Nouvelle expression des élu-e-s en faveur du mouvement des ATSEM à Brest

Le groupe des élu-e-s communistes, par la voix de sa présidente Jacqueline HERE, s’est à nouveau exprimé en faveur des revendications des ATSEM lors de leur intervention au Conseil municipal du jeudi 12 mai.

« Depuis que les élu-e-s communistes font partie de la majorité municipale ré-élue sans interruption depuis 1989, ils ont toujours été attentifs aux mouvements sociaux qui se sont déclarés dans nos 2 collectivités.

Concernant celui des ATSEM, il est utile de rappeler sa genèse en 2012, où déjà les élu-e-s communistes étaient intervenus sur les conditions de travail des personnels et l’accueil des enfants. En 2014, suite à la mise en place des Temps d’Activités Périscolaires et à la réorganisation du temps d’éducation de la petite enfance, plusieurs organisations syndicales avaient revendiqué des améliorations de conditions de travail.

Là encore, après plusieurs jours de grèves et suite à un échange entre élu-e-s et syndicats, un protocole de fin de conflit avait été signé, avec engagement des 2 parties de poursuivre les discussions sur 2 revendications non-satisfaites : le remplacement des ATSEM en grande section de maternelle dès le 1er jour d’absence et l’indemnité de sujétion particulière, dont plusieurs autres services et catégories semblent bénéficier dans nos collectivités.

Ces 2 revendications étant restées sans réponses depuis 2 ans, les ATSEM ont décidé de se mettre en action pour les obtenir.

Après bientôt quatre semaines de conflit, nous notons avec satisfactions plusieurs avancées :

  • Le remplacement des agent-e-s en grande section, dès le premier jour d’absence est acté jusqu’en 2020 (fin de mandat)
  • Il n’y aura pas de modifications des horaires du travail hebdomadaire des ATSEM
  • Un groupe de travail va se mettre en place pour avancer sur une nouvelle organisation des rythmes scolaires (TAP) suite à l’expérimentation en cours à l’école maternelle de la Pointe

Nous souhaitons bien entendu que celles-ci soient bien validées et pérennes dès aujourd’hui.

Le déblocage du point d’indice de la fonction publique ne va pas entraîner d’augmentation du pouvoir d’achat des agent-e-s puisqu’en 2015 et 2016 les fonctionnaires territoriaux ont vu, sur leur fiche de paie, leurs cotisations retraites augmenter.

L’indemnité de sujétion particulière ne ferait que reconnaître l’évolution du métier des ATSEM depuis la nouvelle organisation du temps scolaire.

Certes, le contexte budgétaire est serré et nous sommes confrontés à une baisse des dotations d’État pour le fonctionnement de nos 2 collectivités.

Pour autant, il est possible, à notre avis et sans revenir sur nos engagements communs de mandat, notamment de ne pas augmenter la pression fiscale des ménages, de répondre positivement à cette dernière revendication. Car nous sommes bien ici face à des choix et décisions politiques, et ce ne sont ni les enfants et leurs parents, ni les personnels qui s’en occupent, qui doivent faire les frais de ces choix. »

Jacqueline HERE