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Un 1er mai combattif dans une ambiance festive !

Près de 200 personnes sont venues célébrer, dimanche 1er mai, la journée des travailleuses et des travailleurs au Patronage Laïque du Pilier Rouge, à Brest. Cette année, nous célébrions également les 80 ans du Front Populaire et les 20 ans des Amis du Journal de l’Humanité. Dernier quotidien national à ne pas être adossé à un grand groupe financier, ce journal est un marqueur essentiel dans le débat démocratique.

Sur des airs de rock’n’roll et autour d’une grande paëlla, la journée a été joyeuse et fraternelle, mais aussi combative et rassembleuse autour des valeurs de gauche.

Extrait du discours d’inauguration de la fête, prononcée par Jacqueline HERE, Présidente du groupe des élu-e-s communistes et de progrès de la Ville de Brest et de Brest Métropole :

« Merci enfin aux élu-e-s communistes présent-e-s, mais aussi aux représentant-e-s des formations de gauche avec qui nous aurons à mener des combats pour faire avancer nos idées de progrès et de justice.

Ce qui est en question aujourd’hui, c’est la profondeur d’une crise politique dont on ne voit pas l’issue. La parole présidentielle est presque totalement dévaluée et suscite désormais des haussements d’épaules quand elle assure que « ça va mieux ». La droite tente de faire du neuf avec du vieux quand il s’agit d’Alain Juppé, ou de faire du neuf avec Bruno Le Maire, NKM et autres. Cette semaine, nous sommes sur la poursuite de la fabrication, parait-il, d’un nouvel homme en la personne de M. MACRON comme s’il était sorti d’un nid ce printemps, comme s’il n’était pas Ministre de l’austérité et des dérégulations. Tous les scénarios qui se dessinent vont vers l’aggravation, avec un FN en position de force.

Cette crise n’épargne personne, elle traverse le monde dans ses profondeurs, c’est-à-dire les peuples. Partout, l’exigence de démocratie, le rejet des oppressions et des inégalités mettent en cause l’ordre existant. Face à la loi El KHOMRI, dans les débats il est question d’invention et du refus des vieilles recettes, de sortir des logiques du capital. Certains auscultent les sondages, on ne nous parle que de gauche moribonde, ils ne font que masquer la profondeur d’une crise qui nous oblige, pour emprunter les mots de Baudelaire, à « aller vers l’inconnu pour trouver du nouveau ».

C’est dans ce contexte difficile que les injustices continuent de courir. Un exemple parmi d’autres : AIR France, 5500 postes supprimés, 66 millions via le CICE de crédit versé par l’État et 65 % d’augmentation de revenus pour le PDG.

C’est dans ce contexte difficile qu’évoluent les collectivités locales. Les baisses des dotations vont entraîner des choix politiques de la part des élus, choix sur lesquels nous travaillions actuellement. Un exemple : celui des structures de quartier. Patronages laïques, Maisons de quartier et Centres sociaux qui ont vu leur budget amputé de 4% sans échanges préalables. Suite à leur réaction, un travail important est engagé entre les associations et la collectivité, espérons que chacun y retrouve les moyens de fonctionner, n’oublions pas qu’elles sont nécessaires voir indispensables à la vie de nos quartiers.

(…) A nous, communistes, de travailler ensemble avec tou-te-s celles et ceux aux côtés de qui nous réaffirmerons nos valeurs qui sont celles de la République « Liberté, Égalité, Fraternité ». »