Conseil de la métropole du 6 décembre 2024 – Océanopolis – Mathilde Maillard

Monsieur le Président, chers collègues,

Le groupe des élus communistes s’abstiendra sur cette délibération portant sur la tarification d’Océanopolis pour l’année 2025.

En effet, nous jugeons les hausses de tarifs qui sont proposées trop importantes au regard des enjeux d’accessibilité du public et d’attractivité culturelle et touristique de cet équipement de culture scientifique.

Le projet « Métamorphose » (plus de 34 millions d’euros d’investissement) dont bénéficie aujourd’hui Océanopolis est un projet de transformation d’envergure, absolument nécessaire, qui va indéniablement enrichir et améliorer l’expérience de tous les visiteurs et les visiteuses de cet équipement.

De nouveaux espaces sont et seront ouverts, notamment en direction des plus jeunes.

Deux pavillons sur trois seront entièrement rénovés, transformés, réinventés.

Les entrées et lieux d’accueil sont totalement revus et repensés.

Grâce à ce projet majeur, Océanopolis se projette vers l’avenir et l’on peut souhaiter une fréquentation en hausse dès sa réouverture totale.

Elus communistes, nous avons salué l’engagement de Brest métropole dans ce projet de rénovation majeure qui a vocation à rendre accessible au plus grand nombre les sciences marines ainsi que la connaissance de la biodiversité, des océans et des enjeux de préservation de ces écosystèmes fragiles.

Pour autant, cette montée en puissance ne justifie pas, selon nous, une telle inflation tarifaire touchant presque toutes les catégories.

En lien avec l’affirmation de l’excellence maritime de Brest et les enjeux de médiation scientifique que portent Océanopolis s’inscrit aussi bien sûr au cœur de la stratégie de développement touristique de notre métropole qui était évoquée tout à l’heure.

Aujourd’hui, la fréquentation touristique de notre métropole est dynamique.

C’est notamment le résultat de nos politiques publiques volontaristes ces dernières années avec l’ouverture et la rénovation de grands équipements (les Capucins avec le Téléphérique, le Port du Château, Océanopolis) avec l’organisation de grands évènements fédérateurs (le Tour de France, les courses au large Ultims et autres, Les Fêtes Maritimes, etc.), avec le réaménagement d’espaces naturels et littoraux exceptionnels (le Fort du Corbeau, les aménagements promenades du Moulin Blanc, le Conservatoire Botanique National de Brest, etc.).

Poursuivons cette ambition d’un développement touristique destinées au plus grand nombre qui intègre une logique de tourisme social.

Brest est un territoire tourné vers la mer. Ce lien indéfectible qui nous unit à la mer contribue grandement à la qualité de vie et à l’attractivité de notre métropole comme il permet aussi d’ouvrir de nouveaux horizons en matière économique notamment. Enjeu que notre Projet Urbain Brest 2050 intègre parfaitement.

Poursuivons cette ambition de rendre cette dimension maritime, intrinsèque à Brest, toujours plus accessible à tous nos concitoyens et à toutes nos concitoyennes.

Pourquoi pas, demain, avec la concrétisation, enfin, d’un grand projet de restructuration et de réaménagement des promenades piétonnes entre le Relecq-Kerhuon et Brest, pleinement accessible, faisant la part belle aux aménagements sportifs, aux aménagements de loisirs, à un éclairage public au service d’une appropriation nocturne apaisée du front de mer et de plage du Moulin Blanc ?

Pour en revenir à Océanopolis, le projet Métamorphose répond assurément à cet enjeu d’accessibilité de la mer, dans toutes ses dimensions, dans tout ce qu’elle représente, dans tout ce qu’elle peut offrir à connaitre, à apprendre et à découvrir.

Veillons néanmoins à limiter les hausses de billetterie et à maintenir des tarifs abordables pour rendre pleinement accessible ce formidable équipement.

C’est le sens de notre abstention aujourd’hui.

Je vous remercie.

Conseil de la métropole du 6 décembre 2024 – Chèque eau – Mathilde Maillard

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Bien évidemment, nous voterons cette délibération qui marque par ailleurs – il faut le souligner – un progrès indéniable par rapport au dispositif de l’an dernier.

En effet, conformément aux demandes de notre collectivité et de notre équipe, la CAF versera cette aide sociale pour l’accès à l’eau directement sur les comptes bancaires des bénéficiaires, avec un recueil simplifié de l’accord.

Ce nouveau fonctionnement va permettre de réduire considérablement le problème récurrent du non-recours aux aides et représente un pas de plus vers une automaticité dans les versements.

Notons également un élargissement de l’aide à davantage de bénéficiaires éligibles, avec les nouveaux critères seuils d’éligibilité mentionnés dans la délibération : tous les allocataires dont le QF est inférieur à 700.

Tout cela va dans le bon sens. Nous tenions à le saluer.

Afin de garantir effectivement le droit fondamental d’accès à l’eau, continuons à approfondir et à élargir cette politique sociale de l’eau qui au fil des années prends forme : vers davantage de bénéficiaires, vers une augmentation des montants, vers un travail autour d’une véritable tarification sociale de l’eau.

Monsieur le Président, mes chers collègues, le groupe communiste votera cette délibération.

Je vous remercie.

Conseil de la métropole du 6 décembre 2024 – Soutien à l’UBO – Jean Michel Le Lorc’h

Monsieur le Maire, chers collègues,

Cette délibération vise à l’approbation d’un projet de convention-cadre quant à la rénovation énergétique du bâti universitaire. Le groupe communiste, conscient de la nécessité grandissante de travaux au sein des bâtiments de notre université votera naturellement pour cette délibération.

Face à cette délibération, nous ne pouvons pas ne pas évoquer la situation dans laquelle se retrouve notre Université. Alors qu’en 2023, elle occupait la 5ème place du classement mondial de Shanghai en Océanographie, elle affronte aujourd’hui une situation budgétaire compliquée. Confronté à une hausse des effectifs étudiants à moyens constants, elle ne perçoit qu’un budget de 6 000 euros en moyenne par étudiant alors même que d’autres universités en France affichent des dotations largement supérieures. Cette situation a mené le Président de l’UBO, son personnel et les étudiants à se mobiliser cette semaine pour dénoncer cette situation, nous leur apportons tout notre soutien. Nous souhaitons par ailleurs que le prochain gouvernement permette au budget des Universités françaises et de l’UBO d’augmenter de manière à permettre à l’ensemble des bacheliers d’accéder aux études supérieures et aux Universités de ne pas devoir fermer des places d’études comme y a été contraint le Président de l’UBO en début de semaine.

Merci de votre attention