Lors du Conseil municipal du 14 juin 2018, Jacqueline Héré, Adjointe au Maire en charge du quartier de Bellevue, est intervenue pour justifier le vote contre du groupe des élus communistes sur la proposition de signature d’un contrat budgétaire entre l’Etat et notre ville.
« Monsieur Le Maire,
Mes chers collègues,
La présente délibération a pour objet de proposer à notre conseil municipal la signature d’un contrat financier avec l’Etat visant à encadrer nos dépenses.
Le Gouvernement, via les Préfectures, entend imposer aux collectivités par ces pactes financiers leur conduite budgétaire sur les trois prochaines années.
En ce qui concerne la ville de Brest, ce contrat nous obligerait à ne pas augmenter nos dépenses de fonctionnement au-delà d’un taux directeur de +1,2 % par an.
Monsieur Le Maire, la rédaction de cette délibération est claire quant à ce que représentent et sous-tendent ces contrats. Il va sans dire que nous vous rejoignons dans l’analyse que vous en faites.
Ces contrats constituent une grave remise en cause de l’autonomie communale.
Alors que l’autonomie de gestion et de décision des élus locaux est une composante essentielle de la décentralisation et de la démocratie locale, ils organisent une mise sous tutelle progressive des collectivités territoriales par l’Etat.
Plus grave encore, ceux-ci valident une gestion technocratique qui n’a que faire du programme municipal adopté démocratiquement il y a 4 ans par les brestois, qui n’a que faire des réalités locales et des besoins présents des populations.
La méthode déployée par les marcheurs en nous imposant ces contrats cache mal leur objectif : réduire nos dépenses de personnels, réduire les services publics locaux dont les habitants ont besoin, faire donc supporter la réduction de la dépense publique, leur dogme, essentiellement et injustement par les collectivités. Cela, en se dédouanant de toute responsabilité.
Notre majorité défend à l’inverse le droit de pouvoir maintenir et développer des services publics de qualité, répondant aux besoins des habitants, réduisant les inégalités, favorisant l’émancipation. Nous sommes opposés au principe de ces contrats par lesquels l’Etat, pour contraindre les collectivités à réduire leur dépense publique, s’immisce dans la construction souveraine de nos budgets.
Pour notre part, nous traduirons cette analyse commune par un vote contre.
Devant de telles attaques contre la démocratie locale, contre les services publics locaux, notre majorité continuera de « Tenir le cap » pour Brest et ses habitants !
Je vous remercie. »