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CONSEIL MÉTROPOLE 30 MARS – Intervention sur le budget primitif 2018

Lors du Conseil de Métropole du vendredi 30 mars, le Budget primitif était voté. Le groupe des élu-e-s Communistes de Brest et de la métropole, est intervenu par la voix d’Eric GUELLEC :

« Monsieur Le Président,

Chers collègues,

Je remercie en préambule les services de la métropole pour la qualité et la clarté des documents mis à notre disposition.

Le vote du budget est toujours un acte éminemment politique, un moment démocratique important. Il nous engage envers la population de notre territoire. Il nous engage à être les garants d’une juste utilisation de l’argent public, dans l’intérêt général.

Il n’aura échappé à personne que le budget 2018  s’inscrit dans un contexte de cure austéritaire aggravée. 13 milliards d’euros d’économies vont être amputés des budgets des collectivités locales sur décision du gouvernement.

Vous le savez, nous l’avons dit, la méthode employée par M. Macron pour asphyxier le service public local relève d’un raffinement technocratique extrêmement poussé…

Nous parlons ici d’un contrat, passé avec le Préfet, faisant reposer la promesse de maintien de nos dotations sur notre capacité à limiter notre dépense par nous-mêmes (à +1,2 % par an).

En réalité, cela constitue l’outil d’une mise sous tutelle de notre action, portant le risque immédiat d’une réduction des services à la population. En l’état, cette contractualisation est donc inacceptable.

Alors que les voyants économiques reviennent au vert, moins de déficit et croissance en hausse, c’est sur le service public et sur l’emploi public que continue de taper le gouvernement.

Et que lui ou ses zélateurs continuent d’essayer de nous démontrer le contraire par de constants tours de passe-passe rhétoriques n’y changera rien.

En dépit de cela, nous, la gauche métropolitaine, par ce budget 2018, cherchons des réponses aux enjeux du moment et à ceux de demain.

Forts d’une volonté et d’une détermination intactes, nous nous appliquons à tenir nos promesses, celles d’améliorer la vie de nos concitoyens, de répondre à leurs attentes et de transformer favorablement notre territoire dans la durée.

Les choix budgétaires présentés par Thierry Fayret expriment cette ambition, ce cap que nous nous attachons à maintenir.

Notre métropole, malgré les mauvais coups infligés, parvient, à force d’efforts, à se maintenir en bonne santé financière.

 L’augmentation de notre capacité d’autofinancement ainsi que la maitrise de la dette témoignent du sérieux de notre gestion.

Cette bonne gestion nous permet de mener et d’envisager des grands chantiers, car c’est bien nous qui tournons le territoire vers son avenir.

Le budget 2018 déploie à nouveau un haut niveau d’investissements publics : 65,7 M d’euros.

La dynamique constatée sur le plateau des Capucins, qui est la grande réalisation de ce mandat,  cette dynamique va se poursuivre, avec l’arrivée de commerces et de nouvelles activités.

L’appropriation populaire de l’équipement, de sa médiathèque, de son téléphérique prouve que cet équipement est une réussite qui s’inscrira dans la durée.

Ce niveau d’investissement, maintenu de budget en budget, est utile.

Il permet le rayonnement de notre métropole. Il entretient son dynamisme, favorise son développement économique et social.

Il lui permet d’être ambitieuse sur les mobilités durables et de s’équiper d’infrastructures de qualité. Il lui permet de s’imposer comme une place reconnue dans les énergies marines, la recherche océanographique et l’économie de la mer.

Ces investissements sont utiles, et c’est bien leur finalité, pour répondre aux besoins quotidiens des populations et améliorer leur cadre de vie.

Je pense notamment à notre action en faveur du logement, de la rénovation thermique des bâtiments ou aux opérations d’aménagement de l’espace public que nous menons chaque jour.

C’est pour cette raison que, malgré la dureté du contexte budgétaire, ce budget ne fait pas des investissements une variable d’ajustement. Il ne fait pas de l’avenir une variable d’ajustement.

Tenir ses promesses, c’est aussi répondre à notre engagement de ne pas augmenter les impôts des habitants de la métropole.

Ce budget maintient inchangés les taux de fiscalité pour 2018, y compris celui de la TEOM qui finance aujourd’hui la totalité des coûts de gestion des déchets.

Il nous semble que cette décision a du sens et tient compte de la réalité de la vie pour nos concitoyens, notamment pour les retraités auxquels le duo Philippe Macron vient de faire subir une hausse conséquente de la CSG.

Etre à la mesure de ces engagements dans le contexte que nous connaissons nous amène à maitriser nos dépenses de fonctionnement. Dans ce budget 2018, ces dépenses évolueront de +1,1%.

Disons-le, cela constitue un effort non négligeable. Qui rend bien sûr souvent inconfortable notre pratique de l’action publique.

Je pense, pour ne citer qu’un exemple, au travail remarquable que mènent notre régie Espaces Verts, sa direction et l’ensemble des équipes de jardiniers.

 Ils s’échinent à rendre un service public de qualité et de proximité pour tous nos concitoyens, dans un contexte loin d’être simple, puisque financièrement contraint.

Comment y arriver quand les surfaces à entretenir augmentent sans arrêt ?

C’est une question qui se pose à nous tous les jours et sur laquelle nous devons plancher.

Ceci étant dit, notre budget exprime ce qui constitue à nos yeux un atout évident pour notre territoire, celui d’une bonne articulation entre la vitalité économique, la recherche d’un développement équilibré et une culture de la solidarité.

Voilà M. Le Président, chers collègues, le budget 2018, notre budget, est sérieux, il préserve un haut niveau d’ambition pour nos concitoyens et l’avenir du territoire.

C’est pour cette raison que le groupe des élus communistes et de progrès le votera.

Je vous remercie. »