Samedi 28 janvier le groupe des élu-e-s communistes et de progrès de Brest métropole ont fait leurs voeux, à la salle des syndicats à Brest. Les élu-e-s communistes du Relecq-Kerhuon ainsi qu’environ 70 personnes étaient présents au pot. Après un discours de Jacqueline Héré, un pot de l’amitié a été servi dans une ambiance sympathique. les personnes présentent ont pu échanger avec leurs élus communistes, mais également avec d’autres élus de la majorité également présents.
Voici le discours prononcé par Jacqueline Héré:
« Chers amis,
Chers camarades,
Merci d’avoir répondu à notre invitation,
Gaëlle Abily et Jean Michel le Lorc’h sont excusés ce matin. Jean- Michel Le Lorc’h qui a rejoint notre groupe lors du conseil municipal du 19 janvier avait pris d’autres dispositions pour ce WE. Comme vous le savez Jean- Claude Lardic a démissionné pour raisons personnelles et c’est Jean –Michel Le Lorc’h qui reprend le flambeau. C’est avec plaisir que nous accueillons ce nouveau renfort dans notre groupe.
En ce début d’année, nous vous souhaitons à chacune et à chacun d’entre vous, ainsi qu’à vos proches, tous nos vœux de santé, de fraternité et de joie. L’année 2017, les communistes la souhaitent porteuse d’espoir et d’avancées sociales et sociétales, une année de progrès humain avec la gauche, une année de luttes et de rassemblements utiles à notre pays, à l’Europe et au monde.
Car oui les dernières années ont été difficiles. 2016 en particulier.
En effet cette dernière a vu le terrorisme frappé une fois de plus notre territoire à plusieurs reprises.
La France n’est pas la seule touchée. Berlin, Istanbul, Orlando, Bruxelles, Mogadiscio…etc. Il y a eu trop de vies perdues en 2016. Le terrorisme devait être terrassé par la guerre. Il s’en nourrit. La paix, la fin des humiliations et des dominations, le combat résolu contre les inégalités, l’ambition d’un nouveau mode de développement social et écologique guériront mieux les plaies du monde.
Nous pensons aussi aux millions de réfugiés, poussés sur les routes de l’exil par ces guerres, forcés de traverser mer et désert pour trouver la paix. Malheureusement la France en accueille trop peu. Nous, Communistes, nous voulons une France à l’offensive pour un accueil digne et humain des réfugiés.
La voix de la France n’est jamais aussi forte que lorsqu’elle défend la paix et la coopération entre les peuples. Impérativement, cette lutte pour la paix et la démocratie doivent rester nos fils conducteurs.
J’en profite d’ailleurs pour adresser un message de soutien à nos camarades jeunes communistes du Val de Marne, harcelés et menacés de mort, par des fanatiques, au seul titre de leurs idées et de leurs combats pour une Palestine libre. Rien ne nous fera dévier d’un centimètre sur nos engagements, nos convictions, nos solidarités avec le peuple palestinien.
En cette année 2017, nous sortons du quinquennat de François Hollande, un quinquennat catastrophique sur le plan social.
Nous sommes réunis aujourd’hui à la salle des syndicats. Ce lieu est ô combien symbolique en ces temps de crises, en ces temps d’attaques inégalées contre le monde du travail. O combien symbolique au sortir d’une année qui a vu la promulgation de la loi El Khomri.
Personne n’a été dupe au Printemps dernier. Nous avons été des millions à défiler dans les rues, à nous opposer à la loi Travail et à l’utilisation du 49-3 par M. Valls au mépris total de la Démocratie.
En rejetant massivement la loi travail, et avant elle la loi Macron, la jeunesse a clairement dit qu’elle refusait la précarité à vie promise par cette loi.
Il y eu aussi le débat sur la déchéance de nationalité qui a mobilisé les attentions et divisé la société durant des mois. Il a fissuré la communauté nationale sur le dos des principes les plus constants, ceux qui ont fondé notre République. Alors il y aurait plusieurs sortes de français au prétexte de quelques criminels ?… Ce débat nauséabond au possible fut un véritable attentat contre l’identité républicaine de notre pays et a contribué à pointer du doigt tous les binationaux de notre pays. «Une nation se sauve, elle ne se venge pas », disait Danton.
Ces cinq années de quinquennat Valls-Hollande auront été faits de renoncements et de désillusions.
Les politiques d’austérité mises en place n’ont fait qu’aggraver la crise quand elles étaient censées l’endiguer. Les bas salaires, le mal logement, la pauvreté et les inégalités croissantes, une industrie atone, un chômage de masse, des services publics toujours plus au rabais, des dividendes qui explosent. Il faut le dire, la France est malade des politiques récessives d’austérité mises en place durant ce quinquennat. Elles l’ont terriblement affaibli et il est grand temps de réorienter les choix économiques de notre pays.
Dans ce contexte, les communistes, ont plus que jamais un rôle à jouer. Les communistes sont là pour s’opposer aux injustices, aux inégalités et aux « mauvais coups ». Mais ils sont aussi indispensables pour contribuer à ouvrir des perspectives de changement positif pour la population. Des millions de français éprouvent une angoisse devant ce que peut devenir leur vie, celle de leur famille, de leurs proches.
Notre rôle d’élu-e-s communistes est de donner de la voix aux classes populaires trop souvent oubliées. Notre rôle c’est d’être utile, utile à changer la vie, utile à faire grandir la conviction que le changement est nécessaire et possible afin d’améliorer la condition des gens durablement.
Cette ambition de solidarité, de progrès social et humain, nous la portons chaque jour dans nos mandats. Elle guide l’ensemble de nos choix politiques d’élu-e-s locaux. Et nous nous employons de toutes nos forces à ce que ces valeurs irriguent l’ensemble du territoire métropolitain.
2016 a vu des évènements, des changements et des réussites majeures dans notre agglomération. Les fêtes maritimes ont été un grand succès populaire. Il est lié à la mobilisation de tous les brestois, aux associations ainsi qu’aux services de la collectivité. C’est une réussite et un modèle de travail collectif. Le nouveau quartier des Capucins est également sorti de terre. Avec le téléphérique, la médiathèque, il offre un rayonnement important à notre métropole qui va bien au-delà de son territoire.
Un grand nombre de projets structurants pour l’agglomération ont été lancés les dernières années pour dessiner le visage de la métropole d’aujourd’hui et de demain. Plus que jamais, nous misons sur les investissements pour dynamiser le territoire et le rendre plus attractif, quand d’autres voudraient le mettre sous cloche)…
Pour autant, depuis notre élection, perdure un paradoxe. Nous menons ici des politiques de gauche, utiles aux habitants. L’action municipale et métropolitaine embrasse toutes les sphères de notre société, elle s’adresse aux associations, aux forces vives, économiques comme aux plus démunis ; elles contribuent aux grands projets comme aux plus petits. Alors que nous menons des politiques du quotidien et de proximité elles sont remises en cause par les choix gouvernementaux. En effet, nous faisons face à une adversité financière sans précédent dans laquelle le Gouvernement nous a délibérément plongés en nous privant de ressources. Nous sommes devenus les variables d’ajustement de la stratégie de désendettement de l’Etat. Cela nous force à repenser nos priorités. Dans le même temps des milliards d’euros ont été versés aux grandes entreprises, notamment via le CICE, sans effet notoire sur la courbe du chômage.
Nous dénonçons cette stratégie budgétaire d’appauvrissement des collectivités.
Dénoncer c’est bien. Proposer c’est mieux. Il ne faut pas se laisser enfermer dans cette petite musique du « tout va mal ». Notre rôle d’élu-e-s en responsabilité, au sein de la majorité et en prise avec les réalités, nous permet d’être des forces de propositions afin d’améliorer le quotidien des brestois et habitants de la métropole.
C’est ce que nous nous attachons à faire au sein de nos délégations.
Eric Guellec, tout d’abord, notre vice-président chargé de la mise en œuvre de la politique de proximité territoriale. Eric resserre les liens, favorise les convergences, entre les attentes et les besoins des citoyens, des quartiers, des communes et de la Métropole. Le dialogue, l’échange permanent, sont au cœur de l’action de notre Vice-Président, pour que vive la politique de proximité sur l’espace public, en matière de voirie, d’espaces verts, d’écologie urbaine, de propreté. Il s’attache tous les jours à ce que l’action métropolitaine reste au plus proche des habitants. Eric est d’autre part Président du Conservatoire Botanique National de Brest et de la Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux. La préservation de la biodiversité est une lutte de tous les instants, essentiel à l’avenir de notre Planète, notre Bien commun. Combat écologique, donc combat communiste ! Ajoutons également qu’au niveau municipal, Eric Guellec représente la Ville à l’Office des Retraités Brestois. Il prend de ce fait toute sa place dans la mise en place des politiques du « Bien vieillir » à Brest. Le vieillissement de la population est une réalité. Pour la Ville, il est devenu un enjeu incontournable. Il est nécessaire qu’il soit pensé à travers le prisme de l’ensemble des politiques publiques territoriales.
Gaëlle Abily, adjointe chargée des affaires culturelles à Brest s’attache à ce que Brest s’inscrive dans une dynamique culturelle durable et structurante. La culture est au cœur du vivre-ensemble et est l’affaire de toutes et tous. Elle permet l’émancipation de chacune et de chacun. A ce titre, Gaëlle a porté en 2016 le projet de médiathèque des Capucins qui a maintenant ouvert ses portes. Cet espace réinventé place la culture comme symbole du renouveau du quartier. Brest est une ville de lecteur. Il fallait donner un outil culturel digne de ce nom à ces habitants. C’est un espace de création et d’inventivité, un lieu de ressources où l’on peut flâner, se cultiver, débattre, jouer…etc. 120 000 documents en accès libre et un lieu prestigieux, chargé d’histoire, dont il faut s’emparer. Concernant le mouvement de grève porté par les agents bibliothécaires, la collectivité a proposé la création de 4 postes ETP supplémentaires pour une période de 6 mois renouvelables une fois. Une évaluation sera réalisée à l’issue de cette période. Cette proposition a permis de faire avancer les choses et de suspendre le conflit.
Claude Bellec, en charge des associations du secteur social à la Ville de Brest, poursuit son travail afin que les politiques sociales jouent tout leur rôle d’amortisseur d’inégalités sur notre territoire auprès des plus précaires. Le projet d’épicerie solidaire va voir le jour, il permettra de compléter les dispositifs d’aide alimentaire aux personnes en situation de précarité, qui chaque mois éprouve les plus grandes difficultés à se nourrir. L’année 2017 va également voir l’expérimentation d’une politique sociale de l’eau qui a vocation à être généralisée dans les années à venir. Nous souhaitons qu’elle comprenne une tarification sociale la plus large possible et qui permettrait aux habitants les plus précaires, de payer leur mètre cube d’eau à moindre coût. A BMH, Claude continue d’œuvrer afin de permettre l’accès à l’habitat social pour une population dont les besoins en termes d’hébergement et de logement sont pressants.
Isabelle Mazelin, adjointe aux affaires culturelles au RLK, s’attache à ce que la Culture soit une culture de proximité sur sa commune. Pour Isabelle, la culture a vocation à aller à la rencontre des habitants. C’est une culture ouverte à tous, où les artistes sont au cœur des quartiers, sur les places, dans les jardins publics…etc. Elle s’attache depuis deux mandats à ce que le RLK s’inscrive dans une dynamique culturelle de partage, de solidarité et de convivialité. Et cela marche, le Chapiteau d’Hiver, les Piques-Niques Kerhorres regroupent plusieurs milliers de personnes à chaque édition, dans plusieurs lieux du RLK et dans une ambiance de fête. Des habitants du RLK, mais pas que, des habitants de tout le territoire de la Métropole viennent partager un moment de convivialité devant des spectacles éclectiques. Oui la culture au RLK s’inscrit parfaitement dans ce qui se fait sur la Métropole et ce qui se fait ailleurs, elle est complémentaire.
Quand à mon action sur le quartier de Bellevue, il est en pleine mutation et a été retenu au niveau national parmi 200 quartiers devant bénéficier d’un projet de renouvellement urbain où les transports, l’habitat, les espaces publics, le commerce vont être repensés au service de tous. Le renouvellement urbain en effet ne concerne pas que les murs, mais aussi la qualité de vie des habitants. Bellevue est engagé dans une reconquête de son image et se pare de fresques réalisées à la fois par des artistes connues (la 1ere avec ZEST dans le secteur de Langevin) et d’autres réalisées par des jeunes de la Maison de quartier accompagnés par des artistes locaux. C’est un « quartier d’avenir » où il fait déjà bon vivre. Nous nous attachons à ce que chaque habitant soit acteur de la transformation de son quartier. La démocratie participative est en effet au cœur de nos préoccupations. Elle constitue un réel appui pour les élu-e-s de quartier comme moi. Informer bien sûr, consulter aussi, mais bâtir ensemble, c’est encore mieux.
L’action des élu-e-s communistes s’est faite sur l’accord, vous le savez, de ne pas augmenter la pression fiscale sur les habitants. Nous estimons qu’une fiscalité locale qui exploserait pourrait lourdement impacter le pouvoir d’achat des ménages, les fins de mois étant déjà très difficiles pour nombres d’entre eux. Nous serons vigilants sur ce point jusqu’à la fin du mandat...
Des propositions, comme la taxation des logements vacants et la hausse de la taxe de séjour sur les hébergements de « standing », n’ont pas encore trouvé l’écho escompté auprès de nos partenaires. Il s’agirait pourtant de nouvelles recettes indéniables pour la collectivité et de levier de redistribution important. Cela permettrait de dégager plusieurs centaines de milliers d’euros, nécessaires pour préserver de nombreux dispositifs sociaux, également d’en penser d’autres.
Nous continuerons de porter ces propositions en 2017.
Nous serons également vigilants à ce que le service public demeure de qualité pour les habitants de la Métropole Nous nous félicitons d’ailleurs du maintien des subventions à leur niveau pour les équipements et associations de quartier jusqu’à la fin du mandat. L’échange et le dialogue ont prévalu afin d’arriver à cet accord qui permet aux structures s’engageant dans la ville de continuer de créer du lien social et de développer des actions innovantes et reconnues à Brest.
Vous le voyez, nous sommes attachés à ce que nos mandats soient utiles à la population. Nous poursuivrons ce travail avec vigueur en 2017, et toujours dans l’intérêt collectif.
Vous le savez, 2017 est aussi une année électorale où une partie de notre destin va se jouer.
L’avenir est incertain. Devin est celui qui donnera le nom du prochain ou de la prochaine Présidente. Mais ce qui est certain, c’est que la Droite et l’Extrême droite nous promettent reculs sociaux et destructions des solidarités.
Alors que F. Fillon et M. Le Pen sont présentés comme deux concurrents au changement, ils sont en réalité les deux faces d’un système en crise, d’un projet de régression et d’exclusion sociale.
Il n’y aura qu’un chemin pour sortir de cette impasse, celui du progrès social, du partage des richesses et de la solidarité.
L’année 2017 doit être une année d’espoir, celle où nous allons construire « la France en commun », celle où nous allons faire échec aux scénarios que tant de voix veulent nous vendre et auxquels nous serions tous condamnés. Ce nouvel élan de progrès est possible.
D’ailleurs, le résultat de dimanche dernier est un signe fort. Un signe qu’il est possible, dans ce pays, de reconstruire « une gauche qui soit une gauche de combat, antilibérale, une gauche qui puisse se bâtir dans sa diversité ».
Il n’y aura d’avenir commun et apaisé que si nous changeons la société en profondeur par un large rassemblement populaire. Nous, élu-e-s communistes, continuerons de nous efforcer à ce que Brest reste une ville sociale et solidaire, nous continuerons à créer les conditions d’union de la Gauche et du rassemblement !
Que 2017 nous apporte chers amis, chers camarades, bonheur, joie et épanouissement ! Je vous invite maintenant à nous retrouver autour du pot de l’amitié. »