Communiqué de presse

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Brest, le 25 janvier 2024

Comme partout en France, des opérations de blocage et de filtrage routiers sont organisées en ce moment au sein de l’agglomération brestoise, par les agriculteurs notamment, afin d’exprimer leur colère face à la flambée des prix.

Oui, il est urgent de protéger nos agriculteurs face à l’inflation, face à la concurrence déloyale permise par les traités de libre échange de l’Union Européenne, qui les placent aujourd’hui au bord de l’asphyxie.

Oui, il est urgent de changer de politique nationale et européenne pour construire une véritable souveraineté alimentaire.

C’est pourquoi, élus communistes de la Ville de Brest et de Brest métropole, nous apportons notre soutien aux agriculteurs qui manifestent et nous demandons au gouvernement Attal de les entendre et de les respecter.

Localement, notre collectivité Brest métropole agit au travers son Projet Alimentaire Territorial pour soutenir les filières agricoles locales et offrir des solutions. Mais face à l’ampleur du phénomène de la flambée des coûts, plutôt que de conforter les profits des industriels et des distributeurs, l’Etat doit agir avec force pour instaurer des prix qui soient dignement rémunérateurs pour les paysans producteurs, pour accompagner sérieusement les nécessaires besoins d’investissements en matière agricole.

Tous les agriculteurs, tous nos concitoyens, doivent vivre décemment de leur travail.

Le groupe des élus et élus communistes de la Ville de Brest & Brest métropole

Sillage n°261 – Tribune des élues et élus communistes – Tempête Ciaran, et après ?

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Tempête Ciaran : et après ?

Notre région vient d’être sévèrement frappée par une tempête d’ampleur exceptionnelle. Chutes d’arbres, coupures d’électricité, bâtiments et équipements endommagés, routes impraticables, exploitations agricoles ravagées : à Brest et dans toutes les communes de la métropole, les dégâts se sont avérés très importants et ont provoqué une onde de choc au sein de la population.

Dans ces moments difficiles, saluons toutes les initiatives de solidarités citoyennes qui se sont nouées pour résoudre des situations humaines parfois très problématiques.

De la même manière, remercions l’ensemble des salariés sur le pont, les agents territoriaux, les fonctionnaires de l’Etat, les pompiers, le service public au sens large. Bien préparés, ils ont fait preuve d’une grande réactivité et d’une mobilisation déterminante dans la prise en charge des conséquences de la tempête ; dans l’immédiat, pour répondre aux urgences puis pour rétablir au plus vite le fonctionnement normal des choses.

Cela témoigne du caractère indispensable d’un service public de haut niveau.

Un évènement de cette nature doit aussi être l’occasion pour la puissance publique, avec tous les acteurs concernés, de renforcer, pour l’avenir, les dispositifs de prévention et de gestion du risque climatique.

Anticipant la violence de la tempête, la Ville avait notamment ouvert un centre d’accueil pour les foyers privés d’électricité. Personne ne doit être oublié.

Maintenant s’ouvre le temps de la reconstruction et des nécessaires réparations pour remettre en état de fonctionner les équipements plus lourdement détériorés et ainsi permettre à leurs utilisateurs d’en bénéficier à nouveau, le plus rapidement possible.

Dans la période, les besoins d’investissement en matière d’équipements du quotidien ainsi que pour la restauration des espaces publics sont énormes et nous enjoignent à renforcer prioritairement, selon nous, l’action publique locale vers ce volet-là.

Le groupe des élues et élus communistes

Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc’h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou

261 – Tribune Sillage – Tempête Ciaran, et après

Conseil municipal du 12 décembre 2023 – Rénovation de l’Ehpad Louise Le Roux / Convention financière entre la SEMPI et la VDB – Eric Guellec

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Lors du dernier conseil municipal le mardi 12 décembre 2024, Eric Guellec, adjoint au maire de la ville de Brest et président du groupe des élus communistes, est intervenu concernant la délibération 69 relative à la rénovation de l’Ehpad Louise Le Roux et la convention financière entre la SEMPI et la ville de Brest.

Conseil municipal du 12 décembre 2023 – Rénovation Ehpad – Convention avec la Sempi – Eric Guellec

 

Délibération n°69 –
Rénovation du bâtiment de l’Ehpad Louise Le Roux – Convention financière de clôture de la phase opérationnelle entre la Ville et la Sempi relative à la rénovation énergétique

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Le groupe des élus communistes votera cette délibération qui fait suite au refus, malheureusement, du Conseil Départemental du Finistère et de l’ARS de soutenir financièrement le projet d’investissement portant sur la rénovation des Ehpads Antoine Salaün & Louise Le Roux souhaité et impulsé par la Ville de Brest avec son Centre Communal d’Action Sociale, gestionnaire de ces établissements.

Disons-le, le refus de financement de l’ARS et du Conseil Départemental pour ce projet de rénovation a constitué un choc. Elle est particulièrement regrettable et déplorable.

Déplorable au regard des conséquences qu’elle emporte sur la vie quotidienne des résidents et résidentes ainsi que sur les personnels travaillant au sein de ces structures.

Déplorable également au regard des enjeux de société et des besoins énormes qui existent sur le sujet du Grand Age et qui vont continuer de s’accentuer ces prochaines années, y compris à Brest et particulièrement en matière d’hébergement des personnes âgées.

Chacun le sait : l’ensemble des Ehpads publics traversent aujourd’hui une crise grave à laquelle il faut ajouter des difficultés récurrentes de recrutement et la flambée des factures du fait de l’inflation.Eric - Copie

En proie à des cures d’austérité répétées depuis des années de la part des gouvernements successifs, les collectivités territoriales, et notamment leurs CCAS, ne peuvent compter sur un réel soutien de la part de l’Etat, ni pour assurer leurs missions de service public, ni pour compenser les dépenses supplémentaires nécessaires engagées depuis trois ans, dans un contexte de crise sanitaire, visant à revaloriser – et c’est bien légitime – les rémunérations des personnels et répondre au plus juste aux besoins quotidiens des résidents et des résidentes.

Un mouvement « Ehpads Publics en Résistance », regroupant 130 maires bretons, auquel vous vous êtes associés, Monsieur le Maire, auquel la Ville de Brest s’est associé, a vu le jour à Plouha, dans les Côtes d’Armor, il y a plusieurs mois et a permis, malgré tout, d’obtenir quelques faibles avancées de la part de l’Etat.

C’est trop peu car avec une loi Grand Age qui tarde, avec une loi Bien Vieillir qui n’est pas au rendez-vous, c’est bien l’insuffisance chronique des moyens consacrés par l’Etat à la prise en charge des personnes vieillissante, et plus globalement celles en perte d’autonomie, qui domine et qui nous éloigne donc un peu plus aujourd’hui de la société que nos concitoyens et nos concitoyennes, ainsi que tous les professionnels du secteur, appellent pourtant de leurs vœux : une société du bien-vieillir, une société dans laquelle chacun et chacune aurait en effet l’assurance de bien-vieillir, quel que soit ses moyens, quel que soit son lieu de vie.

Le compte n’y est donc pas et la mobilisation, dont la nôtre, va se poursuivre sur ce sujet.

Au plan local, notre engagement pour l’hébergement des personnes âgées, une ambition municipale construite de longue date par notre équipe, va évoluer.

Face à la démission de l’ARS et du Conseil Départemental du Finistère sur le sujet de l’Ehpad de Louise Le Roux, les membres du Conseil d’Administration du CCAS de la Ville de Brest ont dû prendre des décisions importantes et difficiles en actant l’impossibilité de réaliser les travaux du projet de rénovation initial des établissements Antoine Salaün & Louise Le Roux et en envisageant un transfert des places de ces deux structures vers un organisme associatif à but non lucratif, agréé à l’aide sociale et qui serait situé – c’est l’une des conditions fixées – sur le territoire brestois concernant les places d’hébergement permanent.

A l’unanimité aussi, ils ont fait le choix de lancer un nouveau plan d’actions que, élus communistes de la Ville de Brest, nous estimons garantir une politique locale du bien-vieillir ambitieuse pour notre ville et ses habitants.

Ainsi, un projet intergénérationnel, comportant notamment la création d’une nouvelle structure municipale d’hébergement pour personnes âgées de type résidence autonomie, verra le jour sur ce même lieu ; l’Ehpad de Kerlévénez situé dans le quartier de Bellevue bénéficiera quant à lui de places d’hébergement supplémentaires.

Les études réalisées pour le projet initial de restructuration ne sont pas perdues, elles seront utiles à la création de ce nouveau projet, incluant donc une résidence autonomie municipale, une crèche municipale ainsi que logement étudiants et/ou jeunes adultes, et que nous devrons construire en lien étroit avec le projet du futur Pôle Vauban et des opérations de renouvellement urbain menées dans ce secteur clé de notre Ville.

Avec ces chantiers, c’est donc tout un quartier qui va continuer d’évoluer ces prochaines années au bénéfice de ses habitantes et ses habitants.

Monsieur le Maire, chers collègues, nous voterons cette délibération.

Je vous remercie. »

Conseil municipal du 12 décembre 2023 – DOB 2024 – Eric Guellec

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Eric Guellec, adjoint au maire de la ville de Brest et président du groupe des élus communistes, a pris la parole au dernier conseil municipal concernant la délibération 1 – Débat d’orientations budgétaires pour la prochaine année 2024.

Conseil municipal du 12 décembre 2023 – DOB 2024 – Eric Guellec

 

 

Délibération n°1 –
Débat d’Orientations Budgétaires 2024 – Ville de Brest

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Après la Métropole la semaine dernière, nous voici aujourd’hui réunis pour débattre des orientations budgétaires de la Ville de Brest pour l’année 2024.

Je ne reviendrai pas dans le détail sur les remarques d’ordre général que j’ai prononcées, au nom du groupe des élus communistes, vendredi dernier lors du Conseil de Métropole.

Avec l’inflation, avec l’insuffisance des moyens d’Etat à destination des collectivités publiques, ces difficultés vont perdurer en 2024.

Permettez-nous de réaliser quelques remarques sur les orientations budgétaires de la Ville de Brest.

La première pour souligner l’excellente santé financière de la Ville de Brest.

Cette excellente santé financière se traduit par deux indicateurs qui ne trompent pas :

  • Un niveau d’épargne net solide situé à près de 16 Millions d’€.
  • Une capacité de désendettement toujours situé à un niveau extrêmement bas

Ce haut niveau d’épargne nous permet d’autofinancer une part importante des investissements réalisés cette année, à un niveau inédit, plus de 24,8 M d’€, résultant certes de la progression des coûts des travaux mais aussi d’un effort renforcé dans la capacité à faire de notre collectivité pour accélérer la réalisation des chantiers et continuer de transformer Brest dans un sens affirmé de progrès social et écologique.

Cela, nous tenons à le saluer.Eric - Copie

Notre deuxième remarque, groupe des élus communistes, nous estimons que notre collectivité dispose en effet des marges de manœuvre pour accélérer la politique d’investissement au plan municipal.

La stratégie budgétaire détaillée par Yann Guével s’inscrit dans cette direction et devrait ainsi permettre de remplir les objectifs que notre équipe majoritaire s’est collectivement fixée en la matière, en 2020.

Vous inauguriez samedi dernier Monsieur le Maire, la nouvelle Maison des Association, situé à Pen Ar Créac’h. Voilà, un bel exemple de ce permet la mise en œuvre d’une politique d’investissement volontariste, ambitieuse.

Rendu Accessible aux Personnes à Mobilité, ce lieu, au-delà de l’hébergement, essentiel, doit favoriser l’échange, les coopérations et l’émergence de projets inter-associatifs.

Un autre exemple ? La restructuration du Centre Communal d’Action Sociale qui se poursuit, un très gros chantier indispensable.

En 2024, la politique d’investissement de notre collectivité va permettre à d’autres projets emblématiques d’avancer, dans tous les champs de la vie quotidienne.

Le commerce, avec les Halles Saint-Louis, un projet très attendu.

L’éducation, avec la reconstruction du groupe scolaire de Kerisbian qui a débuté il y a quelques mois.

Nous souhaitons saluer la proposition forte de la Ville de Brest d’apporter un financement important de 15 millions d’euros, à raison de 5 M d’€ par an, pour le projet métropolitain Mon Réseau Grandit, permettant ainsi de diminuer le coût de ce projet à 210 M d’€ pour le budget de Brest métropole.

Avec le passage du Tram en plein cœur des quartiers, on pense particulièrement ici à celui de Bellevue, est réaffirmée la volonté politique municipale brestoise, que les transports publics collectifs d’une métropole bénéficient pleinement aux habitantes et aux habitants des quartiers prioritaires.

Dans la période actuelle et dans le futur, afin que nos infrastructures et bâtiments municipaux soient toujours mieux adaptés, non seulement dans l’usage qu’en font tous les jours leurs utilisateurs, mais adaptés aussi aux enjeux climatiques et énergétiques, les besoins d’investissement en matière d’équipements du quotidien, écoles, gymnases, équipements de quartiers, mairies de quartiers, résidences municipales pour personne âgées, services du CCAS, ces besoins seront importants et nous enjoignent à toujours renforcer notre action publique dans ces champs-là.

C’est ce que notre collectivité anticipe d’ores et déjà, dans toutes les politiques d’investissements qu’elle mène et qu’elle entend continuer à mener ces prochaines années.

Nous pensons en particulier au lancement d’un nouveau plan de rénovation énergétique pour les bâtiments éducatifs, groupes scolaires et équipements de quartier, ou encore à la réalisation du nouveau projet intergénérationnel, incluant une résidence autonomie municipale sur le secteur de la Rive Droite, et à l’extension de l’Ehpad de Kerlévénez, comme cela a été décidé par le Conseil d’Administration du CCAS.

Monsieur le Maire, chers collègues, d’un point de vue général, les orientations budgétaires qui nous sont présentées répondent à notre souhait d’accélérer les investissements.

Enfin, troisième et dernière remarque concernant le fonctionnement et le niveau du service public local assuré au quotidien par nos agents.

Nous partageons la proposition de diminuer les taux de fiscalité ménages pour assurer la neutralité pour les contribuables brestois par rapport à l’augmentation du taux prévue à la métropole, tout en confortant, à côté, un service public de haut niveau.

Elus communistes, nous insistons sur la nécessité de garantir, de par nos choix budgétaires, un haut niveau de service public du quotidien, que nous avons su patiemment et collectivement, construire au fil du temps, enrichissant petit à petit notre action publique locale de nouvelles missions, de nouveaux services, de nouvelles structures, toujours guidé par la volonté de renforcer la qualité de vie et le modèle social notre ville.

Bien sûr, au cœur de ce modèle-là, qui porte haut l’idée de service public comme axe de développement d’une société de justice et de progrès social, se trouvent les agents du service public local car ce sont eux, qui portent, ces actions, tournés vers l’intérêt général, au quotidien.

Elus communistes, nous terminerons ce propos en saluant leur engagement et leur détermination, si précieux.

Ils nous l’ont une nouvelle fois démontré à l’occasion à l’occasion de la tempête Ciaran.

Merci à eux.

Voilà, Monsieur le Maire, chers collègues, il est manifeste que les orientations budgétaires détaillées par Yann Guével font état d’une situation et de perspectives claires, solides, pour la Ville de Brest.

Notre Ville est bien gérée et se donne les moyens d’envisager l’avenir avec sérénité et ambition et donc audace.

Je vous remercie. »

Conseil de la métropole du 8 décembre 2023 – Actualisation du PPI et évolution du prix de l’eau – Jacqueline Héré

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Jacqueline Héré, conseillère de Brest métropole, est intervenue lors du dernier conseil de la métropole concernant la délibération 41 sur l’actualisation du PPI et l’évolution du prix de l’eau.

Conseil métropole du 8 décembre 2023 – Actualisation du PPI et évolution du prix de l’eau – Jacqueline Héré

Délibération n°41 –
Eau potable et assainissement collectif – Actualisation du PPI et évolution du prix de l’eau

« Monsieur le Président, mes chers collègues,

Le groupe des élus communistes votera favorablement l’augmentation du prix de l’eau pour l’année 2024 et l’actualisation du programme d’investissement engagé sur la période 2024-2033.

En effet, nous l’avons déjà exprimé à plusieurs reprises : l’augmentation du prix de l’eau pour l’année 2024 nous parait nécessaire dans la mesure où elle permet le financement et la réalisation d’un important programme de modernisation des infrastructures du réseau et donc une amélioration significative du service public de l’eau et de l’assainissement délivré à tous les usagers d’Eau du Ponant.

Elle nous parait envisageable dans la mesure où nous renforçons dans le même temps la politique sociale de l’eau, avec l’octroi de chèque personnalisé « eau » à plusieurs milliers d’allocataires CAF résidant à Brest métropole, comme nous l’avons décidé lors du Conseil de Métropole du 6 octobre dernier.Jacqueline Héré (2) - Copie

L’inflation frappe fortement et continue de rogner le pouvoir d’achat de nos concitoyens et de nos concitoyennes, et en premier lieu celui des plus modestes.

A nous donc, en tant que collectivité publique, avec nos partenaires institutionnels, de continuer à renforcer la politique sociale de l’eau ces prochaines années afin de rendre pleinement effectif l’accès de toutes et de tous à l’eau.

Renforcer les dispositifs solidaires vers plus de bénéficiaires, vers une augmentation du montant des aides financières, et enfin, vers l’instauration d’une automaticité des versements pour les allocataires afin de parer au problème récurrent du non recours aux aides.

Le travail sur ce point est bien engagé au sein de notre équipe.

Monsieur le Président, chers collègues, le groupe des élus communistes votera cette délibération.

Je vous remercie. »

Conseil de la métropole du 8 décembre 2023 – Débat d’orientations budgétaires 2024 – Eric Guellec

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Lors du dernier conseil métropole le 8 décembre dernier, Eric Guellec, conseiller de Brest métropole, président du groupe des élus et élues communistes VDB & Brest métropole est intervenu sur la délibération 2 relatif au débat d’orientations budgétaires DOB 2024.

Conseil métropole du 8 décembre 2023 – DOB 2024 – Eric Guellec

 

Délibération n°2 –
Débat d’orientations budgétaires pour l’année 2024

« Monsieur le Président, mes chers collègues,

Le débat d’orientations budgétaires est un moment démocratique important où chaque groupe politique de notre assemblée peut s’exprimer publiquement sur les choix budgétaires à venir qu’il estime les meilleurs et les plus justes pour répondre aux besoins des habitantes et des habitants de Brest métropole.

Ces orientations budgétaires doivent cette année encore tenir compte d’un contexte économique et social particulièrement difficile dans notre pays.

Les élus territoriaux sont confrontés à des difficultés financières et juridiques grandissantes, d’année en d’année, lorsqu’il s’agit de développer nos politiques publiques.

La première des difficultés, c’est bien sur celle de l’inflation et les trop faibles moyens financiers alloués aux collectivités locales par l’Etat.

Bien que les prévisionnistes annoncent un léger reflux, il y a fort à parier que l’inflation restera à un niveau élevé en 2024.

Avec tous les effets délétères en ricochet que cela comporte…

Elle va rogner le pouvoir d’achat de nos concitoyens et de nos concitoyennes.

Elle va tendre les finances locales et rendre plus difficile la construction de nos budgets.

Elle va maintenir au final une pression forte sur les taux, sur les capacités d’emprunts, sur le prix des matières premières, alors même que les urgences climatiques, sociales, démocratiques, se renforcent et que nous devons accélérer et renforcer nos politiques publiques !

Deuxième difficulté, c’est bien sûr l’insuffisance de soutien effectif de l’Etat aux collectivités locales.

Pourtant, ce sont bien les collectivités locales qui sont en pointe sur nombres de ces sujets. Dans le quotidien d’un territoire, ce sont elles qui font vivre la République et ses valeurs d’égalité, de liberté, de fraternité et de laïcité.

Faut-il rappeler que la très grande majorité des investissements publics, hors défense, sont le fait des collectivités locales ?

Faut-il rappeler que les grands services publics, la mobilité, l’accès à l’eau, les politiques de solidarité, sont assurés par les administrations et les exécutifs locaux ?

Faut-il rappeler que lorsqu’un évènement climatique comme nous l’avons connu avec la tempête Ciaran survient, ce sont les collectivités locales qui sont en première ligne ?

Faut-il rappeler que lorsque que les difficultés à se nourrir, à se chauffer, à se loger, surgissent dans une vie, c’est bien souvent vers la mairie, vers le CCAS, vers les services de la métropole, que l’on se tourne en premier lieu ?

Je pourrais continuer ainsi longuement cette liste d’exemples qui rappellent toute l’utilité de l’action publique locale et aussi la légitimité que celle-ci incarne, malgré tout, encore dans la tête de beaucoup de nos concitoyens et de nos concitoyennes.

Soutenir réellement les collectivités locales impliquent donc de l’Etat des mesures fortes.

Entre autres mesures, nous demandons l’indexation de la Dotation Globale de Fonctionnement sur l’inflation car ne pas l’indexer, et on en est loin, c’est perdre de la capacité d’agir pour les collectivités locales.

De la même manière, alors que les gouvernements successifs se sont évertués à diminuer toujours plus l’impôt sur les entreprises, avec la suppression de la taxe professionnelle, avec la suppression de la CVAE (la cotisation sur les valeurs ajoutée des entreprises), il est urgent que soit engagée une politique fiscale, juste, garante d’une véritable redistribution des richesses, en engageant une refonte de l’impôt économique local comme source d’autonomie fiscale pour les collectivités locales.

Il est anormal que les moyennes et grandes entreprises qui tournent bien et sont implantées sur un territoire ne participent pas davantage aux financements des services publics locaux alors même qu’elles en bénéficient quotidiennement!

Je pense par exemple au chantier du déplafonnement du Versement Mobilités…

Concernant les impôts ménages, je ne reviendrai pas sur la disparition de la Taxe d’Habitation et de ses conséquences néfastes quant à la libre administration de nos collectivités, nous partageons les propos de Yann Guével…

Au-delà de ces questions strictement financières, j’aurais également pu mettre au rang des difficultés, celle de la crise démocratique et de la défiance qui touchent de manière grandissante l’action des élus locaux et des collectivités locales, l’actualité est là pour nous le rappeler régulièrement…

Toutes les associations d’élus dans lesquelles nous siégeons s’accordent sur la nécessité de créer un véritable statut de l’élu comme réponse aux difficultés d’exercice de la fonction.

C’est un sujet sur lequel le Président Macron a souhaité qu’un travail parlementaire soit engagé.

Dont acte. Nous examinerons le contenu de la proposition de loi qui émergera.

Une chose est certaine : il est urgent d’intervenir à tous les niveaux pour redonner de la force et de la sérénité aux collectivités locales et à leurs élus.

Permettez-nous de vous part maintenant de trois remarques concernant les orientations budgétaires que Yann Guével vient de nous présenter et qui sont, pour le groupe des élus communistes, de nature à nous permettre de remplir les objectifs que notre équipe majoritaire s’est fixée.

La première pour souligner l’excellente santé financière de notre collectivité malgré un début de mandat compliqué eu égard à la conjoncture économique mondiale.

Excellente santé financière qui se traduit par deux indicateurs solides :

  • Un bon niveau d’épargne net en 2023, autour de 35 Millions d’Euros.
  • Une capacité de désendettement en zone verte bien en deçà du seuil des 8 années.

Ce haut niveau d’épargne nous aura permis d’autofinancer une part conséquente des investissements publics réalisées cette année. Plus de 79 millions d’euros, hors projet Mon Réseau Grandit, de dépenses d’investissement pour continuer à transformer notre territoire dans un sens de progrès social et écologique.

Cette solidité financière est le fruit d’une bonne gestion, d’année en année, et nous permet d’enclencher aujourd’hui une nouvelle phase d’endettement, parfaitement maîtrisée, pour mener notamment le grand projet de développement des transports en commun en site propre, Mon Réseau Grandit.

Cette solidité financière nous permet ainsi d’aborder la construction de notre budget 2024 avec une certaine sérénité, doublée d’une ambition renouvelée, pour notre territoire.

En effet, en dégageant de nouvelles marges de manoeuvre à la Métropole, la stratégie budgétaire que Yann Guével vient de nous présenter doit donner les moyens à notre collectivité de poursuivre et de renforcer notre projet métropolitain au service de tous et toutes.

A l’appui notamment d’une politique d’investissement particulièrement volontariste.

C’est l’objet de notre deuxième remarque.

Avec plus de 201 M d’€ d’investissements qui devraient être inscrits au projet de BP 2024, c’est est un niveau remarquable témoignant de la volonté de notre collectivité de maintenir un haut niveau d’investissement pour accélérer la transformation du territoire.

Nous nous en félicitons. Nous nous en félicitons d’autant plus que l’action de notre collectivité Brest métropole doit faire face à un contexte général difficile.

Chacun et chacune ici a bien sûr en tête le durcissement des conditions de l’emprunt ainsi que le renchérissement des prix qui touchent particulièrement les matériaux et les travaux.

Cela affecte indéniablement à la hausse le coût de tous les projets d’investissements, quel qu’il soit.

Et cela doit nous conduire à piloter finement la politique d’investissement de notre collectivité.

Le projet métropolitain Mon Réseau Grandit, projet d’intérêt général, absolument prioritaire pour les populations, tant il répond aux problématiques quotidienne de déplacement de tous les habitants et de toutes les habitantes de notre métropole, ainsi qu’aux enjeux climatiques, a ainsi vu son coût global revue à la hausse pour se situer à 225 M d’€ sous l’effet du contexte inflationniste.

Dans ce cadre, élus communistes de Brest métropole, nous souhaitons saluer la proposition forte de la Ville de Brest d’apporter un financement de 15 millions d’euros, à raison de 5 M d’€ par an, permettant de diminuer le coût de ce projet à 210 M d’€ pour le budget de Brest métropole.

Avec le passage du Tram en plein coeur des quartiers, elle est conforme à la volonté politique municipale brestoise, que les transports publics collectifs d’une métropole bénéficient pleinement aux habitantes et aux habitants des quartiers prioritaires.

Ce pilotage stratégique de l’effort investissement nous permet de dégager des marges de manoeuvre, de préserver une bonne capacité d’épargne de la Métropole ces prochaines années, nécessaire pour continuer de financer sereinement l’ambition et la réalisation de notre grand projet métropolitain de territoire, de tous les chantiers y afférant.

Sur ce point, les besoins sont et seront importants, dans tous les domaines de l’action publique.

Un exemple ? Notre région vient d’être frappée par une tempête d’ampleur exceptionnelle. Chutes d’arbres, coupures d’électricité, bâtiments et équipements endommagés, routes impraticables, exploitations agricoles ravagées : à Brest et dans toutes les communes de la métropole, toutes et tous ici avons pu constater l’ampleur des dégâts.

J’en profite d’ailleurs pour saluer, au nom du groupe communiste, toutes les initiatives de solidarités citoyennes qui se sont nouées pour résoudre dans ces moments difficiles des situations humaines parfois très problématiques. Ainsi que l’ensemble des salariés sur le pont, les agents territoriaux, les fonctionnaires de l’État, les pompiers, le service public au sens large.

Bien préparés, ils ont fait preuve d’une grande réactivité et d’une mobilisation déterminante et cela témoigne du caractère indispensable d’un service public de haut niveau.

Dans la période et dans le futur, afin que nos infrastructures soient toujours mieux adaptés, les besoins d’investissement en matière d’équipements du quotidien, en matière de restauration et de réaménagement des espaces publics, seront importants et nous enjoignent à renforcer prioritairement l’action publique locale vers ces champs-là.

C’est ce que notre collectivité anticipe, d’ores et déjà, dans toutes les politiques publiques d’investissement qu’elle mène et qu’elle entend continuer de mener ces prochaines années.

De ce point de vue, les orientations budgétaires qui nous sont présentées répondent à cet impératif d’accélérer les investissements.

Pour moderniser nos infrastructures et nos services publics, je pense au plan d’investissement dont va bénéficier le réseau Eau du Ponant ou encore au projet Métamorphose qui va complétement révolutionner Océanopolis.

Pour améliorer le cadre de vie, je pense aux opérations ANRU dans les quartiers de Bellevue et de Recouvrance.

Pour offrir de nouvelles solutions de logements, notamment aux plus modestes, donc notamment du logement social, avec en première ligne le bailleur HLM Brest métropole Habitat.

Pour relocaliser progressivement les activités industrielles elles-mêmes créatrices de richesses et d’emplois sur notre territoire. Je pense à nos investissements au travers de la Société Portuaire de Brest Bretagne qui va se doter de nouvelles infrastructures ces prochaines années.

Pris isolément, vous connaissez par contre nos réticences quant à la réalisation du projet du nouveau stade de Guipavas, un projet de nature privée mais pour lequel, contrairement au projet initial, il est et sera demandé une somme importante de financement public, tant en investissement qu’en fonctionnement.

Cette participation au projet sous forme de subventions serait à ajouter au coût des nouveaux aménagements publics de desserte, nécessaires à la réalisation de ce projet, que financerait la Métropole.

Le rapport d’orientations budgétaires mentionne à ce titre un crédit de paiement pour l’année 2024 d’un montant de 3,18 M €.

Avec l’inflation, la facture du projet Froutven risque d’être au final encore plus élevée que ce qui est annoncé aujourd’hui.Eric - Copie

Qui va payer donc les coûts supplémentaires ? Le Département ? La Ville de Guipavas ? Les Frères Le Saint ?

Face à ces multiples questions et comme nous l’avons déjà exprimé : sur ce projet spécifique, qui concerne le football professionnel, notre préférence continue d’aller à un stade 100% privé, financé par des fonds 100% privés. C’était le projet initial des propriétaires du Stade Brestois, qui est une entreprise privée.

Avec certes, de notre point de vue, un accompagnement du projet des propriétaires du club par la collectivité sur le volet infrastructures d’accès au stade situées sur l’espace public. Bien sûr, une participation des propriétaires du club sur cet aménagement des espaces publics, leur serait demandée car ils en seraient pour partie importante bénéficiaires.

Ou bien, deuxième option : une rénovation frugale et réglementaire, avec donc un coût maîtrisé, du Stade Francis Le Blé, que nous souhaiterions par ailleurs voir devenir un équipement métropolitain. Afin d’y partager avec nos amis des communes de Brest métropole non seulement les joies du spectacle sportif, cela nous le faisons déjà à chaque match, mais également les coûts que cela implique.

Enfin, 3ème remarque, dégager de nouvelles marges de manoeuvre pour financer une nouvelle étape du développement des infrastructures de notre métropole, oui mais cela ne devra pas se réaliser au détriment de la qualité de service public local, dans la dépense publique du quotidien.

Un service public local de haut niveau que nous avons su patiemment et collectivement construire au fil du temps, levant les obstacles et les difficultés qui ont pu, de tout temps, se présenter face à nous, pour ne garder qu’un seul horizon, la poursuite de l’intérêt des habitantes et des habitants de notre métropole.

Ce haut niveau de service public est une richesse que nous devons continuer à garantir et promouvoir, en 2024, dans toute la métropole, au bénéfice de tous les habitants et de toutes les habitantes de celles-ci.

Avec la hausse du Versement Mobilités, la TASCOM, la Taxe sur les Logements Vacants, certains leviers pour dégager des moyens supplémentaires afin de renforcer le service public ont déjà été actionnés l’an dernier.

Nous les avions à l’époque proposés, soutenus, et bien sûr votés. Il est donc logique que nous y souscrivions de nouveau dans la construction de ce budget 2024 de Brest métropole, y compris concernant la hausse envisagée de la Taxe sur les Logements Vacants.

Quant à la revalorisation des taux des impôts ménages fonciers et de l’impôt économique, juridiquement liée, elle nous parait envisageable, requise, dans la perspective, comme je le disais, de financer des actions et des réponses de solidarités nouvelles pour les habitantes et les habitants de Brest métropole.

Voilà, Monsieur le Président, chers collègues, il est évident que les orientations budgétaires détaillées par Yann Guével font état d’une situation et de perspectives claires, solides, pour Brest métropole.

Notre Métropole est bien gérée et se donne les moyens d’envisager l’avenir avec sérénité et ambition.

Ces orientations budgétaires doivent maintenant nous permettre de bâtir un projet de budget 2024 à la hauteur des ambitions que nous nous sommes collectivement fixés pour Brest métropole.

Je vous remercie. »

 

Sillage n°260 – Tribune des élues et élus communistes – Renforcer l’accueil des usagers en garde de Brest

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Renforcer l’accueil des usagers en gare de Brest

Élues et élus communistes, avec nos collègues de la majorité, nous nous sommes fait écho lors du dernier conseil des revendications des syndicats de cheminotes et cheminots concernant les problématiques d’accueil en gare de Brest.

En 9 ans, la direction de la SNCF a supprimé plus de 20 000 emplois en France. De moins en moins d’agents sont présents en gare, au guichet, à quai, pour informer, conseiller et orienter les usagers. En gare de Brest, à la suite d’une réorganisation des ventes, il n’y a plus de postes de cheminots ou cheminotes dédiés à l’accueil et à la réponse aux besoins spécifiques (Personnes à Mobilité Réduite, personnes en situation de handicap, seniors, etc). Les guichets ont vu leurs horaires d’ouverture drastiquement diminuées. La boutique SNCF du centre Géant a été fermée.

Sans véritable accueil physique digne de ce nom, les voyageurs et voyageuses se retrouvent ainsi régulièrement livrés à eux-mêmes et n’ont pas d’autres choix que de se reporter aux panneaux d’information, aux bornes automatiques ou à l’application web.

Des travaux conséquents de réaménagement du parvis de la gare vont être menés par notre collectivité pour accueillir l’arrivée des 2 futures lignes, Tram et BHNS, et permettront à tous les voyageurs et les voyageuses d’évoluer au sein d’infrastructures de qualité. Afin d’humaniser ce lieu symbole que représente la gare de Brest et le rendre pleinement accessible à toutes et à tous, tous les élues et élus municipaux ont, par le vote d’un vœu déposé à notre initiative, réaffirmé leur soutien au développement d’un haut niveau de service public au bénéfice des voyageuses et des voyageurs, au départ, en transit ou à l’arrivée. Nous avons demandé à la SNCF et à l’État d’attribuer les moyens supplémentaires et nécessaires pour assurer un accueil physique de qualité aux usagers, avec des postes de cheminots et cheminotes dédiés, du 1er au dernier train.

 

Le groupe des élues et élus communistes

Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc’h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Claudie Bournot-Gallou

260 – Tribune Sillage – Renforcer l’accueil des usagers en gare de Brest
 

Commémoration des fusillés de Châteaubriant

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Nous commémorions ce dimanche 22 octobre la mémoire des fusillés de Châteaubriant.

Le 22 octobre 1941, à Châteaubriant, 27 patriotes, pour la plupart militants communistes et syndicalistes, tombaient sous les balles allemandes. Leurs noms sont inscrits à jamais au Panthéon de la mémoire nationale. Celui qui établit la liste des otages est Pierre Pucheux, doriotiste et ministre de l’Intérieur de Vichy.

82 ans après, Châteaubriant reste d’une cruelle actualité, à l’heure où les fanatismes, les extrémismes, la barbarie s’en prennent aveuglément aux populations civiles.

Eric Guellec, président du groupe des élues et élus communistes de la Ville de Brest & Brest métropole, adjoint au maire de Brest délégué aux anciens combattants et aux associations patriotiques, a déposé au nom de la Ville une gerbe de fleurs pour rendre hommage aux 27 otages fusillés par les nazis, à la Sablière, le 22 octobre 1941.

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