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Côté Brest : Fresques, Bellevue prend des couleurs

Dans le cadre d’un projet mené par la maison de quartier, les graffitis vont fleurir sur les murs. Le premier vient d’être réalisé par Zest, artiste montpelliérain.

Zest, artiste montpelliérain, a réalisé, en trois jours (de vendredi 14 à dimanche 16 octobre), son graffiti baptisé Toy Story, sur le pignon d’une maison rue de Lanrédec à Bellevue. Bien visible lorsqu’on circule sur l’avenue Victor-Le-Gorgeu, en venant du carrefour des Quatre-Vents, de la Cavale-Blanche, Guilers, Saint-Renan.

« C’est une fresque basée sur l’énergie, le mouvement – parce que nous sommes juste en face de l’université qui bouge – avec des couleurs pêchues comme on les aime dans le graffiti », explique l’artiste. Qui a utilisé le rouleau pour les aplats et la bombe pour les dégradés de couleurs. De l’art abstrait que chacun appréciera selon ses codes.

Galerie à ciel ouvert

Mes graffitis, je les compose comme des toiles. Ce sont des tableaux géants dans une galerie à ciel ouvert, dont tout le monde peut profiter.

Comment Zest a-t-il débarqué à Brest pour ce projet ?

Je connaissais Thomas (Vanderwegen, animateur jeunesse à la maison de quartier de Bellevue et artiste, NDLR)  : voici une quinzaine d’années, je venais peindre avec les graffeurs locaux sur le port de commerce. Et eux venaient ensuite dans le Sud. Avec les Brestois, j’ai tout de suite accroché. Dans la mentalité et dans les réalisations, nous étions sur la même longueur d’ondes. C’est un plaisir de revenir.

Un bon niveau

Sa perception de la scène brestoise du street art ?

Il y a quinze ans, il y avait déjà un niveau de graffiti très élevé ici. Et il y a aujourd’hui encore une scène talentueuse de graffeurs.

Zest en action (© : Mathieu Le Gall-Brest métropole).

Zest en action (© : Mathieu Le Gall-Brest métropole).

Revaloriser l’image du quartier

L’œuvre est la première d’une démarche participative pilotée par la maison de quartier de Bellevue avec plusieurs structures partenaires (mairie de Quartier, conseil consultatif de quartier, patronage laïque du Bergot, Centre social Kaneveden, conseil architectural et urbain et service Culture de Brest métropole) pour « revaloriser l’image du quartier qui n’est pas bonne alors qu’on y vit bien et qu’il est dynamique », selon Laure Coat, chargée de développement à la mairie de Bellevue.

Une soixantaine de murs (publics et privés) pouvant recevoir une fresque ont été recensés par l’ensemble des acteurs. Le groupe de pilotage choisit les artistes : des locaux (et avec PakOne, Wen2, Guy Denning…, Brest a de nombreux talents) mais aussi graffeurs de renommée nationale, « pour apporter de la diversité, une autre patte ». Comme le Montpelliérain Zest.

Le projet, qui vise à mettre en valeur l’identité du quartier par une plus grande cohérence  des projets artistique,  ambitionne de s’inscrire sur une durée de trois ans. Le but est bien entendu d’embellir l’espace public.

Une deuxième fresque

Une deuxième fresque, conçue par Nazeem et des jeunes formés depuis deux ans à la maison de quartier à l’acquisition des techniques de graff par Thomas Vanderwegen, sera réalisée à partir du 27 octobre sur le gymnase, également situé le long de l’avenue Le-Gorgeu. « Dans un univers comix, avec un grand personnage. »

Le projet de Nazeem avec les enfants (© DR).

Le projet de Nazeem avec les enfants (© DR).

L’an  prochain, quatre autres fresques sont prévues.

© Côté Brest : article paru dans le journal du 17 octobre 2016, plus d’information sur www.cotebrest.fr