CONSEIL MÉTROPOLE 26 JANVIER – Service public global de mobilité durable de Brest Métropole

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Intervention par Claude Bellec, Conseillère de la Ville de Brest et de Brest Métropole.

« Monsieur le Président,

Cher-e-s collègues,

 Le contrat actuel de gestion et d’exploitation du réseau de transports publics collectif de Brest Métropole avec Kéolis arrive à échéance le 30 juin 2019.

Nous délibérons sur le principe de renouvellement d’une délégation de service public comme mode de gestion, ainsi que sur les caractéristiques des prestations à la charge du futur délégataire.

Nous avions souhaité en début de mandat qu’une réflexion s’organise autour du mode de gestion du service public des transports collectifs, plus précisément autour de son retour en gestion publique.

Pourtant ce soir, le groupe des élus communistes votera pour le renouvellement de ce mode de gestion.

Notre réseau actuel a fortement et rapidement évolué ces dernières années. Il comprend des spécificités qui rendent plus compliqué un retour en gestion publique. Ces évolutions sont avant tout le fruit d’une ambition politique forte de notre majorité. Elles sont les atouts d’un réseau de transports urbain efficace, accessible et innovant. Des grands projets ont vu le jour: une ligne de Tram, un  Téléphérique urbain.

Nous sommes persuadés que ces grands projets sont essentiels à la fois pour dynamiser notre territoire ; mais aussi pour permettre à l’usager, chaque fois qu’il le peut, d’abandonner la voiture au profit des transports collectifs.

La hausse de la fréquentation globale du réseau et la satisfaction des usagers témoignent d’ailleurs de la qualité du service rendu. Ce sont aussi les signes que nos demandes au délégataire sur des ajustements nécessaires, étaient les bons, tant sur les améliorations de dessertes que sur la refonte des tarifs solidaires.

Elus communistes, nous pensons que les transports en commun sont la priorité de la mobilité du 21ème Siècle.

Cette prochaine DSP doit nous permettre de continuer d’apporter les meilleures réponses aux usagers, de pallier les faiblesses du réseau actuel.

A ce titre, les caractéristiques générales du futur contrat, présentées dans la délibération, nous conviennent.

Elles permettent d’envisager un suivi et un contrôle étroit de la collectivité sur la gestion du service par le délégataire.

L’objet du futur contrat intègre judicieusement l’enjeu des mobilités complémentaires et durables (vélo, auto partage), des modes de déplacements encore peu développés en France.

La délibération jette également les bases du périmètre d’application de la future DSP. Nous pensons que la construction progressive d’un réseau intégré de transport (un service global de déplacement) à l’échelle du Pays de Brest, permettrait d’augmenter l’usage des transports collectifs, de rééquilibrer les territoires et d’améliorer la qualité du service rendue à un maximum de concitoyens. L’augmentation de la fréquentation des transports collectifs est un objectif de la transition énergétique. Sur ce point, la desserte de la Presqu’ile de Crozon par le « Transrade » et la création d’une 2ème ligne de Tram constituent des projets tout à fait indispensables.

Enfin, nous souhaitons que cette procédure de renouvellement soit l’occasion d’une large réflexion quant à la politique tarifaire pratiquée par le futur délégataire. Aujourd’hui, elle ne satisfait pas ou peu les habitants. Effectivement, nous connaissons peu de personnes qui aiment mettre la main au portemonnaie. Cependant, nous nous devons de rendre pleinement effectif le droit à la mobilité pour tous. Cela, en développant une tarification sociale encore plus aboutie, notamment en direction des familles et des personnes les plus précaires. Ne nous interdisons pas de réfléchir sur la gratuité des transports collectifs pour les personnes à très bas revenus (RSA, CMU).

Bien entendu, nous sommes conscients des moyens conséquents que nécessite le fonctionnement des réseaux de transports collectifs.

C’est pour cette raison que les communistes vont défendre, lors du débat parlementaire de la Loi Mobilités qui aura lieu au printemps prochain, le déplafonnement du versement transport ainsi que la mise en place d’une péréquation nationale au profit des zones les plus défavorisées en emploi. Toutes les grandes métropoles régionales doivent bénéficier dans le même temps de programmes d’investissements massifs de la part de l’Etat. Cela, pour la construction de lignes structurantes (tramways, métro) et pour la densification des réseaux existants.

Cette loi doit être une loi fondatrice pour la sortie des énergies carbonées, pour le droit à la mobilité pour tous et pour le renouveau de notre industrie.

 Je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 26 JANVIER – Débat d’orientations budgétaires

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Intervention par Eric Guellec, Vice-président de Brest Métropole délégué à la proximité territoriale et à l’urbanisme réglementaire.

« Monsieur le Président,

Cher-e-s collègues,

 A l’heure où nous débattons sur les orientations budgétaires de notre collectivité, nous avons examiné avec attention la loi de programmation des finances publiques 2018-2022. Cette loi a le mérite de fixer la feuille de route de ce quinquennat et les priorités politiques de la nouvelle majorité.

La réduction de la dépense publique sur le dos des collectivités et des services publics locaux que nous portons constituera bel et bien la pierre angulaire de la politique de M. Macron pour les cinq années à venir.

Les 10 milliards d’euros d’économies annoncés dans le programme de campagne de l’actuel Président de la République se sont rapidement transformés, en plein milieu de l’été, en 13 milliards.

De quoi susciter l’inquiétude des élus locaux que nous sommes, soucieux de la capacité de nos collectivités à apporter à nos concitoyens les services dont ils ont besoin.

Pas de réduction brutale des dotations certes, on ne le contredira pas, mais un tour de passe-passe, sous forme de contrats passés entre l’Etat et les collectivités.

Des contrats faisant reposer la promesse du maintien des dotations de l’Etat sur la capacité de nos collectivités à réduire elles-mêmes leurs dépenses de fonctionnement.

Bref, ni plus ni moins qu’un nouveau régime sec, un plafonnement imposé de nos dépenses. Avec la menace de mesures correctives en cas de non-respect.

Nous ne pouvons souscrire à l’asphyxie budgétaire des échelons locaux, ces creusets démocratiques de notre République.

Comment se satisfaire de signer ces contrats en l’état, sans aucune contrepartie claire, nette et conséquente ?

 Ici à Brest, nos budgets sont consciencieusement gérés.  Nous avons maintenu une politique d’investissements soutenue au service du territoire et des habitants tout en pratiquant la modération de l’impôt.

Le coup de bambou fiscal sur les ménages n’a jamais été la solution.

Pour les prochaines années, nous devons à nouveau inscrire notre action dans un cadre budgétaire contraignant. Cela sera une épreuve de force.

Mais notre majorité a été élue sur un programme ambitieux répondant aux attentes des Brestoises et des Brestois. Notre ligne ne changera pas et nous tenons nos engagements : continuer à irriguer le territoire, développer les infrastructures, aider l’emploi local par un niveau d’investissement soutenu ! En 2018, ce seront encore près de 60 millions d’euros d’investissement qui seront déployés. Les grands équipements en cours de réalisation ou à venir sont autant de projets qui renforcent l’attractivité, la vitalité et qui participent à la qualité de vie de notre territoire. Il faut continuer de tenir le cap d’un haut niveau d’investissements publics.

Pour être au rendez-vous de ces engagements, nous devons préserver notre capacité d’épargne et limiter nos dépenses de fonctionnement à une progression de 1,2 % par an.

Signature du contrat gouvernemental ou pas,  nous y sommes de toute façon contraints

Cette figure imposée rend toujours plus acrobatique et inconfortable notre exercice qui consiste à rendre des services de qualité à la population. Dans un souci sans cesse réaffirmé de proximité.

Concernant l’évolution des impôts ménages, soulignons l’engagement de notre majorité, pris devant les électeurs, de faire preuve de modération fiscale. Il est tenu. En 2018, les taux des impôts ménages seront stables.

Paradoxalement, par la suppression annoncée de la TH, le Gouvernement veut nous faire payer ce statut de bon élève de la classe. C’est injuste et vous connaissez notre point de vue sur le fond de la question : la suppression de la TH est une atteinte à la libre administration des collectivités qui porte en elle le risque immédiat d’accroitre le fossé entre les villes les plus riches et les villes plus populaires. On nous promet des compensations à l’euro près ? Mais qui peut croire que la compensation promise couvrira l’ensemble des pertes de recettes de manière pérenne ?

La juste mesure n’aurait-elle pas été de réformer les valeurs locatives ? Et non pas supprimer la principale recette qui finance le service public local !

Face à ces contraintes budgétaires dont nous savons qu’elles iront crescendo, nous respecterons les engagements que nous avons pris envers la population de notre territoire. Il n’y a pas de dépenses publiques exagérées ou inutiles. Mais de vrais besoins auxquels nous devons répondre. C’est notre rôle d’élus au service de tous.

Les orientations budgétaires présentées au débat ce soir démontrent que Brest Métropole est en bonne santé financière. Elles nous permettent d’envisager et d’imaginer collectivement les projets de demain, toujours au service des populations et d’un développement solidaire du territoire.

Je vous remercie. »

BELLEVUE FAIT LE MUR !

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Bellevue poursuit son aventure dans le street art !

Une nouvelle fresque, réalisée par les artistes Zag et Sia, a vu le jour sur le parvis de Kergoat.

« Avec ces fresques, nous souhaitons mettre en valeur l’identité de Bellevue. Des artistes locaux ont réalisé des œuvres en partenariat avec les structures du quartier. Des artistes d’envergure internationale sont également invités à créer des fresques.

Cette démarche artistique d’embellissement du quartier participe au développement social.

« Bellevue fait le Mur ! » rencontre un franc succès et va donc continuer avec la création de nouvelles fresques en 2018 ! »

Jacqueline Héré,
Adjointe au Maire de Brest en charge du quartier de Bellevue

RÉAMÉNAGEMENT DE LA PLACE VERCINGÉTORIX

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Eric Guellec, vice-président de Brest métropole délégué à la proximité territoriale et Hosny Trabelsi, adjoint au maire de Brest en charge du quartier de l’Europe, se sont rendus cette semaine sur la place Vercingétorix pour annoncer le début de ses travaux de réaménagement.

Cette place, méconnue des Brestois, va entamer à partir du printemps prochain une nouvelle vie après 3 mois de travaux.

 » C’est une vieille place qui a été initialement aménagée dans les années 60. Elle n’est pas visible, donc peu de Brestois la connaissent. Il fallait la redynamiser et la rendre plus attractive. Après un travail collectif avec les habitants du quartier et notamment les écoliers, nous avons décidé d’y réaliser d’importants travaux d’aménagement. On y trouvera des jeux pour enfants, des espaces de convivialité et une aire de pétanque. L’allée principale sera éclairée. Cet espace aura une vocation intergénérationnelle. Il prendra en compte la biodiversité (création de nichoirs à oiseaux, et d’hôtel à insectes). La gestion des eaux pluviales sera intégrée sur site. Dans ce quartier très urbain où les habitants ont peu ou pas de jardins individuels, cet espace doit avoir toute notre attention. Notre volonté reste toujours d’améliorer le bien-être des Brestois sur l’espace public. »

Eric Guellec,
Vice-président de Brest métropole délégué à la proximité territoriale secteur est et à l’urbanisme réglementaire.

VŒUX 2018 – CONSTRUIRE L’AVENIR

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 La présentation des vœux s’est tenue samedi dernier au Vauban devant un public fourni au cœur duquel était présent de nombreuses forces politiques de gauche. Cette année, le groupe a souhaité donner la parole au Secours populaire français, une force vive des actions de solidarité avec laquelle nous partageons des valeurs communes.

 Après une introduction de Jacqueline Héré et de Claude Bellec sur les enjeux politiques de lutte contre les inégalités, la parole a été donnée à Annie Marin, représentante du Secours Populaire Français. Elle a dressé une photographie des inégalités persistantes au sein de la société française. Elle est revenue sur les actions que mène le Secours populaire français tout au long de l’année pour contrer l’exclusion. Introduction politique Voeux 18 Jacqueline Héré et Claude Bellec

 Eric Guellec a ensuite conclu la cérémonie par un discours politique. Il a notamment insisté sur la force du rassemblement de la Gauche à Brest pour continuer à faire évoluer positivement le territoire et la vie des brestoises et des brestois. Discours politique Voeux 2018 Eric Guellec

Secours populaire

CONSEIL MÉTROPOLE 11 DÉCEMBRE – Politique sociale de l’Eau

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Intervention commune par les élus du Parti Communiste, de l’Autre Gauche, Brest Nouvelle Citoyenneté, et d’Europe Ecologie Les Verts, réalisée par Claude Bellec, élue communiste.

« Monsieur le Président,

Cher-e-s collègues,

 Les élus de l’Autre Gauche, Brest Nouvelle Citoyenneté, Europe Ecologie Les Verts et du Parti Communiste se rassemblent pour une intervention commune sur cette délibération. Membres du groupe de travail, nous souhaitons rappeler notre volonté partagée d’aboutir à une politique sociale de l’eau réductrice d’inégalités et soucieuse de préserver la ressource.

L’expérimentation d’une politique sociale dans le cadre offert par la loi Brottes de 2013, à laquelle Brest métropole a choisi de participer, arrive à son terme en avril 2018. Nous en prenons date.

Vient donc le temps de dresser le bilan du travail mené. Nous notons une forte volonté de notre collectivité sur tout ce qui concerne l’évolution des actions et des moyens alloués aux associations pour des animations de prévention et d’incitation à la consommation d’eau responsable.

Pour le moment, nous avons concentré l’essentiel de nos actions pour une aide uniquement curative via l’abondement du Fonds de Solidarité Logement par la SPL Eau du Ponant à hauteur de 150 000€. Pourtant, selon le rapport annuel de la SPL aux actionnaires environ 11 000€ seulement de ce fonds ont été utilisés l’année dernière. Nous en sommes pour le moins étonnés compte tenu du nombre de personnes en situation de précarité sur notre territoire. Ce dispositif à vocation curative doit être rapidement amélioré, afin de permettre une meilleure accessibilité et un élargissement de ses conditions d’accès aux populations en situation de précarité. Sûrement aussi avons-nous des actions de communication sur ce dispositif à mener auprès des travailleurs sociaux.

Notre bilan devra aussi se faire au regard de ce qui a pu être expérimenté ailleurs comme à Rennes, Nantes, Le Havre, Dunkerque, pour ne citer qu’elles parmi les 50 collectivités qui se sont lancées.

Nous, élu.e.s communistes, élu.e.s de l’Autre-Gauche Brest Nouvelle Citoyenneté, élu.e.s d’Europe Ecologie Les Verts, souhaitons rappeler la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux liés à la politique sociale de l’eau. L’eau n’est pas un bien de consommation comme les autres, c’est un bien commun, vital.  Il en va de la justice sociale, de la préservation de la ressource et du respect d’un droit fondamental. D’ailleurs, l’article L. 210-1 du code de l’environnement dispose en effet que « (…) chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous ».

Alors, ne nous sommes-nous pas éloignés de notre ambition de départ et de l’objet même de l’expérimentation, à savoir la mise en place de nouveaux outils tarifaires ?

Car, au regard des enjeux sociaux et environnementaux, les réponses doivent être préventives. Et là-dessus les deux seuls leviers d’actions réels restent bien la tarification solidaire, avec l’instauration d’un chèque eau qui prenne en compte la composition des ménages, leurs ressources, et la mise en place d’une tarification progressive. Un dispositif d’aide à l’installation de compteurs individuels nous parait également tout à fait essentiel.

Le principe de solidarité ne vaut que si nous nous donnons les moyens de le mettre en œuvre de façon effective.

Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 7 DÉCEMBRE – Vœu contre la mise sous tutelle des communes par l’État

Intervention par Jacqueline Héré, Adjointe au Maire et Présidente du Groupe des élus communistes.

« Monsieur Le Maire,

Cher-e-s collègues,

Ce vœu présenté par les groupes de la majorité est sans équivoque.

Nous sommes effectivement, en tant que collectivité, en proie à un contexte incertain et préoccupant. Notre première inquiétude concerne la pression et le cadre contraint que nous impose le gouvernement.

Nous ne sommes pas des services déconcentrés de l’Etat !

Rappelons, à ce titre, l’article 72 de la Constitution retranscrit dans le vœu. Il précise que « les collectivités s’administrent librement et bénéficient de ressources dont elles peuvent disposer librement ». Rappelons également les lois de décentralisation de 1982 qui ont formalisé la liberté des collectivités territoriales.

Aujourd’hui, les mesures annoncées par Emmanuel Macron, c’est-à-dire l’encadrement par l’Etat (sous forme de contrat !) de nos dépenses ainsi que la suppression de la taxe d’habitation, jettent par-dessus bord cette philosophie. Elles rompent la confiance qui existe entre les élu-e-s locaux et l’Etat.

Mais surtout, et c’est encore plus grave, elles visent à nous lier les mains pour recentraliser les décisions, pour faire de la démocratie locale une simple variable d’ajustement économique. Cela, au prix de l’avenir de nos services publics locaux et donc de la cohésion des territoires de la République.

Pour les élu-e-s communistes, les contrats qui vont être proposés par l’Etat aux 319 principales collectivités locales de France s’apparentent dès lors à une mise sous tutelle et à une rupture de l’égalité républicaine entre les territoires. Ils marquent le retour d’un « pouvoir d’appréciation » de l’Etat sur les politiques que nous menons chaque jour pour les brestois et les brestoises.

Partout sur les territoires, l’opposition est unanime. Elle est visible dans toutes les assemblées qui regroupent des élu-e-s locaux : l’Association des Maires de France, l’Association des départements de France, l’Association des petites villes de France…etc. Je pourrais ajouter les mobilisations du Congrès des HLM ou encore l’Appel de Grigny concernant la politique de la ville.

Elu-e-s locaux, par le vote de ce vœu, ici à Brest, nous affirmons notre opposition à toutes ces mesures et notre volonté de protéger nos collectivités de cette mise sous tutelle étatique.

Notre voix doit donc être forte et unie.

Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 7 DÉCEMBRE – Intervention sur la règle du repos dominical

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Jean-Michel Le Lorc’h, Conseiller Municipal en charge des CCQ, est intervenu pour signifier le vote CONTRE des élu-e-s communistes sur cette délibération.

« Monsieur Le Maire,

Cher-e-s collègues,

 Notre avis est aujourd’hui sollicité pour autoriser l’ouverture des commerces 6 dimanches de l’année 2018. Dérogations permises par la loi Macron II. Vous vous en doutez, le groupe des élu-e-s communistes ne souscrit pas à ces dérogations.

Quel est l’intérêt réel de ces dérogations ? Sinon d’accentuer la précarisation du travail et l’isolement social.

On nous défend que l’ouverture des commerces le dimanche favoriserait le commerce de proximité ? Non. Ces dérogations profitent avant tout aux grands groupes et à la grande distribution. On nous soutient la règle magique selon laquelle ces ouvertures dominicales boosteraient la consommation, l’activité, et donc l’emploi ? Nous ne sommes pas de cet avis. Si les jours d’ouvertures des magasins augmentent, le pouvoir d’achat des français n’est pas extensible. Si on n’a pas d’argent, rajouter une journée d’ouverture n’aura aucun effet, si ce n’est étaler sur 7 jours des dépenses faites auparavant sur 6.

Pensons également aux salariés qui iront travailler ces dimanches sur la base dite « du volontariat ». Permettez-nous de douter de cette notion de « volontariat » pour le moins bancale. Nous savons tous que le libre du choix du salarié est surtout contraint. Notamment du fait de la relation inégale qui existe entre lui et son employeur. Egalement du fait de la généralisation des bas salaires au sein de notre pays. Nombre de salariés n’ont pas d’autres choix que d’aller travailler le dimanche pour toucher quelques euros de plus, quitte à sacrifier leur vie de famille, leur repos et leur santé.

Enfin, rappelons que le repos dominical, c’est avant tout le temps libre commun : celui de la vie familiale, amicale, associative, culturelle, si utile à la vitalité et à la cohésion sociale de nos territoires. Il nous apparait fondamental de ne pas rompre ces équilibres qui servent tout autant le bien-être du pays.

Le groupe des élu-e-s communistes votera donc contre l’autorisation d’ouverture des commerces les 6 dimanches de 2018. Il votera également contre l’ouverture des concessions automobiles les dimanches de 2018.

Nous ne sommes, bien entendu, pas opposés à la vente de véhicules, mais nous encourageons les consommateurs, désireux d’acheter une voiture, de venir le faire à Brest, à un autre moment de la semaine.

 Je vous remercie. »