Sillage n°263 – Tribune des élues et élus communistes

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Crise du logement, agir vite !

70 ans après l’appel de l’Abbé Pierre pour venir en aide aux sans-logis durant l’hiver glacial 1954, où en sommes-nous concernant la situation du logement en France ? Les politiques publiques nationales menées ont-t-elles pris la juste mesure de ce qui est en train de se passer ?

Le 29ème rapport de la Fondation Abbé Pierre sur l’état du mal logement en France est paru et dresse un lourd constat.

15 millions de personnes sont toujours menacées par la crise du logement, 4 millions en souffrent directement, dans leur quotidien. En 10 ans, le nombre de sans-abris a plus que doublé. Partout, la tension sur le logement gagne. De nombreux ménages qui ne sollicitaient pas, jusqu’à présent, l’aide publique, sont aujourd’hui contraints de le faire.

Pour contrer ces situations d’exclusion grandissantes, la solidarité citoyenne et associative est vitale mais ne pourra pas, à elle seule, tout résoudre.

En effet, ce sont des politiques publiques ambitieuses qu’il s’agit de mener, à tous les niveaux, avec tous les partenaires, pour répondre à l’ampleur du défi.

Très tôt, notre collectivité a souhaité développer une action volontariste sur le logement, des dispositifs d’accompagnement des ménages les plus modestes mis en place jusqu’aux choix d’investissement réalisés, avec BMH, en faveur d’une forte production de logement public, etc. Oui, notre majorité a fait de l’accès au logement pour tous et toute une priorité de son action, un engagement historique que nous entendons aujourd’hui accélérer et renforcer.

Mais du côté de l’Etat, le compte n’y est toujours pas ! Après les mauvais coups portés au logement social par Macron et son équipe, nous alertons… En tant que garant de la solidarité nationale, l’Etat doit assurer aux collectivités, aux organismes HLM, des moyens financiers dignes de ce nom pour agir. Au-delà des effets d’annonce dont la Macronie est coutumière, nous attendons des actes concrets.

Le groupe des élues et élus communistes

Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc’h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou

263 – Tribune Sillage – Crise du logement, agir vite

Panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian

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La date de ce mardi 21 février 2024 restera gravée par l’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian, héros et héroïne de la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale. A côté de leur caveau au sein de la nécropole républicaine, sont aussi inscrits en lettre d’or le nom des 22 communistes arméniens FTP-MOI et celui de Joseph Epstein, chef des FTP-MOI, toutes et tous fusillés par les nazis au Mont-Valérien en 1944. 80 ans plus tard, cette panthéonisation marque la juste reconnaissance de la Nation à la Résistance communiste et étrangère, à son apport dans l’histoire nationale de notre pays.

Aux côtés des organisations politiques et syndicales, dont le PCF, le MJCF et la CGT, des associations patriotiques, du député de la circonscription de Brest centre et de plusieurs collègues élus et élues de la majorité municipale, nous étions présents au rassemblement organisé ce jour à Brest au Monument aux Morts pour rendre hommage à l’engagement héroïque des Manouchian, résistant et résistante communiste, militant et militante internationalistes et antifascistes.

Une cérémonie d’hommage émouvante ponctuée de discours, chant et lecture, qui s’est conclue par le dépôt d’une gerbe et de roses.

Au travers ces gestes mémoriels essentiels, c’est une certaine idée de la France, celle des Droits de l’Homme, celle d’un projet politique d’émancipation et universel hérité de la Révolution et des Lumières, celle d’une France de l’accueil, qui est aujourd’hui consacré.

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Communiqué de presse relatif à la situation humanitaire à Gaza

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Avec plusieurs groupes politiques du Conseil Municipal de Brest, les élus et élues communistes de la Ville de Brest sont signataires d’un communiqué de presse commun appelant à un cessez-le-feu à Gaza.

Communiqué de presse – Situation à Gaza

« Le 7 octobre 2023, le groupe terroriste « Hamas » a perpétré un massacre contre des civils israéliens, déclenchant une riposte militaire qu’il savait inévitable.

Depuis lors la bande de Gaza est sous un déluge de feu. Aujourd’hui la population gazaoui est dans une situation humanitaire effroyable, qualifiée par l’Onu « d’horreur totale ».

Cette situation interpelle notre humanité.

Femmes et hommes attachés à la paix et au règlement pacifique des conflits, les membres du conseil municipal, représentés par leurs groupes politiques appellent les organisations internationales, les états et plus particulièrement la France à exiger un cessez le feu immédiat afin qu’un secours puisse être apporté aux populations civiles ainsi que la libération des otages. »

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Conseil municipal du 6 février 2024 – Budget Primitif 2024

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Délibération n°1 – Adoption du Budget Primitif pour l’année 2024

Intervention par Taran Marec, conseiller municipal de la ville de Brest, lors du dernier conseil municipal.

Conseil municipal du 6 février 2024 – Budget Primitif 2024 – Taran Marec

 

Monsieur le Maire, chers collègues,

Après le vote du Budget de Brest métropole vendredi, nous délibérons aujourd’hui sur celui de la Ville de Brest.Taran Marec - Copie

Le vote de ce budget 2024 s’inscrit dans un contexte particulier, une succession de crises et d’évènements exceptionnels qui affectent profondément les populations et devant lesquelles les collectivités publiques, dont la nôtre, sont bien sûr en première ligne pour répondre au plus juste aux difficultés rencontrées.

Sans revenir sur ce contexte agité qui percute tant le quotidien des populations que notre action publique, permettez-nous, en ce qui concerne le groupe des élus communistes, d’affirmer que le budget 2024 de notre collectivité, que Yann GUEVEL vient de présenter, se montre parfaitement à la hauteur des enjeux qui se présentent à nous et que nous évoquions.

Conformes aux orientations budgétaires sur lesquelles notre assemblée a débattu au mois de décembre, ce budget 2024 va non seulement nous permettre de continuer à concrétiser les engagements pris devant la population en 2020 mais va aussi offrir de nouvelles réponses aux populations, dans le sens du renforcement des solidarités, dans le sens de l’accélération de la transition énergétique, dans le sens de politiques et de projets que nous souhaitons vecteurs d’émancipation pour chacun et chacune, à tout âge de la vie.

Ainsi, pour le groupe des élus communistes, ce budget 2024 de la Ville de Brest constitue une réelle bonne nouvelle pour tous les Brestois et les Brestoises. Selon nous, trois points forts ressortent et illustrent tout le sérieux, toute l’ambition de ce budget.

Le premier point marquant, c’est incontestablement la bonne santé financière de notre collectivité. Deux indicateurs de ce BP 2024 ne trompent pas : la progression significative de l’épargne nette, d’une part, et un endettement très faible, d’autre part. Cette solidité financière est une force pour l’avenir dans la mesure où elle nous permet d’envisager celui-ci avec sérénité et ambition quant aux projets et aux actions qui seront collectivement décidées puis engagées par notre collectivité.

Le deuxième point marquant de ce budget 2024, c’est indéniablement le haut niveau de service public qu’il va garantir, pour tous les Brestoises et les Brestois, dans tous les quartiers de la Ville. Toujours, avec une certaine idée de la proximité.

Cette qualité du service public, notre collectivité la déploiera tout en faisant le choix politique de diminuer les taux de fiscalité pour neutraliser la hausse des taux votée vendredi par la Métropole, et pour préserver le pouvoir d’achat des Brestois et des Brestoises, dans un contexte d’inflation terrible.

Fort d’une diversité d’actions, de projets, de dispositifs, ce haut niveau de service public est précieux, il est absolument essentiel et vous pourrez toujours compter sur les communistes lorsqu’il s’agira de le renforcer.

Enfin, 3ème bonne nouvelle de ce budget 2024, c’est assurément la politique d’investissement extrêmement volontariste qu’il consacre une nouvelle fois. Avec 42,3 M d’€ d’inscrits, c’est un niveau exceptionnel, record.

Ces investissements massifs correspondent à l’ambition que nous portons et vont nous permettre d’accélérer la transformation de notre ville dans un sens réaffirmé de justice et de progrès, social et écologique.

Cette année, la politique d’investissement va ainsi permettre à certains projets emblématiques d’avancer, et ce, dans tous les champs de la vie quotidienne. Citons en quelques-uns : le commerce de proximité avec les Halles Saint Louis, un projet très attendu, sur lequel nous délibérons tout à l’heure, l’éducation avec la reconstruction du groupe scolaire de Kerisbian qui avance, les déplacements avec le projet métropolitain Mon Réseau Grandit, pour lequel la Ville de Brest va apporter un financement de 15 M d’€, à raison de 5 M d’€ par an, au regard notamment de l’enjeu social du passage du Tram en plein cœur des quartiers brestois.

Il est clair que ce budget marque une nette accélération des investissements en matière d’équipements du quotidien (écoles, gymnases, équipements de quartier, mairies de quartier, résidences municipales pour personnes âgées, services du CCAS). En tant que groupe politique membre de la majorité municipale, nous ne pouvons que nous réjouir de cette orientation. Continuons d’avancer ainsi ces prochaines années !

Monsieur le Maire, chers collègues, vous l’aurez compris, du point de vue du groupe des élus communistes, ce budget 2024 est un budget sérieux, ambitieux, conformes aux engagements de notre équipe. C’est un budget qui donne une large place aux solidarités, qui sait à la fois apporter des réponses immédiates aux besoins des populations tout en accélérant les grands chantiers, de plus long terme, nécessaire à notre Ville.

Pour toutes ces raisons, le groupe des élus communistes votera le budget 2024 de la Ville de Brest.

Je vous remercie.

Sillage n°262 – Tribune des élues et élus communistes

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Prix de l’eau 

Lors du Conseil de décembre dernier, notre groupe a voté l’augmentation du prix de l’eau et de l’assainissement pour l’année 2024 ainsi que l’actualisation du programme d’investissement de ces équipements pour les 10 ans à venir.

En effet, cette augmentation s’avère selon nous aujourd’hui nécessaire dans la mesure où elle va permettre le financement et la réalisation d’un important programme de modernisation des infrastructures du réseau et donc une amélioration significative du service public de l’eau et de l’assainissement délivré à tous les usagers d’Eau du Ponant.

Elle nous a aussi semblé possible dans la mesure où notre collectivité renforçait dans le même temps, c’était l’une de nos conditions, sa politique sociale de l’eau, avec la création et l’octroi d’un chèque personnalisée « eau » à plusieurs milliers d’allocataires CAF résidant à Brest métropole.

Cette nouvelle mesure sociale s’ajoute au Fonds Solidarité Logement, un dispositif auquel les ménages éprouvant des difficultés de paiement de leurs factures d’eau peuvent faire appel à tout moment (renseignements au 02 98 33 50 50).

Alors que les salaires et les pensions stagnent, l’inflation continue de rogner le pouvoir d’achat, en premier lieu celui des plus modestes.

A nous, en tant que collectivité, avec nos partenaires institutionnels, de continuer à renforcer significativement et dès à présent notre politique sociale de l’eau pour rendre pleinement effectif l’accès de toutes et de tous à l’eau.

Renforcer les dispositifs solidaires, vers davantage de bénéficiaires, vers une augmentation du montant des aides, vers l’instauration d’une automaticité des versements aux allocataires afin de parer au problème récurrent du non-recours, tels sont les chemins d’amélioration qui devront guidés l’action de notre collectivité cette année.

Le travail sur ces différents points est déjà bien engagé au sein de notre équipe et nous nous en félicitons.

Le groupe des élues et élus communistes

Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc’h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou

262 – Tribune Sillage – Prix de l’eau

Conseil de la métropole du 2 février 2024 – Politique locale de l’habitat

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Délibération n°14 – Politique locale de l’habitat – Convention de délégation de compétence d’attribution des aides publiques au logement 2017-2023

Intervention par Eric Guellec, président du groupe des élus communistes et adjoint au maire de la ville de Brest, lors du dernier conseil de la métropole concernant la politique locale de l’habitat.

Conseil métropole du 2 février 2024 – Politique locale de l’habitat – Eric Guellec

Monsieur le Président, chers collègues,

Si vous le voulez bien, nous allons un peu remonter le temps.

Hiver 54, un hiver rude, glacial, – 15 degrés. Dans la France de l’Après-Guerre, la Reconstruction n’a pas tenu toutes ses promesses car des familles entières se retrouvent sans logis, vivant dans des bidons-villes, dehors, dans la misère la plus totale.

Des personnes meurent de froid dans la rue.Eric - Copie

Révolté devant ces drames humains, Henri Grouès, plus connu en tant qu’Abbé Pierre, lance un appel le 1er février 1954, il y avait 70 ans hier, sur les ondes de Radio Luxembourg pour venir en aide aux sans-logis, agir vite pour que personne ne couche plus dehors.

La population entend cet appel fraternel du fondateur d’Emmaüs ; elle se mobilise et s’organise pour livrer nourriture, couverture, tentes, poêles, massivement.

70 ans après cet appel, Monsieur le Président, mes chers collègues, où en sommes-nous concernant le logement en France ?

La situation a-t-elle radicalement changé ?

Les politiques publiques menées au plan national ont-t-elles pris la juste mesure de ce qui se passe ?

En 10 ans, le nombre de sans-abris a plus que doublé.

Le nombre de familles et d’enfants qui dorment à la rue est de plus en plus important.

La crise du mal-logement, la pauvreté et la précarité énergétique explosent et touchent des personnes, des territoires, qui jusqu’ici étaient épargnés.

Vient de paraître le 29ème rapport de la Fondation Abbé Pierre sur l’état du mal-logement.

Que dit-il ?

15 millions de personnes sont toujours menacés par la crise du logement, plus de 4 millions de nos concitoyens et de nos concitoyennes en souffrent directement, dans leur quotidien.

1er poste de dépense, le logement participe en effet grandement à l’étranglement financier que subissent nombre de ménages.

Beaucoup ne peuvent plus se loger dans le parc privé.

Avec le durcissement de l’emprunt, la hausse des prix de l’immobilier, des loyers et des travaux, les pénuries, le ralentissement de la construction, c’est tout le secteur, c’est une immense partie de la population, qui sont aujourd’hui confrontés à une crise profonde à laquelle le Gouvernement ne répond pas, après avoir mené une politique du logement antisociale contre les organismes HLM, contre leurs locataires.

Comment notre territoire pourrait-il échapper à cette crise profonde, à cette situation tendue sur le logement et à toutes les problématiques qu’elles induisent ?

Les besoins de la population pour se loger sont grandissants au sein d’une ville et d’un territoire très attentifs à la qualité de vie des habitants.

Pour répondre au défi de la crise du logement et contrer les phénomènes d’exclusion, la solidarité entre citoyens et citoyennes, l’action des associations du champ social, dont nous partageons les valeurs et qui sont naturellement des partenaires incontournables de notre collectivité, ne peuvent pas, à elles seules, tout résoudre.

Toutes et tous ici, nous en conviendrons : c’est de politiques publiques ambitieuses, au plan national, au plan local, à la hauteur des besoins, qu’il s’agit de mener, avec l’ensemble des partenaires.

La crise du logement représente un véritable enjeu de solidarité.

Où en sont les pouvoirs publics dans leurs réponses à cette crise du logement ?

Deux illustrations démontrent, selon nous, un manque criant d’ambition nationale pour le logement :

La première, c’est le fait que le Logement ne dispose toujours pas de Ministère de plein exercice. C’est peut-être un détail pour Matignon, mais pour nous ça veut dire beaucoup…

La deuxième, elle se trouve dans les propos du premier ministre à l’occasion de son discours de Politique Générale. Il propose de comptabiliser les logements intermédiaires dans les 20% ou 25% de logements sociaux dont doivent disposer les communes.

Cette annonce n’est ni plus ni moins qu’un coup de poignard portée à la loi SRU (la loi solidarité et renouvellement urbain) !

L’esprit de la loi en est dénaturé, qui vise à avoir des logements abordables pour des personnes à faible ressource sur l’ensemble du territoire français !

Alors que l’Etat sous-investit régulièrement dans le secteur du logement et en particulier du logement public depuis des années, Brest métropole, sous l’impulsion de notre majorité progressiste d’Union de la Gauche, a pris quant à elle, avec Brest Métropole Habitat, le chemin opposé.

Très tôt, notre collectivité a pris la mesure des problématiques de logement et a développé une action extrêmement volontariste sur le sujet, que cela soit dans l’accompagnement des ménages les plus modestes. Que cela soit aussi dans les choix d’investissements et la production de logements publics qui ont été et qui seront réalisés ces prochaines années.

Permettre à chacun et chacune de bénéficier d’un logement de qualité, permettre à quiconque le souhaite de se loger sur notre territoire dans de bonnes conditions…

Oui, notre majorité a fait du logement une priorité, tant sur le logement public que le parc privé, en gardant toujours en tête cette nécessaire complémentarité avec l’action de l’Etat en la matière, en défendant aussi l’idée de disposer de pouvoirs propres et des moyens financiers correspondants, pour répondre au plus juste aux spécificités locales et aux besoins des populations en matière de logement.

Brest métropole a ainsi été la première collectivité à signer avec l’Etat une convention de délégation d’attribution des aides publiques au logement en 2005.

C’est l’objet de cette délibération qui vous est aujourd’hui présentée et qui propose donc une prorogation pour un an de cette convention.

Monsieur le Président, mes chers collègues, vous l’aurez noté, l’avenant à cette convention réduit le champ d’action de Brest métropole sur les politiques logements car notre collectivité se voit retirer par le préfet la délégation de la garantie du droit à un logement décent et indépendant.

Autrement dit, le DALO ne figure plus dans cette convention…

Rappelons que jusqu’ici, nous étions l’une des quatre seules collectivités sur le territoire national à disposer de cette délégation et pour l’exercer, du contingent préfectoral de logements.

Nous prenons acte de cette décision de l’Etat. Au-delà de notre incompréhension certaine, c’est aussi une décision que nous regrettons profondément et qui, selon nous, s’inscrit à contresens de l’histoire et du « choc de décentralisation » pourtant inlassable mantra gouvernemental.

Devenue première Autorité organisatrice de l’habitat en 2022, il est en effet naturel et logique, que notre collectivité, Brest métropole, au regard de son engagement historique en matière d’habitat, s’inscrive dans ce souhait de davantage de décentralisation, d’expérimentations locales, en matière de politiques logement.

Cependant, nous disons aussi que cette territorialisation et cette prise en compte des enjeux de logement ne saurait se réaliser à n’importe quel prix.

En tant que garant de la cohésion et de la solidarité nationale, l’Etat doit assurer aux collectivités et aux organismes HLM les moyens financiers nécessaires et correspondant aux délégations de compétences, aux besoins spécifiques des populations, différents selon les territoires…

Malgré une stratégie et des politiques d’investissement ambitieuses menées avec BMH, 7500 ménages restent toujours en attente de logements à Brest. La situation est tendue.

Aujourd’hui, cette volonté politique, que vous avez rappelé à plusieurs reprises Monsieur le Président, d’une meilleure territorialisation de l’action publique en matière de logement, d’une plus grande capacité d’agir pour notre collectivité au plan local, se trouve percutée par le souhait de l’Etat de reprendre la main, nous dit-on « pour des raisons stratégiques » (quelles sont-elles ?) sur la gestion du Droit au Logement Opposable et du contingent préfectoral de logements sociaux alors même que les bilans de la collectivité en la matière sont satisfaisants, ce dont convient le préfet.

C’est une décision que nous regrettons et c’est la raison pour laquelle nous sommes contraints aujourd’hui de présenter une convention de délégation des aides à la pierre, amputée de ce sujet, pourtant central dans le parcours résidentiel des habitantes et habitants de la métropole.

Nous formulons le souhait que cette nouvelle gestion en direct du DALO par l’Etat fasse l’objet d’un bilan circonstancié, détaillé, dans la perspective d’une nouvelle convention conclue avec l’Etat à partir du 1er janvier 2025.

Nous y serons particulièrement attentifs.

Monsieur le Président, l’avis de la commission est favorable à la majorité.

Je vous remercie.

Conseil de la métropole du 2 février 2024 – Budget Primitif 2024

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Délibération n°2 – Budget Primitif 2024

Intervention par Claudie Bournot-Gallou, conseillère métropolitaine,  lors du dernier conseil de la métropole concernant le budget pour l’année 2024. 

Conseil métropole du 2 février 2024 – Budget Primitif 2024 – Claudie Bournot-Gallou

Monsieur le Président, chers collègues,

Nous délibérons ce jour sur le budget 2024 de notre collectivité. Le vote de ce budget intervient dans un contexte de crises et d’évènements successifs difficiles pour les populations et devant lesquelles les collectivités publiques, dont Brest métropole, sont en première ligne pour répondre aux problématiques qui sont rencontrées. Crise sociale, crise du logement, crise agricole, bouleversement climatique, tempête, inflation, sans revenir sur ce contexte mouvementé, qui percute indéniablement les populations et notre action publique, permettez-nous de souligner que le budget 2024 que Y. Guével vient de nous présenter de manière détaillée se montre clairement à la hauteur des enjeux.image2

Conformes aux orientations budgétaires sur lesquelles nous avons débattues en décembre, ce budget 2024 fait non seulement le choix de tenir ferme le cap de nos ambitions et de nos projets pris en 2020 devant la population mais va aussi proposer des solutions nouvelles, au service du renforcement des solidarités, de la transition écologique, avec la re-localisation d’activités industrielles d’avenir pourvoyeuses d’emploi local et sur plein d’autres sujets encore.

Il est utile de le préciser, ce budget 2024 constitue une vraie bonne nouvelle, pour tous les habitants de notre métropole, au moins sur 3 aspects.

Le 1er aspect, c’est bien sûr que ce budget va nous permettre de continuer de développer un haut niveau de service public, une action publique du quotidien volontariste. Chacun ici en conviendra : la qualité de notre service public local, très intégré, construit année après année, montre aujourd’hui tous les champs de l’action publique, tous les aspects du quotidien : l’eau et l’assainissement avec notre SPL, l’éclairage public, la voirie, les espaces verts, les déchets, tous les services à la population, en définitive. Ce haut niveau de service public local est précieux et nous est cher. 

Pour continuer à le développer, nous devons cette année mobiliser le levier fiscal, un choix nécessaire. Mais nous pourrons également compter sur la dynamique de d’autres recettes fiscales, la TASCOM, La Taxe sur les Logements Vacants, ou encore le Versement Mobilités dont les recettes de ce dernier devraient fortement progresser à plus de 57 M d’E.

Ce haut niveau de service public, il est précieux et l’on pourra bien entendu toujours compter sur les communistes lorsqu’il s’agira de le renforcer. C’est le sens de nos propositions de gratuité des transports publics collectifs, vers les jeunes d’abord. C’est un sujet qui monte dans le débat public, que les citoyens réclament et sur lequel il nous semble pertinent et possible d’agir.

La 2ème bonne nouvelle de ce budget, ce sont indéniablement les indicateurs de bonne santé financière avec un taux d’endettement parfaitement maitrisé, avec une progression significative de l’épargne nette. Tout cela témoigne d’une solidité financière de nature à envisager l’avenir avec sérénité et ambition quant aux projets et actions qui seront donc décidés et engagés par notre collectivité.

Enfin, 3ème bonne nouvelle de ce budget, c’est bien sûr la politique d’investissement extrêmement volontariste qu’il consacre cette année encore avec plus de 206 M d’€ inscrits. Globalement, ce haut niveau d’investissement va permettre de continuer à transformer notre territoire dans un sens de progrès social et écologique. A titre d’exemple, citons deux projets phares qui correspondent selon nous parfaitement à cette nécessité sociale et écologique : le projet Mon Réseau Grandit en matière de mobilité, pour lequel la Ville mettra au pot commun, et les opérations ANRU qui amélioreront considérablement le cadre de vie et le quotidien des habitants.

Monsieur le Président, mes chers collègues, vous l’aurez compris, le budget que Yann Guével vient de nous présenter est un budget conforme aux ambitions et aux engagements de notre équipe. Très largement, c’est un budget ambitieux, solidaire, qui sait conjuguer réponses immédiates aux problématiques du quotidien des habitants et poursuite de grands chantiers de transformation et de transition nécessaires à notre Métropole, dans ses 8 communes. Pour toutes ces raisons, le groupe des élus communistes votera le budget 2024 de notre collectivité. 

Je vous remercie.

Rencontre avec l’association Don Bosco

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Le 30 janvier 2024, Jacqueline Héré, adjointe au maire de la ville de Brest en charge du quartier de Bellevue était présente en compagnie de ses collègues Sylvie Jestin et Sandrine Perhirin à la rencontre avec la prévention spécialisée pour le territoire de Bellevue-Kereder. C’était l’occasion pour l’association de nous présenter son organisation. A cette rencontre participaient de nombreux institutionnels et les partenaires de quartier.

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