Conseil municipal du 2 avril 2024 – Propos liminaires – Taran Marec

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Taran Marec, conseiller municipal de la ville de Brest, est intervenu lors du dernier conseil municipal pour exprimer le souhait des élus communistes pour la paix et un cesser le feu mondial.

 

 

 

Conseil municipal du 2 avril 2024 – Propos liminaires – Taran Marec

« Monsieur le Maire, mes chers collègues,

En ce début de Conseil Municipal, élus communistes, nous souhaitions dire quelques mots sur la gravité du contexte international actuel et des guerres qui font rage dans plusieurs régions du monde.

L’humanité, qui nous rassemble, toute et tous ici, Monsieur le Maire, mes chers collègues, doit conduire notre Conseil à porter un message de paix, celui d’un cessez-le-feu global, car oui, il y a urgence aujourd’hui à ce que les armes se taisent, partout dans le monde.

En Ukraine, tout d’abord.

La Guerre déclenché par le dictateur Poutine contre l’Ukraine, il y a maintenant deux ans, est odieuse.

Nous l’avons durement condamnés. Ce choix est un crime contre la souveraineté et l’intégrité territoriale d’un pays et contre le droit international.

Il a entrainé le retour de la guerre sur le sol européen.

Ce conflit abominable plonge les populations, notamment ukrainienne, dans un cauchemar insoutenable. Il menace aujourd’hui la sécurité de toute l’Europe et du monde car le risque d’une escalade guerrière incontrôlable et donc d’un conflit généralisé, augmente de jour en jour.

L’évolution de la situation montre en effet qu’en dépit de l’aide militaire fournie, cette escalade de la guerre n’a pas apporté de réponses solides ni aux aspirations des ukrainiens à vivre libre et en sécurité, ni à la nécessité de rétablir la paix.

Pire, le risque de généralisation du conflit n’a jamais été aussi fort.

Les déclarations récentes bellicistes du Président de la République, et la signature d’un accord militaire entre la France et l’Ukraine, lourd de conséquences, vont dans cette direction, celle d’une stratégie guerrière aussi aventureuse que périlleuse.

Tout cela a de quoi nous inquiéter au regard des conséquences dramatiques qu’un conflit et une guerre généralisés emporterait pour toutes les populations. Taran Marec - Copie

Ici à Brest, nous le savons malheureusement trop bien. Notre Ville, entièrement détruite puis reconstruite, les Brestois et les Brestoises, gardent en mémoire les stigmates de la Seconde Guerre Mondiale et comment elle a profondément bouleverser le court des choses, des vies, des destinées.

Communistes, nous souhaitons donc porter de nouveau notre message au sein de cette Assemblée :

Il n’y a pas de solution militaire au conflit engagé aux frontières de l’Europe, sauf à consentir à l’engrenage d’une guerre qui sera généralisée, européenne, et possiblement nucléaire.

A rebours des va-t’en guerre, nous disons que tout doit être entrepris afin d’éviter une fuite en avant militariste, synonyme, pour toutes et tous, de grand saut dans l’inconnu.

Tout doit être entrepris, au niveau national, au niveau européen, pour déployer de nouveaux moyens diplomatiques et trouver une solution pacifique à ce conflit.

La paix n’est pas une capitulation mais la défaite des fauteurs de guerre.

Oui, notre pays doit aider les Ukrainiens à résister contre l’invasion russe, à geler le front, mais il faut, parallèlement, en lien avec l’ONU, porter la voix d’un règlement diplomatique et durable de ce conflit, avec un cessez-le-feu, absolument nécessaire, avec un retrait des troupes russe, avec un traité de Paix et de sécurité collective, respectant la souveraineté de chaque pays.

200 000 morts, en deux ans, civils, militaires, il faut que cette guerre cesse !

En Palestine et en Israël, également, la situation est chaotique.

Après les attaques terroristes du Hamas qui ont tué près de 1400 israéliens, l’offensive de l’armée israélienne est dévastatrice.

Plus de 30 000 Palestiniens dont 3000 enfants sont morts. 75 000 sont blessés.

Ce bilan terrible s’alourdit de jour en jour.

Quelle est la situation aujourd’hui dans la bande de Gaza ?

Les bombardements sont incessants, quotidien.

Maisons, infrastructures, Gaza est presqu’entièrement détruite.

L’eau, l’électricité et les communications sont coupées, l’aide humanitaire  régulièrement bloquée.

Les largages par avion sont très insuffisants, inefficaces et dangereux.

Les hôpitaux, dont les 2/3 ne sont plus opérationnels et lorsqu’ils ne sont pas pris pour cible par Israël, sont débordés et impuissants.

Le territoire est en proie aux épidémies et à la famine. L’OMS annonce que 93 % de la population de Gaza souffre de « faim extrême » et 25 % de « famine ».

Plus de 1,5 million de Palestiniens, chassés de force de leurs maisons, ont dû fuir ces dernières semaines au sud de Gaza et trouver refuge à Rafah que le gouvernement Netanyahou menace d’attaquer à tout moment.

Des millions de personnes ont ainsi été déplacés et des massacres de masse ont été provoqués par le gouvernement israélien pour se faire.

De risque de génocide, nous sommes passés à un génocide tout court. La rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens relate en effet dans son rapport paru le 26 mars des « actes de génocides » commis par l’Etat d’Israël dans la bande de Gaza.

Mme Albanese a été menacée depuis…

Par ailleurs, l’on dénombre encore 132 otages israélien détenus par le Hamas dans la bande de Gaza.

En Cisjordanie, la situation est tout aussi catastrophique, l’armée et les colons chassent les Palestiniens de leurs terres, multiplient les arrestations, les détentions arbitraires et pratiquent la torture.

Chacun et chacune ici ne peut que le constater, ce qui se déroule actuellement au Proche-Orient est une véritable tragédie et il sera bientôt trop tard pour agir.

Soyons très clairs sur le drame qui se déroule en ce moment même au Proche-Orient : le droit du Peuple Israélien à vivre en sécurité est crucial. Les attaques terroristes dont il a été victime de la part du Hamas sont effrayantes, monstrueuses.

Mais il n’autorise pas le gouvernement israélien d’extrême droite de Netanyaou à massacrer des civils innocents et à étouffer le droit à l’auto-détermination du peuple palestinien, le droit de celui-ci à disposer de lui-même, avec un Etat.

Communistes, nous disons que les attaques terroristes du Hamas comme les crimes de Guerre d’Israël sont injustifiables, inexcusables.

A la vérité, le Hamas et le gouvernement israélien d’extrême droite israélien ne sont que les deux côtés d’une même pièce dont nous doutons qu’elle soit la garantie d’une paix durable dans la région.

L’on souhaite bien sûr que les pourparlers actuels aboutissent.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a récemment adopté une résolution appelant à un cessez le feu immédiat et à la libération des otages israéliens.

Face à la spirale de violence, la vote de cette résolution est une avancée et un appui diplomatique important pour faire avancer la Paix.

Cette résolution doit être respectée, en premier lieu par le Hamas et l’Etat d’Israël, de plus en plus isolés.

De nombreuses voix en faveur de la paix se font entendre pour exiger un cessez-le-feu immédiat et permanent. La revendication d’une solution à deux États gagne en ampleur.

Communistes, nous partageons ces mots d’ordre.

Nous demandons la libération de tous les otages israéliens détenus dans la bande de Gaza à la suite des attaques terroristes commis par le Hamas le 7 octobre dernier.

Nous demandons aussi la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, dont Marwan Bargouti.

Populaire et fédérateur, soucieux des peuples, Marwan Bargouti se veut être un homme de la Paix, comme Nelson Mandela le fut en Afrique du Sud après des années d’emprisonnement.

Il y a besoin de voies et de visages porteurs de Paix. C’est pourquoi la libération de Marwan Bargouti, s’impose.

Avec tous les collègues de la majorité, nous accueillions également à l’été 2023 Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, emprisonné en Israël des années durant, sans jugement.

Nous échangions avec lui quant à nos espoirs communs de paix dans la région.

Cette petite flamme de la Paix, elle ne doit jamais s’éteindre.

Bien au au contraire, elle doit se raviver, avec force, avec notre soutien, Monsieur le Maire, mes chers collègues,

D’ici là, vous pouvez compter sur les communistes pour œuvrer et soutenir toutes les actions de solidarités avec le peuple palestinien, qui seront mener ici localement;

S’inscrivant dans cette longue tradition de solidarité internationale, la Ville de Brest s’est honoré en accueillant en fin d’année dernière, au groupe scolaire du Forestou, 24 enfants Ukrainiens, pour leur offrir une période de répit et de réconfort.

Elus communistes, nous souhaitons bien sûr voir ce type d’initiative de solidarité internationale se reproduire, pour des jeunes gazaouis notamment.

Peut être sous une forme différente, cela est à réfléchir.

De la même manière, notre collectivité hissait le drapeau ukrainien sur l’hôtel de ville au début du conflit.

Pourquoi ne pas réfléchir à hisser un drapeau symbolisant la Paix, marquant notre attachement à la paix, notre vœu le plus cher pour les peuples palestiniens et israéliens, ukrainiens, pour toutes les régions du Monde !

Car oui, au plan mondial, l’urgence pour l’Humanité est que les armes se taisent !

Oui, il faut un cessez le feu pour l’humanité car il n’y aura aucune solution militaire à ces conflits.

Oui, il faut un cessez le feu pour l’humanité parce que l’impact de toutes ces guerres, avec une nouvelle course à l’armement des grandes puissances, détruit des êtres humains, détruit la Planète et détournent des richesses indispensables à la lutte pour le progrès social, humain et écologique,

Oui, au lieu de guerres sans fin, choisissons la voix de la Paix, de l’Humanité, de l’intérêt des Peuples et de leur coopération.

Les hommes et les femmes « qui poussent la volonté de paix sont les serviteurs du progrès social », disait Jean Jaurès.

Le Président de la République, La France, avec l’Union Européenne, doivent être à cette initiative, celle d’un plan pour la paix, mondial.

Monsieur le Maire, mes chers collègues, je vous remercie. »

Conseil municipal du 6 février 2024 – Budget Primitif 2024

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Délibération n°1 – Adoption du Budget Primitif pour l’année 2024

Intervention par Taran Marec, conseiller municipal de la ville de Brest, lors du dernier conseil municipal.

Conseil municipal du 6 février 2024 – Budget Primitif 2024 – Taran Marec

 

Monsieur le Maire, chers collègues,

Après le vote du Budget de Brest métropole vendredi, nous délibérons aujourd’hui sur celui de la Ville de Brest.Taran Marec - Copie

Le vote de ce budget 2024 s’inscrit dans un contexte particulier, une succession de crises et d’évènements exceptionnels qui affectent profondément les populations et devant lesquelles les collectivités publiques, dont la nôtre, sont bien sûr en première ligne pour répondre au plus juste aux difficultés rencontrées.

Sans revenir sur ce contexte agité qui percute tant le quotidien des populations que notre action publique, permettez-nous, en ce qui concerne le groupe des élus communistes, d’affirmer que le budget 2024 de notre collectivité, que Yann GUEVEL vient de présenter, se montre parfaitement à la hauteur des enjeux qui se présentent à nous et que nous évoquions.

Conformes aux orientations budgétaires sur lesquelles notre assemblée a débattu au mois de décembre, ce budget 2024 va non seulement nous permettre de continuer à concrétiser les engagements pris devant la population en 2020 mais va aussi offrir de nouvelles réponses aux populations, dans le sens du renforcement des solidarités, dans le sens de l’accélération de la transition énergétique, dans le sens de politiques et de projets que nous souhaitons vecteurs d’émancipation pour chacun et chacune, à tout âge de la vie.

Ainsi, pour le groupe des élus communistes, ce budget 2024 de la Ville de Brest constitue une réelle bonne nouvelle pour tous les Brestois et les Brestoises. Selon nous, trois points forts ressortent et illustrent tout le sérieux, toute l’ambition de ce budget.

Le premier point marquant, c’est incontestablement la bonne santé financière de notre collectivité. Deux indicateurs de ce BP 2024 ne trompent pas : la progression significative de l’épargne nette, d’une part, et un endettement très faible, d’autre part. Cette solidité financière est une force pour l’avenir dans la mesure où elle nous permet d’envisager celui-ci avec sérénité et ambition quant aux projets et aux actions qui seront collectivement décidées puis engagées par notre collectivité.

Le deuxième point marquant de ce budget 2024, c’est indéniablement le haut niveau de service public qu’il va garantir, pour tous les Brestoises et les Brestois, dans tous les quartiers de la Ville. Toujours, avec une certaine idée de la proximité.

Cette qualité du service public, notre collectivité la déploiera tout en faisant le choix politique de diminuer les taux de fiscalité pour neutraliser la hausse des taux votée vendredi par la Métropole, et pour préserver le pouvoir d’achat des Brestois et des Brestoises, dans un contexte d’inflation terrible.

Fort d’une diversité d’actions, de projets, de dispositifs, ce haut niveau de service public est précieux, il est absolument essentiel et vous pourrez toujours compter sur les communistes lorsqu’il s’agira de le renforcer.

Enfin, 3ème bonne nouvelle de ce budget 2024, c’est assurément la politique d’investissement extrêmement volontariste qu’il consacre une nouvelle fois. Avec 42,3 M d’€ d’inscrits, c’est un niveau exceptionnel, record.

Ces investissements massifs correspondent à l’ambition que nous portons et vont nous permettre d’accélérer la transformation de notre ville dans un sens réaffirmé de justice et de progrès, social et écologique.

Cette année, la politique d’investissement va ainsi permettre à certains projets emblématiques d’avancer, et ce, dans tous les champs de la vie quotidienne. Citons en quelques-uns : le commerce de proximité avec les Halles Saint Louis, un projet très attendu, sur lequel nous délibérons tout à l’heure, l’éducation avec la reconstruction du groupe scolaire de Kerisbian qui avance, les déplacements avec le projet métropolitain Mon Réseau Grandit, pour lequel la Ville de Brest va apporter un financement de 15 M d’€, à raison de 5 M d’€ par an, au regard notamment de l’enjeu social du passage du Tram en plein cœur des quartiers brestois.

Il est clair que ce budget marque une nette accélération des investissements en matière d’équipements du quotidien (écoles, gymnases, équipements de quartier, mairies de quartier, résidences municipales pour personnes âgées, services du CCAS). En tant que groupe politique membre de la majorité municipale, nous ne pouvons que nous réjouir de cette orientation. Continuons d’avancer ainsi ces prochaines années !

Monsieur le Maire, chers collègues, vous l’aurez compris, du point de vue du groupe des élus communistes, ce budget 2024 est un budget sérieux, ambitieux, conformes aux engagements de notre équipe. C’est un budget qui donne une large place aux solidarités, qui sait à la fois apporter des réponses immédiates aux besoins des populations tout en accélérant les grands chantiers, de plus long terme, nécessaire à notre Ville.

Pour toutes ces raisons, le groupe des élus communistes votera le budget 2024 de la Ville de Brest.

Je vous remercie.

Conseil de la métropole du 2 février 2024 – Politique locale de l’habitat

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Délibération n°14 – Politique locale de l’habitat – Convention de délégation de compétence d’attribution des aides publiques au logement 2017-2023

Intervention par Eric Guellec, président du groupe des élus communistes et adjoint au maire de la ville de Brest, lors du dernier conseil de la métropole concernant la politique locale de l’habitat.

Conseil métropole du 2 février 2024 – Politique locale de l’habitat – Eric Guellec

Monsieur le Président, chers collègues,

Si vous le voulez bien, nous allons un peu remonter le temps.

Hiver 54, un hiver rude, glacial, – 15 degrés. Dans la France de l’Après-Guerre, la Reconstruction n’a pas tenu toutes ses promesses car des familles entières se retrouvent sans logis, vivant dans des bidons-villes, dehors, dans la misère la plus totale.

Des personnes meurent de froid dans la rue.Eric - Copie

Révolté devant ces drames humains, Henri Grouès, plus connu en tant qu’Abbé Pierre, lance un appel le 1er février 1954, il y avait 70 ans hier, sur les ondes de Radio Luxembourg pour venir en aide aux sans-logis, agir vite pour que personne ne couche plus dehors.

La population entend cet appel fraternel du fondateur d’Emmaüs ; elle se mobilise et s’organise pour livrer nourriture, couverture, tentes, poêles, massivement.

70 ans après cet appel, Monsieur le Président, mes chers collègues, où en sommes-nous concernant le logement en France ?

La situation a-t-elle radicalement changé ?

Les politiques publiques menées au plan national ont-t-elles pris la juste mesure de ce qui se passe ?

En 10 ans, le nombre de sans-abris a plus que doublé.

Le nombre de familles et d’enfants qui dorment à la rue est de plus en plus important.

La crise du mal-logement, la pauvreté et la précarité énergétique explosent et touchent des personnes, des territoires, qui jusqu’ici étaient épargnés.

Vient de paraître le 29ème rapport de la Fondation Abbé Pierre sur l’état du mal-logement.

Que dit-il ?

15 millions de personnes sont toujours menacés par la crise du logement, plus de 4 millions de nos concitoyens et de nos concitoyennes en souffrent directement, dans leur quotidien.

1er poste de dépense, le logement participe en effet grandement à l’étranglement financier que subissent nombre de ménages.

Beaucoup ne peuvent plus se loger dans le parc privé.

Avec le durcissement de l’emprunt, la hausse des prix de l’immobilier, des loyers et des travaux, les pénuries, le ralentissement de la construction, c’est tout le secteur, c’est une immense partie de la population, qui sont aujourd’hui confrontés à une crise profonde à laquelle le Gouvernement ne répond pas, après avoir mené une politique du logement antisociale contre les organismes HLM, contre leurs locataires.

Comment notre territoire pourrait-il échapper à cette crise profonde, à cette situation tendue sur le logement et à toutes les problématiques qu’elles induisent ?

Les besoins de la population pour se loger sont grandissants au sein d’une ville et d’un territoire très attentifs à la qualité de vie des habitants.

Pour répondre au défi de la crise du logement et contrer les phénomènes d’exclusion, la solidarité entre citoyens et citoyennes, l’action des associations du champ social, dont nous partageons les valeurs et qui sont naturellement des partenaires incontournables de notre collectivité, ne peuvent pas, à elles seules, tout résoudre.

Toutes et tous ici, nous en conviendrons : c’est de politiques publiques ambitieuses, au plan national, au plan local, à la hauteur des besoins, qu’il s’agit de mener, avec l’ensemble des partenaires.

La crise du logement représente un véritable enjeu de solidarité.

Où en sont les pouvoirs publics dans leurs réponses à cette crise du logement ?

Deux illustrations démontrent, selon nous, un manque criant d’ambition nationale pour le logement :

La première, c’est le fait que le Logement ne dispose toujours pas de Ministère de plein exercice. C’est peut-être un détail pour Matignon, mais pour nous ça veut dire beaucoup…

La deuxième, elle se trouve dans les propos du premier ministre à l’occasion de son discours de Politique Générale. Il propose de comptabiliser les logements intermédiaires dans les 20% ou 25% de logements sociaux dont doivent disposer les communes.

Cette annonce n’est ni plus ni moins qu’un coup de poignard portée à la loi SRU (la loi solidarité et renouvellement urbain) !

L’esprit de la loi en est dénaturé, qui vise à avoir des logements abordables pour des personnes à faible ressource sur l’ensemble du territoire français !

Alors que l’Etat sous-investit régulièrement dans le secteur du logement et en particulier du logement public depuis des années, Brest métropole, sous l’impulsion de notre majorité progressiste d’Union de la Gauche, a pris quant à elle, avec Brest Métropole Habitat, le chemin opposé.

Très tôt, notre collectivité a pris la mesure des problématiques de logement et a développé une action extrêmement volontariste sur le sujet, que cela soit dans l’accompagnement des ménages les plus modestes. Que cela soit aussi dans les choix d’investissements et la production de logements publics qui ont été et qui seront réalisés ces prochaines années.

Permettre à chacun et chacune de bénéficier d’un logement de qualité, permettre à quiconque le souhaite de se loger sur notre territoire dans de bonnes conditions…

Oui, notre majorité a fait du logement une priorité, tant sur le logement public que le parc privé, en gardant toujours en tête cette nécessaire complémentarité avec l’action de l’Etat en la matière, en défendant aussi l’idée de disposer de pouvoirs propres et des moyens financiers correspondants, pour répondre au plus juste aux spécificités locales et aux besoins des populations en matière de logement.

Brest métropole a ainsi été la première collectivité à signer avec l’Etat une convention de délégation d’attribution des aides publiques au logement en 2005.

C’est l’objet de cette délibération qui vous est aujourd’hui présentée et qui propose donc une prorogation pour un an de cette convention.

Monsieur le Président, mes chers collègues, vous l’aurez noté, l’avenant à cette convention réduit le champ d’action de Brest métropole sur les politiques logements car notre collectivité se voit retirer par le préfet la délégation de la garantie du droit à un logement décent et indépendant.

Autrement dit, le DALO ne figure plus dans cette convention…

Rappelons que jusqu’ici, nous étions l’une des quatre seules collectivités sur le territoire national à disposer de cette délégation et pour l’exercer, du contingent préfectoral de logements.

Nous prenons acte de cette décision de l’Etat. Au-delà de notre incompréhension certaine, c’est aussi une décision que nous regrettons profondément et qui, selon nous, s’inscrit à contresens de l’histoire et du « choc de décentralisation » pourtant inlassable mantra gouvernemental.

Devenue première Autorité organisatrice de l’habitat en 2022, il est en effet naturel et logique, que notre collectivité, Brest métropole, au regard de son engagement historique en matière d’habitat, s’inscrive dans ce souhait de davantage de décentralisation, d’expérimentations locales, en matière de politiques logement.

Cependant, nous disons aussi que cette territorialisation et cette prise en compte des enjeux de logement ne saurait se réaliser à n’importe quel prix.

En tant que garant de la cohésion et de la solidarité nationale, l’Etat doit assurer aux collectivités et aux organismes HLM les moyens financiers nécessaires et correspondant aux délégations de compétences, aux besoins spécifiques des populations, différents selon les territoires…

Malgré une stratégie et des politiques d’investissement ambitieuses menées avec BMH, 7500 ménages restent toujours en attente de logements à Brest. La situation est tendue.

Aujourd’hui, cette volonté politique, que vous avez rappelé à plusieurs reprises Monsieur le Président, d’une meilleure territorialisation de l’action publique en matière de logement, d’une plus grande capacité d’agir pour notre collectivité au plan local, se trouve percutée par le souhait de l’Etat de reprendre la main, nous dit-on « pour des raisons stratégiques » (quelles sont-elles ?) sur la gestion du Droit au Logement Opposable et du contingent préfectoral de logements sociaux alors même que les bilans de la collectivité en la matière sont satisfaisants, ce dont convient le préfet.

C’est une décision que nous regrettons et c’est la raison pour laquelle nous sommes contraints aujourd’hui de présenter une convention de délégation des aides à la pierre, amputée de ce sujet, pourtant central dans le parcours résidentiel des habitantes et habitants de la métropole.

Nous formulons le souhait que cette nouvelle gestion en direct du DALO par l’Etat fasse l’objet d’un bilan circonstancié, détaillé, dans la perspective d’une nouvelle convention conclue avec l’Etat à partir du 1er janvier 2025.

Nous y serons particulièrement attentifs.

Monsieur le Président, l’avis de la commission est favorable à la majorité.

Je vous remercie.

Conseil de la métropole du 2 février 2024 – Budget Primitif 2024

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Délibération n°2 – Budget Primitif 2024

Intervention par Claudie Bournot-Gallou, conseillère métropolitaine,  lors du dernier conseil de la métropole concernant le budget pour l’année 2024. 

Conseil métropole du 2 février 2024 – Budget Primitif 2024 – Claudie Bournot-Gallou

Monsieur le Président, chers collègues,

Nous délibérons ce jour sur le budget 2024 de notre collectivité. Le vote de ce budget intervient dans un contexte de crises et d’évènements successifs difficiles pour les populations et devant lesquelles les collectivités publiques, dont Brest métropole, sont en première ligne pour répondre aux problématiques qui sont rencontrées. Crise sociale, crise du logement, crise agricole, bouleversement climatique, tempête, inflation, sans revenir sur ce contexte mouvementé, qui percute indéniablement les populations et notre action publique, permettez-nous de souligner que le budget 2024 que Y. Guével vient de nous présenter de manière détaillée se montre clairement à la hauteur des enjeux.image2

Conformes aux orientations budgétaires sur lesquelles nous avons débattues en décembre, ce budget 2024 fait non seulement le choix de tenir ferme le cap de nos ambitions et de nos projets pris en 2020 devant la population mais va aussi proposer des solutions nouvelles, au service du renforcement des solidarités, de la transition écologique, avec la re-localisation d’activités industrielles d’avenir pourvoyeuses d’emploi local et sur plein d’autres sujets encore.

Il est utile de le préciser, ce budget 2024 constitue une vraie bonne nouvelle, pour tous les habitants de notre métropole, au moins sur 3 aspects.

Le 1er aspect, c’est bien sûr que ce budget va nous permettre de continuer de développer un haut niveau de service public, une action publique du quotidien volontariste. Chacun ici en conviendra : la qualité de notre service public local, très intégré, construit année après année, montre aujourd’hui tous les champs de l’action publique, tous les aspects du quotidien : l’eau et l’assainissement avec notre SPL, l’éclairage public, la voirie, les espaces verts, les déchets, tous les services à la population, en définitive. Ce haut niveau de service public local est précieux et nous est cher. 

Pour continuer à le développer, nous devons cette année mobiliser le levier fiscal, un choix nécessaire. Mais nous pourrons également compter sur la dynamique de d’autres recettes fiscales, la TASCOM, La Taxe sur les Logements Vacants, ou encore le Versement Mobilités dont les recettes de ce dernier devraient fortement progresser à plus de 57 M d’E.

Ce haut niveau de service public, il est précieux et l’on pourra bien entendu toujours compter sur les communistes lorsqu’il s’agira de le renforcer. C’est le sens de nos propositions de gratuité des transports publics collectifs, vers les jeunes d’abord. C’est un sujet qui monte dans le débat public, que les citoyens réclament et sur lequel il nous semble pertinent et possible d’agir.

La 2ème bonne nouvelle de ce budget, ce sont indéniablement les indicateurs de bonne santé financière avec un taux d’endettement parfaitement maitrisé, avec une progression significative de l’épargne nette. Tout cela témoigne d’une solidité financière de nature à envisager l’avenir avec sérénité et ambition quant aux projets et actions qui seront donc décidés et engagés par notre collectivité.

Enfin, 3ème bonne nouvelle de ce budget, c’est bien sûr la politique d’investissement extrêmement volontariste qu’il consacre cette année encore avec plus de 206 M d’€ inscrits. Globalement, ce haut niveau d’investissement va permettre de continuer à transformer notre territoire dans un sens de progrès social et écologique. A titre d’exemple, citons deux projets phares qui correspondent selon nous parfaitement à cette nécessité sociale et écologique : le projet Mon Réseau Grandit en matière de mobilité, pour lequel la Ville mettra au pot commun, et les opérations ANRU qui amélioreront considérablement le cadre de vie et le quotidien des habitants.

Monsieur le Président, mes chers collègues, vous l’aurez compris, le budget que Yann Guével vient de nous présenter est un budget conforme aux ambitions et aux engagements de notre équipe. Très largement, c’est un budget ambitieux, solidaire, qui sait conjuguer réponses immédiates aux problématiques du quotidien des habitants et poursuite de grands chantiers de transformation et de transition nécessaires à notre Métropole, dans ses 8 communes. Pour toutes ces raisons, le groupe des élus communistes votera le budget 2024 de notre collectivité. 

Je vous remercie.

Conseil municipal du 12 décembre 2023 – Rénovation de l’Ehpad Louise Le Roux / Convention financière entre la SEMPI et la VDB – Eric Guellec

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Lors du dernier conseil municipal le mardi 12 décembre 2024, Eric Guellec, adjoint au maire de la ville de Brest et président du groupe des élus communistes, est intervenu concernant la délibération 69 relative à la rénovation de l’Ehpad Louise Le Roux et la convention financière entre la SEMPI et la ville de Brest.

Conseil municipal du 12 décembre 2023 – Rénovation Ehpad – Convention avec la Sempi – Eric Guellec

 

Délibération n°69 –
Rénovation du bâtiment de l’Ehpad Louise Le Roux – Convention financière de clôture de la phase opérationnelle entre la Ville et la Sempi relative à la rénovation énergétique

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Le groupe des élus communistes votera cette délibération qui fait suite au refus, malheureusement, du Conseil Départemental du Finistère et de l’ARS de soutenir financièrement le projet d’investissement portant sur la rénovation des Ehpads Antoine Salaün & Louise Le Roux souhaité et impulsé par la Ville de Brest avec son Centre Communal d’Action Sociale, gestionnaire de ces établissements.

Disons-le, le refus de financement de l’ARS et du Conseil Départemental pour ce projet de rénovation a constitué un choc. Elle est particulièrement regrettable et déplorable.

Déplorable au regard des conséquences qu’elle emporte sur la vie quotidienne des résidents et résidentes ainsi que sur les personnels travaillant au sein de ces structures.

Déplorable également au regard des enjeux de société et des besoins énormes qui existent sur le sujet du Grand Age et qui vont continuer de s’accentuer ces prochaines années, y compris à Brest et particulièrement en matière d’hébergement des personnes âgées.

Chacun le sait : l’ensemble des Ehpads publics traversent aujourd’hui une crise grave à laquelle il faut ajouter des difficultés récurrentes de recrutement et la flambée des factures du fait de l’inflation.Eric - Copie

En proie à des cures d’austérité répétées depuis des années de la part des gouvernements successifs, les collectivités territoriales, et notamment leurs CCAS, ne peuvent compter sur un réel soutien de la part de l’Etat, ni pour assurer leurs missions de service public, ni pour compenser les dépenses supplémentaires nécessaires engagées depuis trois ans, dans un contexte de crise sanitaire, visant à revaloriser – et c’est bien légitime – les rémunérations des personnels et répondre au plus juste aux besoins quotidiens des résidents et des résidentes.

Un mouvement « Ehpads Publics en Résistance », regroupant 130 maires bretons, auquel vous vous êtes associés, Monsieur le Maire, auquel la Ville de Brest s’est associé, a vu le jour à Plouha, dans les Côtes d’Armor, il y a plusieurs mois et a permis, malgré tout, d’obtenir quelques faibles avancées de la part de l’Etat.

C’est trop peu car avec une loi Grand Age qui tarde, avec une loi Bien Vieillir qui n’est pas au rendez-vous, c’est bien l’insuffisance chronique des moyens consacrés par l’Etat à la prise en charge des personnes vieillissante, et plus globalement celles en perte d’autonomie, qui domine et qui nous éloigne donc un peu plus aujourd’hui de la société que nos concitoyens et nos concitoyennes, ainsi que tous les professionnels du secteur, appellent pourtant de leurs vœux : une société du bien-vieillir, une société dans laquelle chacun et chacune aurait en effet l’assurance de bien-vieillir, quel que soit ses moyens, quel que soit son lieu de vie.

Le compte n’y est donc pas et la mobilisation, dont la nôtre, va se poursuivre sur ce sujet.

Au plan local, notre engagement pour l’hébergement des personnes âgées, une ambition municipale construite de longue date par notre équipe, va évoluer.

Face à la démission de l’ARS et du Conseil Départemental du Finistère sur le sujet de l’Ehpad de Louise Le Roux, les membres du Conseil d’Administration du CCAS de la Ville de Brest ont dû prendre des décisions importantes et difficiles en actant l’impossibilité de réaliser les travaux du projet de rénovation initial des établissements Antoine Salaün & Louise Le Roux et en envisageant un transfert des places de ces deux structures vers un organisme associatif à but non lucratif, agréé à l’aide sociale et qui serait situé – c’est l’une des conditions fixées – sur le territoire brestois concernant les places d’hébergement permanent.

A l’unanimité aussi, ils ont fait le choix de lancer un nouveau plan d’actions que, élus communistes de la Ville de Brest, nous estimons garantir une politique locale du bien-vieillir ambitieuse pour notre ville et ses habitants.

Ainsi, un projet intergénérationnel, comportant notamment la création d’une nouvelle structure municipale d’hébergement pour personnes âgées de type résidence autonomie, verra le jour sur ce même lieu ; l’Ehpad de Kerlévénez situé dans le quartier de Bellevue bénéficiera quant à lui de places d’hébergement supplémentaires.

Les études réalisées pour le projet initial de restructuration ne sont pas perdues, elles seront utiles à la création de ce nouveau projet, incluant donc une résidence autonomie municipale, une crèche municipale ainsi que logement étudiants et/ou jeunes adultes, et que nous devrons construire en lien étroit avec le projet du futur Pôle Vauban et des opérations de renouvellement urbain menées dans ce secteur clé de notre Ville.

Avec ces chantiers, c’est donc tout un quartier qui va continuer d’évoluer ces prochaines années au bénéfice de ses habitantes et ses habitants.

Monsieur le Maire, chers collègues, nous voterons cette délibération.

Je vous remercie. »

Conseil municipal du 12 décembre 2023 – DOB 2024 – Eric Guellec

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Eric Guellec, adjoint au maire de la ville de Brest et président du groupe des élus communistes, a pris la parole au dernier conseil municipal concernant la délibération 1 – Débat d’orientations budgétaires pour la prochaine année 2024.

Conseil municipal du 12 décembre 2023 – DOB 2024 – Eric Guellec

 

 

Délibération n°1 –
Débat d’Orientations Budgétaires 2024 – Ville de Brest

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Après la Métropole la semaine dernière, nous voici aujourd’hui réunis pour débattre des orientations budgétaires de la Ville de Brest pour l’année 2024.

Je ne reviendrai pas dans le détail sur les remarques d’ordre général que j’ai prononcées, au nom du groupe des élus communistes, vendredi dernier lors du Conseil de Métropole.

Avec l’inflation, avec l’insuffisance des moyens d’Etat à destination des collectivités publiques, ces difficultés vont perdurer en 2024.

Permettez-nous de réaliser quelques remarques sur les orientations budgétaires de la Ville de Brest.

La première pour souligner l’excellente santé financière de la Ville de Brest.

Cette excellente santé financière se traduit par deux indicateurs qui ne trompent pas :

  • Un niveau d’épargne net solide situé à près de 16 Millions d’€.
  • Une capacité de désendettement toujours situé à un niveau extrêmement bas

Ce haut niveau d’épargne nous permet d’autofinancer une part importante des investissements réalisés cette année, à un niveau inédit, plus de 24,8 M d’€, résultant certes de la progression des coûts des travaux mais aussi d’un effort renforcé dans la capacité à faire de notre collectivité pour accélérer la réalisation des chantiers et continuer de transformer Brest dans un sens affirmé de progrès social et écologique.

Cela, nous tenons à le saluer.Eric - Copie

Notre deuxième remarque, groupe des élus communistes, nous estimons que notre collectivité dispose en effet des marges de manœuvre pour accélérer la politique d’investissement au plan municipal.

La stratégie budgétaire détaillée par Yann Guével s’inscrit dans cette direction et devrait ainsi permettre de remplir les objectifs que notre équipe majoritaire s’est collectivement fixée en la matière, en 2020.

Vous inauguriez samedi dernier Monsieur le Maire, la nouvelle Maison des Association, situé à Pen Ar Créac’h. Voilà, un bel exemple de ce permet la mise en œuvre d’une politique d’investissement volontariste, ambitieuse.

Rendu Accessible aux Personnes à Mobilité, ce lieu, au-delà de l’hébergement, essentiel, doit favoriser l’échange, les coopérations et l’émergence de projets inter-associatifs.

Un autre exemple ? La restructuration du Centre Communal d’Action Sociale qui se poursuit, un très gros chantier indispensable.

En 2024, la politique d’investissement de notre collectivité va permettre à d’autres projets emblématiques d’avancer, dans tous les champs de la vie quotidienne.

Le commerce, avec les Halles Saint-Louis, un projet très attendu.

L’éducation, avec la reconstruction du groupe scolaire de Kerisbian qui a débuté il y a quelques mois.

Nous souhaitons saluer la proposition forte de la Ville de Brest d’apporter un financement important de 15 millions d’euros, à raison de 5 M d’€ par an, pour le projet métropolitain Mon Réseau Grandit, permettant ainsi de diminuer le coût de ce projet à 210 M d’€ pour le budget de Brest métropole.

Avec le passage du Tram en plein cœur des quartiers, on pense particulièrement ici à celui de Bellevue, est réaffirmée la volonté politique municipale brestoise, que les transports publics collectifs d’une métropole bénéficient pleinement aux habitantes et aux habitants des quartiers prioritaires.

Dans la période actuelle et dans le futur, afin que nos infrastructures et bâtiments municipaux soient toujours mieux adaptés, non seulement dans l’usage qu’en font tous les jours leurs utilisateurs, mais adaptés aussi aux enjeux climatiques et énergétiques, les besoins d’investissement en matière d’équipements du quotidien, écoles, gymnases, équipements de quartiers, mairies de quartiers, résidences municipales pour personne âgées, services du CCAS, ces besoins seront importants et nous enjoignent à toujours renforcer notre action publique dans ces champs-là.

C’est ce que notre collectivité anticipe d’ores et déjà, dans toutes les politiques d’investissements qu’elle mène et qu’elle entend continuer à mener ces prochaines années.

Nous pensons en particulier au lancement d’un nouveau plan de rénovation énergétique pour les bâtiments éducatifs, groupes scolaires et équipements de quartier, ou encore à la réalisation du nouveau projet intergénérationnel, incluant une résidence autonomie municipale sur le secteur de la Rive Droite, et à l’extension de l’Ehpad de Kerlévénez, comme cela a été décidé par le Conseil d’Administration du CCAS.

Monsieur le Maire, chers collègues, d’un point de vue général, les orientations budgétaires qui nous sont présentées répondent à notre souhait d’accélérer les investissements.

Enfin, troisième et dernière remarque concernant le fonctionnement et le niveau du service public local assuré au quotidien par nos agents.

Nous partageons la proposition de diminuer les taux de fiscalité ménages pour assurer la neutralité pour les contribuables brestois par rapport à l’augmentation du taux prévue à la métropole, tout en confortant, à côté, un service public de haut niveau.

Elus communistes, nous insistons sur la nécessité de garantir, de par nos choix budgétaires, un haut niveau de service public du quotidien, que nous avons su patiemment et collectivement, construire au fil du temps, enrichissant petit à petit notre action publique locale de nouvelles missions, de nouveaux services, de nouvelles structures, toujours guidé par la volonté de renforcer la qualité de vie et le modèle social notre ville.

Bien sûr, au cœur de ce modèle-là, qui porte haut l’idée de service public comme axe de développement d’une société de justice et de progrès social, se trouvent les agents du service public local car ce sont eux, qui portent, ces actions, tournés vers l’intérêt général, au quotidien.

Elus communistes, nous terminerons ce propos en saluant leur engagement et leur détermination, si précieux.

Ils nous l’ont une nouvelle fois démontré à l’occasion à l’occasion de la tempête Ciaran.

Merci à eux.

Voilà, Monsieur le Maire, chers collègues, il est manifeste que les orientations budgétaires détaillées par Yann Guével font état d’une situation et de perspectives claires, solides, pour la Ville de Brest.

Notre Ville est bien gérée et se donne les moyens d’envisager l’avenir avec sérénité et ambition et donc audace.

Je vous remercie. »

Conseil de la métropole du 8 décembre 2023 – Actualisation du PPI et évolution du prix de l’eau – Jacqueline Héré

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Jacqueline Héré, conseillère de Brest métropole, est intervenue lors du dernier conseil de la métropole concernant la délibération 41 sur l’actualisation du PPI et l’évolution du prix de l’eau.

Conseil métropole du 8 décembre 2023 – Actualisation du PPI et évolution du prix de l’eau – Jacqueline Héré

Délibération n°41 –
Eau potable et assainissement collectif – Actualisation du PPI et évolution du prix de l’eau

« Monsieur le Président, mes chers collègues,

Le groupe des élus communistes votera favorablement l’augmentation du prix de l’eau pour l’année 2024 et l’actualisation du programme d’investissement engagé sur la période 2024-2033.

En effet, nous l’avons déjà exprimé à plusieurs reprises : l’augmentation du prix de l’eau pour l’année 2024 nous parait nécessaire dans la mesure où elle permet le financement et la réalisation d’un important programme de modernisation des infrastructures du réseau et donc une amélioration significative du service public de l’eau et de l’assainissement délivré à tous les usagers d’Eau du Ponant.

Elle nous parait envisageable dans la mesure où nous renforçons dans le même temps la politique sociale de l’eau, avec l’octroi de chèque personnalisé « eau » à plusieurs milliers d’allocataires CAF résidant à Brest métropole, comme nous l’avons décidé lors du Conseil de Métropole du 6 octobre dernier.Jacqueline Héré (2) - Copie

L’inflation frappe fortement et continue de rogner le pouvoir d’achat de nos concitoyens et de nos concitoyennes, et en premier lieu celui des plus modestes.

A nous donc, en tant que collectivité publique, avec nos partenaires institutionnels, de continuer à renforcer la politique sociale de l’eau ces prochaines années afin de rendre pleinement effectif l’accès de toutes et de tous à l’eau.

Renforcer les dispositifs solidaires vers plus de bénéficiaires, vers une augmentation du montant des aides financières, et enfin, vers l’instauration d’une automaticité des versements pour les allocataires afin de parer au problème récurrent du non recours aux aides.

Le travail sur ce point est bien engagé au sein de notre équipe.

Monsieur le Président, chers collègues, le groupe des élus communistes votera cette délibération.

Je vous remercie. »

Conseil de la métropole du 8 décembre 2023 – Débat d’orientations budgétaires 2024 – Eric Guellec

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Lors du dernier conseil métropole le 8 décembre dernier, Eric Guellec, conseiller de Brest métropole, président du groupe des élus et élues communistes VDB & Brest métropole est intervenu sur la délibération 2 relatif au débat d’orientations budgétaires DOB 2024.

Conseil métropole du 8 décembre 2023 – DOB 2024 – Eric Guellec

 

Délibération n°2 –
Débat d’orientations budgétaires pour l’année 2024

« Monsieur le Président, mes chers collègues,

Le débat d’orientations budgétaires est un moment démocratique important où chaque groupe politique de notre assemblée peut s’exprimer publiquement sur les choix budgétaires à venir qu’il estime les meilleurs et les plus justes pour répondre aux besoins des habitantes et des habitants de Brest métropole.

Ces orientations budgétaires doivent cette année encore tenir compte d’un contexte économique et social particulièrement difficile dans notre pays.

Les élus territoriaux sont confrontés à des difficultés financières et juridiques grandissantes, d’année en d’année, lorsqu’il s’agit de développer nos politiques publiques.

La première des difficultés, c’est bien sur celle de l’inflation et les trop faibles moyens financiers alloués aux collectivités locales par l’Etat.

Bien que les prévisionnistes annoncent un léger reflux, il y a fort à parier que l’inflation restera à un niveau élevé en 2024.

Avec tous les effets délétères en ricochet que cela comporte…

Elle va rogner le pouvoir d’achat de nos concitoyens et de nos concitoyennes.

Elle va tendre les finances locales et rendre plus difficile la construction de nos budgets.

Elle va maintenir au final une pression forte sur les taux, sur les capacités d’emprunts, sur le prix des matières premières, alors même que les urgences climatiques, sociales, démocratiques, se renforcent et que nous devons accélérer et renforcer nos politiques publiques !

Deuxième difficulté, c’est bien sûr l’insuffisance de soutien effectif de l’Etat aux collectivités locales.

Pourtant, ce sont bien les collectivités locales qui sont en pointe sur nombres de ces sujets. Dans le quotidien d’un territoire, ce sont elles qui font vivre la République et ses valeurs d’égalité, de liberté, de fraternité et de laïcité.

Faut-il rappeler que la très grande majorité des investissements publics, hors défense, sont le fait des collectivités locales ?

Faut-il rappeler que les grands services publics, la mobilité, l’accès à l’eau, les politiques de solidarité, sont assurés par les administrations et les exécutifs locaux ?

Faut-il rappeler que lorsqu’un évènement climatique comme nous l’avons connu avec la tempête Ciaran survient, ce sont les collectivités locales qui sont en première ligne ?

Faut-il rappeler que lorsque que les difficultés à se nourrir, à se chauffer, à se loger, surgissent dans une vie, c’est bien souvent vers la mairie, vers le CCAS, vers les services de la métropole, que l’on se tourne en premier lieu ?

Je pourrais continuer ainsi longuement cette liste d’exemples qui rappellent toute l’utilité de l’action publique locale et aussi la légitimité que celle-ci incarne, malgré tout, encore dans la tête de beaucoup de nos concitoyens et de nos concitoyennes.

Soutenir réellement les collectivités locales impliquent donc de l’Etat des mesures fortes.

Entre autres mesures, nous demandons l’indexation de la Dotation Globale de Fonctionnement sur l’inflation car ne pas l’indexer, et on en est loin, c’est perdre de la capacité d’agir pour les collectivités locales.

De la même manière, alors que les gouvernements successifs se sont évertués à diminuer toujours plus l’impôt sur les entreprises, avec la suppression de la taxe professionnelle, avec la suppression de la CVAE (la cotisation sur les valeurs ajoutée des entreprises), il est urgent que soit engagée une politique fiscale, juste, garante d’une véritable redistribution des richesses, en engageant une refonte de l’impôt économique local comme source d’autonomie fiscale pour les collectivités locales.

Il est anormal que les moyennes et grandes entreprises qui tournent bien et sont implantées sur un territoire ne participent pas davantage aux financements des services publics locaux alors même qu’elles en bénéficient quotidiennement!

Je pense par exemple au chantier du déplafonnement du Versement Mobilités…

Concernant les impôts ménages, je ne reviendrai pas sur la disparition de la Taxe d’Habitation et de ses conséquences néfastes quant à la libre administration de nos collectivités, nous partageons les propos de Yann Guével…

Au-delà de ces questions strictement financières, j’aurais également pu mettre au rang des difficultés, celle de la crise démocratique et de la défiance qui touchent de manière grandissante l’action des élus locaux et des collectivités locales, l’actualité est là pour nous le rappeler régulièrement…

Toutes les associations d’élus dans lesquelles nous siégeons s’accordent sur la nécessité de créer un véritable statut de l’élu comme réponse aux difficultés d’exercice de la fonction.

C’est un sujet sur lequel le Président Macron a souhaité qu’un travail parlementaire soit engagé.

Dont acte. Nous examinerons le contenu de la proposition de loi qui émergera.

Une chose est certaine : il est urgent d’intervenir à tous les niveaux pour redonner de la force et de la sérénité aux collectivités locales et à leurs élus.

Permettez-nous de vous part maintenant de trois remarques concernant les orientations budgétaires que Yann Guével vient de nous présenter et qui sont, pour le groupe des élus communistes, de nature à nous permettre de remplir les objectifs que notre équipe majoritaire s’est fixée.

La première pour souligner l’excellente santé financière de notre collectivité malgré un début de mandat compliqué eu égard à la conjoncture économique mondiale.

Excellente santé financière qui se traduit par deux indicateurs solides :

  • Un bon niveau d’épargne net en 2023, autour de 35 Millions d’Euros.
  • Une capacité de désendettement en zone verte bien en deçà du seuil des 8 années.

Ce haut niveau d’épargne nous aura permis d’autofinancer une part conséquente des investissements publics réalisées cette année. Plus de 79 millions d’euros, hors projet Mon Réseau Grandit, de dépenses d’investissement pour continuer à transformer notre territoire dans un sens de progrès social et écologique.

Cette solidité financière est le fruit d’une bonne gestion, d’année en année, et nous permet d’enclencher aujourd’hui une nouvelle phase d’endettement, parfaitement maîtrisée, pour mener notamment le grand projet de développement des transports en commun en site propre, Mon Réseau Grandit.

Cette solidité financière nous permet ainsi d’aborder la construction de notre budget 2024 avec une certaine sérénité, doublée d’une ambition renouvelée, pour notre territoire.

En effet, en dégageant de nouvelles marges de manoeuvre à la Métropole, la stratégie budgétaire que Yann Guével vient de nous présenter doit donner les moyens à notre collectivité de poursuivre et de renforcer notre projet métropolitain au service de tous et toutes.

A l’appui notamment d’une politique d’investissement particulièrement volontariste.

C’est l’objet de notre deuxième remarque.

Avec plus de 201 M d’€ d’investissements qui devraient être inscrits au projet de BP 2024, c’est est un niveau remarquable témoignant de la volonté de notre collectivité de maintenir un haut niveau d’investissement pour accélérer la transformation du territoire.

Nous nous en félicitons. Nous nous en félicitons d’autant plus que l’action de notre collectivité Brest métropole doit faire face à un contexte général difficile.

Chacun et chacune ici a bien sûr en tête le durcissement des conditions de l’emprunt ainsi que le renchérissement des prix qui touchent particulièrement les matériaux et les travaux.

Cela affecte indéniablement à la hausse le coût de tous les projets d’investissements, quel qu’il soit.

Et cela doit nous conduire à piloter finement la politique d’investissement de notre collectivité.

Le projet métropolitain Mon Réseau Grandit, projet d’intérêt général, absolument prioritaire pour les populations, tant il répond aux problématiques quotidienne de déplacement de tous les habitants et de toutes les habitantes de notre métropole, ainsi qu’aux enjeux climatiques, a ainsi vu son coût global revue à la hausse pour se situer à 225 M d’€ sous l’effet du contexte inflationniste.

Dans ce cadre, élus communistes de Brest métropole, nous souhaitons saluer la proposition forte de la Ville de Brest d’apporter un financement de 15 millions d’euros, à raison de 5 M d’€ par an, permettant de diminuer le coût de ce projet à 210 M d’€ pour le budget de Brest métropole.

Avec le passage du Tram en plein coeur des quartiers, elle est conforme à la volonté politique municipale brestoise, que les transports publics collectifs d’une métropole bénéficient pleinement aux habitantes et aux habitants des quartiers prioritaires.

Ce pilotage stratégique de l’effort investissement nous permet de dégager des marges de manoeuvre, de préserver une bonne capacité d’épargne de la Métropole ces prochaines années, nécessaire pour continuer de financer sereinement l’ambition et la réalisation de notre grand projet métropolitain de territoire, de tous les chantiers y afférant.

Sur ce point, les besoins sont et seront importants, dans tous les domaines de l’action publique.

Un exemple ? Notre région vient d’être frappée par une tempête d’ampleur exceptionnelle. Chutes d’arbres, coupures d’électricité, bâtiments et équipements endommagés, routes impraticables, exploitations agricoles ravagées : à Brest et dans toutes les communes de la métropole, toutes et tous ici avons pu constater l’ampleur des dégâts.

J’en profite d’ailleurs pour saluer, au nom du groupe communiste, toutes les initiatives de solidarités citoyennes qui se sont nouées pour résoudre dans ces moments difficiles des situations humaines parfois très problématiques. Ainsi que l’ensemble des salariés sur le pont, les agents territoriaux, les fonctionnaires de l’État, les pompiers, le service public au sens large.

Bien préparés, ils ont fait preuve d’une grande réactivité et d’une mobilisation déterminante et cela témoigne du caractère indispensable d’un service public de haut niveau.

Dans la période et dans le futur, afin que nos infrastructures soient toujours mieux adaptés, les besoins d’investissement en matière d’équipements du quotidien, en matière de restauration et de réaménagement des espaces publics, seront importants et nous enjoignent à renforcer prioritairement l’action publique locale vers ces champs-là.

C’est ce que notre collectivité anticipe, d’ores et déjà, dans toutes les politiques publiques d’investissement qu’elle mène et qu’elle entend continuer de mener ces prochaines années.

De ce point de vue, les orientations budgétaires qui nous sont présentées répondent à cet impératif d’accélérer les investissements.

Pour moderniser nos infrastructures et nos services publics, je pense au plan d’investissement dont va bénéficier le réseau Eau du Ponant ou encore au projet Métamorphose qui va complétement révolutionner Océanopolis.

Pour améliorer le cadre de vie, je pense aux opérations ANRU dans les quartiers de Bellevue et de Recouvrance.

Pour offrir de nouvelles solutions de logements, notamment aux plus modestes, donc notamment du logement social, avec en première ligne le bailleur HLM Brest métropole Habitat.

Pour relocaliser progressivement les activités industrielles elles-mêmes créatrices de richesses et d’emplois sur notre territoire. Je pense à nos investissements au travers de la Société Portuaire de Brest Bretagne qui va se doter de nouvelles infrastructures ces prochaines années.

Pris isolément, vous connaissez par contre nos réticences quant à la réalisation du projet du nouveau stade de Guipavas, un projet de nature privée mais pour lequel, contrairement au projet initial, il est et sera demandé une somme importante de financement public, tant en investissement qu’en fonctionnement.

Cette participation au projet sous forme de subventions serait à ajouter au coût des nouveaux aménagements publics de desserte, nécessaires à la réalisation de ce projet, que financerait la Métropole.

Le rapport d’orientations budgétaires mentionne à ce titre un crédit de paiement pour l’année 2024 d’un montant de 3,18 M €.

Avec l’inflation, la facture du projet Froutven risque d’être au final encore plus élevée que ce qui est annoncé aujourd’hui.Eric - Copie

Qui va payer donc les coûts supplémentaires ? Le Département ? La Ville de Guipavas ? Les Frères Le Saint ?

Face à ces multiples questions et comme nous l’avons déjà exprimé : sur ce projet spécifique, qui concerne le football professionnel, notre préférence continue d’aller à un stade 100% privé, financé par des fonds 100% privés. C’était le projet initial des propriétaires du Stade Brestois, qui est une entreprise privée.

Avec certes, de notre point de vue, un accompagnement du projet des propriétaires du club par la collectivité sur le volet infrastructures d’accès au stade situées sur l’espace public. Bien sûr, une participation des propriétaires du club sur cet aménagement des espaces publics, leur serait demandée car ils en seraient pour partie importante bénéficiaires.

Ou bien, deuxième option : une rénovation frugale et réglementaire, avec donc un coût maîtrisé, du Stade Francis Le Blé, que nous souhaiterions par ailleurs voir devenir un équipement métropolitain. Afin d’y partager avec nos amis des communes de Brest métropole non seulement les joies du spectacle sportif, cela nous le faisons déjà à chaque match, mais également les coûts que cela implique.

Enfin, 3ème remarque, dégager de nouvelles marges de manoeuvre pour financer une nouvelle étape du développement des infrastructures de notre métropole, oui mais cela ne devra pas se réaliser au détriment de la qualité de service public local, dans la dépense publique du quotidien.

Un service public local de haut niveau que nous avons su patiemment et collectivement construire au fil du temps, levant les obstacles et les difficultés qui ont pu, de tout temps, se présenter face à nous, pour ne garder qu’un seul horizon, la poursuite de l’intérêt des habitantes et des habitants de notre métropole.

Ce haut niveau de service public est une richesse que nous devons continuer à garantir et promouvoir, en 2024, dans toute la métropole, au bénéfice de tous les habitants et de toutes les habitantes de celles-ci.

Avec la hausse du Versement Mobilités, la TASCOM, la Taxe sur les Logements Vacants, certains leviers pour dégager des moyens supplémentaires afin de renforcer le service public ont déjà été actionnés l’an dernier.

Nous les avions à l’époque proposés, soutenus, et bien sûr votés. Il est donc logique que nous y souscrivions de nouveau dans la construction de ce budget 2024 de Brest métropole, y compris concernant la hausse envisagée de la Taxe sur les Logements Vacants.

Quant à la revalorisation des taux des impôts ménages fonciers et de l’impôt économique, juridiquement liée, elle nous parait envisageable, requise, dans la perspective, comme je le disais, de financer des actions et des réponses de solidarités nouvelles pour les habitantes et les habitants de Brest métropole.

Voilà, Monsieur le Président, chers collègues, il est évident que les orientations budgétaires détaillées par Yann Guével font état d’une situation et de perspectives claires, solides, pour Brest métropole.

Notre Métropole est bien gérée et se donne les moyens d’envisager l’avenir avec sérénité et ambition.

Ces orientations budgétaires doivent maintenant nous permettre de bâtir un projet de budget 2024 à la hauteur des ambitions que nous nous sommes collectivement fixés pour Brest métropole.

Je vous remercie. »

 

CONSEIL MUNICIPAL 10 OCTOBRE 2023 – VOEU RENFORCEMENT DE L’ACCUEIL DES USAGERS EN GARE DE BREST – ANNE-CATHERINE CLEUZIOU

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A la fin du dernier conseil municipal, Anne-Catherine Cleuziou, conseillère municipale de la ville de Brest, a présenté un vœu relatif au renforcement de l’accueil des usagers en gare de Brest.

Conseil municipal du 10 octobre 2023 – Voeu sur le renforcement de l’accueil des usagers en gare de Brest

 

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Le groupe de la majorité municipale propose d’adopter un vœu relatif au renforcement de l’accueil des usagers en gare de Brest.

Comme les représentants syndicaux du personnel SNCF ont pu nous le détailler lors de notre rencontre, force est de constater que de moins en moins de cheminotes et de cheminots sont présents en gare, au guichet, à quai, pour informer, conseiller et orienter les usagers.

Au fil des années, le service d’accueil s’est considérablement dégradé, au détriment des agents de la SNCF, d’une part, des voyageuses et des voyageurs, d’autre part.

Sans véritable accueil physique digne de ce nom, les usagers de la SNCF se retrouvent ainsi régulièrement livrés à eux-mêmes et n’ont pas d’autres choix que de se reporter aux panneaux d’informations, aux bornes automatiques ou à l’application SNCF Connect dédiée à la vente en ligne, censée simplifier les trajets mais qui dans les faits est régulièrement défaillante et ne répond pas aux enjeux de la fracture numérique.Anne-Catherine Cleuziou - Copie

Alors que la SNCF justifie ces réorganisations incessantes par des besoins d’investissement à mener pour développer le réseau ferroviaire, l’Ouest Breton souffre pourtant toujours d’un déficit d’investissement de la part de l’Etat concernant des améliorations nécessaires au développement des liaisons ferroviaires entre Brest, l’Ouest Breton et le reste du territoire, que cela soit par les lignes à Grande Vitesse ou par les lignes ferroviaires de proximité du réseau TER.

Un projet de réaménagement du parvis de la Gare va être menée ces prochaines années au plan local, notamment dans le cadre du projet Mon réseau Grandit, pour accueillir l’arrivée en gare des deux futures lignes de Transport en Commun en Site Propre, Tram et BHNS, et permettront à l’ensemble des voyageurs et des voyageuses d’évoluer au sein d’espaces et d’infrastructures de qualité.

Afin d’humaniser ce lieu symbole que représente la Gare de Brest et le rendre pleinement accessible à toutes et à tous, ce vœu, présenté par notre majorité, réaffirme notre soutien au développement d’un haut niveau de service public ferroviaire au bénéfice de tous les usagers, au départ, en transit ou à l’arrivée.

Par le vote de ce vœu, vote que nous souhaitons unanime, nous demandons aussi à la direction de la SNCF et à l’Etat actionnaire de cette entreprise publique d’attribuer les moyens humains et matériels supplémentaires et nécessaires pour assurer un accueil physique de qualité aux usagers, avec des postes de cheminotes et de cheminots dédiés, du premier au dernier train.

Je vous remercie de votre attention. »

CONSEIL MUNICIPAL 10 OCTOBRE 2023 – RESTAURATION SCOLAIRE ET PORTAGE DE REPAS A DOMICILE – ANNE-CATHERINE CLEUZIOU

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Anne-Catherine Cleuziou, conseillère municipale de la ville de Brest, est intervenue lors du conseil municipal concernant la délibération 42 relative à la DSP (délégation de service public) – Préparation et livraison de repas pour la restauration scolaire et le portage de repas à domicile – 2017-2022.

Conseil municipal du 10 octobre 2023 – Restauration scolaire et portage de repas à domicile – Anne-Catherine Cleuziou

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Soucieux de respecter les dispositions du Code de la Commande Publique en matière d’indemnisation des situations d’imprévisions applicables aux contrats de concessions, le groupe des élus communistes votera favorablement cette convention avec l’ancien délégataire de la collectivité en matière de restauration scolaire et de portage de repas à domicile : la société SRBS.

Permettez-nous cependant à l’occasion de cette délibération de réinterroger le mode de gestion choisi à plusieurs reprises par notre collectivité, la délégation de service public, pour gérer et exploiter ce service.Anne-Catherine Cleuziou - Copie

Nous pensons que s’il y a un enseignement à tirer de la crise sanitaire et de ses conséquences au plan économique, c’est bien celui des risques induits par la dépendance des administrations publiques au secteur privé.

La gestion d’un service public par un opérateur privé expose en effet les collectivités publiques à un risque de dégradations sérieuses du service, voire de défaillance, si la société gestionnaire fait face à une érosion brutale de ses profits et à des difficultés financières pouvant aller jusqu’à la banqueroute.

Dans une période d’instabilité économique comme celle que nous traversons, où l’inflation est forte et susceptible de contraindre notre collectivité à renégocier régulièrement des avenants financiers avec son délégataire pour qu’il continue d’assurer les missions que nous lui avons confiées, la régie directe nous semble être gage d’une plus grande solidité, d’une plus forte stabilité et donc d’une meilleure assurance pour garantir un service public de qualité dans la durée, pour toute la population.

Monsieur le Maire, chers collègues, le groupe des élus communistes votera cette convention d’indemnisation mais souhaitait faire part de cette remarque.

Je vous remercie de votre attention. »