Tribune Sillage – Février 2025

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En 2025, conforter Brest comme une ville associative !

Permettez-nous de souhaiter encore à chacun et chacune d’entre vous une belle et heureuse année 2025 !

Alors que notre société vit une période complexe, les vœux que nous formulons pour 2025 sont des vœux de Paix, de solidarité et de partage.

Ce sont ces valeurs de progrès social que nous nous attachons à cultiver ensemble, ici à Brest, depuis plus de 35 ans.

De longue date, Brest s’est construite comme une terre d’engagement, forte d’un tissu associatif extrêmement riche.

De nombreux Brestois et Brestoises, bénévoles et salariés associatifs, s’y investissent au quotidien pour porter des dynamiques collectives de solidarités essentielles au bien commun.

Merci à eux ! La vie associative, rappelons-le, c’est en effet donner beaucoup de soi-même pour les autres. Pour beaucoup, cela représente l’engagement d’une vie.

En 2025, tenons ce cap, continuons de faire vivre la force du modèle associatif brestois.

Année après année, notre collectivité s’honore à réaffirmer son soutien pour toujours mieux accompagner les associations comme des lieux d’expression démocratique et d’émancipation pour tout un chacun. Lorsque certaines structures rencontrent des difficultés, la Ville travaille à la recherche de solutions. Encore récemment, notre collectivité décidait d’une subvention exceptionnelle au réseau Diwan en difficulté.

En 2025, nous allons continuer d’agir aux côtés des associations dans l’esprit de dialogue étroit que nous avons su bâtir avec elles au fil du temps.

En 2025, nous allons continuer d’œuvrer au renforcement des libertés associatives. Face à celles et ceux qui souhaiteraient enfermer les associations comme de simples exécutantes des politiques publiques – le doigt sur la couture du pantalon-, nous disons que nous avons confiance dans tout ce que peut apporter la vie associative à notre territoire. Il y a une urgence démocratique à renforcer le soutien apporté aux associations.

 

Le groupe des élues et élus communistes

Conseil municipal du 4 février 2025 – Préservation de la langue bretonne – Taran Marec

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Délibération 04 – Langue bretonne – Taran Marec –  

 

Monsieur le maire,

Depuis le début de notre mandat, notre majorité a ouvert 3 classes bilingues dans les écoles publiques de notre ville. Un choix politique que nous portons depuis de nombreuses années tous ensemble.

L’ouverture en septembre dernier d’une classe dans le quartier de Lambezelec rend aujourd’hui possible une sectorisation par quartier des filières bilingues. Et nous pouvons nous réjouir de voir cela aboutir pour la rentrée 2025. Si nous nous réjouissons de cette délibération aujourd’hui, il est primordial que l’État face lui son travail, celui de former des professeurs en bilingue breton, d’anticipation des remplacements à effectuer pour que demain, la situation des enfants de l’école Jacquard ne soit plus vécu. J’ai par ailleurs, une pensée pour les familles aujourd’hui dans une grande incertitude face à l’absence de réponse de la part du Rectorat et de l’inspection académique.

Mais si notre collectivité a fait le choix de la promotion de la langue bretonne, le contexte au niveau de notre région est lui plus inquiétant. En effet, le 21 janvier dernier, la presse s’est fait l’écho d’une étude commandée par la Région Bretagne concernant le nombre de locuteur du breton et du galo en Bretagne historique (comprenant la Loire Atlantique). Cette étude nous apprend qu’en 5 ans, nous avons perdu la moitié des locuteurs sur les 5 départements soit une estimation de 107 000 personnes. Et si l’âge moyen du britophone, est aujourd’hui de 50 ans environs quand il était de 70 ans en 2018, nous le devons notamment au travail mené par Diwan et l’ensemble du réseau associatif.

Hors, ce milieu associatif qui durant de longue année fut un modèle permettant la diffusion large et l’apprentissage des langues,  ce trouve aujourd’hui en grande difficulté. Lors de notre dernier conseil, une subvention exceptionnelle venait accompagner le Réseau Diwan en proie à des difficultés financières mais le mal est malheureusement plus profond et touche en réalité au fonctionnement bénévole des structures. Le manque de temps pour les actifs de s’impliquer dans la vie

 

associative, le décalage de l’âge de départ à la retraite, sont autant de facteur qui met à mal ce modèle.

Il y a aujourd’hui urgence à ce qu’au-delà des collectivités territoriales, des départements et de la Région qui mènent un véritable travail sur ce sujet, l’État se saisisse du sujet. Au XXe siècle, Marcel Cachin écrivait une loi, la première sur les langues régionales, elle visait à ce que chaque élève apprenne sa langue régionale là où elle est parlée. Si cette loi n’avait pas été vidée de sa substance à l’époque, il y a de grande chance qu’aujourd’hui chaque breton, chaque bretonne parle sa langue. Car celle-ci est plus qu’un moyen de communication mais une réelle part de notre culture qui pourrait, si rien n’est fait demain disparaitre. Il est aujourd’hui temps que nos parlementaires prennent à bras le corps cette thématique.

Ainsi, notre collectivité s’inscrit aujourd’hui dans le bon sens et nous voterons donc cette délibération.

Je vous remercie

Conseil de la métropole du 31 janvier 2025 – Froutven – Eric Guellec

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Monsieur le président,

 

On pourra nous objecter que cette intervention ne colle pas parfaitement à la lettre de la délibération 2. Certes. Néanmoins, elle a trait au projet du Froutven en lui-même, ce qui, pour nous, est essentiel.

Monsieur le président, chers collègues

 

Vous le savez, nous étions favorables à une rénovation réglementaire, mesurée et partagée du Stade Francis Le Blé mais aujourd’hui force est de constater que celle-ci ne serait ni suffisante ni satisfaisante au regard du nouvel enjeu sportif et de l’histoire européenne que le Stade Brestois a commencé à écrire en 2024.

Au regard des contraintes existantes en matière d’emprise et de foncier disponibles, limitant ainsi le potentiel de rénovation nécessaire pour que l’infrastructure réponde aux règles européennes de l’UEFA, cette option ne nous parait aujourd’hui pas souhaitable.

En accueillant les matchs de notre équipe depuis tant d’années pour permettre au Stade Brestois de franchir les portes de l’Europe, le vénérable Stade Francis Le Blé a accompli sa mission.

Pour autant, le projet de nouveau stade au Froutven n’est aujourd’hui pas satisfaisant, il ne nous convient pas en l’état, alors même qu’il va mobiliser beaucoup d’argent public.

Nous avons déjà eu l’occasion de le dire : le club a franchi un cap sportif. C’est un fait. Cela n’échappera à personne.

Ambitieusement, sachant qu’une 7ème place peut être qualificative, il est à envisager que nous soyons amenés à rejouer l’une des Coupes d’Europe, à court ou moyen termes.

De ce point de vue, le projet de futur stade du Froutven, d’une capacité égale à celle de Francis Le Blé souffre selon nous d’un problème de dimensionnement.

En effet, le Froutven, ce sont certes 15 000 places au total, comme à Le Blé, mais dans ces 15 000, se trouvent 3000 places VIP de plus qu’à Le Blé.

Si les choses se font en l’état, le projet du Froutven, c’est 3000 places en moins pour le grand public.

Alors même qu’un nouveau chapitre sportif s’ouvre pour le Stade Brestois, alors même que la situation géographique de ce nouveau stade (plus connecté vers l’ensemble du Finistère et vers l’Ouest Breton) doit permettre une plus forte affluence, le stade Arkéa Park proposera moins de places pour le grand public que le stade actuel, Francis Le Blé.

Aux nouvelles ambitions sportives européennes affichées par Denis Le Saint récemment dans la presse, nous souscrivons, bien sûr. Ainsi qu’à l’ambition d’ouverture sur un public plus large.

Mais encore faut-il maintenant joindre le geste à la parole…

Si l’on veut favoriser et amplifier l’accès du grand public, il est selon nous souhaitable de redimensionner un nouveau projet de stade. A hauteur de 20 000 places. Les 5000 places supplémentaires que nous appelons de nos vœux seraient réalisées pour accueillir davantage le grand public : billets vendus au match et abonnement des particuliers.

Alors, on nous demandera : « Qui paye » ?

Ecoutez, ça tombe bien, la Coupe d’Europe pour le Stade Brestois, c’est non seulement une aventure humaine et sportive hors du commun mais c’est aussi pour le club un jackpot financier : presque 52 millions d’euros déjà engrangés, chiffres repris par Le Télégramme, Ouest France et L’Equipe. Et ça n’est pas fini ; le Stade brestois est toujours en course et va, vous le savez, éliminer le PSG dans les semaines à venir.

Donc, à la question « Qui paye ? », il y a là des éléments de réponse.

 

Nous demandons donc à Denis Le Saint d’injecter de l’argent supplémentaire dans son projet. Afin que ce dernier atteigne la capacilté de 20 000 places.

Monsieur le Président, chers collègues, le groupe des élus communistes s’abstiendra sur cette délibération.

Je vous remercie de votre attention.

Conseil de la métropole du 31 janvier 2025 – Débat d’orientation budgétaire – Jean Michel Le Lorc’h

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Débat d’orientations budgétaires – BM – Jean Michel Le Lorc’h

 

2,3 Milliards d’Euros… Monsieur le Président,

 

2,3 Milliards d’Euros… Monsieur le Président, mes chers collègues,

 

C’est le montant des économies que le Gouvernement Bayrou envisage de faire peser sur le dos des collectivités territoriales, cette année.

 

Après avoir supporté des baisses de dotation historiques, après avoir subi les effets de la crise sanitaire, après avoir dû faire face à l’inflation des coûts de l’énergie, après avoir été privé de toutes marges de manœuvres financières, les collectivités locales doivent donc de nouveau faire face au risque d’une nouvelle ponction de 2,3 Milliards d’Euros sur leurs budgets.

 

Malgré les promesses de changement de méthode, l’on voit bien que la méthode Bayrou s’inscrit dans la droite ligne de celle des gouvernements précédents : l’orthodoxie budgétaire, les coups de rabot, les réductions drastiques, la diète des services publics, des collectivités locales, de la Sécurité Sociale ainsi que de tous les investissements pourtant nécessaires d’engager urgemment pour la transition écologique, pour les solidarités et dans tant d’autres secteurs.

 

Mais François Bayrou a décidé d’additionner les soustractions, avec un Ministre de l’Economie chargé de couper la dépense, partout, à tous les étages, avec le sourire ; c’est le rabot à visage humain, en quelque sorte.

 

2,3 M d’€ d’économies budgétaires sur les collectivités, est-ce là la culture du compromis dont François Bayrou a pourtant toujours aimé se revendiquer ?

 

A y regarder de plus près en effet, c’est bien vers un nouveau budget d’austérité au profit d’une poignée d’individus des marchés financiers, au détriment des besoins des populations ainsi que de la relance économique, c’est bien ce type de budget qui risque vraisemblablement d’être soumis au vote des parlementaires ces prochains jours.

 

A cette ligne budgétaire austéritaire du Gouvernement Bayrou, il faut ajouter l’atteinte aux valeurs…

 

Que dire du sens et de la portée des propos tenus par François Bayrou, hostiles à l’immigration, empruntant au vocabulaire de l’extrême droite, que dire sinon qu’ils sont violement honteux et abjects ?

 

A trop pencher à droite, François Bayrou risque de perdre l’équilibre.

 

C’est à la lumière de ces propos sur l’immigration, c’est à la lumière du caractère austéritaire de ce budget, que les parlementaires devront décider, en responsabilité, de censurer ou non, ce Gouvernement.

 

Monsieur le Président, chers collègues, c’est dans ce climat d’incertitudes et mouvementé, que nous sommes néanmoins amenés à débattre et à construire le budget de notre collectivité locale pour cette année 2025.

 

Dans ce moment d’incertitude auquel les populations doivent faire face et devant une situation sociale tendue, l’échelon local de proximité a une grande responsabilité pour ouvrir un chemin de stabilité, qui soit porteur de réponses à tous les niveaux.

 

Pour financer la transition énergétique, pour protéger l’industrie et les travailleurs, pour renforcer les solidarités, pour bâtir des services publics forts, utiles, nombreux, partout.

 

Elus communistes, nous réaliserons trois remarques brèves concernant la situation financière de notre collectivité, qui doivent selon nous orienter la manière dont Brest métropole aura à se projeter en cette année 2025 ainsi que pour la suite…

 

Le premier élément est incontestablement l’excellente santé financière que témoigne notre collectivité, Brest métropole.

 

Oui, Yann Guével a raison : notre collectivité est bien gérée, peu endettée. Tous les indicateurs sont au vert, tous les équilibres financiers ont été préservés malgré les diverses crises et imprévues auxquels notre collectivité et ses agents ont dû faire face et qu’ils ont su – faut-il le dire – surmonter grâce à un engagement remarquable.

 

Excellente santé financière tout en poursuivant un très haut niveau d’investissement en 2024, avec le projet Mon Réseau Grandit qui suit son cours, pour lequel notre collectivité s’est rendettée d’une manière parfaitement maitrisée et peu risqué !

 

Dans une période aussi mouvementée que nous vivons, cette bonne santé financière est un atout considérable pour la suite afin d’aborder la construction budgétaire de cette année sérénité et ambition !

 

C’est le 2ème élément que nous souhaitons livrer : celui de la nécessité de continuer à investir fortement, massivement, pour renforcer notre projet métropolitain, au service de tous.

 

Sur cet élément, nous sommes à cette heure parfaitement rassurés car, au global, 245 millions d’€ d’investissements sont à inscrire au BP 2025.

 

Nous le redisons : il n’y a pas de dépenses publiques inutiles, il n’y pas de petites dépenses. Tout est essentiel.

 

Notre bonne situation financière doit nous permettre de mener à bien tous les projets d’investissement prévus, sans exclure bien sûr un pilotage fin de ceux-ci dans la réalisation et la programmation que nous déciderons.

 

Nous nous situons à un moment charnière dans la manière dont vivent et s’organisent les sociétés.

 

Notre enjeu est d’ouvrir une perspective et un chemin de progrès social et écologique : c’est le projet politique de notre équipe majoritaire de Gauche, ici à Brest Métropole.

 

De ce point de vue, les besoins d’investissement pour l’aménagement et le développement de notre territoire ces prochaines années sont et vont être considérables.

 

Un exemple ? Le logement, bien évidement.

 

Chacun et chacune connait ici l’ampleur de la crise du logement qui frappe des millions de personnes en France, des milliers d’hommes et de femmes, ici dans notre territoire de Brest métropole.

 

Le logement social doit être urgemment érigée en priorité nationale avec des moyens nationaux au rendez-vous.

 

Ici à Brest métropole, avec Brest Métropole Habitat, au sein de notre stratégie locale de l’Habitat, nous saurons nous montrer ambitieux dans les objectifs de production de logements publics sociaux que nous déciderons pour Brest métropole, dans toutes ses communes, j’insiste sur ce dernier point.

 

Par ailleurs, je ne saurai également souligner dans la période les besoins d’investissement en matière d’équipements du quotidien, en matière d’entretien et de réaménagement des espaces publics.

 

Voirie, Espaces Verts, Proximité, Cadre de vie, Espace public au sens large, notre collectivité investit massivement dans ces secteurs, depuis de longues années.

 

Toutes ces politiques concernent la quotidienneté des habitants et des habitants et sont, de ce fait, particulièrement essentielles. Cela nous enjoint à renforcer prioritairement l’action publique locale, vers ces champs-là.

Enfin, 3ème et dernier point, nous voulons rappeler l’enjeu de garantir et de continuer à développer le fonctionnement quotidien de notre service public local.

Malgré le contexte d’incertitude, l’excellente santé financière de notre collectivité, je le répète, peut nous permettre de continuer à être ambitieux dans la dépense publique du quotidien, au moyen d’agents publics nombreux, de services administratifs bien dotés.

Réalisation budgétaire favorable en 2024, faible endettement, progression attendue des recettes de fonctionnement, Versement Mobilité dynamique, tout cela doit nous permettre de continuer à bâtir un haut niveau de service public, avec le financement d’actions et de réponses de solidarités nouvelles pour les habitants et les habitantes de notre Métropole, telle que des premières mesures de gratuité pour les usagers métropolitains des transports publics métropolitains.

Au moment où notre collectivité est dans l’obligation légale d’instaurer une Zone à Faible Emission aux impacts sociaux non négligeables, elle gagnerait à faire ce choix politique audacieux, au bénéfice des habitantes et des habitants de Brest métropole.

Voilà, Monsieur le Président, chers collègues, il est évident que les orientations budgétaires détaillées par Yann Guével font état d’une situation et de perspectives claires, solides, pour Brest métropole.

Ces orientations budgétaires doivent maintenant nous permettre de bâtir un projet de budget 2025 à la hauteur des ambitions que nous nous sommes collectivement fixés pour Brest métropole.

Je vous remercie.

Conseil de la métropole du 31 janvier – IRVE – Mathilde Maillard

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Délibération 13 – IRVE – Approbation du Schéma Directeur d’Infrastructure de recharge de véhicules électriques
 
Monsieur le Président, mes chers collègues,
 
Nous sommes appelés à nous prononcer sur le Schéma Directeur des Infrastructures de Recharge de Véhicules Électriques sur le territoire de notre métropole.
 
Le groupe des élus communistes votera favorablement cette délibération.
 
Il est clair que ces installations sont de réels points d’appuis dans la nécessaire décarbonation de nos mobilités au quotidien. Une implantation dense de ce type d’infrastructures, dans l’ensemble de notre territoire, dans l’ensemble des villes et des quartiers, offrira de nouvelles solutions aux habitantes et habitants de la métropole et sera un argument supplémentaire pour – c’est ce que nous souhaitons – qu’ils franchissent le cap du véhicule électrique.
 
Pour autant, voyons plus loin : le prix des voitures électrique reste aujourd’hui encore trop élevé et ne permet pas aux classes populaires d’acquérir un véhicule électrique.
Cela n’est pas satisfaisant alors que l’électrification du parc automobile est nécessaire.
 
Face au géant chinois qui a pris une avance technologique sur l’électrique et qui a lancé une vaste offensive commerciale sur le secteur, il est urgent que les États européens et que l’Union Européenne, s’organisent, réagissent, défendent toute la filière automobile qui fait vivre aujourd’hui plus de 13 millions de travailleurs et de travailleuses.
 
Sur fond de délocalisation répétée, le secteur va mal en France et en Europe.
 
Oui, nous avons besoin d’une puissance publique et d’un État stratèges, en la matière.
Nous avons besoin d’une nouvelle industrialisation de la filière automobile et de toute l’industrie, basée sur la coopération entre les différents acteurs locaux, nationaux et européens dans la perspective de répondre aux besoins des populations.
 
Disons-le lucidement : sans un réel soutien de l’État à tous les niveaux, pour soutenir les besoins en innovation de la filière, sans un réel soutien de l’État en direction des particuliers afin de leur permettre d’acheter des véhicules électriques européens, tous nos efforts pour développer ce type d’infrastructure seront vains.
 
A l’heure où notre collectivité doit légalement mettre en place une Zone à Faible Émission, réfléchissons aussi à notre niveau à de nouvelles pistes d’actions, d’aides, de soutien, en direction des particuliers, pour les inciter à basculer vers l’électrique.
 
L’adoption de ce Schéma Directeur pour notre métropole va permettre des avancées intéressantes sur le volet infrastructure pour notre territoire, en ce qu’il planifie une offre nouvelle.
 
Notre groupe votera donc en faveur de celui-ci tout en restant particulièrement attentifs et vigilants à ce qu’une offre d’IRVE sous gestion publique demeure et continue à se développer, notamment dans les secteurs géographiques où les opérateurs privés seraient, ou plutôt, seront défaillants.
 
Je vous remercie.

Discours d’Eric Guellec – Cérémonie des vœux 2025

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Mesdames et messieurs, Chers amis, Chers camarades,

Merci d’être venus nombreuses et nombreux partager ce moment fraternel et politique ce midi, ici au Vauban.

Merci au Vauban de nous accueillir, lieu historique et emblématique de Brest dont les plus belles pages restent à écrire, c’est notre souhait en ce début d’année.

Merci donc à Charles Muzy et à ses équipes de nous ouvrir leurs portes, cette année encore.

Merci pour leur présence aux représentants des forces politiques avec qui nous travaillons quotidiennement, guidés par cet objectif de construire une société plus juste. Au premier rang desquelles les forces politiques des majorités locales.

Je tiens à saluer les représentants des syndicats présents ce midi à cette présentation des vœux. Notre groupe a des habitudes de travail avec le mouvement social, car nous avons la volonté de nous poser en relais et en point d’appui des travailleurs et des travailleuses.

Merci enfin aussi à nos camarades élus communistes du Relecq- Kerhuon qui nous accompagnent à la tribune ainsi que les représentants et dirigeants, nationaux et locaux, du Parti Communiste Français, Gladys Grelaud, Ismaël Dupont et Erwan Rivoalan (j’en profite pour excuser Jean-Paul Cam, en déplacement). Je remercie Taran Marec, élu de notre groupe, qui représente également le Mouvement des Jeunes Communistes de France.

Chers amis, chers camarades,

Au nom du groupe des élus communistes de la Ville de Brest et de Brest métropole, je souhaite à chacun et chacune d’entre vous, tous nos vœux de bonheur, de joie et de paix.

Je ne saurais ouvrir cette présentation des vœux sans adresser un message de solidarité et de fraternité chaleureuses aux habitants et aux habitantes de Mayotte terrassés par un cyclone et plusieurs tempêtes successives.

Saluons toutes celles et ceux qui s’engagent et qui se mobilisent aujourd’hui auprès des Mahoraises et des Mahorais dans des actions de solidarité concrète.

………………………………

Chers amis, chers camarades, 2025 s’annonce être une année particulièrement chargée et mouvementée socialement et politiquement.

En 2024, nous aurons vécu une situation inédite avec une

dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par le Président de la République précipitant des élections législatives anticipées.

Au soir du second tour de ces élections, c’est la coalition de Gauche qui est arrivée en tête.

La circonscription de Brest-Centre a été regagnée par la Gauche, nous nous en félicitons.

Nous avons dénoncé le déni démocratique que constitue le choix d’Emmanuel Macron de ne pas tenir compte du résultat des urnes.

Les communistes se sont fermement opposés à la poursuite des politiques libérales du gouvernement de Michel Barnier, jusqu’à censurer ce Gouvernement.

Pour autant, en responsabilité, fidèles à notre culture politique du dialogue et de la négociation comme moyen d’être utile aux populations, conscients aussi de la situation politique et budgétaire du pays, conscients enfin de l’impasse dans laquelle Emmanuel Macron plonge les populations, les communistes ont fait le choix

d’investir tous les espaces de discussion mis en place par le nouveau Gouvernement pour y défendre nos propositions.

Quelles sont-elles, nos propositions ? Un budget socialement juste,

L’abandon immédiat de la réforme des retraites,

Un plan de réindustrialisation de notre pays, Une indexation des salaires sur l’inflation, Des services publics augmentés,

Des collectivités territoriales accompagnées et soutenues.

Mais, dans son discours de politique générale prononcé cette semaine, le Premier Ministre a énoncé une feuille de route qui poursuit une politique d’austérité.

Que ce soit sur la réforme des retraites, sur le pouvoir d’achat, sur les salaires, sur l’emploi, sur les services publics !

Cette politique d’austérité qui protège la finance et le capital au détriment des besoins du plus grand nombre, nous la combattons et nous continuerons de la combattre, aux côtés des salariés, des forces syndicales, des associations, des citoyens et des citoyennes.

Mais ce combat pour la justice sociale et écologique, nous le mènerons d’autant plus efficacement en étant unis dans nos messages, à Gauche, car nous désirons constituer une force capable de gouverner.

Une force prête à bâtir des avancées concrètes et immédiates pour la population. Notre objectif de répondre immédiatement aux besoins des populations ne doit pas se diluer dans l’unique objectif d’un hypothétique Grand soir présidentiel.

Ce n’est pas la stratégie du Parti Communiste Français, qui a toujours porté une vision et une action révolutionnaires tout en entrant dans des espaces de discussions et de décisions pour arracher des avancées sociales au quotidien.

Nous allons donc continuer à nous engager sur tous les sujets :

l’abrogation de la réforme des retraites, la hausse des salaires, un plan pour l’industrie et le soutien aux services publics, et nous poursuivrons les discussions avec le Gouvernement en amont du choix de la position que nous prendrons quand il s’agira de voter le budget.

A Gauche, nous n’attendrons pas les prochaines échéances électorales pour agir !

Néanmoins, si demain le PCF devait repartir en campagne, comme il l’a récemment fait dans la 5ème circonscription du Finistère lors des dernières élections législatives, avec le soutien du Nouveau Front Populaire, nous sommes prêts.

Nous y avons mené une belle et forte campagne et je salue ici l’excellent score de notre camarade Gladys Grelaud et de son suppléant Laurent Péron, maire socialiste du Relecq Kerhuon.

On peut les applaudir !

Nous serons prêts sur cette circonscription pour l’emporter, comme nous serons prêts ailleurs, sur d’autres terrains, pour que la gauche l’emporte.

Car il y a une urgence sociale dans le pays !

La suppression de 1200 postes chez Michelin et la fermeture de son site à Vannes, le plan de licenciement de 2400 postes chez Auchan, la cessation de paiement des Fonderies de Bretagne, la fermeture de Saupiquet dans le Finistère Sud, ne sont que des exemples de la masse des licenciements que connaissent les travailleurs et les travailleuses de notre pays.

Nous en échangions avec Sophie Binet, secrétaire nationale de la CGT, lors de son récent passage à Brest.

Notre territoire n’échappe pas à la casse sociale. A Brest, Géant Casino a récemment dû baisser le rideau. A Plouzané, les salariés de l’usine Autocruise redoutent une fermeture.

Aucun secteur, aucun territoire, n’est épargné.

Les communistes soutiennent les revendications des travailleurs et des travailleuses, du public comme du privé, qui se mobilisent pour la protection de leur emploi et la conquête de nouveaux droits.

Face à une situation sociale tendue à l’échelle nationale, le politique a en effet une grande responsabilité, notamment pour protéger l’ensemble du monde du travail.

Au sein des collectivités dans lesquelles nous siégeons, et malgré la diminution des moyens de la part de l’Etat qui rendent de plus en

plus compliquée la construction de nos budgets, c’est-ce que nous nous évertuons à réaliser, collectivement, avec l’ensemble des forces de Gauche qui ont souhaité s’inscrire dans une dynamique d’Union qui depuis plus de 35 ans à Brest et sur la Métropole a fait ses preuves.

Dans un esprit volontariste, ensemble, avec nos partenaires de la Gauche municipale et métropolitaine, nous nous attachons au renforcement des solidarités et de services publics locaux forts.

Année après année, depuis plus de 35 ans, avec Pierre Maille, avec François Cuillandre (que je salue également s’il est arrivé), l’union de la Gauche a su patiemment, méthodiquement et collectivement transformer notre territoire.

Communistes, nous sommes fiers de ces réalisations collectives qui sont à mettre à l’actif de toute notre équipe plurielle, dans sa diversité.

Ce niveau de service public est une richesse que nous devons continuer à garantir et promouvoir, en 2025 et dans les années qui suivront, dans toute la métropole, dans toute la Ville, au bénéfice de tous les habitants et de toutes les habitantes de celles-ci.

Avec toute la majorité de Gauche qui dirige la Ville de Brest, les communistes, qui constituent le deuxième groupe de la majorité municipale en nombre d’élus, agissent pour améliorer concrètement et sensiblement le quotidien des habitantes et des habitants en menant ces politiques de progrès social.

Depuis 2 ans, nous avons ainsi décidé d’un gel des tarifs jeunes et d’une diminution de 3% des tarifs solidaires dans les transports en

commun. Peut-être est-ce là un pas supplémentaire vers la gratuité des transports publics ?

C’est du moins notre souhait, à nous communistes, et il nous revient de continuer à convaincre ces prochains mois chacun et chacune de la pertinence d’une telle mesure, pour le climat, pour les solidarités, pour l’attractivité de notre Ville, pour le soutien à la jeunesse et à nos retraités.

La section du Pays de Brest du PCF et le MJCF 29 organiseront au printemps prochain une soirée thématique publique sur le sujet de la gratuité, en présence d’intervenants qui ont mis en œuvre cette mesure dans des grandes agglomérations françaises, de plus de 100 000 habitants. Vous y serez bien sûr invités.

Je referme la parenthèse…

Autre exemple … Soutenir le pouvoir d’achat, c’est aussi agir pour rendre davantage accessibles les biens vitaux comme l’eau. Tout récemment, notre collectivité octroyait à plusieurs milliers de bénéficiaires un chèque de 20€ pour alléger les factures d’eau. Ce dispositif est élargi pour 2025 et nous agissons pour, à moyen terme, construire une véritable tarification sociale de l’eau.

Soutenir le pouvoir d’achat, c’est aussi agir sur le tarif des repas de

la restauration scolaire. Dernièrement, c’est la diminution du prix de la cantine qui a profité à 3 familles sur 4, à Brest. 15% des familles bénéficient déjà de la gratuité de la cantine.

Notons que la Ville de Brest a fait le choix de mettre un terme à la gestion déléguée de ce service de la restauration collective scolaire par des grands groupes privés.

Nous avons acté au dernier Conseil Municipal du principe d’un retour dans le giron public de la restauration collective, au moyen d’une Société Publique Locale.

Enfin, soutenir le pouvoir d’achat, c’est aussi répondre à crise du logement et de l’énergie, le montant des aides octroyées pour le paiement des factures d’énergie et des loyers a également été augmenté de 50% l’an dernier.

Nous avons pour objectif de produire toujours plus de logement public social et de logement très social dans toute les communes de la Métropole et ce malgré la défaillance honteuse de l’Etat sur ces politiques publiques de logement.

C’est notre leitmotiv : veiller à ce que les services publics locaux se déploient sur tout le territoire, en proximité, dans tous les aspects de la vie quotidienne car c’est là un impératif.

Deux axes notamment, ils ne sont pas les seuls, devront être encore approfondis selon nous :

L’éducation au sens large, en premier lieu. Nous avons fait le choix au moment du reconventionnement avec elles d’augmenter sensiblement le soutien octroyé aux associations d’éducation populaire qui interviennent dans les 22 équipements de quartiers de la ville, dans tous les quartiers de Brest. Ce sont lieux d’émancipation individuelle et collective.

Il faut continuer de renforcer les associations. Elles sont l’expression de la démocratie mais aussi sa garantie.

Après une succession de crises violentes qui ont insécurisé nos concitoyens et nos concitoyennes, cette richesse associative, marque de fabrique de notre Ville, est une force.

Les solidarités concrètes développées et l’engagement militant dans la dynamique d’éducation populaire portée par nombre

d’associations brestoises sont essentiels pour former des citoyens

libres et responsables, émancipés, acteurs d’un projet de société de progrès social.

Le deuxième axe d’approfondissement de nos politiques publiques, c’est celui de la sécurité. Chaque habitant et chaque habitante doit pouvoir vivre dans la sécurité et la sérénité. Face aux incivilités, notre collectivité a créé une brigade de tranquillité urbaine dont les effectifs ont augmenté pour davantage de présence sur l’espace public.

Nous en ferons le bilan prochainement mais je veux d’ores et déjà insister sur le fait que le sujet de la sécurité est une préoccupation majeure de la population et en premier lieu des habitantes et des habitants des quartiers populaires qui subissent les phénomènes de délinquances et d’incivilités.

Selon nous, concernant ce sujet, tout doit être mis sur la table et il ne doit pas y avoir de sujet tabou dans les discussions que nous aurons ces prochains mois concernant les évolutions à apporter au plan local.

A côté de ces politiques du quotidien, les grands chantiers de transformation de notre agglomération se poursuivent !

Le Quartz a été entièrement rénové !

La Maison des Associations l’a également été !

Le Projet Mon Réseau Grandit, avec la 2nd ligne de Tram et la ligne de BHNS va cette année arriver à son terme.

Le CCAS a été modernisé.

Les Opérations de Renouvellement Urbain, à Bellevue et Recouvrance, continuent de se déployer

Océanopolis poursuit sa « Métamorphose ».

En matière de réindustrialisation, notre collectivité développe une stratégie volontariste, autour de la modernisation et de la reconstruction de filières, permettant la mise en œuvre de processus de relocalisation, créateurs d’emplois :

Ce sont nos investissements pour les EMR avec la création du nouveau Polder où de nouvelles activités s’installent.

Ce sont nos investissements pour la cyber sécurité, pour la maintenance navale avec Damen, pour le Port de Brest qui va bénéficier d’1 Milliard d’€ d’investissement, tous partenaires confondus.

Récemment, nous célébrions les 50 ans de la Métropole.

Cet anniversaire a marqué un temps où nous avons pu mesurer tout le chemin parcouru par notre territoire, avec dans son sillage notamment l’émergence de projets d’envergure qui ont servi

l’attractivité de notre métropole, son accessibilité, sa qualité de vie !

2025 s’ouvre, notre enjeu est de maintenir et de développer une perspective et un chemin de progrès social et écologique : c’est le projet politique de notre équipe majoritaire de Gauche, ici à Brest et à Brest Métropole.

Mais 2025 va être une année de préparation des élections municipales durant laquelle il nous reviendra de construire les victoires à venir.

D’aucun se prépare, avance plus ou moins masqué. Vous avez lu la presse d’hier…

Pour nous, l’heure n’est pas au casting, ni aux candidatures, mais bien au projet !

La Conférence Nationale de notre Parti Politique a décidé d’une feuille de route concernant ces élections municipales, que nous allons décliner, ici à Brest et dans la Métropole.

A compter de cette rentrée de janvier 2025, notre formation politique se met en ordre de marche pour préparer les prochaines échéances municipales, avec la volonté de conforter les Villes où la Gauche gouverne, Brest et Le Relecq Kerhuon, et avec la volonté d’en gagner de nouvelles, dans notre Métropole.

Sur la base de ce que nous avons construit collectivement depuis plus de 35 ans avec nos partenaires, notre section PCF va écrire un programme municipal pour notre territoire.

Cela, en associant tous les adhérents et les adhérentes qui le souhaitent dans des groupes de travail, en sollicitant aussi les forces vives du territoire, les habitantes et les habitants des quartiers, pour écrire un projet qui réponde au plus juste aux besoins de nos concitoyennes et nos concitoyens.

Je l’ai dit, nous ne partons pas d’une feuille blanche au regard de tout ce que nous avons construit depuis plus de 35 ans au sein de

l’Union de la Gauche, de toutes ces réalisations collectives, qui sont à mettre à l’actif de notre équipe.

Nous allons bien sûr en faire le bilan. Ce projet municipal communiste que nous allons écrire pourra ainsi s’appuyer sur une base solide tout en proposant de nouveaux axes de développement ambitieux du service public local, dans une dimension de progrès social et écologique.

Ce programme municipal sera un projet émancipateur, exigeant et cohérent.

Ce projet municipal, nous le verserons aux discussions que nous

tiendrons avec l’ensemble de la Gauche. Nous le ferons aussi vivre dans le débat public, au travers les rencontres que nous organiserons dans les quartiers, avec les Brestois et les Brestoises, aux travers de réunions thématiques. J’évoquais tout à l’heure celle concernant la gratuité des transports. Je pense aussi au logement, à la sécurité. Notre volonté est d’apporter des réponses justes et solidaires.

Au printemps prochain, et c’est l’un des axes de notre feuille de route nationale, notre section désignera un ou une cheffe de file pour animer tout ce travail et pour porter cette dynamique collective en vue des élections municipales de 2026.

Bien sûr, nous examinerons et déciderons de tout cela dans le détail en Assemblée Générale, les adhérentes et adhérents communistes étant souverains, mais soyez convaincus de la détermination et de

l’ambition des communistes à aller jusqu’au bout, à s’engager dans la bataille, à prendre leurs responsabilités, au sein d’une Union de la

Gauche la plus large possible, sur un programme ambitieux, pour faire gagner la Gauche.

Chers amis, chers camarades, j’en ai fini, merci de votre attention, je vous invite maintenant à boire le verre de l’amitié et de la fraternité

Vive Brest en 2025, vivement 2026 !

 

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Conseil de la métropole du 6 décembre 2024 – Océanopolis – Mathilde Maillard

Monsieur le Président, chers collègues,

Le groupe des élus communistes s’abstiendra sur cette délibération portant sur la tarification d’Océanopolis pour l’année 2025.

En effet, nous jugeons les hausses de tarifs qui sont proposées trop importantes au regard des enjeux d’accessibilité du public et d’attractivité culturelle et touristique de cet équipement de culture scientifique.

Le projet « Métamorphose » (plus de 34 millions d’euros d’investissement) dont bénéficie aujourd’hui Océanopolis est un projet de transformation d’envergure, absolument nécessaire, qui va indéniablement enrichir et améliorer l’expérience de tous les visiteurs et les visiteuses de cet équipement.

De nouveaux espaces sont et seront ouverts, notamment en direction des plus jeunes.

Deux pavillons sur trois seront entièrement rénovés, transformés, réinventés.

Les entrées et lieux d’accueil sont totalement revus et repensés.

Grâce à ce projet majeur, Océanopolis se projette vers l’avenir et l’on peut souhaiter une fréquentation en hausse dès sa réouverture totale.

Elus communistes, nous avons salué l’engagement de Brest métropole dans ce projet de rénovation majeure qui a vocation à rendre accessible au plus grand nombre les sciences marines ainsi que la connaissance de la biodiversité, des océans et des enjeux de préservation de ces écosystèmes fragiles.

Pour autant, cette montée en puissance ne justifie pas, selon nous, une telle inflation tarifaire touchant presque toutes les catégories.

En lien avec l’affirmation de l’excellence maritime de Brest et les enjeux de médiation scientifique que portent Océanopolis s’inscrit aussi bien sûr au cœur de la stratégie de développement touristique de notre métropole qui était évoquée tout à l’heure.

Aujourd’hui, la fréquentation touristique de notre métropole est dynamique.

C’est notamment le résultat de nos politiques publiques volontaristes ces dernières années avec l’ouverture et la rénovation de grands équipements (les Capucins avec le Téléphérique, le Port du Château, Océanopolis) avec l’organisation de grands évènements fédérateurs (le Tour de France, les courses au large Ultims et autres, Les Fêtes Maritimes, etc.), avec le réaménagement d’espaces naturels et littoraux exceptionnels (le Fort du Corbeau, les aménagements promenades du Moulin Blanc, le Conservatoire Botanique National de Brest, etc.).

Poursuivons cette ambition d’un développement touristique destinées au plus grand nombre qui intègre une logique de tourisme social.

Brest est un territoire tourné vers la mer. Ce lien indéfectible qui nous unit à la mer contribue grandement à la qualité de vie et à l’attractivité de notre métropole comme il permet aussi d’ouvrir de nouveaux horizons en matière économique notamment. Enjeu que notre Projet Urbain Brest 2050 intègre parfaitement.

Poursuivons cette ambition de rendre cette dimension maritime, intrinsèque à Brest, toujours plus accessible à tous nos concitoyens et à toutes nos concitoyennes.

Pourquoi pas, demain, avec la concrétisation, enfin, d’un grand projet de restructuration et de réaménagement des promenades piétonnes entre le Relecq-Kerhuon et Brest, pleinement accessible, faisant la part belle aux aménagements sportifs, aux aménagements de loisirs, à un éclairage public au service d’une appropriation nocturne apaisée du front de mer et de plage du Moulin Blanc ?

Pour en revenir à Océanopolis, le projet Métamorphose répond assurément à cet enjeu d’accessibilité de la mer, dans toutes ses dimensions, dans tout ce qu’elle représente, dans tout ce qu’elle peut offrir à connaitre, à apprendre et à découvrir.

Veillons néanmoins à limiter les hausses de billetterie et à maintenir des tarifs abordables pour rendre pleinement accessible ce formidable équipement.

C’est le sens de notre abstention aujourd’hui.

Je vous remercie.

Conseil de la métropole du 6 décembre 2024 – Chèque eau – Mathilde Maillard

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Bien évidemment, nous voterons cette délibération qui marque par ailleurs – il faut le souligner – un progrès indéniable par rapport au dispositif de l’an dernier.

En effet, conformément aux demandes de notre collectivité et de notre équipe, la CAF versera cette aide sociale pour l’accès à l’eau directement sur les comptes bancaires des bénéficiaires, avec un recueil simplifié de l’accord.

Ce nouveau fonctionnement va permettre de réduire considérablement le problème récurrent du non-recours aux aides et représente un pas de plus vers une automaticité dans les versements.

Notons également un élargissement de l’aide à davantage de bénéficiaires éligibles, avec les nouveaux critères seuils d’éligibilité mentionnés dans la délibération : tous les allocataires dont le QF est inférieur à 700.

Tout cela va dans le bon sens. Nous tenions à le saluer.

Afin de garantir effectivement le droit fondamental d’accès à l’eau, continuons à approfondir et à élargir cette politique sociale de l’eau qui au fil des années prends forme : vers davantage de bénéficiaires, vers une augmentation des montants, vers un travail autour d’une véritable tarification sociale de l’eau.

Monsieur le Président, mes chers collègues, le groupe communiste votera cette délibération.

Je vous remercie.

Conseil de la métropole du 6 décembre 2024 – Soutien à l’UBO – Jean Michel Le Lorc’h

Monsieur le Maire, chers collègues,

Cette délibération vise à l’approbation d’un projet de convention-cadre quant à la rénovation énergétique du bâti universitaire. Le groupe communiste, conscient de la nécessité grandissante de travaux au sein des bâtiments de notre université votera naturellement pour cette délibération.

Face à cette délibération, nous ne pouvons pas ne pas évoquer la situation dans laquelle se retrouve notre Université. Alors qu’en 2023, elle occupait la 5ème place du classement mondial de Shanghai en Océanographie, elle affronte aujourd’hui une situation budgétaire compliquée. Confronté à une hausse des effectifs étudiants à moyens constants, elle ne perçoit qu’un budget de 6 000 euros en moyenne par étudiant alors même que d’autres universités en France affichent des dotations largement supérieures. Cette situation a mené le Président de l’UBO, son personnel et les étudiants à se mobiliser cette semaine pour dénoncer cette situation, nous leur apportons tout notre soutien. Nous souhaitons par ailleurs que le prochain gouvernement permette au budget des Universités françaises et de l’UBO d’augmenter de manière à permettre à l’ensemble des bacheliers d’accéder aux études supérieures et aux Universités de ne pas devoir fermer des places d’études comme y a été contraint le Président de l’UBO en début de semaine.

Merci de votre attention

Conseil Municipal du 10 Décembre – Restauration collective – Mathilde Maillard

Monsieur le Maire, chers collègues,

Les trois délibérations à suivre marquent et concrétisent l’ambition de notre collectivité de reprendre la main concernant le service de la restauration collective et du portage de repas.

Après 20 ans de gestion déléguée à des grands groupes privés, l’heure est donc au retour dans le giron public, au moyen d’une Société Publique Locale dédiée, afin de continuer à développer ce service public de la restauration collective et du portage de repas dont nous avons fait une priorité ces dernières années.

Cette évolution dans le portage interviendra début juillet 2026, après une rupture négociée et anticipée du contrat liant la Ville de Brest avec le groupe privé Elior.

Cette échéance laisse du temps à notre collectivité pour bien construire les choses.

Elus Communistes, nous voterons favorablement ces trois délibérations.

La position de notre groupe a été constante au fil du temps.

A chaque renouvellement de contrat de délégation de service public auprès d’un opérateur privé, nous avons soutenu et argumenté le principe d’un retour en gestion publique comme moyen de mieux répondre à tous les objectifs du projet politique que notre équipe municipale portent en matière de restauration collective.

Un projet politique fort, partagé, au service d’une alimentation de qualité et durable, à destination de toutes et de tous, élèves des écoles publiques de la Ville, comme usagers du service de portage à domicile.

C’est ce cap que notre collectivité entend aujourd’hui avec ce changement d’opérateur que nous considérons, élus communistes, comme un acte supplémentaire, vers la reconquête de la propriété, de la gestion et du contrôle, publics, de cette politique publique.

De notre point de vue, ce retour dans le giron public permettra, s’il est mené à son terme, à notre collectivité de répondre à plusieurs exigences que nous nous sommes fixés en la matière.

Premièrement, la qualité des repas va être sensiblement  renforcée.

C’est un fait : toutes les collectivités ayant initié ces mouvements de ré-appropriation publique ont renforcé et amélioré in fine la qualité du service public rendu.

Pouvant s’appuyer pour cela sur davantage de réactivité des équipes et sur le développement de l’outil de travail au moyen d’investissements supplémentaires.

Par ailleurs, il y aura nécessité à continuer de développer un service de portage de repas à domicile tout aussi qualificatif, ces prochaines années.

Deuxièmement, cette évolution va offrir la possibilité à notre collectivité d’accentuer ses politiques tarifaires dans un sens de justice sociale.

Il y a un enjeu important à permettre au plus grand nombre d’accéder à des repas de qualité.

Les communistes ont toujours œuvré au développement de la tarification sociale et de la gratuité au sein de la restauration scolaire.

En cette rentrée scolaire, dans une recherche de plus grande justice sociale, il a été décidé par notre collectivité que le prix de la cantine scolaire allait diminuer pour 75% des familles. 15% des familles bénéficient par ailleurs d’une gratuité totale.

La mutualisation réalisée au moyen d’une Société Publique Locale dédiée et la fin de la délégation confié à un opérateur privé, combinées, sont de nature à dégager de nouvelles marges de manœuvre financières pour notre collectivité, que – élus communistes – nous souhaitons voir diriger vers de l’investissement supplémentaire ainsi que vers de nouveaux développement en matière de tarifs solidaires et de gratuité d’accès des familles à la cantine scolaire.

Tertio, ce nouveau projet va permettre à notre collectivité de bénéficier d’une plus grande maitrise qu’auparavant sur le service tout en continuant à développer et  à soutenir fortement la structuration de filières agricoles locales. Dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial, notamment.

Nous touchons là un axe sur lequel l’action des acteurs privés d’antan, dont Elior, était largement perfectible…

Au delà du nécessaire développement de ces logiques de proximité en matière alimentaire pour répondre aux enjeux climatiques, la commande publique est également un levier de soutien important aux agriculteurs locaux qui, dans la période de crise que connait le secteur, doivent pouvoir vivre décemment de leur travail.

Monsieur le Maire, mes chers collègues, le groupe PCF votera favorablement les trois délibérations à suivre.

Je vous remercie de votre attention.