Une institution unique à renommée planétaire
Le 14 décembre dernier, le Conservatoire Botanique Nationale de Brest a fêté ses 40 ans d’activité. Depuis 1975, ce sont des centaines de personnes qui se sont mobilisées autour de ce vallon pour la sauvegarde et l’étude d’espèces menacées du monde entier.
Pour ce faire, le CBN a su accomplir des exploits, comme celui d’acclimater à la météo brestoise des plantes subtropicales. Dans différentes ambiances reconstituées, qui sont autant de régions du monde, le vallon du Stang Alar abrite aujourd’hui 2800 plantes. Sur 32 hectares, on voyage de la Chine au Chili, de la Nouvelle-Zélande à l’Afrique du Sud.
Premier jardin botanique mondial dédié à la conservation de plantes en danger, le CBN de Brest a inspiré la création de 11 autres conservatoires en France. En quelques années, il est arrivé à la pointe des efforts internationaux et constitue la plus importante collection au monde de plantes des îles océaniques.
Un travail collectif passionné
L’établissement compte aujourd’hui une équipe de 40 salarié.e.s, dans laquelle jardiniers, phytosociologues, botanistes, informaticien.ne.s et éducateurs/trices travaillent main dans la main pour mieux comprendre, protéger et communiquer sur les richesses de la flore de Bretagne et d’ailleurs.
Depuis 1991, un important réseau de passionnés s’allie à l’effort collectif en inventoriant des espèces végétales et animales sur leur temps libre. Le travail de ces 650 bénévoles représente 50% des informations présentes sur nos bases de données.
Soutenu par la Communauté Urbaine de Brest, aujourd’hui Brest Métropole, et le tout jeune Ministère de l’Écologie, ce projet exceptionnel a pu voir le jour grâce à des visionnaires comme Jean-Yves Le Souëf, mais aussi grâce à une culture volontariste et un faire-ensemble qui sont les marques de notre territoire brestois.
Et demain ?
Cette célébration est aussi l’occasion de tracer quelques perspectives d’avenir.
Dans un futur très proche, notre établissement accompagnera trois évolutions structurelles majeures initiées par l’État :
- Les récentes réformes territoriales, notamment le nouveau découpage régional qui aura des conséquences sur nos actions en Normandie ;
- L’éventuelle création d’agences régionales de la biodiversité qui pourraient accompagner une agence nationale, aujourd’hui en cours de discussion au Parlement ;
- La construction d’un nouveau système d’information national sur la nature et les paysages, qui s’appuiera sur des plates-formes régionales. Forts de nos compétences dans le domaine, nous tenons à être partie prenante du dispositif.
À ces trois défis, s’ajoutent ceux d’étendre et renouveler nos connaissances, de les partager, de former et accompagner nos partenaires jusqu’à l’étranger, d’offrir un jardin toujours plus attractif… Pour tous ces projets, le soutien que nous apportent nos partenaires financiers, techniques et bénévoles est indispensable.
Nos évolutions passées et celles à venir rendent nécessaires l’évolution parallèle de nos infrastructures et équipements. C’est le sens d’un autre gros projet, en cours de discussion au sein de Brest Métropole : celui de la rénovation et l’extension de nos locaux scientifiques et techniques.
« Pour conclure, je dirai que le CNB de Brest, après 40 ans de travail passionné, est désormais référent dans son domaine. Il se projette avec enthousiasme vers demain, dans un esprit de service public, au service de la biodiversité, c’est-à-dire au service de tou.te.s.
L’année des 40 ans s’achève, vivement la cinquantaine, que nous espérons radieuse ! » (extrait de son discours)
Eric Guellec, Président du Conservatoire Botanique National de Brest