Lors du dernier conseil municipal, Jean-Michel Le Lorc’h, conseiller municipal de la ville de Brest, est intervenu concernant la délibération 29 sur le partenariat entre Brest métropole et la ville de Brest pour la végétalisation du domaine public.
« Monsieur le Maire, chers collègues,
Cette délibération propose un partenariat entre nos deux collectivités, la Ville de Brest et Brest métropole, pour la mise en place et le suivi pratiques du permis de végétaliser : un dispositif contractuel qui offre l’opportunité aux habitants des 8 communes de la métropole qui le souhaiteraient de fleurir et d’entretenir des espaces du domaine public.
Notre groupe votera pour.
C’est un fait, de plus en plus de citoyens se montrent en effet aujourd’hui intéressés pour entretenir et embellir l’espace public.
Le rôle d’une collectivité comme la nôtre est donc d’accompagner ces initiatives : d’une part, en y encadrant les pratiques, d’autre part, en s’attachant à toujours développer et valoriser l’action de qualité que mènent le service public local et ses agents au quotidien en la matière.
C’est tout l’enjeu.
Si nous jugeons donc cette démarche participative et citoyenne d’embellissement et de végétalisation de la cité intéressante dans la mesure où elle favorise le vivre-ensemble et la vie de quartier, elle nous amène cependant à livrer à ce stade quelques points de vigilance.
Premièrement, je le disais, vigilance en ce qui concerne le travail et le rôle dévolu aux agents du service public local chargés des missions d’entretien et d’aménagements des espaces publics au sein de notre Régie.
Le métier des personnels publics des services techniques de la collectivité et notamment des jardiniers est précieux. Le travail rendu sur l’espace public est de qualité.
Elus communistes, nous serons donc vigilants à ce que les agents du service public local, et donc en premier lieu les personnels techniques concernés, les jardiniers, s’y retrouvent.
Deuxièmement, vigilance quant au montant des enveloppes des crédits métropolitains affectés à la gestion et à l’entretien des espaces de proximité.
La gestion des espaces publics de proximité, la voirie et les espaces verts, sont des compétences métropolitaines faisant l’objet d’un contrat de proximité territoriale conclu entre la métropole et les communes membres.
Ce contrat de proximité territoriale organise une répartition territoriale équitable des crédits et des moyens communautaires dédiés pour réaliser toutes les opérations d’entretien et d’aménagements nécessaires.
Cela contribue ainsi à l’amélioration du cadre de vie, dans toutes les communes de la métropole, dans tous les quartiers de la ville.
En parallèle, ce nouveau contrat de proximité territoriale entend aussi donner toute sa place à la participation des habitants, notamment avec la mise en place d’un dispositif participatif permettant une plus grande appropriation citoyenne de l’espace public.
C’est l’objet de ce « permis de végétaliser ».
Dans ce cadre-là, nous serons donc vigilants à ce que la mise en ce place de ce type de dispositif participatif ne se réalise pas au détriment du reste.
C’est-à-dire qu’il n’entraîne pas une baisse du montant des enveloppes et des budgets alloués par ailleurs aux travaux sur les Espaces Verts.
Troisièmement, vigilance quant au respect des réglementations en vigueur et des bonnes pratiques.
Je pense notamment aux normes d’accessibilité de l’espace public, aux normes environnementales en matière d’utilisation de produits mais aussi au caractère réversible des aménagements.
Cela nous ramène donc à la nécessité d’une instruction et d’un suivi effectifs de ces permis de végétaliser par les services de la collectivité et dont la convention fait état.
Notamment afin d’être attentifs à ce que ces initiatives citoyennes n’entrainent pas de phénomènes d’appropriation de l’espace public par quelques-uns, de privatisation et/ou de potentiels conflits d’usage entre habitants.
L’espace public se doit d’être inclusif, accessible à tous.
Ce sont là, la vision et les principes que nous défendons et qu’il s’agira de faire appliquer.
Au-delà de ces différents points de vigilance que nous venons d’égrainer et sur lesquels nous demeurons attentifs, il nous semble que ce dispositif s’attache à favoriser la participation des habitants à l’évolution et à l’amélioration de leur cadre de vie, de leur ville, de leur quartier. Cela, dans une démarche que nous souhaitons autant sociale qu’environnementale.
Nous voterons, comme je l’indiquais plus haut, pour cette délibération.
Je vous remercie. »