Tribune Sillage – Novembre 2024

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Améliorer vos conditions de vie

Etre bien dans sa ville, c’est pouvoir compter sur des services publics et des dispositifs de solidarité de qualité, au cœur des quartiers, accessibles à toutes et tous. En cette période de difficultés, alors que l’inflation continue de rogner le pouvoir d’achat, chaque Brestois et chaque Brestoise doit pouvoir vivre dignement.

Avec la majorité, nous avons agi pour améliorer concrètement et sensiblement votre quotidien en menant des politiques de progrès social de haut niveau.

Ici à Brest, la solidarité est partout. De nombreux dispositifs et de nombreuses mesures ont vu le jour.

Depuis 2 ans, nous avons décidé d’un gel des tarifs jeunes et d’une diminution de 3% des tarifs solidaires, dans les transports en commun. Un pas vers la gratuité ?

Tout récemment, notre collectivité octroyait à plusieurs milliers de bénéficiaires un chèque de 20€ pour alléger les factures d’eau.

Dernièrement, c’est la diminution du prix de la cantine qui a profité à 3 familles sur 4.

Face à la crise du logement et de l’énergie, le montant des aides octroyées pour le paiement des factures d’énergie et des loyers a été augmenté de 50%.

A côté de cela, nous veillons à ce que les services publics locaux se déploient sur tout le territoire, en proximité, dans tous les aspects de votre vie quotidienne. C’est un impératif.

Deux exemples ? Nous avons fait le choix d’augmenter le soutien octroyé aux associations d’éducation populaire qui interviennent dans les équipements de quartier au moyen d’actions variées. Face aux incivilités, notre collectivité a par ailleurs créé une brigade de tranquillité publique dont les effectifs vont augmenter pour davantage de présence sur l’espace public. Nous en ferons le bilan prochainement.

Malgré un contexte budgétaire difficile, vous pouvez compter sur les élus communistes pour continuer à prendre toutes les initiatives et les décisions qui iront dans le sens d’un renforcement du service public local.

Le groupe des élues et élus communistes

Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc’h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou

11 novembre 2024

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Ce lundi 11 novembre 2024, nous avons commémoré les 106 ans de l’armistice de la guerre 1914-1918. Ce jour là, à la onzième heure, du onzième jour, du onzième mois de l’année sonnait la sonnerie du cessez le feu.

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Deux cérémonies ont eu lieu, à la gare et au Monument aux morts, rassemblant une centaine de personne pour honorer la mémoire de ceux qui se sont battus pour la France mais également afin de rendre hommage à l’ensemble des soldats français tués en opérations à travers les guerres.

Eric Guellec, deuxième adjoint au maire, en charge des associations patriotique a durant l’ensemble des cérémonies, représenté François Cuillandre, maire de Brest.

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Les lycéens du Lycée Naval ont par ailleurs grandement participé à cette cérémonie, lisant les textes de l’Union nationale des combattants et de l’Association nationale des anciens combattants et résistants.

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Festival Deus’ta !

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Ce week-end, ce tenait le festival Deus’ta ! aux ateliers des capucins. Plus de 28 000 personnes s’y sont rendus pour cet événement majeur de la culture bretonne à Brest.

Le festival permet chaque année de financer le soutien au système éducatif bretonnant du pays brestois. La Ville de Brest apporte chaque année son concours en son soutien à cette organisation importante dans la vie culturelle et bretonne de notre ville. Naturellement, Taran Marec, conseiller délégué en charge de la vitalité de la langue bretonne s’y est donc rendu afin d’échanger avec les organisateurs et rappeler le soutien de la Ville dans le promotion et la transmission de la langue bretonne auprès des jeunes et de l’ensemble de la population.

Conseil de la métropole du 18 octobre 2024 – Quartier métropolitain du Froutven – Claudie Bournot-Gallou

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Monsieur le Président, mes chers collègues,

Au-delà du projet de nouveau stade qui – comme vous le savez – ne nous convient pas en l’état et sur lequel nous aurons l’occasion de revenir, nous avons toujours souhaité que les porteurs privés (notamment HoldiSport et Pierre Promotion) des projets du secteur participent au financement de ces aménagements publics.

Ce n’est pas le cas.

De fait, le groupe des élus communiste s’abstiendra sur les deux délibérations à suivre, 35 et 36.

Je vous remercie.

 

Cérémonie des fusillés de Chateaubriant – 20 octobre 2024

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Il y a 83 ans, 27 otages sont tombés pour réveiller l’esprit de la révolte. Ils étaient âgés de 17 ans pour Guy Môquet le plus jeune jusqu’à 58 ans pour Henri Barthélémy et Titus Bartoli.

Tous étaient des militants communistes et de la CGT, certains à comme Pierre Guéguin de Concarneau était maire, conseiller général du Finistère. Tous ont payés de leur vie la volonté de voir la France Libre.

Dans la lettre d’adieu Guy Môquet parlant à sa famille écrit ses lignes : « Certes, j’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose. », en leur rendant hommage chaque année, nous leur disons que sa mort et celle de ses 26 camarades fut utile. Trois ans après leur mort, la France fut libérée, en 1944, un gouvernement provisoire de la République Française et formé. Celui-ci amènera de nombreuses conquête sociale dans les années qui suive, la France dont Brest sont alors en pleine reconstruction.

Cette année, comme tous les ans, notre groupe est allé leur rendre hommage.

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Conseil de la métropole du 18 octobre 2024 – LNOBPL – Jean Michel Le Lorc’h

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Monsieur le Président, chers collègues,

La signature du Pacte d’Accessibilité et de Mobilité pour la Bretagne en décembre 2019 avait marqué la relance du grand projet d’envergure Liaisons Nouvelles Bretagne – Pays de la Loire, dont l’objectif est notamment de placer Brest à 1h30 de Rennes, à 3h00 de Paris, par le rail.

Avec les autres collectivités locales bretonnes, au sein du pack breton, nous faisons de ce grand projet de desserte ferroviaire l’une de nos priorités en matière d’accessibilité, d’aménagement et donc de développement de notre région et en particulier de la Pointe Bretonne

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Après une première phase d’études qui a précisé les divers scenarii d’amélioration des infrastructures ferroviaires bretonnes une seconde phase d’études va débuter en vue de dresser les scenarii préférentiels;

C’est l’objet de cette délibération dans laquelle il s’agit de délibérer sur 2 conventions financières – la première concernant les améliorations de l’axe Rennes Brest et la 2ème concernant le projet de ligne nouvelle Rennes-Lamballe, avec une participation financière de Brest métropole à hauteur de 1,08 million d’€ pour le financement de ces nouvelles études.

Elus communistes, nous voterons favorablement cette délibération.

3 remarques rapides, néanmoins, pour expliciter ce vote. Elles rejoignent pour grande partie les propos de Michel Gourtay.

La première pour rappeler tout notre attachement et notre détermination à ce que ce grand projet permettant de relier Brest à Paris, en 3 heures, voit le jour, et ce, dans un délai des plus courts. C’est d’ailleurs ce sur quoi insiste cette délibération.

Pourquoi ? Parce que ce grand projet s’avère essentiel pour le développement social et économique de la pointe Finistère, Quimper et Brest.

Pourquoi ? Parce que ce grand projet s’avère essentiel face à l’urgence climatique. Face aux enjeux de la transition énergétique, nous sommes convaincus qu’il faut accélérer le recours aux transports peu polluants, décarbonnés. Le rail, rapide et moins polluant que d’autres moyens de transport, s’inscrit dans cet objectif et doit ainsi être systématiquement favorisé.

Pourquoi enfin ? Parce que ce grand projet promeut des transports de qualité pour nos concitoyens et nos concitoyennes.

Ce grand projet est global et doit reposer sur ses deux jambes.

La modernisation des réseaux existants est indispensable en ce qu’elle permettra d’augmenter cadencement, vitesse, nombre, fréquence, en toute sécurité.

Mais nous insistons aussi sur la nécessité de créer, à moyen terme, de nouveaux tronçons de ligne, qui permettront des gains de temps de parcours conséquents et une plus grande capacité.

Cela m’amène à la deuxième remarque concernant le calendrier…

Les choses avancent, disons-le, mais trop lentement à nos yeux.

Les grands projets d’aménagements se conçoivent certes sur le temps long. Mais après une décennie de consultation publique et d’études qui ont déjà exploré de nombreuses solutions techniques, il faut maintenant avancer de façon plus rapide.

Ce projet LNOBPL étant intégré aux différents Contrats de Plan Etat-Région, actuels et à venir, gageons au moins que cela soit une garantie d’avancement dans les délais annoncés…

Oui, la question du financement reste ouverte. Elle reste centrale au regard du contexte budgétaire national que le pays traverse. A cela, nous répondrons que des solutions existent, que l’argent existe ! Combien de temps l’Etat va-t-il refuser de mettre à contribution le capital et les hauts revenus pour financer la transition écologique ?

Enfin troisième remarque, à la question de « faut-il opposer la desserte et les trains du quotidien aux liaisons grandes vitesses vers Paris et au sein même de la Bretagne ? », comme on peut l’entendre ici ou là, nous répondons non.

A la vérité, les deux sont liés. Les deux sont complémentaires.

Investir massivement dans la modernisation des lignes ferroviaires et le changement de la signalisation notamment, c’est permettre à davantage de TER de circuler et plus vite sur ces lignes, c’est aussi permettre au fret de se développer et l’on sait la place que le Port de Brest pourrait occuper en la matière avec toutes retombées que cela entraînerait pour notre territoire…

C’est aussi pour cette raison que ce projet est si important et qu’il doit voir le jour, vite.

Voilà, Monsieur le Président, mes chers collègues, au sein du groupe des élus communistes, vous l’aurez compris, nous prenons ces études comme une nouvelle avancée.

Tout l’enjeu est maintenant est que celles-ci débouchent rapidement sur des décisions concrètes, sur une mise en œuvre effective de ce grand chantier d’aménagement.

Nous savons, Monsieur le Président, pouvoir compter sur votre mobilisation, aux côtés des autres collectivités, pour porter efficacement et collectivement la voix et l’intérêt de notre territoire sur ce sujet.

Nous voterons favorablement cette délibération.

Je vous remercie.

Conseil de métropole du 18 octobre 2024 – Propos liminaire – Eric Guellec

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Monsieur le Président, chers collègues,
Comment ne pas débuter ce Conseil sans évoquer de nouveau le coup de massue du plan d’austérité fomenté par le Gouvernement « Barnier – Le Pen » contre les collectivités locales ?
Sans détailler la catastrophe des mesures d’économies annoncées – le voeu que nous voterons à l’issu du Conseil sur ce sujet y revient de manière exhaustive – permettez-nous néanmoins d’aborder brièvement les effets de ce projet de loi de finances sur l’action publique locale de notre Métropole et sa capacité à mener les futurs projets de transformation de notre territoire.
Dans le cadre d’un plan d’austérité sans précédent, il est en effet prévu que 5 milliards d’euros supplémentaires soient ponctionnés chaque année sur le dos des collectivités locales, en plus de la suppression des 1,5 M d’E du Fonds Verts.
Pour Brest Métropole, la facture de cette cure d’amaigrissement risque d’être lourde, laissant présager plusieurs millions d’euros de manque à gagner, chaque année.
Nous avons des raisons d’être inquiets au regard de tous les chantiers de transitions que nous devons et que nous devrons continuer de mener, malgré ces vents contraires, afin de projeter notre métropole vers un avenir serein. 
Nous avons également des raisons d’être inquiets au regard des besoins immédiats des populations auxquels il nous faut et il nous faudra toujours répondre.
En effet, nous nous situons à un moment charnière dans la manière dont vivent et s’organisent les sociétés.
Notre enjeu est d’ouvrir une perspective et un chemin de progrès social et écologique : c’est le projet politique de notre équipe majoritaire de Gauche, ici à Brest Métropole.
De ce point de vue, les besoins d’investissement pour l’aménagement et le développement de notre territoire ces prochaines années sont considérables.
Et avec un Etat défaillant, comment mener, au plus juste, tous ces chantiers ?
Quelques exemples…
Le logement… Chacun et chacune connaît ici l’ampleur et les causes de cette crise du logement qui frappe des millions de nos concitoyens et de nos concitoyennes, des milliers d’habitantes et d’habitants, ici à Brest Métropole et à laquelle le gouvernement ne répond pas.
De son côté, c’est 15 milliards d’euros que l’Etat a économisés depuis 2017 sur le logement social, alors même que la demande n’a jamais été aussi élevée.
Cette année, Brest Métropole apporte une subvention exceptionnelle de 600 000 euros à Brest Métropole Habitat pour répondre au nécessaire besoin de construction et production de logements publics, conformément aux objectifs ambitieux que fixe notre Plan Local de l’Habitat en la matière.
Nous participions il y a quelques semaines au 84ème Congrès HLM à Montpellier où un consensus unanime s’est dégagé pour dire la nécessité d’une réponse urgente et forte face à la crise du logement. 
Il est temps que la lutte pour le logement pour tous et toutes soit érigée en priorité nationale. Les moyens nationaux doivent être au rendez-vous pour construire, rénover, renforcer la loi SRU et faire en sorte que chaque citoyen puisse se loger dignement.
Autre grand chantier d’aménagement, autre exemple de ce besoin d’investissements massifs, c’est celui de la nécessaire réindustrialisation de nos territoires avec la question de la pénurie de foncier et les exigences que fixent le ZAN en la matière…
En 20 ans, notre pays a perdu la moitié de ses usines, entraînant une casse sociale de grande ampleur. Et cela nous a rendu plus dépendant des importations, par ailleurs véritable gouffre écologique.
Nous disons qu’il faut reconstruire une industrie nationale forte qui permette une revitalisation de nos territoires, qui garantisse de l’emploi local et qui préserve le climat.
Notre collectivité a pris à bras le corps ce défi et développe une stratégie volontariste en matière de réindustrialisation.
Elle mène un travail important autour de la modernisation et de la reconstruction de filières, permettant la mise en oeuvre de processus de re-localisation, créateurs d’emplois pérennes : ce sont les EMR avec la création du nouveau Polder, c’est la cybersécurité, c’est la maintenance navale avec Damen.
Ce sont aussi toutes les actions de Brest Métropole pour développer et accueillir de nouvelles activités économiques type petite industrie et artisanat… Nous délibérons tout à l’heure à ce sujet sur la création d’une nouvelle Zone d’Aménagement Concertée, dédiée à ces activités, au Spernot.
Cette nécessaire ré-industrialisation appelle des investissements massifs qu’on ne saurait mener seul ou sans être davantage soutenu par l’Etat.
Enfin, dernier exemple, la transition écologique et les mobilités.
Là aussi, des investissements colossaux sont menés par les collectivités locales et devront continuer d’être menés pour encourager le développement des transports peu ou pas polluants ainsi que pour répondre aux exigences sociales d’une liberté de déplacement pour toutes et tous.
Je ne reviens pas sur le projet Mon Réseau Grandit, projet phare de notre équipe, ici à Brest Métropole.
Un exemple, néanmoins, témoignant de ce besoin d’investissement prégnant pour l’avenir…
Nous délibérons tout à l’heure sur une nouvelle étape du projet LNOBPL avec le lancement d’une 2ème phase d’études concernant l’amélioration de ligne et la création de portions de lignes nouvelles.
La question du financement, notamment, est au cœur du sujet.
Au regard de l’intérêt de ce grand projet d’aménagement pour le devenir de notre territoire, nous ne remiserons pas notre ambition au placard sous le prétexte que les caisses de l’Etat sont vides !
De l’argent il y en a ! Quand l’Etat décidera t’il de taxer davantage le capital et les hauts revenus pour enfin répondre aux besoins du plus grand nombre et répondre aux urgences sociales et climatiques ?
Et si certains sont les supporters zélés de cette politique d’austérité budgétaire version Barnier-Le Pen, il faudra qu’ils nous expliquent en quoi ce Projet de Loi de Finances, en quoi cette nouvelle politique de rigueur budgétaire gouvernementale, sert nos territoires, sert nos villes, sert nos concitoyens et nos concitoyennes.
C’est un chemin différent, un chemin de progrès social et écologique, que le groupe des élus communistes, avec l’ensemble de l’équipe de Gauche, s’attachera à défendre et à concrétiser ces prochains mois.
Monsieur le Président, je vous remercie.

Festival de la soupe 2024

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Ce samedi, Eric Guellec, adjoint au Maire de Brest et Mathilde Maillard, adjointe au Maire de Brest ce sont rendus au « Festival de la Soupe » organisé par le comité d’animation du Quartier de Saint-Marc.

Malgré la pluie, près de 600 personnes se sont rendues à cet événement populaire au cœur du quartier de Saint-Marc. Ce festival est aussi l’occasion de mettre en avant l’AEMV Enfants malades qui apporte une aide financière dans le cadre de l’achat de matériels afin d’améliorer la vie des enfants atteints de maladie grave ou handicapé.

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Repos dominical – Intervention en conseil municipal du 15 octobre 2024 – Taran Marec

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Monsieur le Maire, chers collègues, 
 
Dans la lignée des positions que nous avons déjà prises, le groupe des élus communistes votera défavorablement les deux délibérations à suivre proposant des dérogations à la règle du repos dominical dans les commerces de détail ainsi que les concessions automobiles pour l’année 2025, à Brest.
En effet, rappelons que, dans les faits, la plupart des propositions d’ouvertures de commerces le dimanche sont décidées unilatéralement par l’employeur, au mépris des intérêts des travailleuses et travailleurs. 
Qu’est-ce que ces derniers y gagnent ? Quelques miettes des profits réalisés par les grands groupes et les grandes surfaces … ? 
Ont-ils vraiment leur mot à dire compte tenu du lien de subordination qui existe avec leur employeur ? 
Cela vaut-il le sacrifice d’un jour de repos, celui du dimanche qui constitue un repère collectif et social essentiel dans nos sociétés ?
Les commerces de proximité tirent t’ils vraiment bénéfice de leur côté de ces dérogations ? Cela resterait à évaluer … 
Rappelons aussi la précarité des contrats qui existe dans le secteur du commerce… A la vérité, les salariés.es, n’ont pas vraiment le choix de décider si elles ou ils travailleront aux dates concernées par ces dérogations. 
Au delà de ces points, en votant défavorablement ces deux délibérations, notre groupe veut aussi signifier que ce n’est pas le rôle de notre collectivité d’accompagner et d’encourager, même dans une moindre mesure, les logiques de compétition et de concurrence capitalistes qui ont déjà pignon sur rue dans notre société.
Selon nous, le dimanche doit rester en dehors des logiques marchandes et consuméristes dont nous subissons la prégnance tout le reste du temps.
Le dimanche doit demeurer un temps de respiration, un temps libre, mais aussi un temps de partage et de solidarité dédié à la vie familiale, sociale, culturelles, sportive, associative ; un temps dédié au commun, où il est permis à toutes et tous de se retrouver et de s’adonner aux activités de son choix.
La violence des crises que nous traversons invite à une action résolue pour la préservation et le renforcement du lien social entre habitants et habitantes. C’est ce que notre collectivité s’attache à promouvoir par ailleurs.
Sur ce sujet précis du commerce, si nous partageons avec la ville de Brest le souci de soutenir notre commerce de proximité, nous pensons néanmoins que cela doit passer par d’autres moyens que par des dérogations au repos dominical. 
La gratuité des transports publics serait, par exemple, une mesure bien plus efficace selon nous pour soutenir à la fois le pouvoir d’achat des brestoises et des brestois, qui fait très durement les frais de l’inflation que nous connaissons depuis plus d’un an, et pour conforter l’attractivité et la vitalité des commerces du centre-ville ayant fait le choix de s’y installer. 
Plutôt que la fuite en avant vers plus d’exploitation des salariés.es, nous préférons la mise en place de mesures plus innovantes et socialement responsables pour soutenir le pouvoir d’achat et créer de l’activité commerciale à Brest. 
Elus communistes, nous voterons donc contre les deux délibérations à suivre.
Merci de votre attention. 
(Seul le prononcé fait foi)

Propos liminaire – Eric Guellec – Conseil municipal du 15 octobre 2024

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Monsieur le Maire, mes chers collègues,

La démocratie locale traverse une crise profonde.

Manque de moyens, manque de reconnaissance, risque juridique, montée de lagressivité et multiplications des menaces. Les élus locaux, les maires, les collectivités publiques au sens large, font face à des difficultés de plus en plus prononcées dans lexercice de leurs missions de service public.

Aujourdhui, le constat est alarmant.

Durant cette mandature, le nombre de démissions de maires et d’élus locaux dans le pays, en particulier ici en Bretagne et dans le Finistère, na cessé de progresser.

En Finistère, ce sont 18 maires en fonction qui ont jeté l’éponge.

On ne compte plus par ailleurs les semaines sans quil ne soit fait état de phénomènes de violence, dagressivité, de tensions, commises à lencontre des représentants du service public local.

Daprès le Ministère de lIntérieur, toutes les violences à lencontre des élus locaux sont en hausse.

Le 6 février dernier, suite à lirruption de M Yénier dans cette enceinte, vous avez été contraint, Monsieur le Maire, dinterrompre nos débats.

C’est une illustration parmi d’autres du climat d’irrespect, pour ne pas dire de violence, qui peut s’exercer à l’encontre des élus.

Depuis un certain nombre dannées, nous navons cessé dalerter lEtat et les gouvernements successifs sur une situation qui devenait, selon nous, de plus en plus difficile, de plus en plus déséquilibrée, de plus en plus insécurisée, pour les collectivités publiques et leurs élus locaux.

Face à la hauteur des enjeux sociaux, environnementaux, démocratiques que va devoir relever notre pays, les collectivités publiques et leurs élus locaux, ont besoin d’être davantage accompagnés, mieux protégés, plus soutenus.

Oui, il faut redonner confiance à nos concitoyens et à nos concitoyennes, la reconstruction de l’édifice démocratique passera inévitablement par l’échelon communal en ce quil constitue un creuset démocratique de notre République.

Ce n’est pas la direction prise par le Gouvernement Barnier.

Cest désormais une vieille rengaine, un quasi-réflexe chez certains. Lorsquil sagit de faire des économies sur le dos des plus fragiles et de désigner un coupable pour expliquer le «dérapage» entre guillemets, des finances publiques, ce sont les collectivités publiques qui sont pointés du doigt

Aussi, dans le cadre dun plan daustérité de près de 60 Milliards dEuros, ce nouveau gouvernement illégitime, dont on ne sait pas trop comment il tient debout si ce n’est par la complaisance temporaire de lextrême droite, vient dannoncer un nouveau coup de massue pour les collectivités locales.

Après avoir supporté les baisses de dotation historiques engagées depuis 2014, après avoir subi les effets de la crise du COVID, après avoir fait face à linflation et à laugmentation inédite des prix de l’énergie, après avoir été progressivement privées des marges de manœuvre financières leur permettant dassumer leur libre administration prévue par la Constitution, les collectivités locales vont ainsi voir leurs ressources ponctionnées de 5 milliards deuros supplémentaires chaque année auxquels sajoutent les 1,5 milliards de Fonds vert en moins.

5 milliards deuros en moins pour linvestissement public que les collectivités assument pourtant à plus de 70 % à l’échelle nationale.

5 milliards deuros en moins, chaque année, pour toutes les politiques publiques locales de santé, d’éducation, de jeunesse, de petite enfance, de transports, de tranquillité sur l’espace public, dont nos concitoyens ont tant besoin.

1,5 milliards deuros en moins pour financer les travaux indispensables pour la transition écologique alors que lurgence climatique est là.

Et le moins que l’on puisse dire sur ce plan là, c’est que les besoins existent et que nous n’avons pas attendu pour agir.

Un seul exemple ? 

La volonté politique de notre municipalité de mener de grands chantiers de rénovation énergétique de notre patrimoine afin de continuer à rendre nos équipements non seulement plus performants sur le plan environnemental mais aussi plus agréables et fonctionnels dans leur usage quotidien.

Du côté de Bercy par contre, budget après budget, cest la dégradation de nos services publics locaux qui s’effectue.

Derrière cette nouvelle attaque contre les collectivités locales, cest une part de la démocratie locale et de lexercice de la souveraineté populaire qui est visée; cest la mise en œuvre du pacte républicain et de ses promesses sur tout le territoire, dans toutes les villes, dans tous les quartiers, qui est menacée.

Elus communistes, nous réaffirmons notre attachement au service public local.

Nous n’insisterons jamais assez là-dessus : les élus locaux sont des élus du quotidien.

Face à linsécurité permanente, juridique notamment, nous voulons quils bénéficient – devrais je dire ?- nous voulons bénéficier dun véritable statut de l’élu, permettant un exercice du mandat serein, reconnaissant à sa juste place la valeur de lengagement local. Un véritable statut de l’élu incitant aussi très largement tous les citoyens et toutes les citoyennes à sinvestir, au service la démocratie locale.

Face à la saignée budgétaire annoncée, nous voulons des dotations en hausse, pérennes, pour les collectivités locales, permettant de financer les grandes transformations que nos villes doivent mener, en matière de transition notamment, mais aussi pour l’ensemble des services publics qu’elles doivent gérer au quotidien.

Face à la chasse aux fonctionnaires qui semble pour d’aucuns être un sport national, nous voulons au contraire que tous les agents de la fonction publique territoriale, indispensables aux populations, soient justement respectés et reconnus dans leurs métiers et leurs compétences.

Aussi, plutôt que la réduction de l’emploi public, nous voulons que le point dindice des fonctionnaires soit augmenté et que cette augmentation soit prise en charge par lEtat, nous voulons des embauches de fonctionnaires territoriaux supplémentaires.

Et puis face à l’hyper concentration et les volontés de re-centralisation que nous percevons ici ou là, du côté de l’Etat, nous voulons une nouvelle étape de la décentralisation reposant sur une réaffirmation de principes essentiels.

La réaffirmation de la place des communes et des collectivités locales au sens large mais j’aurais également pu parler de la démocratie et des libertés associatives.

Le renforcement de la capacité dagir de ces collectivités avec des dotations en moyens suffisants pour mener à bien leurs missions.

La reconnaissance véritable de la libre administration des collectivités publiques.

L’argent existe! Combien de temps l’Etat va t’il refuser de mettre sérieusement à contribution les hauts revenus et de taxer davantage le capital ?

Nous saurions faire bon usage de recettes supplémentaires pour financer toutes les réponses aux besoins des populations en matière d’équipements, de déplacements, de solidarités, de services publics!

Pour ces prochains mois et ces prochaines années, c’est en gardant en tête les invariants de solidarité et de proximité, qu’il nous faudra néanmoins continuer à agir, Monsieur le Maire, chers collègues, de manière volontariste, collectivement, sur l’ensemble des sujets.
 

Je vous remercie