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Un géant mi-dieu mi-homme au Vallon du Stang Alar

Après la case Kanak de Lifou (Nouvelle-Calédonie) montée fin juillet, le Conservatoire botanique national de Brest accueille ce 15 septembre le tiki marquisien de Gaëtan PICHAUD, réalisé en bois d’eucalyptus provenant du jardin conservatoire. Eric GUELLEC, président du Conservatoire botanique, se réjouit de l’aboutissement de ce projet qui combine l’innovant et le traditionnel.

LE TIKI « TAKAHI », MADE IN BREST

Emblème de la culture polynésienne, le tiki est une statue qui représente un être mi-dieu mi-humain, identifié comme « le protecteur », avec le pouvoir de sentir et de chasser le mal. Gaëtan Pichaud en a réalisé une sculpture aux dimensions record, 3 mètres de haut pour 450 kg, le temps d’une lune, soit 21 jours. Après deux semaines de travail passées au Conservatoire, l’œuvre a été achevée sur l’espace polynésien de Brest 2016 devant un public très nombreux. L’occasion pour Gaëtan de présenter son amour pour le travail du bois, de tatouer le tiki de motifs traditionnels des Marquises et de lui donner ainsi une identité, une âme.

Désormais érigé dans le jardin conservatoire, son emplacement n’a pas été choisi au hasard puisqu’il est dressé à l’entrée de la zone dédiée à l’Océanie. Il représente un puissant symbole d’union, d’où son nom « Takahi » ; union de l’homme et de la nature et invitation à gravir la pente menant aux plantes néozélandaises et australiennes…

Quoi de plus naturel, dans ce jardin conservatoire résolument ouvert sur le monde d’accueillir la case Kanak et le tiki marquisien de Brest 2016, deux symboles de cultures océaniennes si proches de la nature qu’elles ont choisi la matière végétale pour s’exprimer.

GAETAN PICHAUD, UN SCULPTEUR RENOMMÉ

Alors qu’il a à peine 10 ans Gaëtan Pichaud découvre les célèbres statues moaïs de l’Ile de Pâques… à la télévision. L’envie de les voir de plus près le taraude pendant dix ans. Il quitte ses études pour effectuer son service militaire qui le conduit à Tahiti, puis Hao (l’île de l’Arc). Pendant un an, la vie au sein de la communauté polynésienne et les échos des Marquises rebondissent dans la tête du jeune soldat. Après un passage à Nuku-Hiva où il fait la connaissance d’Edgar, sculpteur de la famille Tamarii qui lui offre un tiki, cet ancêtre mi-humain mi-dieu qui fut le premier homme, il se pose enfin à l’Ile de Pâques, où il découvre les géants de pierre non sans une grande émotion.

De retour en France, la passion prend le dessus ; il achète alors des outils et du bois. Son tout premier tiki sera en eucalyptus et son deuxième dans le même bois est Takahi.