PCF Brest : le projet se nourrit sur les marchés

A Kerinou hier ou Saint-Louis ce matin, les camarades du parti communiste vont à la rencontre des citoyens pour recueillir leurs exigences.
À Kerinou samedi, ou à Saint-Louis dimanche, les « camarades du Parti communiste vont à la rencontre des citoyens pour recueillir leurs exigences ».

« Que demande le peuple ? »

C’est la grande question lancée par le Parti communiste. À moins d’un an de l’élection présidentielle, cette grande consultation est relayée dans les territoires par les militants locaux qui proposent un questionnaire aux citoyens. Ceux-ci doivent cocher leurs préoccupations, leurs idées, mais aussi se prononcer sur les propositions du parti. « On veut partir des aspirations des Français, et permettre à chacun d’écrire la politique afin de faire émerger de vraies exigences populaires », résume Jean-Paul Cam, secrétaire de la section brestoise qui promeut l’enquête actuellement sur les marchés brestois, avec d’autres camarades.

Le cas Mélenchon

L’objectif est d’arriver à 500.0000 questionnaires remplis d’ici fin août. Cette enquête fera ensuite l’objet de dépouillements locaux et d’une restitution nationale programmée lors de la Fête de l’Humanité de septembre prochain. Dans cette attente, la question du futur candidat à la présidentielle demeure encore prématurée aux yeux des militants locaux, qui regardent donc d’un oeil circonspect la démarche personnelle initiée par Jean-Luc Mélenchon, qui a pris tout le monde de cours avec sa « France insoumise ». « Qu’il se mette d’abord dans une démarche collective qui parte des citoyens. Nous, notre objectif est de réussir à amener un candidat de gauche au second tour », avance Erwan Rivoalan, membre de la direction fédérale. De prime abord, les candidats socialistes à la « primaire des gauches et des écologistes » ont leur place dans ce processus, « mais uniquement ceux qui se situent à gauche de l’exécutif actuel », comme Montebourg, Hamon, Lienemann ou Filoche. Le comité directeur du PCF 29 doit se réunir jeudi. À l’ordre du jour, notamment, la programmation de rencontres avec d’autres forces politiques, syndicales et de la vie citoyenne défendant « la transformation sociale » afin de constituer un « pacte d’engagements communs ».

© Le Télégramme : article paru dans le journal du 3 juillet 2016www.letelegramme.fr