L’assemblage de la cuve métallique commence à prendre forme avenue Le Gorgeu. Cet ouvrage, le premier de ce type en France, alimentera en énergie la mairie, l’hôpital Morvan et l’UBO.
Si le chantier a déjà démarré depuis la mi-avril, désormais les usagers du boulevard Le Gorgeu ne peuvent plus ignorer ce « miroir des énergies ». Un nom poétique, choisit lors d’un forum avec les conseils des quartiers brestois, qui désigne la cuve s’élevant au niveau de la faculté d’AES, à l’angle du boulevard et de la rue de Kergoat.
Une première en France
Pour l’instant, le passant a surtout l’impression de voir pousser deux petites tours. Mais dès lundi, ces deux demi-réservoirs seront fixés l’un à l’autre pour former le réservoir définitif, qui atteindra 20 m de haut pour 11 m de diamètre, avec, à son pied, un local technique.
Ce grand réservoir d’eau chaude sera le premier ouvrage de ce type en France, c’est-à-dire décentralisé et implanté à distance de l’unité de valorisation des déchets (UVED). « Une énergie de 2.500 Mwh/an qui serait perdue si elle n’était pas valorisée », précise Ivan Bardin, directeur général d’Éco Chaleur de Brest, filiale à 51 % de Dalkia et à 49 % de Sotraval.
Un coût total de 1.490.000 €
Ce « démonstrateur », positionné sur une branche d’alimentation de réseau de chaleur en centre-ville, servira à chauffer l’université, l’hôpital Morvan et l’hôtel de ville. Chargé au moment où la demande en chaleur est faible, il permettra d’éviter l’appoint par l’énergie gaz au démarrage du chauffage le matin et ainsi d’éviter les rejets de CO². Un dispositif qui devrait vite représenter un réel avantage pour l’université, où les dépenses de chauffage représentent un coût de 25.000 € par semaine. D’un coût total de 1.490.000 €, ce réservoir de 1.000 m³ devrait permettre de réduire de 12.700 tonnes les émissions en CO² de la métropole sur 20 ans.
Opérationnelle en octobre
Les travaux se poursuivront cet été, sans nécessité de coupure de circulation. Après essais, la cuve devrait être opérationnelle à la mi-octobre Avant cela, c’est en septembre que sera mis en place l’habillement architectural, constitué d’anneaux d’acier inoxydable poli donnant au projet cet aspect miroir si particulier. Des éléments fabriqués dans une ferronnerie d’art de Saint-Renan. En effet, hormis le réservoir de stockage, réalisation d’un chaudronnier d’Ille-et-Vilaine et le gros oeuvre qui a nécessité l’intervention d’une entreprise de Loire Atlantique, une attention particulière a été portée à employer des entreprises locales et Finistériennes.
© Le Télégramme : paru dans le journal du 28 juin 2016 – Plus d’information sur : www.letelegramme.fr