Face aux contraintes budgétaires imposées par l’État, la collectivité doit continuer malgré tout à assurer l’ensemble des missions de service public qui l’incombe.
La mise en place d’une expérimentation de tarification sociale de l’eau en fait partie, il est donc important de se donner les moyens pour la réussir. En effet, en partant du principe que l’accès à l’eau est un droit fondamental, ce bien commun à tous et toutes doit être compatible avec les ressources des ménages. Une tarification progressive prenant en compte ce qui, en terme de consommation, peut se qualifier comme vitale, utile et de confort, concrétiserait la volonté politique forte que la collectivité a exprimé, il y a trois ans, en décidant la reprise de la maîtrise de la gestion de l’eau via la société publique locale « Eau du Ponant ». A ce volet préventif s’ajoute le volet curatif réparti en deux dispositifs : l’un sous forme d’aide accordée aux ménages dont les charges d’eau sont incluses dans les charges locatives, l’autre sous forme d’abandon de créances si l’abonné·e reçoit en direct une facture “Eau du Ponant”. Le volet incitatif complètera ce schéma en préconisant les économies d’eau dans toute son utilisation (ménages et industriels).
Cette expérimentation, instaurant équité et cohérence, pourrait intégrer, à plus long terme, l’ensemble des usagers d’Eau du Ponant sur la métropole et réaffirmerait ainsi notre engagement politique pour une gestion publique de l’eau dans une logique durable, sociale et démocratique.