Au premier Conseil municipal de l’année 2016, le 21 janvier, le groupe des élu-e-s communistes et de progrès s’est exprimé sur le débat d’orientation budgétaire de la Ville :
« Ce débat d’orientation budgétaire obligatoire avant le vote du budget de notre collectivité en mars, nous permet d’avoir un échange politique autour des finances publiques.
Le gouvernement a décidé de faire participer l’ensemble des collectivités au plan de réduction des dépenses publiques de l’Etat. Pour la 2ème année consécutive, ce sont 3,5 milliards d’euros de concours financiers en moins pour les collectivités locales. Ce qui rend l’équilibre budgétaire de plus en plus contraint pour celles-ci.
Nous le redisons une fois de plus, l’austérité budgétaire n’est pas le remède à la crise financière, au contraire elle affaiblit encore plus nos collectivités alors qu’elles sont garantes de l’investissement et de la gestion des services publics de proximité. La réforme de la DGF (dotation globale de fonctionnement) a été reportée car la mouture proposée n’apportait aucune solution aux difficultés rencontrées. De fait, elle entérinait toujours la réduction de l’enveloppe globale.
La DGF doit être certes réformée, mais avec une nouvelle forme de péréquation en s’appuyant notamment sur la richesse financière produite et pas seulement sur l’activité productrice qui est aujourd’hui défavorable à la création d’emplois.
Concrètement donc, pour la Ville de Brest, la baisse globale de dotations va s’élever à 2,4 millions d’euros pour 2016.
Cette réduction de ressources amène à une contraction de la capacité d’épargne, même si dans le même temps, celle du désendettement reste bien en dessous des 8 années prévus dans le tableau de la solvabilité financière des collectivités.
Le budget d’investissement prévisionnel est de 18 millions d’euros avec la fin de deux gros chantiers : la médiathèque des Capucins et l’EHPAD de Kerlévenez.
Concernant les dépenses de fonctionnement, la progression est limitée à 1%, incluant : les charges de personnel, les périmètres de dépenses contraintes et surtout non contraintes (avec la baisse des subventions de fonctionnement versées aux organismes publics et privés). Nous pensons que c’est dans l’échange et le dialogue et non dans la contrainte que les nouveaux conventionnements doivent se réaliser dans cette période d’efforts financiers imposés, puisque nous avons également pris l’engagement devant nos électeurs.trices de ne pas augmenter la pression fiscale sur les ménages.
Enfin, pour la mise en place du plan de mandat 2016-2020, il nous semble que l’effort d’investissement entre les politiques publiques de la Ville est réparti de manière équitable et représentera plus de 83 millions d’euros d’investissements nouveaux sur la période.
Pour autant, le groupe des élu.e.s communistes restera vigilant pour que nos dépenses publiques soit utiles et orientées pour garantir et maintenir des services de qualité à nos concitoyens. »