Le 17 janvier dernier, à Paris, ils et elles étaient des milliers à défiler pour célébrer le 40ème anniversaire de la loi Veil sur l’avortement et défendre ce droit qui reste fragile, car il est constitutif du droit des femmes à vivre leur sexualité librement. Ce n’est donc pas un hasard s’il est menacé un peu partout dans le monde. En France, malgré le plan en faveur de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) de Marisol Touraine, dont nous saluons certaines avancées, les politiques de fermetures des établissements hospitaliers et singulièrement des maternités qui ont cours depuis des années, ont des conséquences négatives sur la pratique des IVG. Nous nous interrogeons sur les moyens réels dont disposera ce plan alors qu’une politique d’austérité est menée par le gouvernement.
Avec ces contraintes financières imposées aux services publics, comment garantir une prise en charge de qualité, respectant les délais nécessaires, et avec la possibilité de choisir la méthode médicale souhaitée ? Comment lutter contre les inégalités d’accès sur l’ensemble du territoire ? Il faut arrêter les restrictions budgétaires, développer une véritable politique de santé publique et stopper les fermetures d’hôpitaux et de maternités, y compris sous couvert de regroupements d’établissements.
La loi Veil est notre patrimoine commun, et c’est pour le défendre et l’améliorer que nous étions dans la rue, aux côtés des associations féministes, le 24 janvier à Brest, Place de la Liberté, à 14h00.