CONSEIL METROPOLE 23 JUIN 2023 – PLAN LOCAL D’URBANISME – ERIC GUELLEC

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Eric Guellec, conseiller métropolitain de Brest métropole, est intervenu en conseil de la métropole du 23 juin 2023 concernant la délibération 12 relative au Plan Local d’Urbanisme (PLU).

Conseil métropole du 23 juin 2023 – Plan Local d’Urbanisme – Eric Guellec

 

Délibération n°12 – PLU : Révision tenant lieu de programme local de l’habitat et de plan mobilité

« Monsieur le Président, chers collègues,

Cette délibération vient marquer le top départ de la révision du Plan Local d’Urbanisme de la métropole.

En atteignant la plupart de ces objectifs dans tous les domaines, le bilan du PLU actuel est globalement positif.

Projets structurants, attractivité nouvelle, services et équipements publics augmentés, Brest métropole a continué de se renforcer ces dernières années, même si des difficultés persistent sur certains secteurs, l’immobilier par exemple, mais ce n’est pas propre à Brest.

Après deux années de crise sanitaire, nous nous situons à un moment charnière où des éléments et évènements structurants et multiples affectent la manière dont vivent et s’organisent les sociétés : les bouleversements climatiques, la résurgence des tensions guerrières, la crise du système économique, la crise sanitaire et sociale.

Tout cela plonge notre société dans une évolution à marche forcée. Tout l’enjeu étant d’ouvrir une perspective et un chemin de progrès social et écologique.

Dans ce contexte, nous lançons la construction du nouveau projet urbain de Brest métropole 2040/2050 pour répondre à ces nouveaux défis.

Nouveau projet urbain de Brest métropole qui va emporter ainsi révision des documents stratégiques qui en découlent : le Plan Local d’Urbanisme, le Programme Local de l’Habitat, le Plan Mobilité et le Plan Climat Air Energie Territorial.

Cela, dans une approche complémentaire et simultanée afin d’apporter une cohérence d’ensemble. Une manière de faire opportune.

C’est donc un long travail qui débute et qui va permettre de donner une nouvelle vision pour Brest métropole et sa population au sein du Pays de Brest, pour les deux prochaines décennies.

C’est un long travail dans lequel les élus communistes prendront toute leur part, au service du renforcement des services publics, de l’écologie populaire, des solidarités, des logiques démocratiques, de proximité et de progrès humain.

C’est dans cette perspective que nous souhaitons mettre en en avant quelques points aujourd’hui, ce n’est pas exhaustif bien sûr, tant le sujet de l’aménagement et du développement du territoire est large, sur les objectifs, les ambitions et les modalités qui guident cette démarche générale et qui sont repris dans cette délibération.

Tout d’abord pour souligner le fait que le projet territorial de Brest métropole, anciennement Communauté Urbaine de Brest puis Brest métropole océane, s’est toujours construit collectivement.

Ici à Brest métropole, nous pensons que l’aménagement et le développement d’un territoire, dans toutes ses dimensions, économique, sur les déplacements ou les mobilités, sur la question de la transition énergétique et du climat, sur la politique du logement et de l’habitat, avec tous les documents de planification qui en découlent, ne peut se réaliser avec succès que collectivement. Au sein de démarches partenariales, démocratiques, sur la base de concertations larges avec les populations, avec tous les partenaires, avec les communes de la métropole, avec tous les acteurs du territoire.

Au-delà du cadre législatif et réglementaire, c’est toujours cet esprit qui a guidé les diverses démarches lancées, les initiatives organisées, le fonctionnement des instances de pilotage et de suivi créées, les différents cadres mis en place, avec la COP Locale, avec la Stratégie Métropolitaine de Développement Economique « Cap 2030 », avec le Projet Territorial des Solidarités, avec le Contrat de Proximité Territoriale, etc.

C’est ce même esprit, cette même méthode qui guide donc, tout naturellement, le début de ce travail autour du projet urbain de Brest métropole 2040/2050 et des révisions des outils de planification de notre collectivité.

Mes chers collègues, il faut nous en féliciter et continuer dans cette voie, car c’est de cette manière et uniquement de cette manière que nous pourrons relever les défis sociaux et environnementaux qui se présentent à nous.

Car cette révision du PLU et tout le projet urbain de Brest métropole 2040/2050 devront en effet porter selon nous une double ambition, forte, à la fois écologique et sociale, en l’intégrant dans chacune de ses composantes. Ils devront continuer à promouvoir et rendre concrète l’idée d’un droit à la ville pour tous. Ils devront renforcer encore la place des services publics et des équipements publics. Ils devront conforter et traduire en actes concrets notre projet politique d’une métropole de proximité, d’une métropole solidaire, populaire et ouverte sur l’extérieur.

Depuis de nombreuses années, nos réalisations collectives ont permis de construire notre métropole comme le territoire de toute et de tous, un territoire où il est permis à chacun et chacune de se loger, de travailler, de se déplacer, d’étudier, de vivre. Avec un cadre de vie, une qualité de vie, faisant notre singularité.

L’habitat constitue un élément, pour ne pas dire un thème central, du projet urbain de Brest métropole et de son Plan Local d’Urbanisme.

Le Plan Local de l’Habitat actuel, intégré au PLU, que nous avons construit et qui formalise notre politique locale de l’habitat est un outil souple mais qui fixe une véritable ambition politique en la matière.Eric - Copie

Face aux enjeux démographiques, face au coût et à la crise du logement que pointait encore récemment le dernier apport de la Fondation Abbé Pierre, face à la nécessaire adaptation au changement climatique, face aux phénomènes de rentes et de spéculation foncières et immobilières qui ont gagné du terrain, il nous semble en effet indispensable que le Plan Local d’Urbanisme révisé prolonge et amplifie notre engagement sans faille pour une production élevée de logements, qualitatifs sur le plan de la performance énergétique, diversifiée au regard des besoins de tous les publics (étudiants, seniors, familles, etc.), répartie de manière équilibrée sur l’ensemble du territoire métropolitain et des communes, et avec une part très importante, très importante – j’insiste sur ce dernier point – de logements publics sociaux et très sociaux.

Une production élevée de logements publics sociaux performant sur le volet environnemental constitue la meilleure voie pour rendre effectif le droit au logement digne et de qualité pour tous et continuer à bâtir Brest métropole comme un territoire populaire, solidaire et ouvert.

Cette production de logements et de logements sociaux implique de notre part une politique de maitrise et d’acquisition foncière à la hauteur de ces ambitions. C’est ce que nous faisons actuellement et ce que nous devrons continuer à entreprendre en veillant à privilégier le renouvellement de la ville sur la ville pour limiter l’étalement urbain comme nous y enjoint le « ZAN » à horizon 2050. A l’instar des opérations NPNRU de Bellevue et de Recouvrance, des opérations d’envergure qui vont sensiblement améliorer le cadre de vie et l’habitat des habitantes et habitants de ces quartiers.

Enfin, autre sujet d’importance, les mobilités et la nouvelle étape du Plan Mobilité qui est envisagée au sein du projet urbain de Brest métropole 2040/2050 et du PLU révisé pour répondre aux urgences sociales et écologiques.

Vous le savez, notre objectif commun en matière de mobilité est de continuer à bâtir un réseau structurant autour des grandes infrastructures utiles aux habitantes et habitants que notre collectivité a créées avec notamment la première ligne de Tramway et va continuer à créer, 2ème ligne de Tramway, le Bus à Haut Niveau de Service. 

Pourquoi pas demain des ascenseurs urbains qui sont une bonne réponse à la déclivité de notre territoire et aux enjeux d’accessibilité qui y sont liés… ? Un projet qui mérite de revenir dans les réflexions.

Mais au-delà de la nécessaire poursuite du développement et de la structuration du réseau actuel et des objectifs cités que nous partageons, regardons plus loin. 

Réfléchissons aussi l’extension du réseau du service public de mobilité durable au-delà des frontières de Brest métropole, à l’ouverture du réseau de transports en commun vers d’autres EPCI, à l’échelle de tout le Pays de Brest.

Avec du Train, du Transrade, du TCSP, du car, du bus, en nombre, des Pôles d’Echanges Multimodaux supplémentaires, du vélo.

Etendre et unifier progressivement, étape par étape, un grand réseau de transports en commun, cela permettrait le financement d’actions nouvelles en matière de mobilités, au bénéfice de tous les habitants et habitantes du Pays de Brest, cela serait gage de simplicité et de cohérence pour l’usager, qu’il soit brestois, landernéen, ou conquétois, cela serait gage d’attractivité et de solidité pour le réseau.

De la même manière, cette volonté d’ouverture du réseau métropolitain vers les autres Com’ Com’ pourrait s’appuyer sur une cohérence tarifaire, pourquoi pas s’accompagner d’une nouvelle attractivité tarifaire, vers la gratuité.

A la fin de cette année, après deux premières phases d’expérimentation, Montpellier Méditerranée Métropole aura mis en place la gratuité totale de son réseau de transports en commun à destination des habitants et des habitantes de sa métropole et uniquement des habitants et des habitantes de sa métropole.

Voilà Monsieur le Président, mes chers collègues, il y a et il y aura beaucoup de sujet sur lesquels continuer d’échanger, de débattre, dans le cadre de la démarche de construction du Projet Urbain de Brest métropole 2040/2050, de la révision du PLU et des autres documents de planification. J’aurais également pu aborder la question de la ZFE qui nous interroge. Mais nous aurons l’occasion d’y revenir… Là-dessus et sur d’autres sujets.

Nous voterons bien sûr cette délibération dans la mesure où les premiers objectifs inscrits et la méthode qui va gouverner cette révision du PLU répondent au projet politique d’aménagement et de développement du territoire que nous nous sommes collectivement fixés, ainsi qu’au modèle de fonctionnement que nous souhaitons pour continuer à bâtir notre métropole sur des bases solides et sereines.

Monsieur le Président, je vous remercie. »

 

CONSEIL METROPOLE 23 JUIN 2023 – PROPOS LIMINAIRES – ERIC GUELLEC

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Lors du conseil de la métropole du vendredi 23 juin 2023, Eric Guellec, président du groupe des élues et élus communistes et conseiller métropolitain de Brest métropole, est intervenu en propos liminaire.

Conseil métropole du 23 juin 2023 – Propos liminaires – Eric Guellec

 

Propos liminaires

« Monsieur le Président,

Nous tenions, élus communistes, à revenir en ce début de conseil de Brest métropole sur le sujet du Stade.

Sujet qui est revenu dans le débat public au travers d’une première communication de M. Denis Le Saint, le 8 juin. Nous l’avons toutes et tous lue dans les lignes du Télégramme et du Ouest France.

S’en est suivie une nouvelle publication, en début de cette semaine, nous livrant les éléments d’une conférence de presse à laquelle vous participiez, M. le président, aux côté de messieurs Denis et Gérard Le Saint. Lors de cette conférence de presse, des éléments financiers ont été présentés.

Sans entrer ici dans le détail de ces éléments, chacun et chacune en conviendra ici, les deux copies présentées, rénovation de Le Blé ou nouveau projet à Guipavas, dans un cas comme dans l’autre, sont de nature à mobiliser fortement les budgets de nos collectivités publiques.

Alors permettez-nous d’interroger la question du devenir du stade, qui n’est pas qu’un sujet métropolitain, loin s’en faut, de la façon suivante :

Monsieur le Président, notre majorité a fait beaucoup ces dernières années et pourtant nous savons qu’il reste encore à faire en matière de travaux d’investissement sur les bâtiments et les équipements, municipaux notamment.

Dans les champs éducatif, associatif, sportif, culturel, dans le champ de l’éducation populaire au sens large.

Pour les besoins, pour les projets, pour toutes les dynamiques collectives du quotidien, en définitive.Eric - Copie

22 équipements de quartiers, 7 mairies de quartier avec des services dédiés, des dizaines d’écoles, un maillage exceptionnel d’équipements sportifs et culturels, nous avons su bâtir au fil du temps une ville, un territoire où la proximité s’incarne partout.

Elus communistes, nous avons à cœur de continuer, à vos côtés, Monsieur le Président, à développer ce modèle social si singulier.

Et nous le disons : notre implication financière dans un projet dédié au football professionnel sur notre territoire, quelle que soit la copie retenue à la fin, ne peut à nos yeux s’envisager que si de nouveaux chantiers nécessaires à ce qu’on peut donc appeler les dynamiques collectives du quotidien et qui concernent les besoins de nos concitoyennes et concitoyens dans leur ensemble, que si de nouveaux chantiers concernant donc les équipements et bâtiments dédiés à toutes et tous sont menés également.

Notre position est je le répète, la suivante : s’il y a de futurs investissements financiers envisagés côté football professionnel, il doit y avoir de nouveaux investissements côté bâtiments et équipements, principalement municipaux, au-delà de ce qui est actuellement prévu.

Elus communistes, c’est également à la lumière de la prise en compte de ces éléments, que nous nous positionnerons le moment venu. Monsieur le Président, je vous remercie. »

Sillage n°257 – Tribune des élues et élus communistes – Crise du logement, que faire ?

257 - Page de garde

Crise du logement, que faire ?

Le 28ème rapport de la Fondation Abbé Pierre sur le mal logement rappelle que près de 15 millions de personnes sont menacées par la crise du logement, 4 millions en souffrent directement. En Bretagne, la situation se dégrade aussi. 1er poste de dépense, le logement participe à l’étranglement financier que subissent nombre de ménages. Beaucoup ne peuvent plus se loger dans le parc privé.

Avec le durcissement de l’emprunt, la hausse des prix de l’immobilier, des loyers et des travaux, les pénuries, le ralentissement de la construction, c’est tout le secteur qui est confronté à une crise profonde à laquelle le gouvernement, après avoir mené une politique du logement antisociale, ne répond pas.

Animée par l’objectif de permettre à toutes et tous de se loger sur notre territoire dans de bonnes conditions, notre majorité a fait du logement une priorité.

Primo, en assurant une production élevée et qualitative de logements, dont une part importante de logements sociaux, avec BMH, afin de réduire les délais d’attente et garantir l’accès au logement pour toutes et tous. Toujours, en veillant à privilégier le renouvellement de la ville sur la ville. Ce sont notamment les opérations menées dans les quartiers de Bellevue & de Recouvrance.

Deuxio, en produisant une offre de logement diversifiée, répondant aux besoins spécifiques de tous les publics : jeunes, seniors, personnes en situation de handicap, familles…

Tertio, en amplifiant le soutien aux travaux de rénovation que nécessite le parc privé brestois issu pour grande partie de l’après-guerre.

Dans le contexte actuel de forte tension du marché de l’immobilier, tout cela ne saurait se réaliser sans mobiliser les outils de régulation à notre disposition pour rompre les phénomènes de spéculation, de rente foncière et immobilière. A l’instar de la nouvelle Taxe sur Les Logements Vacants, une proposition de notre groupe, mise en œuvre à compter de cette année.

Le groupe des élues et élus communistes

Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc’h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou

257 – Tribune Sillage – Crise du logement, que faire