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COMMUNIQUE DE PRESSE : Évacuation de la Maison du Dour Braez et Loi Asile-Immigration

Communiqué de presse du groupe des élus communistes et de la section PCF du Pays de Brest

Le groupe des élus communistes et la section du PCF du Pays de Brest condamnent l’évacuation effectuée la semaine dernière, sur l’ordre de la Préfecture, de la maison du Dour Braz, occupée par de jeunes migrants, mineurs isolés.

Cette évacuation, réalisée par les services de l’Etat, a été menée dans la précipitation et sans concertation avec les acteurs concernés. C’est une méthode intolérable.

Nous demandons que des solutions d’hébergement dignes et stables soient rapidement proposées par l’Etat afin de permettre à ces jeunes de faire valoir leurs droits et de poursuivre leur scolarité. Il est urgent que des moyens supplémentaires soient donnés aux associations afin qu’elles puissent remplir leurs missions.

Cette évacuation indigne, la 2ème au moins depuis la fin de la trêve hivernale, semble être la nouvelle marque de fabrique du Gouvernement Macron, et plus particulièrement de son ministre de l’Intérieur.

Elle s’inscrit dans l’esprit profondément inique de la loi Asile-immigration votée en première lecture ce week-end dernier au Parlement. Ce texte, sur lequel la majorité LREM s’est fissurée, n’est ni plus ni moins que celui de l’expulsion et de la répression. Il est celui de l’affaiblissement des droits et des garanties des étrangers. Il est celui de l’affaiblissement du droit d’asile. Il est celui du durcissement de la rétention administrative de mineurs qui a pourtant déjà valu à la France de nombreuses condamnations !

De manière plus générale, ce texte contredit non seulement les propos du candidat Macron, mais également ceux du Président de la République qui, en juin 2017, s’engageait devant le Conseil européen à ce que la France assume mieux et davantage ses responsabilités en matière d’accueil des réfugiés. Aujourd’hui, la France n’a toujours pas pris sa part de solidarité en Europe.

Enfin, il est regrettable que ce texte n’abroge toujours pas le « délit de solidarité » bien que certains amendements l’aient assoupli.

Nous, communistes, l’affirmons haut et fort : la solidarité est légitime. Elle ne doit pas être punie mais au contraire encouragée ! Il est grand temps que le Gouvernement traduise en actes la tradition d’hospitalité de notre pays !