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Conseil de la métropole du 31 janvier 2025 – Froutven – Eric Guellec

Monsieur le président,

 

On pourra nous objecter que cette intervention ne colle pas parfaitement à la lettre de la délibération 2. Certes. Néanmoins, elle a trait au projet du Froutven en lui-même, ce qui, pour nous, est essentiel.

Monsieur le président, chers collègues

 

Vous le savez, nous étions favorables à une rénovation réglementaire, mesurée et partagée du Stade Francis Le Blé mais aujourd’hui force est de constater que celle-ci ne serait ni suffisante ni satisfaisante au regard du nouvel enjeu sportif et de l’histoire européenne que le Stade Brestois a commencé à écrire en 2024.

Au regard des contraintes existantes en matière d’emprise et de foncier disponibles, limitant ainsi le potentiel de rénovation nécessaire pour que l’infrastructure réponde aux règles européennes de l’UEFA, cette option ne nous parait aujourd’hui pas souhaitable.

En accueillant les matchs de notre équipe depuis tant d’années pour permettre au Stade Brestois de franchir les portes de l’Europe, le vénérable Stade Francis Le Blé a accompli sa mission.

Pour autant, le projet de nouveau stade au Froutven n’est aujourd’hui pas satisfaisant, il ne nous convient pas en l’état, alors même qu’il va mobiliser beaucoup d’argent public.

Nous avons déjà eu l’occasion de le dire : le club a franchi un cap sportif. C’est un fait. Cela n’échappera à personne.

Ambitieusement, sachant qu’une 7ème place peut être qualificative, il est à envisager que nous soyons amenés à rejouer l’une des Coupes d’Europe, à court ou moyen termes.

De ce point de vue, le projet de futur stade du Froutven, d’une capacité égale à celle de Francis Le Blé souffre selon nous d’un problème de dimensionnement.

En effet, le Froutven, ce sont certes 15 000 places au total, comme à Le Blé, mais dans ces 15 000, se trouvent 3000 places VIP de plus qu’à Le Blé.

Si les choses se font en l’état, le projet du Froutven, c’est 3000 places en moins pour le grand public.

Alors même qu’un nouveau chapitre sportif s’ouvre pour le Stade Brestois, alors même que la situation géographique de ce nouveau stade (plus connecté vers l’ensemble du Finistère et vers l’Ouest Breton) doit permettre une plus forte affluence, le stade Arkéa Park proposera moins de places pour le grand public que le stade actuel, Francis Le Blé.

Aux nouvelles ambitions sportives européennes affichées par Denis Le Saint récemment dans la presse, nous souscrivons, bien sûr. Ainsi qu’à l’ambition d’ouverture sur un public plus large.

Mais encore faut-il maintenant joindre le geste à la parole…

Si l’on veut favoriser et amplifier l’accès du grand public, il est selon nous souhaitable de redimensionner un nouveau projet de stade. A hauteur de 20 000 places. Les 5000 places supplémentaires que nous appelons de nos vœux seraient réalisées pour accueillir davantage le grand public : billets vendus au match et abonnement des particuliers.

Alors, on nous demandera : « Qui paye » ?

Ecoutez, ça tombe bien, la Coupe d’Europe pour le Stade Brestois, c’est non seulement une aventure humaine et sportive hors du commun mais c’est aussi pour le club un jackpot financier : presque 52 millions d’euros déjà engrangés, chiffres repris par Le Télégramme, Ouest France et L’Equipe. Et ça n’est pas fini ; le Stade brestois est toujours en course et va, vous le savez, éliminer le PSG dans les semaines à venir.

Donc, à la question « Qui paye ? », il y a là des éléments de réponse.

 

Nous demandons donc à Denis Le Saint d’injecter de l’argent supplémentaire dans son projet. Afin que ce dernier atteigne la capacilté de 20 000 places.

Monsieur le Président, chers collègues, le groupe des élus communistes s’abstiendra sur cette délibération.

Je vous remercie de votre attention.