Lors du Conseil municipal du 20 juin dernier, Eric Guellec, 2ème Adjoint au maire de la Ville de Brest en charge des relations avec les équipements de quartier, du patrimoine, des anciens combattants, est intervenu sur la délibération 49 – Approbation du PEdT 2019-2022 et l’organisation de la semaine de 4,5 jours dans les écoles publiques brestoises :
Lien vidéo du Conseil municipal 4:09:18 : https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/les-precedents-conseil-municipaux-en-video-3984.html
« Monsieur Le Maire, chers collègues,
Ce PEDt 2019 – 2022 et cette nouvelle organisation des rythmes scolaires réaffirment notre ambition éducative pour la ville de Brest et ses habitants.
Ils viennent répondre de manière concrète à des objectifs qui sont chers aux communistes et que notre majorité s’est collectivement fixée dans le Projet Educatif et Citoyen au début de ce mandat :
- Agir pour réduire les inégalités sociales et culturelles en permettant un accès de tous aux activités éducatives, culturelles, sportives, scientifiques.
- Œuvrer à l’épanouissement et l’émancipation de tous les jeunes brestoises et brestois en leur offrant les meilleures conditions éducatives qui soient pour construire leur citoyenneté et leur identité.
- Développer et renforcer une communauté éducative brestoise – parents, bénévoles de la vie associative et de l’éducation populaire, professionnels (enseignants, ATSEM, animateurs), élus – autour d’un projet qui soit partagé par tous et qui soit guidé par l’intérêt de l’enfant.
Nous nous satisfaisons que cette nouvelle organisation soit aujourd’hui globalement partagé par l’ensemble de la communauté éducative.
Nous défendons l’idée selon laquelle chaque enfant de notre ville puisse bénéficier de temps éducatifs de qualité. Pour ce faire, nous restons convaincus du bien-fondé de maintenir une organisation de la semaine sur 4 jours et demi dans les écoles publiques de Brest pour les 3 prochaines années.
Si la décision de maintenir une semaine scolaire de 4 jours et demi peut apparaitre comme une particularité brestoise, nous y voyons un acte fort qui permet une stabilité de notre organisation de la semaine scolaire tout à fait positive pour les familles, notamment monoparentales.
Nous restons ambitieux dans les politiques éducatives que nous menons. Cette stabilité brestoise vient en effet contraster avec les revirements successifs de ces 15 dernières années dans lesquels les différents gouvernements n’ont cessé de jouer avec les horaires et les jours de classe des enfants.
Le ministre Blanquer, cette fois-ci, laisse l’opportunité à chaque collectivité le soin de statuer sur un retour ou pas à la semaine des 4 jours.
Cette fausse liberté de choisir porte, en réalité, le risque de créer une éducation nationale qui laisserait sur le bas-côté les territoires les moins bien dotés, ne réalisant pas l’égalité des chances que devrait permettre l’école républicaine.
C’est d’ailleurs cette même logique profondément inégalitaire « d’école à deux vitesses » qui guide les dispositions actuelles du projet de loi Blanquer en cours d’examen au Sénat.
Nous en profitons pour apporter notre soutien dans leurs revendications aux syndicats d’enseignants car nous défendons comme eux une école de l’Egalité.
Si 4 ou 5 demi-journées d’école ont peut-être peu de conséquences dans les milieux sociaux les plus aisés, il est à rappeler qu’il n’en est pas de même pour les enfants des milieux moins favorisés.
Cette organisation des rythmes scolaires, nous l’avons également voulu la plus équilibrée possible pour répondre aux besoins et aux rythmes des enfants. Ces nouveaux horaires vont ainsi leur permettre d’avoir une matinée longue, propice aux apprentissages, et de participer, 4 jours par semaine, l’après-midi, à horaires fixes, de 15h45 à 16h30, à des temps d’activités périscolaires.
Nous estimons que cette organisation offre une régularité dans les temps éducatifs et, à ce titre, qu’elle répond mieux aux rythmes de l’enfant. Cette évolution constitue à nos yeux un véritable progrès par rapport à l’organisation des rythmes scolaires précédents.
Nous entendons également continuer à développer des temps d’activités périscolaires de qualité qui soient gratuits.
Nous estimons que ce choix, réalisé grâce à un niveau de financement important de la part de la ville de Brest, participe à rendre effectif le principe d’égalité républicaine entre tous les enfants de notre cité. Ces temps d’activités périscolaires constituent à nos yeux un outil pour tendre à réduire les inégalités.
Par ce nouveau PEDt, nous réaffirmons également un partenariat fort entre la ville et le réseau associatif brestois.
Dans une période où le secteur associatif souffre du désengagement de l’Etat – nous sommes fiers de ce lien local, du travail commun, notamment avec les structures d’éducation populaire.
En donnant aux associations au cœur de nos quartiers les moyens nécessaires à la conduite de leur futur projet dans les écoles de la ville pour l’année scolaire à venir, et les suivantes, nous reconnaissons à sa juste valeur la qualité de leur action, action qui suscitera la participation d’un nombre toujours plus importants d’enfants nous en sommes convaincus.
Bien sûr, la réussite effective de ces rythmes scolaires ne pourra se faire sans un dialogue permanent, durant ces trois prochaines années, avec l’ensemble des acteurs concernés, et notamment avec les agents de notre collectivité et leurs organisations syndicales.
Des premières discussions ont aboutis à des titularisations et à la création d’un certain nombre de postes. Le dialogue de la collectivité avec les organisations syndicales permet toujours de porter les fruits.
Notre volonté est que se poursuive la pérennisation des postes et l’aménagement des conditions de travail des agents concernés par cette nouvelle organisation.
Monsieur Le Maire, mes chers collègues, vous l’aurez compris, nous partageons et nous portons l’ambition de ce PEDt 2019 – 2022. En gardant toujours en tête ce qui a guidé à la construction du projet et qui demeure l’objectif de toute la communauté éducative : l’intérêt de l’enfant.
Je vous remercie. »