CONSEIL MUNICIPAL 18 SEPTEMBRE 2020 – Intervention liminaire – par Eric Guellec

conseil municipal

Eric Guellec, adjoint au maire de la ville de Brest, délégué à la dynamique associative, aux relations avec les équipements de quartier, les acteurs de l’éducation populaire, les associations patriotiques et les anciens combattants, est intervenu durant le conseil municipal de vendredi dernier.

Lien vidéo du Conseil municipal – 26:47 :
https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/le-conseil-municipal-en-video-3812.html

 

« Monsieur le Maire, chers collègues,Eric - Copie

Nous abordions hier en conseil de métropole les effets économiques de la crise de Covid-19 sur notre territoire. Des effets économiques qui font bien sûr écho aux phénomènes de précarité sociale qui touchent actuellement une partie grandissante de nos concitoyens. Après la déflagration sanitaire, l’urgence est désormais sociale. Beaucoup de nos concitoyens basculent dans la précarité.

A l’examen du plan de relance de Macron, nous constatons que nos inquiétudes quant au manque de réponses apportées par le gouvernement à cette urgence sociale étaient fondées. Rien sur les hausses de salaire et de pouvoir d’achat. Rien sur la revalorisation du RSA et son extension aux jeunes. Rien, non plus, sur les APL et leur nécessaire augmentation.

Les 800 millions d’euros consacrés au soutien aux personnes précaires contrastent avec les 20 milliards d’aides publiques dont les entreprises vont profiter allégrement sans aucune contrepartie. Avec ce plan de relance, le Président des Riches démontre une nouvelle fois que les plus précaires ne sont pas au cœur de ses priorités.

Ici à Brest, la solidarité est au cœur de notre projet car nous savons que c’est celle-ci qui nous permettra de surmonter collectivement cette crise sans précédent.

Depuis le début de la crise, nous nous sommes attachés à renforcer notre accompagnement auprès des plus fragiles afin de répondre à leurs besoins immédiats. Dès le début du confinement, le CCAS et ses agents se sont fortement mobilisés. Plusieurs dispositifs ont été mis en place. En lien avec les associations du secteur social, il a été décidé d’ouvrir un point supplémentaire d’aide alimentaire rive droite afin de fournir des réponses d’urgence à la population. Ce dispositif inédit est aujourd’hui reconduit. Une épicerie solidaire en réseau va par ailleurs ouvrir ses portes à l’automne à Bellevue.

Elus communistes, il nous semble que ces choix réaffirmés de solidarités, dans un moment où la précarité s’aggrave, sont des choix courageux. Ces dispositifs de solidarité, nous devons les prolonger, les renforcer, les élargir, car ils permettent de prévenir des situations de grandes difficultés sociales.

L’analyse des besoins sociaux que la ville, avec le CCAS, va devoir réaliser en ce début de mandat sera un moment opportun pour examiner sur quels axes nouveaux déployer notre action sociale locale.

A ce titre, j’aimerais pointer un sujet particulier, celui de la précarité étudiante. Le coût de la vie étudiante a explosé dans notre pays. C’est ce qu’ont révélé les syndicats étudiants dans leur enquête annuelle. A Brest aussi, le prix de la rentrée universitaire a augmenté significativement. Aujourd’hui, les jeunes sont en première ligne car ce sont eux qui occupent les emplois les plus précaires, souvent d’ailleurs pour financer leurs études. Avec la réforme de l’assurance chômage, les jeunes de moins de 25 ans privés d’emploi se retrouvent donc sans RSA, ni allocation. Les effets de la crise sanitaire risquent d’accroitre rapidement et durablement ces phénomènes de précarité.

L’achat des masques pèse aujourd’hui lourdement sur les finances des étudiants. Il est essentiel que chacun bénéficie gratuitement de ces outils de protection pour se rendre en cours. Certaines associations étudiantes brestoises ont organisé des distributions. C’est tout à leur honneur. Nous savons la jeunesse étudiante brestoise très investie dans le développement des réseaux d’entraide et des circuits de solidarité.

De son côté, la ville s’est engagée à fournir à chaque Brestois deux masques lavables et réutilisables. Nous invitons donc les étudiants brestois résidant à Brest à se rendre dans leur mairie de quartier pour pouvoir en bénéficier, s’ils ne l’ont pas encore fait.

Mais tout de même, les masques étant des outils de protection sanitaire indispensables et obligatoires, leur coût ne devrait-il, en conséquence, être intégralement pris en charge par l’Etat. Nous en sommes persuadés et nous le revendiquons.

Je parlais tout à l’heure de l’ouverture proche d’une première épicerie solidaire dans le quartier de Bellevue. Ce type de structure a vocation à s’adresser aussi aux étudiants en difficulté financière qui pourront y trouver des produits à bas prix et de qualité. Notre souhait est d’accompagner l’implantation d’un réseau d’épiceries solidaires dans les différents quartiers de la ville car ces lieux, à la fois inclusifs et émancipateurs, répondent aux enjeux d’un droit à une alimentation de qualité pour toutes et tous.

Enfin, Monsieur le Maire, chers collègues, je voudrais conclure mon propos en rappelant le rôle crucial qu’exerce notre tissu associatif dans cette période de crise…

Dans un moment où la crise sanitaire peut provoquer isolement et repli chez nombre de nos concitoyens, et je précise que si les plus fragiles sont comme d’habitude les premiers touchés, cela traverse cette fois toutes les conditions sociales et peut mettre à mal les liens inter personnels ; dans un tel moment donc, le tissu associatif doit continuer plus que jamais à occuper une place centrale dans notre projet pour la société de demain.

Toutes les associations sont des vecteurs de liens, de commun, de partage.

De par la qualité de leurs projets et des actions qu’elles mènent, elles contribuent grandement à améliorer le quotidien des Brestois et des Brestoises, dans leur ensemble. Les associations œuvrent à renforcer le bien-vivre dans notre ville, à y développer l’échange citoyen, la cohésion sociale. Elles sont des milliers, grandes et petites à mailler le territoire de notre cité du Ponant. Elles sont au cœur de notre projet municipal.

Je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 17 SEPTEMBRE 2020 – Intervention liminaire – Crise économique et axes de relance – par Eric Guellec

cm au quart

Eric Guellec, Président du groupe des élu.e.s communistes, est intervenu durant le conseil métropole de jeudi dernier.

Lien vidéo du Conseil métropole – 31:22 :
https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/suivre-les-conseils-de-metropole-1678.html

Eric - Copie

« Monsieur le Président, chers collègues,

Bien que l’Ouest Breton soit présenté comme moins affecté par la crise que d’autres régions, les menaces qui pèsent sur l’emploi ni demeurent pas moins réelles. Certaines filières connaissent de profondes difficultés. Evoquons notamment le secteur des transports, et nous pensons bien sûr entre autres à la Britanny Ferries, dont les activités sont aujourd’hui durement touchées. 

A la vérité, cette crise révèle les maux dont souffre notre système depuis bien longtemps : 

  • Des politiques d’austérité budgétaires répétées qui ont affaibli notre modèle social, nos services publics, au premier rang desquels l’hôpital.  
  • Une course permanente aux profits qui a entrainé la délocalisation progressive de nos entreprises, la précarisation des travailleurs, la financiarisation de notre économie.

Ces choix idéologiques, totems des libéraux, ont conduit notre pays dans un état de grande vulnérabilité. Et sans la mobilisation de nos vrais premiers de cordées (les personnels du soin, de l’aide à la personne, les personnels de la grande distribution, les pompiers, etc), sans l’action des collectivités locales, de leurs agents, notre pays n’aurait pu faire face.

Il y a urgence aujourd’hui à ouvrir de nouveaux chemins pour une relance de progrès, qui place l’humain et la planète au cœur de tous les choix. De ce point de vue, le plan de relance présenté par Jean Castex ne répond pas aux attentes.

Budgété à hauteur de 100 milliards d’euros, il sera pour partie un chèque en blanc signé au patronat. 20 milliards d’euros de baisses d’impôts vont ainsi être octroyés aux entreprises, sans aucune contrepartie sociale ou environnementale, sans aucune contrepartie de développement d’emplois ou d’investissements.

Ce sont donc les mêmes vieilles recettes qu’on nous ressert encore et encore et qui, au final, nous auront couté bien plus cher qu’elles ne nous auront rapporté.

A l’instar du CICE, sans contrôle efficace, ces aides publiques risquent d’être massivement versées à des grandes entreprises qui licencieront et qui baisseront les salaires tandis que TPE et PME, elles, seront condamnés à baisser le rideau.

Comment imaginer par exemple que l’entreprise Nokia puisse décemment bénéficier de ces aides publiques alors que sa direction a annoncé un plan social prévoyant la suppression de 1200 emplois en France, dont 400 à Lannion, dans un secteur des télécoms pourtant jugé comme stratégique?

Comment expliquer que l’industrie aéronautique, là aussi secteur stratégique, licencie des milliers de personnes alors qu’elle a déjà touché 15 milliards d’aides publiques ?

A Morlaix, « HOP ! », 276 salariés, filiale d’Air France, est ainsi menacée de fermeture.

Dans les périodes de crise, nous le savons trop bien, les effets d’aubaine et d’instrumentalisation des désastres sont monnaie courante chez les ultra-libéraux pour piétiner les aspirations de justice sociale au profit de la loi du marché.

L’emploi, qu’il soit public ou privé, ne peut pas être considéré comme une variable d’ajustement des profits des grands groupes ou comme une dépense sur laquelle rogner.

A Brest métropole, nous avons décidé de nous placer en soutien à l’économie locale, en particulier auprès des TPE-PME, afin d’aider à préserver l’emploi. Plusieurs dispositifs ont vu le jour et ont permis l’octroi de coups de pouce financiers immédiats pour certains commerçants-artisans en difficulté de trésorerie ainsi que des aides à l’investissement et des exonérations de taxe. Dans cette période de crise, il est important de prolonger ces dispositifs d’aides en direction des petites entreprises et de l’économie réelle.

Pour nous, communistes, cette crise sanitaire doit conduire à ouvrir collectivement de nouvelles voies de transformation.

L’application du programme sur lequel nous avons été élus répond à cet enjeu.

Pour nous, la relance économique doit ainsi se réaliser au niveau local selon 2 axes :

  • Le premier est de relancer la machine économique grâce à la réalisation des grands projets d’investissement prévus dans notre programme. En priorité, les projets qui ont trait à la transition énergétique de notre territoire.

Bien que la crise sanitaire ait lourdement affecté nos finances (17 millions d’euros de manque à gagner pour la métropole) et qu’on puisse redouter, au vu de notre expérience du sujet, un nouveau manque à gagner en raison des baisses des impôts de productions décidées par l’Etat, notre bonne gestion passée nous permet de conserver des marges de manœuvre.

Ces marges de manœuvre doivent nous permettre de réaliser une politique d’investissement soutenue et rapide en matière de transition énergétique durant le mandat.

Nous pensons notamment à la 2ème phase de développement de notre réseau de transports en commun urbains : la 2ème ligne de TRAM et la ligne de Bus à Haut Niveau de Service. Mais également aux plans de rénovation thermique et énergétique de nos bâtiments publics, de nos écoles, de nos équipements de quartiers, de nos équipements sportifs et culturels.

L’investissement public dans de grands projets structurants, locaux et à forte dimension sociale et écologique, est l’élément essentiel pour redynamiser l’économie locale, pour soutenir le secteur du bâtiment et des travaux publics, lui aussi affecté par la crise, et pour engager notre territoire dans les transitions.

  • Le deuxième axe concerne la poursuite de notre effort de relocalisation d’activités industrielles sur notre territoire.

Développement des activités liées aux énergies marines renouvelables, soutien à la filière de la réparation et de la déconstruction navale, politiques de soutien aux activités innovantes et aux activités à forte valeur ajoutée sur le plan environnemental, nos efforts doivent être placés sur la relocalisation de l’outil industriel et sur la construction de filières d’avenir, capables de créer de l’emploi.

Ce travail ne se fera pas seul. La réindustrialisation de notre territoire devra être l’une des grandes priorités de la stratégie de développement économique « Cap 2030 » que nous allons construire avec nos partenaires.

Enfin, vous le savez, Brest a été choisie pour accueillir le Grand Départ du Tour de France en juin prochain. La venue du Tour va entraîner des retombées économiques sur la métropole et le Pays de Brest, particulièrement vers les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie et du commerce.

Ce type de grand évènement offre donc la perspective d’une sérieuse bouffée d’oxygène économique dans moins d’un an, mais permet aussi l’organisation d’une grande fête populaire, accessible à toutes et à tous, au cœur d’un évènement rassembleur au retentissement planétaire. Une autre bouffée d’oxygène, en quelque sorte…

Monsieur le président, je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 17 SEPTEMBRE 2020 – Intervention sur le projet ferroviaire LNOBPL – par Jean-Michel Le Lorc’h

cm au quart

Jean-Michel Le Lorc’h, Vice-président en charge de la proximité territoriale, est intervenu durant le conseil métropole de jeudi dernier sur la délibération 18 – Projet ferroviaire Liaisons Nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire (convention relative au financement des études préliminaires 1ère phase et note de stratégie sur le contenu des études).

Lien vidéo du Conseil métropole – 2:41:20 :
https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/suivre-les-conseils-de-metropole-1678.html

 

Jean-Michel Le Lorc'h - Copie« Monsieur le Président, chers collègues,

Le pacte d’accessibilité et de mobilité pour la Bretagne, signé le 8 février 2019, a permis de relancer un projet d’aménagement qui nous tient – à tous ici – particulièrement à cœur : celui de mettre la pointe Bretonne et notre agglomération à 3h00 de Paris, à 1h30 de Rennes, par le rail, dans le cadre du projet ferroviaire LNOBPL.

Pour mémoire, chers collègues, en 2018, le conseil municipal de la ville de Brest, avait voté, suite au rapport DURON, un vœu pour réaffirmer le caractère prioritaire du projet LNOBPL, et du scénario qui permet de mettre la cité du Ponant à 3h de Paris.

C’est aussi ce que notre équipe avait porté lors du conseil communautaire du 21 novembre 2014.

Cet objectif est également présent dans de nombreux documents cadres depuis près de 20 ans.

Lors du dernier mandat, nous avons avancé. Depuis 2017, la LGV relie quotidienne Brest et Paris en 3h30 en moyenne. Ce gain de temps de 45 minutes par rapport à l’ancienne ligne aura permis une nette augmentation de sa fréquentation.

Si notre combat pour mettre Brest à 3h de Paris est ancien, notre ligne n’a pas changé. Notre objectif demeure.

Vous êtes sans cesse intervenu, M. Le Président, dans les instances concernées, pour que soit mieux pris en compte l’accessibilité de Brest et du Finistère par le rail ; pour qu’un plan d’investissement, de financement et un calendrier de mise en œuvre puissent voir rapidement le jour et permettre à cet objectif des 3h de se réaliser.

Cet objectif est en effet une nécessité, une priorité. C’est une nécessité pour le développement économique, pour le développement social, de notre territoire. C’est une priorité car le rail, rapide et moins polluant que d’autres moyens de transport, doit être systématiquement favorisé.

Aujourd’hui, nous délibérons sur le financement des premières phases de nouvelles études préliminaires.

Avec la construction d’un schéma directeur visant une amélioration progressive des infrastructures ferroviaires entre Rennes et Brest, nous prenons ces études préliminaires comme une nouvelle avancée qui, espérons-le, sera suivi de concret. C’est-à-dire par la réalisation de travaux de modernisation permettant des gains de temps conséquents entre Rennes et Brest.

Nous ne partons pas de rien. De nombreuses études ont déjà exploré différentes solutions techniques d’aménagement des infrastructures ferroviaires. Cela devrait nous faire gagner du temps.

Brest et le Finistère ne doivent pas être les parents pauvres de ce grand projet d’aménagement. Nous savons pouvoir compter sur votre mobilisation, Monsieur le Président, pour porter la voix de notre territoire au sein du comité de pilotage qui va coordonner ces études.

Alors qu’Emmanuel Macron aime à se dire écologiste et veut faire du ferroviaire l’un des axes de son plan de relance, gageons que l’Etat saura donner le moment venu les moyens financiers nécessaires à la réalisation des ambitions que porte ce grand projet : celle du développement de transports performants, réguliers et accessibles à tous.

L’accessibilité de la pointe Bretonne, de Brest et du Finistère, qu’elle soit ferroviaire, routière, maritime, aérienne, numérique est une condition essentielle de l’attractivité du territoire et de la qualité de vie de ses habitants.

Je vous remercie. »

Le groupe des élu.e.s communistes de la ville de Brest pour le mandat 2020-2026

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Les adjoint.e.s et les conseiller.ère.s pour la ville de Brest :

Eric Guellec, 2ème adjoint en charge de la dynamique associative, des relations avec les équipements de quartier, les acteurs de l’éducation populaire, les associations patriotiques et les anciens combattants
Mathilde Maillard, 11ème adjointe en charge de la politique du bien vieillir, de l’inclusion des personnes en situation de handicap
Jacqueline Héré, 17ème adjointe en charge du quartier de Bellevue
Jean-Michel Le Lorc’h, Conseiller municipal pour la ville de Brest
Sandra Le Roux, Conseillère déléguée : Développement du sport dans les quartiers
Taran Marec, Conseiller délégué : Vitalité de la langue bretonne, charte « Ya d’Ar »
Anne-Catherine Cleuziou, Conseillère municipal pour la ville de Brest

Une photo du groupe des élu.e.s communistes métropolitains sera publiée à la rentrée de septembre.

Rassemblement contre le racisme et les violences policières

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L’onde de choc provoquée par la mort de George Floyd, cet Africain-Américain asphyxié par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai, dépasse le seul cadre des États-Unis et l’indignation résonne par exemple fortement en France en donnant une nouvelle impulsion à la lutte menée contre les violences policières.

Les manifestations se multiplient depuis l’appel lancé par le collectif « Justice pour Adama », du nom de ce jeune homme mort dans le Val-d’Oise en juillet 2016 à la suite d’une interpellation.

Pour les communistes, la police est un service public qui doit avoir les moyens de mener ses missions dans le respect des citoyens. Pour le PCF il faut lancer un grand plan national de lutte contre le racisme et les discriminations.

Nous proposons notamment un renforcement des sanctions, des campagnes de communication inédites et une formation des agents publics, singulièrement des forces de l’ordre, à la lutte contre tout propos ou acte raciste particulièrement sur les réseaux sociaux et à l’accueil des victimes du racisme.

A Brest, les communistes ont participé au rassemblement initié par plusieurs organisations syndicales contre le racisme et les violences policières, pour la justice et le vivre ensemble, aujourd’hui, mercredi 10 juin à 14 heures.

TRIBUNE – Pour un renouveau du service public d’Éducation

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Pour un renouveau du service public d’Éducation : enseignants, associations, collectivité… À Brest, tous mobilisés !

ART 28 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant : « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances – ils rendent l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous  – ils encouragent l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaire, tant général que professionnel, les rendent ouvertes et accessibles à tout enfant, et prennent des mesures appropriées, telles que l’instauration de la gratuité de l’enseignement et l’offre d’une aide financière en cas de besoin… »

La crise sanitaire a d’abord été marquée par la période du confinement où les acteurs de terrain ont tenté d’inventer une continuité pédagogique à distance la plus efficace possible, sans pour autant éviter le décrochage logique d’une partie des élèves. Le retour à l’école se fait dans le cadre d’un protocole sanitaire très strict qui impose de prioriser l’accueil des élèves mais selon des critères qui sont facteurs de confusion : d’une part le volontariat affiché des familles et d’autre part la définition de publics de natures très différentes, telles que l’activité professionnelle des parents et la situation de décrochage des élèves. La situation est d’autant plus complexe que les équipes pédagogiques doivent articuler collectivement et dans l’urgence un enseignement à la fois en présentiel et en distanciel.

Dans le même temps, le ministre de l’Éducation nationale déclare vouloir promouvoir le développement dans le temps scolaire d’activités 2S2C (sport, santé, culture, citoyenneté) en ouvrant largement les portes de l’école à des intervenants de toute nature : clubs sportifs, artistes mais aussi organismes marchands bien au-delà des associations complémentaires de l’école traditionnellement agrées pour ce faire. L’Éducation nationale souhaite par ailleurs déléguer l’organisation de cette partie du temps scolaire aux collectivités territoriales, pour assurer ces activités 2S2C. Les collectivités peuvent à leur tour, les déléguer aux intervenants évoqués ci-dessus.

À l’heure des remises en question du système politique, économique, social et éducatif, les choix qui seront faits pour remettre liant et sens dans le projet éducatif, préfigureront la société qui en émergera.

A ce stade, se posent 3 types de problèmes préoccupants :

  • L’externalisation d’activités (sport, culture, citoyenneté) qui doivent rester au cœur des pratiques pédagogiques de l’école et des enseignants et qui participent du socle des savoirs fondamentaux, en complémentarité de ce qui peut se faire en dehors de l’école
  • L’irruption dans le temps scolaire d’intervenants sans aucune garantie pédagogique, ni conditions d’agrément qu’offrent depuis plusieurs décennies les réseaux d’éducation populaire, partenaires de l’école publique
  • Le risque d’être source d’immenses inégalités tant les moyens dont disposent les villes sont disparates. Aux situations financières qui sont antérieures à la crise sanitaire, il faut en effet ajouter l’évolution différenciée de l’épidémie sur le territoire. Ça n’est pas la compensation financière annoncée par le ministre, qui est de l’ordre de 110€ par jour et par groupe de 15 enfants, qui rattrapera ces inégalités. Les coûts réels sont en effet de plus du double de cette somme.

Plus grave, lors de son intervention au Sénat le 19 mai dernier, Jean-Michel Blanquer indique que cette organisation devrait préfigurer la rentrée de septembre 2020. Ces déclarations soulèvent une vive inquiétude parmi les représentants de collectivités territoriales, les syndicats enseignants, les associations d’éducation populaires, les représentants de parents d’élèves,…

Si la crise sanitaire a de fait obligé à modifier le fonctionnement de l’École, l’institutionnalisation de mesures conjoncturelles prises en urgence, remettrait en cause les principes fondateurs de notre école républicaine. Nous savons depuis longtemps que l’externalisation d’une partie du travail scolaire dans les familles est une source d’inégalités, ce que la crise, à travers l’école à distance, n’a fait que confirmer en amplifiant ces fractures.

Nous croyons fermement à une approche globale de l’Éducation qui s’appuie sur la complémentarité éducative entre l’École et ses partenaires. Nous pensons  que l’abandon de l’école obligatoire, la réduction des temps scolaires, et la délégation d’une partie de ses missions ne répondent nullement à cette complémentarité et font courir un grave danger au service public de l’éducation.

Les choix effectués à Brest de mettre en place une organisation exceptionnelle pour accueillir de nombreux enfants sur le temps scolaire sont clairs:

  • les 2S2C ne peuvent être conçus que sur la seule période située entre le confinement et les vacances scolaires d’été pour répondre à l’urgence.
  • les 2S2C ne peuvent être réalisés que sous le pilotage de l’Éducation nationale en collaboration active avec la collectivité et les associations agréées (associations d’éducation populaire œuvrant régulièrement aux côtés de l’École publique,…)
  • les 2S2C ne peuvent être un prétexte au démantèlement à partir de la rentrée de septembre du service public d’éducation et à des autorisations d’écoles pilotées par le secteur marchand 

L’École est l’institution ou s’articulent le commun et le particulier. Elle ne peut pas se résumer à la seule acquisition de savoirs fondamentaux conçus de façon réductrice.

Le pédagogue ne se confond pas avec le support pédagogique. On ne le remplace pas par un support de transmission, encore moins unique en cas de besoin, comme le numérique par exemple.

L’École est un lieu éminemment social, un lieu de cohésion, un lieu de vivre-ensemble qui développe la collaboration et la solidarité. Elle ne se réduit pas à l’instruction, elle éduque. C’est sous cette forme qu’elle doit être préservée et développée.

C’est pour cela que les signataires de cet appel se mobiliseront pour défendre, redéfinir et promouvoir une école d’après, œuvrant réellement à la réussite de tous les enfants.

Les 20 premiers signataires : Didier Bélier, Président Ligue de l’enseignement 29 – David Bellanger, Directeur Cemea Bretagne – François Cuillandre, Maire de Brest – Olivier Cuzon, Secrétaire départemental Sud éducation – Hervé Floc’h, Délégué départemental Sgen-Cfdt – Eric Guellec, Adjoint au Maire de Brest délégué aux relations avec les associations – Yannick Hervé, Sg Ligue de l’enseignement Bretagne – Emilie Kuchel, Adjointe au Maire de Brest chargée de la politique éducative locale – Marielle Lecomte, Vice-présidente Frmjc Bretagne – Diane L’hérondelle, Présidente Francas 29 – Sabrina Manuel, Secrétaire départementale Snuipp – Jean-François Marceau, Coordinateur Dden Brest – Florent Martinie, co-secrétaire départemental Fsu – Yves Pasquet, Secrétaire départemental Snes – Gwenaëlle Pouliquen, Présidente Usep29 – Nicole Poulmarch, Présidente Dden29 – Anne Seven, Secrétaire départementale Se-Unsa – André Schleret, Président Société des patronages laïques municipaux Brest – Nelly Vivien, Directrice Francas 29