Intervention d’Eric Guellec, Vice-président de Brest Métropole, délégué à la proximité territoriale et à l’urbanisme réglementaire:
« Monsieur Le Président,
Chers collègues,
Quelques mots pour expliquer notre positionnement.
Il y a maintenant plus de deux ans, plusieurs conseils municipaux de commune de la métropole votaient un vœu défendant l’autonomie du Crédit Mutuel Arkéa au sein de de la confédération auquel il appartient.
Ce vœu, les élus communistes l’avaient soutenu afin de défendre et de consolider l’emploi sur notre territoire.
C’était un vœu rassurant pour les salariés.
Le vœu qui nous est présenté aujourd’hui ne porte plus sur une autonomie à l’intérieur de la maison mutualiste mais sur une volonté d’indépendance du Crédit Mutuel Arkéa. Il porte sur sa sortie de la confédération.
Sur le fond, ce projet de scission nous pose question, comme il pose question aux syndicats CGT, UNSA, CFDT et SNB (syndicat national de la banque) qui sont très inquiets. Nous le sommes également.
Quelle pérennité pour les salariés des 332 caisses locales concernées par la scission? N’y aura-t-il pas risque de voir s’installer des agences concurrentes sur les territoires où existent déjà des agences Arkéa?
Par ailleurs, les communistes, s’ils ne croient pas au mythe du banquier philanthrope, sont attachés aux valeurs mutualistes.
Et aujourd’hui, comme en témoignent les mises en garde de la Banque Centrale Européenne et de la Banque de France, le modèle mutualiste du CM Arkéa pourrait ne plus être assuré en cas de scission.
Cette possible démutualisation est tout sauf rassurante.
Enfin, sur la forme, et ça nous ramène directement à la question du vote, nous, groupe des élu-e-s communistes et de progrès, estimons que notre conseil de Brest métropole, n’a pas à donner son aval à cette stratégie d’entreprise qui pourrait avoir des effets néfastes pour les salariés.
Aussi, nous avons décidé de ne pas prendre part au vote de ce vœu.
Je vous remercie. »