L’accès à l’eau : un droit fondamental

Face aux contraintes budgétaires imposées par l’État, la collectivité doit continuer malgré tout à assurer l’ensemble des missions de service public qui l’incombe.

La mise en place d’une expérimentation de tarification sociale de l’eau en fait partie, il est donc important de se donner les moyens pour la réussir. En effet, en partant du principe que l’accès à l’eau est un droit fondamental, ce bien commun à tous et toutes doit être compatible avec les ressources des ménages. Une tarification progressive prenant en compte ce qui, en terme de consommation, peut se qualifier comme vitale, utile et de confort, concrétiserait la volonté politique forte que la collectivité a exprimé, il y a trois ans, en décidant la reprise de la maîtrise de la gestion de l’eau via la société publique locale « Eau du Ponant ». A ce volet préventif s’ajoute le volet curatif réparti en deux dispositifs : l’un sous forme d’aide accordée aux ménages dont les charges d’eau sont incluses dans les charges locatives, l’autre sous forme d’abandon de créances si l’abonné·e reçoit en direct une facture “Eau du Ponant”. Le volet incitatif complètera ce schéma en préconisant les économies d’eau dans toute son utilisation (ménages et industriels).

Cette expérimentation, instaurant équité et cohérence, pourrait intégrer, à plus long terme, l’ensemble des usagers d’Eau du Ponant sur la métropole et réaffirmerait ainsi notre engagement politique pour une gestion publique de l’eau dans une logique durable, sociale et démocratique.

Le téléphérique : pourquoi on dit « oui » !

Le mois dernier se tenait à l’Hôtel de Ville de Brest une réunion publique sur le sujet du téléphérique urbain. Rappelons les éléments qui nous paraissent importants.

Le téléphérique urbain ouvrira, à l’été 2016, un nouvel axe de franchissement de la Penfeld entre le secteur piétonnier du bas de Siam et le futur éco-quartier des Capucins.

La création de ce nouveau quartier à vocation mixte urbaine, économique et culturelle (du fait, notamment, de la présence de la grande médiathèque), vient rééquilibrer deux rives qui ne se sont pas développées au même rythme. Avec deux franchissements en limite de capacité, le développement de Recouvrance est freiné. Le téléphérique urbain permettra d’ancrer la rive droite au cœur de l’agglomération.

Ajoutons que l’utilisation inédite du téléphérique en transport public urbain interpelle au-delà du territoire de Brest Métropole, dans une image de dynamisme et d’innovation.

En faisant ce choix, nous avons opté pour le mode de transport le plus économique en investissement. Les différentes autres possibilités étudiées (passerelles, ponts…) se situent dans une fourchette allant de 30 à 60 millions d’euros. Le coût prévisionnel du projet retenu est de 19,1 millions d’euros (M €).

L’optimisation du financement de l’opération est visé en mobilisant les différents partenaires de Brest Métropole : Europe (5,35 M €), État (2,56 M €), Région (1,1 M €), Département (0,88 M €), pour un total de subventions de 9,89 M €.

Pour le reste, c’est le versement transports (qui s’applique aux entreprises de plus de 9 salariés) qui finance pour plus de 60% le financement des transports en commun. Les usagers contribuent à hauteur de 30%. On voit donc qu’il ne sera pas question de faire subir une pression fiscale insupportable sur les ménages en cette période difficile. Ce principe énoncé dans le programme municipal de la gauche brestoise est donc respecté.

Concluons en rappelant que la mise en place de ce nouveau moyen de transport s’inscrit globalement dans l’objectif de conforter la qualité de vie sur notre territoire. Nous sommes donc bien au cœur de la démarche de développement humain durable. Démarche dans laquelle nous, élu·e·s communistes et de progrès, nous inscrivons au sein de la majorité de gauche métropolitaine. Démarche qui doit guider notre action politique.