Communiqué de Presse : Plusieurs remarques sur les pistes d’évolution du Service public

Sur les budgets Ville et Métropole, nous sommes pris au piège par l’Etat, qui à chaque Projet de loi de finance, rabote petit à petit nos dotations au nom du redressement des comptes publics et de la participation des collectivités à l’effort financier. Nos budgets sont lourdement impactés et nous en tenons l’Etat comme responsable. Nous devons donc nous adapter, innover, mais sans nivellement par le bas de la qualité du service public rendu à laquelle nous sommes attaché. La majorité s’est engagée sur cela et sur la modération de la pression fiscale pour les brestois : cette dernière ne bougera pas, c’est une bonne chose.

Concernant ce catalogue de « pistes », il ne faut pas aller trop vite en besogne.  Nous sommes dans une ré-interrogation de nos politiques publiques, de réflexion autour du service public, ce qui est indispensable dans un tel contexte budgétaire et nous tenons à dire que rien n’est encore arbitré, ni d’ailleurs chiffré. Cependant, nous disons qu’il faut rester vigilant sur l’impact de certaines mesures sur les habitants brestois et sur la qualité des services publics. Les élu-e-s communistes ont bien entendu déjà formulé des fins de non-recevoir sur certaines pistes, ainsi que des contre-propositions. Un exemple, nous estimons que toutes les pistes d’évolution concernant les ressources humaines doivent être discutées en concertation rapprochée avec les agents et les syndicats. Certaines baisses de subventions nous interrogent également… Plusieurs pistes nous conviennent, d’autres sont en l’état irrecevable et  hors sujets ayant que peu d’impact financier ou rabotant certaines grandes politiques de la Ville. Ne raisonnons pas en bloc sur ces pistes. Il faut débattre, réfléchir, confronter, anticiper tout en ayant à l’esprit un seuil de vigilance sur la pression fiscale et la qualité du service public rendu aux habitants.

Ce mouvement est engagé au sein de la majorité qui, rappelons-le, est une union des gauches. Donc bien sûr, il y a du débat permanent, parfois des dissensions, c’est normal et c’est tout l’intérêt du processus démocratique, mais il faudra à l’arrivée que ces visions s’additionnent positivement pour l’intérêt général, et pour pouvoir collectivement voter un Budget sincère en mars 2017.

Bureaux de poste en danger : signez l’appel !

arton99486-893bf

 Signez l’appel : en cliquant ici !

« La Poste, service public pour toutes et tous, partout »

Nous sommes usagers, syndicalistes, militants associatifs, élus locaux : nous décidons de lancer un appel à toutes nos concitoyennes et concitoyens pour défendre et développer le service public de la poste.

Le contrat tripartite de présence postale territoriale pour 2017-2020 est en cours de discussion entre l’État, la Poste et l’Association des maires de France.

Le contrat prévoit de ne plus solliciter l’accord préalable du conseil municipal pour les transformations de bureau de poste. Seul l’accord préalable du maire serait sollicité. Si cela était acté dans le contrat cela ouvrirait la voie à un grave recul de la démocratie locale, à une absence de débat démocratique dans les instances élues et à de nombreux conflits dans les territoires. Pire, l’accord préalable du maire lui-même ne serait plus sollicité dans plus de 2000 bureaux de poste, au profit d’une « concertation renforcée » vide de sens.

C’est une attaque sans précédent pour imposer la fermeture de très nombreux bureaux de poste qui se prépare si ce contrat est signé tel quel, en particulier dans les moyennes et grandes villes urbaines et aussi dans les communes rurales. Les directions de La Poste ont notamment pris les devants dans les grandes villes, comme Paris où Rennes où des bureaux doivent fermer et une infime partie de leurs activités transférées dans des commerces, sans que la concertation ou l’avis conforme des conseils municipaux ou d’arrondissements n’aient été acquis.

Le bureau de l’AMF sensible aux mobilisations des postiers, de leurs organisations syndicales, des élus, des usagers et à notre interpellation a refusé de signer le contrat en l’état et reporté sa décision au mois de décembre, en raison de l’insuffisance du fonds de péréquation et du recul de la démocratie communale. Ce refus, qui demande confirmation, est un appui important.

Dans une société de plus en plus inhumaine, agressive, générant nombre d’inégalités nos concitoyens ont besoin de protections, de solidarités donc plus de Services Publics de qualité et de proximité.

Les évolutions du Service Public Postal impulsé par le groupe La Poste sont préoccupantes et même inacceptables. Il en est ainsi des fermetures de bureaux de poste, de réductions des horaires d’ouvertures de bureaux, de suppression de tournées de facteurs, de transfert d’activités postales dans des commerces, de réduction du nombre d’agents… Elles se traduisent simultanément par une dégradation importante du service rendu aux usagers et des conditions de travail des agents.

Il est possible de faire autrement.

C’est pourquoi, nous appelons et vous appelons à signer pour :

1. Refuser le contrat de présence postale pour 2017-2019 tel qu’il est et en élaborer un autre tourné vers l’emploi, le développement des services publics, la démocratie, notamment l’accord préalable du maire et du conseil municipal avant toute fermeture.

2. Se battre partout, pied à pied, pour empêcher toute fermeture d’un bureau de poste. Objectif : zéro fermeture de bureau de poste !

3. Demander que les CDPPT (Commissions Départementales de Présence Postale et Territoriale) soient élargies aux associations d’usagers et organisations syndicales représentatives du personnel et qu’elles soient consultées sur l’ensemble des évolutions en cours au sein du réseau postal local ou sur les réorganisations de services qui impactent les conditions de travail et le service rendu aux usagers.

4. Agir pour augmenter sensiblement les ressources du fonds de péréquation en faveur du maintien et de la rénovation des bureaux de postes

5. Agir pour maintenir et renforcer le maillage des services publics. Dans les territoires suburbains et ruraux, agir pour leur réimplantation avec une gestion démocratique et participative associant directions, usagers, élus et représentants des personnels tout en les dotant de moyens financiers et en personnels publics suffisants pour assurer l’entièreté de leurs missions ce qui implique un plan de création d’emplois et de formation.

Signez l’appel : en cliquant ici !

Hôpital public : appel à manifester mardi 8 nov

hopital

Pour l’hôpital public, pour le droit à la santé, manifestons le 8 novembre !

Mardi 8 novembre, dans le Finistère comme partout en France, sera une journée de lutte des professionnels de la santé et de l’action sociale pour exiger une autre politique de santé qui réponde aux besoins des usagers comme des personnels.
La fédération du Finistère du PCF leur apporte son total soutien et appelle la population à se joindre aux manifestations et rassemblements.
L’hôpital public est malade des politiques d’austérité : suppression de postes et de lits, fermetures de services dans les hôpitaux de proximité, engorgement ailleurs et délais d’attente insupportables pour les malades, conditions de travail insoutenables pour les salariés au bord de l’épuisement.
Dans le Finistère aussi la santé publique se porte mal : suppression de lits à Brest au nom du déficit budgétaire ; fermeture de service en psychiatrie à Morlaix ; engorgement de services, notamment des urgences, à Brest, Quimper, tandis que les hôpitaux de proximité sont en grand danger:
Concarneau où l’on s’inquiète d’un possible départ des urgences déjà réduites à la journée, Douarnenez où la chirurgie ambulatoire est menacée, alors que la chirurgie classique a disparu et que le manque d’anesthésistes se fait sentir, Quimperlé absorbé par l’hôpital de Lorient avec tous les risques pour l’emploi et les services.
Il devient difficile d’accéder à un généraliste, dans les communes rurales comme dans les quartiers populaires des villes. Le manque de spécialistes se fait aussi cruellement sentir, notamment en ophtalmologie, en anesthésie, en ORL, en cardiologie, alors que les besoins grandissent avec le vieillissement de la population.
Dans les EHPAD du département la situation faite aux personnes âgées comme aux personnels est indigne et source de souffrances.
Selon un récent sondage 83 % des Français estiment que l’hôpital public est en danger, 84 % considèrent que les moyens qui lui sont alloués sont insuffisants, 77 % pensent que les choix politiques des gouvernements depuis 10 ans n’ont pas été dans la bonne direction.
Ce constat accablant est d’une cruelle vérité, il est le reflet du vécu.
Après la loi Bachelot de la présidence de Nicolas Sarkozy, la loi Touraine du quinquennat de François Hollande a poursuivi et aggravé le désastre sanitaire, le renoncement aux soins a progressé, les déserts médicaux se sont étendus, le secteur de la santé a été largement ouvert à la concurrence et à la marchandisation, aux assurances privées.
Et la mise en place autoritaire des Groupements Hospitaliers de Territoire, avec les concentrations forcées et de nouvelles « rationalisations », va accélérer les suppressions d’emplois, de lits, de services, éloigner toujours plus le système de soins des usagers, dégrader encore la qualité des soins.
Les logiques d’austérité décidées par le gouvernement et imposées au forceps par les ARS dans le domaine de la santé préparent une saignée de 20 000 emplois dans les hôpitaux d’ici 2018.
Alors qu’il faudrait au contraire créer des postes, former des personnels, pour répondre aux besoins de la population, pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales qui entravent l’accès aux soins, pour accompagner dignement le vieillissement et la perte d’autonomie, le handicap.
L’argent existe pour mettre en œuvre cette politique en rupture avec les choix actuels. Mais il ne va pas aux investissements utiles, il va grossir les dividendes des actionnaires à travers tous les dispositifs mis en place par les gouvernements successifs : exonérations de cotisations pour les entreprises, CICE, etc…
Sans compter l’évasion fiscale massive qui coûte tous les ans entre 60 et 100 milliards d’euros au budget de la France.

Citoyens, usagers, professionnels de la santé, faisons entendre mardi notre exigence d’une politique qui ne sacrifie pas la qualité des soins et la démocratie à la rentabilité des capitaux, une politique qui garantisse à chacun-e à tout moment de sa vie le droit à la santé, avec une prise en charge à 100 % par la Sécurité Sociale, et une protection sociale de haut niveau.

Toutes et tous ensemble !

Fédération du Parti Communiste Français du Finistère
5 rue Henri Moreau
29 200 BREST

Photo 2014, Paris – source : groupemarxiste.info

Logement : Déclaration de l’Association nationale des élus communistes et républicains

logo_anecr_new_quadri_2

UN ÉCHEC CRUEL :

Logement : le président Hollande n’a pas tenu ses engagements

Les deux mesures phares des promesses de campagne du Président de la République sur le logement, le doublement des aides à la pierre, afin de revenir au niveau d’avant Nicolas Sarkozy ; et la construction de 500 000 logements par an n’ont pas été tenues.

L’an passé, dans un numéro de claquette, François Hollande était venu au congrès HLM expliquer qu’il augmentait l’aide à la pierre alors que le budget l’inscrivait à la baisse. En réalité c’est bien l‘abandon des politiques publiques du logement qu’il officialisait, troquant le principe de la solidarité par l’impôt pour la scandaleuse logique du financement du logement social par le logement social.

Cette année, c’est Manuel Valls qui est venu pour ne rien dire. Dans le domaine du logement comme dans bien d’autres, le temps est désormais aux grands discours jamais suivis de faits. Cela prêterait à sourire si la situation n’était pas aussi grave. Jamais l’écart n’aura été si grand entre l’urgence vécue par des millions de français et l’absence de volonté politique pour s’attaquer à la crise du logement. C’en est assez !

Les élu-e-s communistes et apparenté-e-s s’engageront pleinement pour que la question du logement, aujourd’hui complètement absente du débat publique, revienne en tête des priorités politiques en 2017.

A l’occasion du débat national qui s’engage, nous continuerons à exiger :

Dés maintenant :

  • L’abandon du projet de remise en cause des APL pour 650 000 familles
  • L’abandon du durcissement surloyer Boutin dans la loi Egalité et Citoyenneté

Pour la prochaine mandature :

  • La création d’un Service Public du Logement
  • La mise en place d’un Pôle public financier
  • La création d’une Agence foncière nationale décentralisée
  • Le retour des aides à la pierre pour la construction et les réhabilitations

 

ANECR : Association Nationale des élu-e-s communistes et républicain-e-s

Face à la Charte de la Honte du FN, aidons « les étrangers, nos frères… » (Aragon)

migrants_tregunc-1140x6552

Les élu-e-s FN n’ont plus de limites. Ils continuent de surfer sur la désinformation. Sous l’initiative de S. Briois, les élu-e-s frontistes proposent de faire voter une Charte « Ma commune sans migrants ». À travers cette Charte, les communes sont appelées à « s’opposer par tous les moyens légaux à l’installation de migrants ».

Nous estimons que cette « Charte de la Honte » représente ce qu’il y a de pire pour la société : le rejet de l’autre, la division de l’humanité, l’absence de solidarités vers les peuples qui souffrent de la misère et de la guerre. Quoi de plus facile pour le FN que de pointer du doigt les étranger-e-s comme responsables de tous nos maux ? Des réfugié-e-s déjà bien vulnérables…

Face aux tragédies du monde, cette surenchère sécuritaire est insupportable à nos yeux. Elle est d’ores et déjà abondamment relayée par la fédération du Front National du Finistère.

Alors que le Gouvernement a décidé de démanteler la « Jungle de Calais » et de disséminer ses 12 000 réfugié-e-s, nous estimons qu’il faut, au plus vite, porter une vraie politique d’accueil digne d’un pays comme la France. Ce démantèlement est encore une fois, malheureusement, une fausse mesure humaniste.

Devant cette situation d’urgence humanitaire, l’association nationale des élu-e-s communistes et républicains entend continuer de se battre pour l’ouverture, partout où cela est possible, de nouveaux centres d’accueil.

Nous, élu-e-s communistes brestois, soutenons toutes les initiatives d’accueil et de solidarité mises en place, par de simples citoyen-ne-s sur les territoires, comme jeudi prochain à Trégunc en Finistère, ainsi que par les élu-e-s locaux. Plus d’humanité en direction des étranger-e-s, tels sont les mots d’ordre de ces mobilisations.

Il est important de rappeler que nous avons un véritable devoir d’entraide envers ces populations. N’oublions pas, en effet, la part de responsabilité des grandes puissances mondiales dans l’embrasement de ces régions du globe et le désordre qui en a découlé, poussant des millions de personne à fuir leur pays et la guerre.

Toutes ces personnes réfugiées sont venues au péril de leur vie trouver secours et sécurité chez nous, fuyant la mort et la misère sociale. Sachons les accueillir avec dignité comme notre Pays a déjà su le faire !

Nous saluons d’ailleurs l’initiative de la Maire de Paris et du Maire d’Ivry sur Seine d’ouvrir rapidement des centres d’accueil d’urgence.

Pour répondre à de tels défis, il faut, plus que jamais, rester une Terre d’accueil et continuer de lutter sans cesse contre le discours de haine du Front National envers les réfugiés.

Rentrée active au Parti Communiste : Communiqué du PCF Finistère

6a00d8341c715453ef01b8d06a46ba970c

Université d’été, Fête de l’Humanité et Grande consultation citoyenne : la rentrée du Parti Communiste démarre sur les chapeaux de roue !

L’Université d’été du Parti Communiste Français : réflexion, solidarité et convivialité pour une République pour tous

Le 26, 27 et 28 août, le Parti Communiste français faisait sa rentrée politique en organisant sa traditionnelle Université d’été, cette fois-ci sur le campus Universitaire d’Angers. Record battu, près de 900 personnes, dont une grande part de 15-35 ans, se sont retrouvées pendant 3 jours pour débattre, réfléchir et proposer collectivement des axes d’interventions concernant les grands thèmes politiques : les questions sociales, l’avenir de la jeunesse, notre système de santé, le renforcement de nos services publics, le renforcement des moyens humains pour une vraie politique de sûreté…etc.

Le Fédération du Finistère du PCF a mobilisé une délégation de 10 camarades de tous âges afin d’être présent en nombre à ce rassemblement national. Au-delà de l’esprit de fraternité et de solidarité, mêlant toutes les générations, qui a régné sur cette Université, le PCF a montré qu’il savait se renouveler. En témoigne la forte présence de la Jeunesse Communiste. Il a montré qu’il était au rendez-vous des propositions et grands débats sociétaux en se posant en rassembleur de la vraie gauche anti-loi travail, anti-austérité, de rassemblement face aux dégâts occasionnés par la domination du capitalisme financier.

La Fête de l’Humanité où les mots fraternité, solidarité et égalité prennent tout leur sens

La Fête de l’Humanité n’est pas un rassemblement anodin, c’est la plus grande fête populaire française où chaque année 600 000 personnes se retrouvent le temps d’un week-end pour faire progresser la société vers un meilleur vivre-ensemble. Cette année, c’est la 81ème édition ! Elle aura lieu le 9, 10 et 11 septembre à la Courneuve.

La Fête de l’Huma c’est 58 concerts (Michel Polnareff, Joey Star, The Chemicals Brothers…) + 107 débats + 12 expositions + 14 films + 10 spectacles + 1 cirque + 1x10km + 9 sports + 50 hectares de jeux, mais surtout des milliers de rencontre inoubliables autour du verre de l’amitié ou devant un concert, pour le prix accessible à tou-te-s de 25 euros les 3 jours.

La Fête de l’Huma, c’est aussi important d’y être car c’est le grand rendez-vous annuel de la Gauche. Cette année, elle a une symbolique importante. Alors que certains cherchent à créer les divisions, installer la peur et la haine, cette fête se veut être une réussite pour faire progresser les valeurs de l’humanité et de progrès social, pour que 2017 redonne l’espoir à tou-te-s d’un monde meilleur où les inégalités seraient gommées.

Nous invitons chacune et chacun se reconnaissant dans ces grandes valeurs d’internationalisme, d’antiracisme, de progrès et de paix sociale, à nous rejoindre à cette grande fête fraternelle. Le PCF 29 aura un stand où il organisera des débats et proposera de la restauration et des boissons. L’échange sera de prime ! Des vignettes permettant l’entrée à la Fête sont disponibles au sein des différentes sections finistériennes du PCF.

La rentrée politique et la perspective de 2017 : un pacte d’engagement au service d’une candidature unique de la Gauche progressiste

Les communistes ont lancé en avril une grande consultation citoyenne pour faire résonner cette question : Que demande le peuple ? De nombreuses Françaises et Français ont déjà rempli le questionnaire sur les marchés, dans les rues, sur internet. Les fédérations et sections du PCF s’empareront de ces réponses pour faire des restitutions publiques locales en septembre et octobre afin de trouver un chemin commun à gauche sur les préoccupations réelles de nos concitoyens plutôt que les petites phrases politiciennes et les ambitions individuelles de certains candidats autoproclamés.

Les communistes s’adressent également aux forces politiques, syndicales, associatives qui n’en peuvent plus des politiques d’austérité et d’affaiblissement de la République pour tous du gouvernement actuel. Ils chercheront à construire avec elles et le peuple un Pacte d’engagements communs pour déboucher sur un projet émancipateur sur des bases claires de gauche écologique. Ce projet sera validé fin octobre par une votation citoyenne et c’est seulement à ce moment, début novembre, que les communistes proposeront la candidate ou le candidat qui portera ce projet commun.

Brest le 30 août 2016,

Fédération du Parti Communiste du Finistère / 5 rue Henry Moreau / 29200 BREST

Polémique autour du burkini : l’expression de Latifa Ibn Ziaten

Latifa-Ibn-Ziaten

Musulmane pratiquante, Latifa Ibn Ziaten plaide pour la tolérance, défend la laïcité et revendique la liberté de porter le foulard. Son but est de nouer le dialogue entre communautés grâce à l’association qui porte le nom de son fils, Imad Ibn Ziaten, pour la jeunesse et pour la paix. Alors que le débat sur le port du burkini continue d’agiter la France après les mesures prises par plusieurs maires de stations balnéaires, elle livre son sentiment. Extrait de l’interview de Marie-Adélaïde Scigacz pour France Télévisions, publié le 27 août 2016 :

Comment vivez-vous cette polémique sur le burkini ?

Je suis étonnée de voir quelque chose d’aussi anodin prendre tellement d’importance. Mais je m’interroge : où est la liberté ? Il y a donc des personnes en France qui ne jouissent pas de la même liberté que les autres, puisqu’il s’agit d’interdire un espace à des citoyennes ? Les femmes en burkini qui veulent profiter de la plage ne sont pas responsables de tout ce qui se passe aujourd’hui, mais ce sont elles qui sont encore stigmatisées. Moi-même, je nage comme cela, alors cela m’a touchée. Je suis choquée de voir des policiers arrêter une femme à la plage pour lui demander de se déshabiller. Cela revient à priver les femmes d’un choix, alors que le simple fait qu’elles soient à la plage fait d’elles des femmes libres et courageuses. C’est juste un loisir ! Il faut leur laisser leur chance au lieu de les humilier.

(…) Une femme qui adhère à l’idéologie de Daech, ce n’est pas à la plage que vous risquez de la trouver. Il est hors de question pour ces personnes de se baigner ou bien d’aller à la plage. Avec ou sans burkini.

Les détracteurs du burkini estiment qu’en raison du contexte actuel – attentats, menace terroriste -, porter un vêtement qui témoigne d’une appartenance religieuse relève de la provocation. Comprenez-vous cet argument ? 

Il y a de la peur en France et les gens sont méfiants après le traumatisme des attentats. Mais le foulard ou le burkini ne présentent pas de danger pour la société, que ce soit en Europe, au Maghreb ou ailleurs. Le danger n’est pas dans le voile. Le danger, c’est la pauvreté morale, le manque d’éducation, le manque de respect… Hélas, il y a une minorité de gens qui ne connaissent pas l’islam et qui ont peur de ce qu’ils voient dans les médias. Moi qui porte le foulard, je le vois bien quand je prends le train ou quand j’arrive dans un hôtel. Les gens me regardent, se méfient. Je veux leur dire que quelqu’un qui porte le foulard, comme quelqu’un qui porte la kippa, n’est pas dangereux, mais juste une personne avec des convictions religieuses et qui doit être respectée. Au même titre que n’importe qui.

(…) Rester bloqué sur la question du foulard ou du burkini empêche de s’attaquer aux vrais problèmes de la société. C’est ça qui est terrible. Il ne faut pas tomber dans ce piège.

Quelle est la priorité alors ? 

Il faut avant tout établir de la confiance. Donner de l’importance à l’autre. Être à l’écoute, c’est primordial. Les jeunes que je rencontre dans les quartiers, personne ne les écoute. Leurs parents ne sont pas écoutés non plus. Il y a un énorme travail à faire pour rétablir le dialogue avec ceux qui sont le plus dans le besoin. Il faut aimer et respecter cette jeunesse qui se sent rejetée car, à force d’interdictions, on continue à mettre davantage de personnes de côté. Depuis 20-25 ans, toute une partie de la population est mise à l’écart. Pour y remédier, il faut donner la priorité à l’éducation, suivre les jeunes de la maternelle au lycée, afin d’être certains qu’ils soient blindés pour réussir dans la vie.

Lire l’interview complète de Latifa Ibn Ziaten

Hommage de Pierre Laurent à Georges Séguy : « Il ne suffit pas de s’indigner, il faut s’engager »

georges seguy

Ces mots de Georges Seguy, prononcés en 2013 dans sa ville de Toulouse devant les congressistes de la CGT résume pour moi qui était Georges et que fut sa vie. Aujourd’hui, les communistes perdent un camarade, un dirigeant qui aura marqué son temps, un homme rempli d’humanité, de dignité, un combattant du genre humain.

Ceux qui l’ont côtoyé de près perdent un ami d’une grande fraternité. J’ai eu cette chance de partager avec lui des moments qui restent à jamais gravés dans ma mémoire. Georges aimait la vie des gens humbles.

Jeune communiste avant guerre, il adhère au Parti communiste français en 1942 à l’annonce de la mort de Pierre Sémard et rejoint avec son cercle de la JC, la résistance active au sein des  Francs-Tireurs et Partisans français. Il est arrêté deux ans plus tard par la Gestapo en imprimant le journal clandestin de la JC, « l’Avant Garde ». Il est déporté au camp de concentration de Mauthausen. Il est le  plus jeune déporté résistant de France, selon les historiens. L’horreur n’a pas de mots et pourtant Georges va s’évertuer en toute occasion à transmettre aux jeunes générations ce qu’il a vécu et ce que furent ses combats.
A la libération du camp, et son retour en France,  il entre à la S.N.C.F. Il y prend des responsabilités  au syndicat cheminot de la CGT et est élu secrétaire général  de la fédération en 1961 . Parallèlement, il est élu au comité central du PCF en 1954 et devient membre  du bureau politique à partir de 1956. Pour lui, ces deux engagements étaient une nécessité pour marcher sur ses deux jambes : défendre les droits des travailleurs et changer la société.

Il veilla toujours à l’autonomie des deux structures auxquelles il était tout autant attaché.

En 1967, il succède à Benoît Frachon, comme secrétaire général de la C.G.T.  Il  est un des acteurs connu et reconnu des grèves de mai 1968. Il est aussi à l aise parmi les travailleurs en lutte, comme lors du grand meeting  devant Renault Billancourt que respecté pour négocier et signer les accords de Grenelle. Après 1968 il joue un rôle actif dans les évolutions politiques du PCF dont il restera un acteur vigilant.

Depuis sa retraite en 1982, il poursuivait ses activités militantes. Au sein de la Cgt , il animait l’Institut d’Histoire Sociale. Au sein de son Parti, fidèle à ses idéaux de jeunesse, il donnait son avis, aidait par des conseils précieux. Il travaillait sans relâche à chercher des perspectives de rassemblement des forces transformatrices à gauche. Georges a toujours été un acteur des combats de son temps : pour le droit des salariés (y compris dernièrement contre la loi El Khomri)- pour la paix (en Algérie, au Vietnam- en Irak- en Palestine…), pour le désarmement nucléaire au nom duquel il anima l Appel des Cent, contre le racisme, le fascisme, l’apartheid,  pour la dignité humaine,  pour l’égalité femme-homme, contre le capitalisme, pour une société du commun, du partage des richesses et des savoirs. Georges a toujours été bienveillant avec les femmes et les hommes qui luttent. Quant  Il donnait son avis,  il le faisait toujours dans le respect et l’attention  à l’autre.

A Michel son fils, à sa famille et proches, aux membres de la CGT, je présente toutes mes condoléances et celles des communistes. Nous pleurons avec toi, avec vous, un ami, un camarade, un être cher dont la vie restera pour nous un message plein d’avenir.

Paris, le 14 août
Pierre Laurent,
secrétaire national du PCF

Polémique J. Le Goïc : déclaration de la Féderation PCF du Finistère

Comme tous les militants progressistes, comme toutes celles et ceux que l’assassinat du père Hamel révulse, nous avons cru tout d’abord à un malentendu, voire à une provocation ; lorsque le tweet attribué à Madame Le Goïc où l’ignoble le dispute à la bêtise a commencé à circuler sur les réseaux sociaux.

Hélas, il a bien fallu se rendre à l’évidence.

En commentant une telle vilenie, Madame Le Goïc s’est rangée définitivement dans la catégorie des individus que l’on reconnaît au fait qu’ils osent tout. Elle s’est bien évidemment attirée les commentaires injurieux et menaçants de groupuscules d’extrême droite tout aussi condamnables.

Nous garderons longtemps en mémoire le chagrin et la dignité du Maire de Saint Etienne du Rouvray, notre camarade Hubert Wulfranc.

Nous porterons haut l’appel qu’il lançait hier lors de la cérémonie d’hommage au prêtre disparu :

« L’hommage à la mémoire de Jacques Hamel, le seul me dit sa famille, éprouvée, ce matin même, et que nous devons retenir, nous vivants, c’est l’impérieuse nécessité de dire et de faire ce qui est bon et bienveillant pour l’autre. En fraternité.

Nous sommes au travail, Jacques Hamel, aussi longtemps qu’il le faudra pour être les derniers à pleurer ».

S’il reste un minimum de lucidité à Madame Le Goïc, elle saura tirer toutes les conséquences de son attitude.

Brest le 29 juillet 2016,

Fédération du Parti Communiste du Finistère / 5 rue Henry Moreau / 29200 BREST

Attentats : Patrick Le Hyaric appelle au courage et à la responsabilité

Saint-Étienne-du-Rouvray, ville meurtrie par l’attaque de son église

L’émotion était à son comble dans cette commune populaire de l’agglomération rouennaise, dans laquelle deux personnes se revendiquant de l’« État islamique » ont assassiné un prêtre et grièvement blessé un paroissien.

L’horreur encore. L’insupportable encore ! Les larmes de l’abominable tuerie de Nice n’ont pas encore séché que le crime a de nouveau frappé la France. Après les symboles de la Révolution française, le soir du 14 Juillet, c’est aujourd’hui l’Église catholique qui est touchée en son cœur. En égorgeant un prêtre, dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray, la nébuleuse du fanatisme assassin, qui usurpe au Moyen-Orient la qualité d’État, assène un nouveau coup de sabre contre la société française.

La répétition macabre de l’horreur sanguinaire qui rythme ce mois de juillet en France, en Allemagne, à Kaboul ou Bagdad soulève le cœur. Elle provoque un effroi aussi légitime que compréhensible. Il ne doit pas émousser notre capacité à raisonner pour réagir de manière juste, efficace et solidaire.

Ce terrorisme ne s’embarrasse pas d’une ligne directrice, d’un seul et même mode opératoire. Cette fois, la cible est précisément choisie pour alimenter la mécanique dévastatrice d’une guerre de religion, pour donner raison aux théoriciens ultraconservateurs d’une prétendue « guerre de civilisations ». La secte des égorgeurs travaille d’arrache-pied à l’implosion de nos sociétés abîmées par un profond malaise. Ses missionnaires savent pouvoir y trouver un écho vengeur à leur funeste entreprise.

Mais Daech n’est ni la rébellion, ni la révolution, c’est la mort ! La France est visée pour ce qu’elle est : une Nation où se côtoient origines variées, athées, libres penseurs et croyants de religions diverses. Cette alchimie est insupportable aux yeux des fanatiques si elle fait la preuve de ses vertus. À chaque coup porté, Daech entend fracturer cet équilibre patiemment construit depuis plus de deux siècles, fortifié par l’idée républicaine et le principe de laïcité.

Dans ce contexte, la dégoûtante surenchère politicienne sur le dos des morts et des principes démocratiques et républicains risque de se payer très cher. Comment un ancien président de la République peut-il avoir l’outrecuidance de qualifier notre droit d’« arguties juridiques »? Les lois et règles de droit font justement de notre République l’antithèse du projet de type fasciste, porté par Daech. Que cette droite haineuse, lancée dans une folle et imbécile course à l’échalote avec l’extrême droite, prenne garde. Elle entre dans la zone rouge de la division qui pourrait faire d’elle l’alliée de cette secte fanatisée qui sème la mort, des salles de spectacles jusqu’aux églises.

Le terrorisme fondamentaliste est un problème majeur dont les solutions sont tout autant géopolitiques, de sécurité intérieure, que sociales et politiques. Le courage et la responsabilité commandent d’assumer cette complexité, au risque de laisser la démagogie progresser, au détriment de tous et au bénéfice du pire.

Les femmes et hommes de paix de par le monde doivent se retrouver pour impulser de nouvelles initiatives politiques et diplomatiques afin d’assécher le terrorisme. Des actes pour la reconstruction et le co-développement doivent être pris sans attendre. Les forces progressistes ont la responsabilité d’opposer au terrorisme un nouvel internationalisme de progrès social et environnemental. Le besoin de développement humain, de services publics de l’éducation, de la culture ou de la sécurité doit surpasser d’urgence l’austérité. C’est à un pacte de solidarité et de fraternité qu’il faut travailler.

Éditorial de Patrick Le Hyaric (Journal L’Humanité du 27 juillet 2016)