Conseil de la métropole du 6 décembre 2024 – Océanopolis – Mathilde Maillard

Monsieur le Président, chers collègues,

Le groupe des élus communistes s’abstiendra sur cette délibération portant sur la tarification d’Océanopolis pour l’année 2025.

En effet, nous jugeons les hausses de tarifs qui sont proposées trop importantes au regard des enjeux d’accessibilité du public et d’attractivité culturelle et touristique de cet équipement de culture scientifique.

Le projet « Métamorphose » (plus de 34 millions d’euros d’investissement) dont bénéficie aujourd’hui Océanopolis est un projet de transformation d’envergure, absolument nécessaire, qui va indéniablement enrichir et améliorer l’expérience de tous les visiteurs et les visiteuses de cet équipement.

De nouveaux espaces sont et seront ouverts, notamment en direction des plus jeunes.

Deux pavillons sur trois seront entièrement rénovés, transformés, réinventés.

Les entrées et lieux d’accueil sont totalement revus et repensés.

Grâce à ce projet majeur, Océanopolis se projette vers l’avenir et l’on peut souhaiter une fréquentation en hausse dès sa réouverture totale.

Elus communistes, nous avons salué l’engagement de Brest métropole dans ce projet de rénovation majeure qui a vocation à rendre accessible au plus grand nombre les sciences marines ainsi que la connaissance de la biodiversité, des océans et des enjeux de préservation de ces écosystèmes fragiles.

Pour autant, cette montée en puissance ne justifie pas, selon nous, une telle inflation tarifaire touchant presque toutes les catégories.

En lien avec l’affirmation de l’excellence maritime de Brest et les enjeux de médiation scientifique que portent Océanopolis s’inscrit aussi bien sûr au cœur de la stratégie de développement touristique de notre métropole qui était évoquée tout à l’heure.

Aujourd’hui, la fréquentation touristique de notre métropole est dynamique.

C’est notamment le résultat de nos politiques publiques volontaristes ces dernières années avec l’ouverture et la rénovation de grands équipements (les Capucins avec le Téléphérique, le Port du Château, Océanopolis) avec l’organisation de grands évènements fédérateurs (le Tour de France, les courses au large Ultims et autres, Les Fêtes Maritimes, etc.), avec le réaménagement d’espaces naturels et littoraux exceptionnels (le Fort du Corbeau, les aménagements promenades du Moulin Blanc, le Conservatoire Botanique National de Brest, etc.).

Poursuivons cette ambition d’un développement touristique destinées au plus grand nombre qui intègre une logique de tourisme social.

Brest est un territoire tourné vers la mer. Ce lien indéfectible qui nous unit à la mer contribue grandement à la qualité de vie et à l’attractivité de notre métropole comme il permet aussi d’ouvrir de nouveaux horizons en matière économique notamment. Enjeu que notre Projet Urbain Brest 2050 intègre parfaitement.

Poursuivons cette ambition de rendre cette dimension maritime, intrinsèque à Brest, toujours plus accessible à tous nos concitoyens et à toutes nos concitoyennes.

Pourquoi pas, demain, avec la concrétisation, enfin, d’un grand projet de restructuration et de réaménagement des promenades piétonnes entre le Relecq-Kerhuon et Brest, pleinement accessible, faisant la part belle aux aménagements sportifs, aux aménagements de loisirs, à un éclairage public au service d’une appropriation nocturne apaisée du front de mer et de plage du Moulin Blanc ?

Pour en revenir à Océanopolis, le projet Métamorphose répond assurément à cet enjeu d’accessibilité de la mer, dans toutes ses dimensions, dans tout ce qu’elle représente, dans tout ce qu’elle peut offrir à connaitre, à apprendre et à découvrir.

Veillons néanmoins à limiter les hausses de billetterie et à maintenir des tarifs abordables pour rendre pleinement accessible ce formidable équipement.

C’est le sens de notre abstention aujourd’hui.

Je vous remercie.

Conseil de la métropole du 6 décembre 2024 – Chèque eau – Mathilde Maillard

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Bien évidemment, nous voterons cette délibération qui marque par ailleurs – il faut le souligner – un progrès indéniable par rapport au dispositif de l’an dernier.

En effet, conformément aux demandes de notre collectivité et de notre équipe, la CAF versera cette aide sociale pour l’accès à l’eau directement sur les comptes bancaires des bénéficiaires, avec un recueil simplifié de l’accord.

Ce nouveau fonctionnement va permettre de réduire considérablement le problème récurrent du non-recours aux aides et représente un pas de plus vers une automaticité dans les versements.

Notons également un élargissement de l’aide à davantage de bénéficiaires éligibles, avec les nouveaux critères seuils d’éligibilité mentionnés dans la délibération : tous les allocataires dont le QF est inférieur à 700.

Tout cela va dans le bon sens. Nous tenions à le saluer.

Afin de garantir effectivement le droit fondamental d’accès à l’eau, continuons à approfondir et à élargir cette politique sociale de l’eau qui au fil des années prends forme : vers davantage de bénéficiaires, vers une augmentation des montants, vers un travail autour d’une véritable tarification sociale de l’eau.

Monsieur le Président, mes chers collègues, le groupe communiste votera cette délibération.

Je vous remercie.

Conseil de la métropole du 6 décembre 2024 – Soutien à l’UBO – Jean Michel Le Lorc’h

Monsieur le Maire, chers collègues,

Cette délibération vise à l’approbation d’un projet de convention-cadre quant à la rénovation énergétique du bâti universitaire. Le groupe communiste, conscient de la nécessité grandissante de travaux au sein des bâtiments de notre université votera naturellement pour cette délibération.

Face à cette délibération, nous ne pouvons pas ne pas évoquer la situation dans laquelle se retrouve notre Université. Alors qu’en 2023, elle occupait la 5ème place du classement mondial de Shanghai en Océanographie, elle affronte aujourd’hui une situation budgétaire compliquée. Confronté à une hausse des effectifs étudiants à moyens constants, elle ne perçoit qu’un budget de 6 000 euros en moyenne par étudiant alors même que d’autres universités en France affichent des dotations largement supérieures. Cette situation a mené le Président de l’UBO, son personnel et les étudiants à se mobiliser cette semaine pour dénoncer cette situation, nous leur apportons tout notre soutien. Nous souhaitons par ailleurs que le prochain gouvernement permette au budget des Universités françaises et de l’UBO d’augmenter de manière à permettre à l’ensemble des bacheliers d’accéder aux études supérieures et aux Universités de ne pas devoir fermer des places d’études comme y a été contraint le Président de l’UBO en début de semaine.

Merci de votre attention

Conseil Municipal du 10 Décembre – Restauration collective – Mathilde Maillard

Monsieur le Maire, chers collègues,

Les trois délibérations à suivre marquent et concrétisent l’ambition de notre collectivité de reprendre la main concernant le service de la restauration collective et du portage de repas.

Après 20 ans de gestion déléguée à des grands groupes privés, l’heure est donc au retour dans le giron public, au moyen d’une Société Publique Locale dédiée, afin de continuer à développer ce service public de la restauration collective et du portage de repas dont nous avons fait une priorité ces dernières années.

Cette évolution dans le portage interviendra début juillet 2026, après une rupture négociée et anticipée du contrat liant la Ville de Brest avec le groupe privé Elior.

Cette échéance laisse du temps à notre collectivité pour bien construire les choses.

Elus Communistes, nous voterons favorablement ces trois délibérations.

La position de notre groupe a été constante au fil du temps.

A chaque renouvellement de contrat de délégation de service public auprès d’un opérateur privé, nous avons soutenu et argumenté le principe d’un retour en gestion publique comme moyen de mieux répondre à tous les objectifs du projet politique que notre équipe municipale portent en matière de restauration collective.

Un projet politique fort, partagé, au service d’une alimentation de qualité et durable, à destination de toutes et de tous, élèves des écoles publiques de la Ville, comme usagers du service de portage à domicile.

C’est ce cap que notre collectivité entend aujourd’hui avec ce changement d’opérateur que nous considérons, élus communistes, comme un acte supplémentaire, vers la reconquête de la propriété, de la gestion et du contrôle, publics, de cette politique publique.

De notre point de vue, ce retour dans le giron public permettra, s’il est mené à son terme, à notre collectivité de répondre à plusieurs exigences que nous nous sommes fixés en la matière.

Premièrement, la qualité des repas va être sensiblement  renforcée.

C’est un fait : toutes les collectivités ayant initié ces mouvements de ré-appropriation publique ont renforcé et amélioré in fine la qualité du service public rendu.

Pouvant s’appuyer pour cela sur davantage de réactivité des équipes et sur le développement de l’outil de travail au moyen d’investissements supplémentaires.

Par ailleurs, il y aura nécessité à continuer de développer un service de portage de repas à domicile tout aussi qualificatif, ces prochaines années.

Deuxièmement, cette évolution va offrir la possibilité à notre collectivité d’accentuer ses politiques tarifaires dans un sens de justice sociale.

Il y a un enjeu important à permettre au plus grand nombre d’accéder à des repas de qualité.

Les communistes ont toujours œuvré au développement de la tarification sociale et de la gratuité au sein de la restauration scolaire.

En cette rentrée scolaire, dans une recherche de plus grande justice sociale, il a été décidé par notre collectivité que le prix de la cantine scolaire allait diminuer pour 75% des familles. 15% des familles bénéficient par ailleurs d’une gratuité totale.

La mutualisation réalisée au moyen d’une Société Publique Locale dédiée et la fin de la délégation confié à un opérateur privé, combinées, sont de nature à dégager de nouvelles marges de manœuvre financières pour notre collectivité, que – élus communistes – nous souhaitons voir diriger vers de l’investissement supplémentaire ainsi que vers de nouveaux développement en matière de tarifs solidaires et de gratuité d’accès des familles à la cantine scolaire.

Tertio, ce nouveau projet va permettre à notre collectivité de bénéficier d’une plus grande maitrise qu’auparavant sur le service tout en continuant à développer et  à soutenir fortement la structuration de filières agricoles locales. Dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial, notamment.

Nous touchons là un axe sur lequel l’action des acteurs privés d’antan, dont Elior, était largement perfectible…

Au delà du nécessaire développement de ces logiques de proximité en matière alimentaire pour répondre aux enjeux climatiques, la commande publique est également un levier de soutien important aux agriculteurs locaux qui, dans la période de crise que connait le secteur, doivent pouvoir vivre décemment de leur travail.

Monsieur le Maire, mes chers collègues, le groupe PCF votera favorablement les trois délibérations à suivre.

Je vous remercie de votre attention.

Conseil Municipal du 10 décembre 2024 – Subvention à Diwan – Taran Marec

Monsieur le Maire, chers collègues,

Le breton et toutes les langues régionales sont un bien précieux.

Expression de la richesse de notre société et de son patrimoine, cette diversité linguistique n’a cessé de s’enrichir au fil du temps et constitue un atout pour notre pays.

En septembre dernier, le réseau Diwan, l’un des acteurs associatifs majeurs de la promotion et de l’enseignement du breton, s’est fait l’écho de graves difficultés financières susceptibles de mettre en péril son fonctionnement si rien n’était fait.

Face à l’urgence, le groupe communiste avait exprimé son soutien à cette association qui dispense un enseignement laïc, gratuit et immersif à plusieurs centaines d’élèves ici à Brest.

Dès le 12 septembre, nous avions appelé à ce que notre collectivité, avec d’autres, octroie une subvention exceptionnelle à cette association.

Naturellement, nous nous félicitons donc de cette délibération qui permettra d’aider le réseau à hauteur de 14 000€ et voterons donc en sa faveur.

Merci de votre attention

Conseil Municipal du 10 décembre 2024 – Réponse d’Éric Guellec à Bernadette Malgorn – Fonctionnement des associations d’éducation populaire

Monsieur le Maire, chers collègues,

Quelques éléments de réponse à apporter sur le fond à Mme Malgorn concernant le fonctionnement des associations d’habitantes et d’habitants qui animent et font vivre les équipements de quartier puisque, Mme Malgorn, vous semblez vous poser des questions sur leur fonctionnement à Brest.

Vous nous interpellez lors du précédent conseil, puis par courrier etpar voie de presse, quant à la conduite rapide et urgente d’une démarche d’évaluation des conventions pluriannuelles conclues en 2022 entre la Ville et les associations gestionnaires, les fédérations d’éducation populaire et la CAF.

Mme Malgorn, je souhaite vous rassurer : ce bilan, à mi parcours, au-delà des points annuels et des échanges qui interviennent très régulièrement au fil de l’année, ce bilan de mi-mandat est bien prévu dans les reconventionnements, écrit noir sur blanc dans ces conventions que vous aviez votés.

De longue date, nous avons construit un cadre partenarial dans lequel la Ville, et les associations d’éducation populaire qui gèrent et animent les équipements de quartiers se parlent, échangent et construisent, ensemble, en permanence, au service de l’épanouissement et de l’émancipation de tous les Brestois et de toutes les Brestoises.

Ce réseau associatif peut s’appuyer sur l’engagement de très nombreux Brestois et Brestoises, bénévoles et salariés associatifs, toutes et tous mobilisés au quotidien pour porter des dynamiques d’éducation populaire, des dynamiques associatives si essentielles au bien commun, dans tous les quartiers.

Lorsque surviennent des difficultés, des solutions sont recherchées par les différents partenaires.

Malgré cela… Vous posez aujourd’hui la question de la création d’une commission ad hoc pour mener une évaluation de l’action des équipements de quartier au sens large ou encore vous demandez la création d’une Mission pour examiner, dans toute sa globalité, le sujet du fonctionnement des équipements de quartier, leur situation financière, leurs modalités de gestion, etc, etc, etc.Vous semblez poser le postulat que tout cela serait opaque, que toutes ces actions en direction des brestoises et des Brestois des plus jeunes au plus âgés qui sont le cœur de l’engagement des 22 équipements de quartier à Brest serait une mauvaise dépense pour la ville…

Monsieur le Maire vous répondra peut-être tout à l’heure, s’il le souhaite, sur le formalisme de cette dernière demande qui ne respecte pas les dispositions du règlement intérieur de notre Assemblée.

A mon niveau, dois-je rappeler qu’une instance de travail et de dialogue, dénommé (COBRAAEQ), existe entre la Ville et les associations d’éducation populaire?

Ayant vocation à échanger sur les principes et contenus des conventions ainsi qu’à définir des programmes d’actions, cette instance permet une évaluation, un dialogue et des ajustements réguliers, dans une démarche d’amélioration et de renforcement constants des actions et des projets d’éducation populaire qui sont menés dans les quartiers par ces associations.

Cette instance fonctionne bien, vous avez d’ailleurs souligné l’important travail d’analyse et de concertation qui y a été réalisé, Mme Malgorn.

J’insiste sur ce point pour vous dire que l’évaluation, le dialogue, la recherche d’améliorations, elle se font en permanence.

Alors bien sûr, au delà de ce dialogue permanent, un bilan de mi-parcours de ces conventions pluriannuelles entre la Ville, les équipements de quartier et les fédérations d’éducation populaire et la CAF lorsqu’elles sont signataires, débute ce mois-ci.

Cela était mentionné dès le départ je le répète dans les conventions pluriannuelles… Nous avons l’habitude de respecter les cadres que nous établissons et de tenir nos engagements.

Notre souhait est que ce bilan de mi-parcours actuellement engagé avec les équipements tel que prévu dans les conventions soit présenté en commission plénière en 2025. Monsieur le Maire vous en a informé par courrier, courrier dont nous avons toutes et tous eu copie.

Le bilan pourra également donner lieu à des avenants aux conventions qui seront présentées en Conseil Municipal et qui, de fait, pourront, si vous le souhaitez, être de nouveau débattus à ce moment-là et sur lesquelles vous pourrez exprimer votre positionnement publiquement quant au soutien réaffirmé de la Ville de Brest à l’égard de ces associations.

Monsieur le Maire, voilà les réponses concrètes que je souhaitais livrer à chacune et chacun d’entre vous.

Permettez-moi néanmoins de placer le sujet sous un angle plus politique car c’est ce que, au fond, Madame Malgorn nous invite à faire…

A plusieurs reprises, Mme Malgorn, vous avez écrit :

« La situation se dégrade dans plusieurs de ces équipements »,

« Rien se serait pire que le déni sur les problèmes existants, tout doit être mis sur la table, dans l’intérêt même de ces structures.»

Ces propos m’ont questionné Madame Malgorn, comme ils ont questionné les représentants des associations, les militants associatifs, les salariés associatifs, avec lesquels j’ai pu discuter ces derniers jours et qui s’interrogent sur le sens même de ceux-ci.

Dans ces mots qui sont les vôtres, Mme Malgorn, résonne l’écho de la défiance et de la suspicion, exprimé à l’égard du monde associatif.

Vous savez, les associations ce ne sont que des Brestois et des Brestoises qui donnent beaucoup d’eux-mêmes pour les autres.

Ce n’est rien de plus mais c’est essentiel. Et c’est pour beaucoup d’entre elles, d’entre eux, l’engagement de toute une vie.

Par vos propos, Mme Malgorn, que cherchez-vous à dire à ces Brestois et à ces Brestoises qui s’engagent dans la vie associative de notre cité et qui fréquentent ces lieux d’émancipation individuelle et collective ?

Que cherchez vous à leur dire sinon qu’ils ne peuvent pas ou qu’ils ne pourraient plus faire confiance au fonctionnement des structures associatives qui gèrent et animent ces équipements?

Quoiqu’il en soit, vos propos, Mme Malgorn, contrastent profondément avec la dynamique que portent toutes les structures associatives brestoises au quotidien et que la Ville de Brest s’honore à soutenir à la hauteur des défis auxquels doivent faire face aujourd’hui toutes ces associations.

Des associations d’horizons divers, d’une extrême richesse, toutes nécessaires à la fois comme expression de la démocratie et comme garantie de celle-ci.

Vous ne le saviez peut-être pas, Mme Malgorn, mais se tenait la semaine dernière la Première Edition des Assises de la Vie Associative et de l’Education Populaire, co-organisée par la Ville de Brest et le Mouvement Associatif de Bretagne, et ouverte au Quartz jeudi soir par M. le Maire.

Des centaines de participants et de participantes qui ont à coeur la défense et la promotion des libertés associatives, ont pu échanger sur les grands défis d’avenir qui se posent au fait associatif.

Mutation du bénévolat, enjeu démocratique, financement, liberté associative, changement climatique, solidarités. Conférences, tables rondes, ateliers, les débats ont été nombreux et riches.

J’en profite pour saluer cet engagement permanent, remarquable, des militants associatifs, bénévoles et salariés, en ce qu’il permet d’œuvrer à la formation de citoyens libres et responsables, émancipés, s’appropriant la chose publique, acteurs d’un projet de société de justice, de progrès social et écologique.

Puisque vous étiez absente de ces Assises et que votre groupe politique n’y était pas représenté, je vous ai apporté un exemplaire du rapport du CESE sur le monde associatif en France, je vous le tiens à disposition…

Rapport adopté à l’unanimité, rapport fort instructif dont les conclusions ont contribué à alimenter le débat des ateliers sur les solutions d’avenir à engager collectivement pour répondre aux défis du monde associatif.

Quel constat dresse le rapporteur de ce document national, Martin Bobel, que nous avions invité aux Assises?

Très succinctement, il nous dit :

Le tissu associatif est grandement fragilisé.

En quinze ans, les subventions ont baissé de 41% sur le territoire national.

De plus en plus fréquemment, les associations se retrouvent en concurrence entre elles lorsqu’elles ne doivent pas faire face à des cadres extrêmement contraignant, encadrant et limitant leur capacité d’expression, au détriment de l’engagement citoyen et de la démocratie.

A l’inverse de la portée de vos propos et de ce qu’on peut penser que vous cherchez absolument à démontrer, Mme Malgorn, l’intitulé de ce rapport concernant le monde associatif est très clair, limpide :

«Renforcer le financement des associations : une urgence démocratique! ».

Notre équipe progressiste se situe à rebours des logiques marchandes, à rebours également de ceux qui voudraient que les associations ne deviennent que de simples exécutants des politiques publiques, le doigt sur la couture du pantalon, comme le disait à juste titre François Cuillandre lors de l’ouverture des Assises jeudi soir.

A la ville de Brest, notre équipe municipale, notre équipe majoritaire, agit pour renforcer la capacité d’expression et d’intervention du monde associatif, dans toute sa diversité.

Elle agit pour renforcer la place et le rôle des associations à Brest, pour ce qu’elles font mais aussi pour ce qu’elles sont.

Elle agit pour le renforcement d’un modèle d’équipements de quartiers associatifs pluriels et dynamiques, qui apporte une vitalité sur bien des aspects et au coeur duquel se situe la liberté associative, principe que promeut notre équipe.

Plutôt que la mise en concurrence, nous œuvrons aux coopérations, avec l’action de la Maison de associations de la Ville de Brest, avec les Assises de la Vie Associative et de l’Éducation Populaire, avec la Charte d’Engagement Réciproque qui sera soumise en début 2025 au vote de notre assemblée.

Plutôt que l’insécurisation permanente que constituerait la généralisation de l’appel à projets, nous désirons que le conventionnement pluriannuel soit la norme pour apporter visibilité et lisibilité.

Plutôt que l’austérité, nous avons fait le choix de renforcer le soutien financier global de notre collectivité aux associations, et notamment en direction de ces associations d’éducation populaire gérant et animant les 22 équipements de quartiers.

Plutôt que la défiance et la caporalisation, nous misons sur la confiance partagée, objet du dialogue permanent que nous entretenons au sein du COBRAAEQ, objet du travail mené avec le monde associatif autour d’une Charte d’Engagements Réciproques, présentée il y a quelques jours durant les Assises.

Nous aurons à nous prononcer tout à l’heure sur des délibérations concernant le soutien de notre collectivité aux associations d’éducation populaire.

Nous souhaitons bien sûr un vote unanime des différentes composantes politiques de ce conseil, qui démontreraient ainsi que chacun et chacune a saisi les véritables enjeux auxquels font face ces associations.

Monsieur le Maire, je vous remercie.

Conseil Municipal du 10 décembre 2024 – Dénomination d’une rue au nom de « Mélinée et Missac Manouchian » – Eric Guellec

Monsieur le Maire, Chers collègues,

Le changement de dénomination de rue proposé dans le secteur de Brest-Centre, était évidemment nécessaire au regard des témoignages et des révélations publiques concernant les violences sexuelles commises par  l’Abbé Pierre.

Il est aujourd’hui proposé de renommer cette rue : « Rue Mélinée et Missak Manouchian ».

Le 21 février 2024, par décision du Président de la République, Missak et Mélinée Manouchian, héros et héroïne de la Résistance durant la 2nd Guerre Mondiale, faisait leur entrée au Panthéon.

Réunis au Monument aux Morts, aux côtés des organisations politiques et syndicales, dont le Parti Communiste Français, le Mouvement Des Jeunesses Communistes et la CGT, plusieurs d’entre nous célébraient l’engagement héroïque des Manouchian, militant et militante communistes, internationalistes et antifascistes, durant la 2 nd Guerre Mondiale ;

Missak Manouchian est fusillé par les nazis le 21 février 1944 alors que Mélinée Manouchian est cachée par la famille Aznavour et échappe à ce destin funeste.

80 ans plus tard, leur entrée au Panthéon marque la juste reconnaissance de la Nation à la Résistance communiste et étrangère FTP M.O.I, à son apport dans l’histoire de notre pays.

En faisant le choix de nommer du nom de Mélinée et Missak Manouchian une rue de notre ville, notre collectivité s’inscrit aujourd’hui dans cette reconnaissance.

Au travers ce geste mémoriel qui nous semblait essentiel, nous voulons aussi dire que c’est une certaine idée de la France, celle des Droits de l’Homme, celle d’un projet politique d’émancipation et universaliste hérité notamment de la Révolution, celle d’une France de l’accueil, qui est consacré.

Je vous remercie de votre attention.

Tribune Sillage : « Aux côtés du monde du travail »

Sillage 12-24 UNE

Aux côtés du monde du travail

 

Depuis la rentrée, les mouvements sociaux se multiplient dans notre pays. La suppression de 1200 postes chez Michelin et la fermeture de son site à Vannes, le plan de licenciement de 2400 postes chez Auchan, ne sont que les faces visibles de l’iceberg des licenciements en France.

Aucun secteur, aucun territoire, ne sera épargné.

D’après la CGT, dans le Finistère, ce sont des dizaines d’emplois qui sont immédiatement menacés : chez Saupiquet, chez Autoliv… A l’échelle du pays, le syndicat annonce un risque de disparition de plusieurs centaines de milliers d’emplois.

Notre territoire n’échappe pas à cette avalanche de plans sociaux. A Brest, Géant a récemment dû baisser le rideau. A Plouzané, les salariés de l’usine Autocruise redoutent une fermeture.

Dans la fonction publique, même tonalité…

Les agents sont dans le collimateur gouvernemental. Après avoir salué la nomination de Musk dans l’administration Trump, le ministre de la Fonction Publique a décidé de s’inspirer de sa ligne libérale pour mettre les fonctionnaires au régime sec : gel du point d’indice, suppression de postes, etc.

Toujours sur le pont, ce sont pourtant ces derniers qui permettent à nos villes, à nos territoires, à notre pays, de fonctionner au quotidien, de tenir debout en temps de crise.

Dans ce contexte social lourd, les syndicats s’organisent. Notre groupe soutient les revendications des travailleurs et des travailleuses, du public comme du privé, qui se mobilisent pour la protection de leur emploi et la conquête de nouveaux droits.

Face à une situation sociale tendue, le politique a en effet une grande responsabilité pour protéger l’ensemble du monde du travail dont l’industrie.

Au sein de nos collectivités, c’est notamment dans cet esprit volontariste que nous avons agi et que nous continuerons d’agir en faveur d’une réindustrialisation de notre territoire (EMR, réparation navale, abattoir du Faou,etc) synonyme d’emploi local.

Le groupe des élues et élus communistes

Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc’h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou