CONSEIL MÉTROPOLE 15 DÉCEMBRE 2020 – Pacte de gouvernance – Jean-Michel Le Lorc’h

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Jean-Michel Le Lorc’h, vice-président de Brest métropole, est intervenu lors du conseil métropole du 15 décembre 2020 sur la délibération 9 : Débat sur l’élaboration d’un pacte de gouvernance.

Lien vidéo du Conseil métropole – 25:08 :
https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/le-conseil-de-metropole-en-video-3811.html

« Monsieur le Président, mes chers collègues,

Nous sommes là devant une nouveauté législative.

La loi Engagement et Proximité du 27 décembre 2019 permet en effet aux métropoles de décider, après débat, de se doter, ou non, d’un pacte de gouvernance.

Cette délibération nous propose donc d’entamer un travail autour de l’élaboration de ce pacte de gouvernance.

Jean-Michel Le Lorc'h - Copie

Elus communistes, nous voyons dans ce pacte une nouvelle opportunité d’approfondir les liens qui unissent de longue date notre métropole, anciennement communauté urbaine, et ses 8 communes membres.

Depuis sa création en 1974, notre intercommunalité s’est toujours construite sur une volonté commune de ses membres d’approfondir leurs coopérations.

Progressivement, notre collectivité a ainsi évolué vers une forme de plus en plus intégrée, toujours guidée par des principes progressistes, de partage, de proximité et de démocratie.

Elle s’est bâtie autour de notre ambition commune d’offrir aux habitants davantage de services publics.

Elus communistes, nous avons soutenu cette évolution car ici, à Brest métropole, c’est bien la volonté des communes qui a toujours prédominé et qui a ainsi permis à de nouvelles coopérations et projets communs de voir le jour, dans le sens d’un renforcement du service public :

  • Le développement du réseau de transports collectifs.
  • L’évolution du mode de gestion de la distribution de l’eau avec la création de l’Eau du Ponant.
  • L’intégration aux compétences communautaires de la gestion des Services à la Population.

Ce ne sont là que des exemples parmi d’autres des politiques stratégiques de haut niveau que nous menons au niveau métropolitain.

Cette démarche partagée, audacieuse et ambitieuse a fait et fait encore aujourd’hui notre singularité dans le mouvement intercommunal national.

Face à la métropolisation forcée qui assèche les espaces de démocratie locale et qui met en concurrence les territoires, notre collectivité défend à l’inverse une métropole de proximité, de solidarité et de coopération, dont la priorité est la réponse aux objectifs sociaux, humains, environnementaux, de celles et ceux qui y vivent mais aussi des territoires et des populations qui nous entourent. Cela est important.

Très tôt, nous avons également compris que l’intercommunalité que nous entendions construire n’aurait de légitimité et d’efficacité que si elle se fixait à la fois comme but et comme moyen de faire vivre la démocratie.

Cette volonté s’est traduite dans les différentes évolutions de la gouvernance de notre métropole ces dernières années.

La mise en place d’une gouvernance de proximité au début du mandat précédent en fait partie.

La gouvernance de proximité – ce dispositif innovant dont nous avons été parmi les initiateurs en France – permet aussi de rendre du pouvoir aux communes par la délégation de la programmation d’une partie des crédits communautaires.

Elle permet de recréer des espaces de démocratie locale, de dialogue et de concertation entre la métropole et les communes.

Pour les élus communistes, il ne fait aucun doute que le travail d’élaboration autour de ce prochain pacte de gouvernance ainsi que celui qui débute sur les contrats de proximité territoriale seront l’occasion de développer de nouvelles coopérations et une proximité toujours plus poussées entre notre métropole et les 8 communes qui la constituent, entre les élus métropolitains et les élus communaux de notre agglomération.

Ils peuvent aussi être l’occasion de rendre notre action métropolitaine davantage visible et lisible.

Nous voyons donc dans ce travail qui débute quelque  chose d’utile et de nécessaire au regard de l’exigence que nous portons pour l’exercice de la démocratie locale, au regard de notre volonté d’associer toujours plus les communes, ces creusets démocratique de notre république, au fonctionnement et à la gouvernance de notre métropole.

L’enjeu étant au final de faire s’additionner l’action métropolitaine et l’action municipale, toujours au service des habitantes et des habitants de notre agglomération. 

Je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 15 DÉCEMBRE 2020 – Transports collectifs de Brest métropole – Jacqueline Héré

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Jacqueline Héré, conseillère Brest métropole, est intervenue lors du conseil métropole du 15 décembre 2020 sur la délibération 1 : Le développement du réseau structurant de transports collectifs de Brest métropole.

Lien vidéo du Conseil métropole – 41:07 :
https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/le-conseil-de-metropole-en-video-3811.html

« Monsieur le Président, mes chers collègues,

Avec la mise en service d’une première ligne de TRAM en 2012 puis d’un téléphérique urbain en 2016, notre réseau de transports collectifs a connu de profondes transformations ces dernières années. Il n’a cessé de se développer et de se renforcer.

Ces deux projets structurants pour notre métropole ont marqué une volonté politique forte de notre équipe municipale en faveur de la transition écologique, des mobilités durables, de la construction d’un réseau de transports qui soit à la fois performant, innovant et accessible.

Jacqueline Héré (2) - Copie

Aussi, nous nous félicitons que la mise en service de ces deux lignes ait permis de faire progresser significativement la fréquentation de notre réseau.

La hausse de fréquentation et la satisfaction globales des usagers ces dernières années démontrent la pertinence des choix que nous avons été amenés à réaliser dans cette assemblée.

Aujourd’hui, nous nous situons à une nouvelle étape de notre projet de développement d’un réseau structurant de transports collectifs pour notre métropole. 

C’est l’objet de cette délibération. 

Délibération qui, suite aux bilans de la concertation publique et des études préliminaires, rappelle et précise les principaux objectifs et caractéristiques qui guident ce grand projet structurant pour notre agglomération.

Plusieurs remarques …

La première pour insister sur le fait que la construction de la 2ème ligne de TRAM  (de la Gare au quartier de Bellevue), ainsi que de la ligne de Bus à Haut Niveau de Service (de la Gare en direction du quartier de Lambézellec) sont deux projets phares du programme sur lequel notre équipe a été élue pour le mandat 2020-2026.

Que ces deux projets avaient de la même manière été largement reconnus par la population de notre agglomération, par les acteurs économiques, hospitaliers et universitaires de la ville, lors de la concertation publique qui s’était déroulé au printemps 2019.

Elus communistes, il nous semble donc utile de rappeler notre volonté de les voir menés durant ce mandat. 

Ces projets d’investissements sont en effet essentiels.

Ils sont essentiels pour répondre aux objectifs que nous nous fixons via notre Plan Climat Air Energie Territorial en termes de déplacements et de transition énergétique à l’horizon 2025.

Ils sont essentiels pour répondre à nos objectifs de développement urbain et social, dont le NPNRU constitue l’un des outils opérationnels, dans les quartiers de Bellevue et Lambézellec.

Ils sont essentiels, enfin, pour soutenir l’activité et le développement économique de notre territoire. Une politique d’investissement soutenue et rapide en direction de projets structurants, à forte dimension sociale et écologique, est l’un des meilleurs moyens d’accompagner la relance de la machine économique au plan local.

La deuxième remarque que nous réaliserons concerne plus précisément la question du financement de ces deux projets.

Il est indéniable que le budget annexe des déplacements connaît cette année des pertes de recettes conséquentes. Le transport public paye un lourd tribu dans cette crise sanitaire.

Malgré la crise, notre service public des transports aura tout de même su résister et continuer à déployer ses missions les plus essentielles à destination de la population.

Notre volonté aujourd’hui est bien de continuer à développer notre réseau structurant de transports collectifs, de l’étendre, en engageant les investissements nécessaires pour ce faire.

Sur le volet financier, la délibération indique un coût total de l’opération à hauteur de 192 millions d’euros pour cette nouvelle phase de développement.

Gageons que l’Etat, dans cette période difficile, traduisent en actes ses velléités écologiques en dégageant des moyens financiers conséquents pour le financement de ces nouvelles infrastructures. C’est justement l’objet du vœu qui sera examiné en fin de séance.

De notre côté, mes chers collègues, sachons mobiliser pleinement, au bon moment, le levier fiscal dédié – c’est à dire le versement mobilités – pour financer des projets qui, une fois réalisés, profiteront à tous.

Voilà Monsieur le Président, mes chers collègues,

Avec la réalisation de ces deux projets, nous faisons des choix volontaristes, responsables, ambitieux. 

Celui de construire des lignes de transports en site propre, celui de déployer des bus 100% électrique, rapides, fiables. Celui, pourquoi pas demain, de mettre en place un Tram/Train pour faire la jonction avec la gare ferroviaire ? 

Des choix qui seront amenés, une fois concrétisés, à être de nouvelles alternatives crédibles à la voiture pour tous les Brestoises et les Brestois.

Le groupe des élus communistes votera donc cette délibération. Je vous remercie de votre attention. »

CONSEIL MUNICIPAL 14 DÉCEMBRE 2020 – Intervention sur le grand départ du Tour de France 2021 – par Eric Guellec

CM 21.10.2020

Eric Guellec, adjoint au maire de la ville de Brest, est intervenu durant le dernier conseil municipal sur la délibération 34 : Tour de France 2021 – Approbation d’un projet de convention tripartite entre la ville de Brest, Brest métropole et la Région Bretagne.

Lien vidéo du Conseil municipal – 2:02:56 :
https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/suivre-les-conseils-municipaux-1700.html

 

« Monsieur le Maire, mes chers collègues,

En nous rendant tout à l’heure de la mairie au Quartz, on pouvait jeter un œil au compte à rebours installé devant l’hôtel de ville et sur lequel s’égrène le temps qui nous sépare du 26 juin 2021.

Ce jour-là, le Tour de France s’élancera de la cité du Ponant, pour sillonner, 4 jours durant, les routes de Bretagne.

Mes chers collègues, ce Grand Départ est une véritable bonne nouvelle pour notre ville.Eric - Copie

A ce titre, nous nous félicitons, Monsieur le Maire, que vous ayez su saisir cette opportunité lorsqu’elle s’est présentée.

Cette confiance renouvelée de la part de l’organisation du Tour est également l’illustration qu’à Brest nous savons organiser avec efficacité de grands évènements populaires.

A l’évidence, Brest, le Finistère et toute la région Bretagne vont être mis sur le devant de la scène, comme ce fut déjà le cas en 2008, lorsque notre ville avait été choisie pour le grand départ du Tour. On rappellera que c’est la 4ème fois que cela se passe chez nous, ici à Brest. Ce qui nous place en tête des Villes départ, si on excepte la capitale.

Le Tour, c’est un évènement sportif mythique, de renommée planétaire, le troisième évènement le plus suivi après la coupe du monde et les jeux olympiques.

Le Tour, c’est à fois la promesse d’une grande fête populaire pour notre ville, qui se doit donc d’être accessible à toutes et tous, c’est également une formidable occasion, pour nos collectivités, de promouvoir leur patrimoine local contemporain, séculaire ou millénaire.

Le grand Antoine Blondin n’écrivait-il pas dans le journal L’Equipe : « Le Tour est une épreuve de surface qui plonge ses racines dans les grandes profondeurs ».

On ajoutera humblement que Le Tour c’est de l’histoire et de la géographie offerts à toutes et tous chaque été, c’est de la joie et du partage.

Le Grand Départ du Tour de France à Brest, c’est aussi plus pratiquement une perspective et la garantie de retombées économiques positives pour toute notre métropole et le Pays de Brest. Notamment, en faveur de nos commerçants, de nos hôteliers et de nos restaurateurs, dont l’activité a été durement affectée ces derniers mois par les deux confinements et qui aura sans doute besoin d’une bonne saison touristique l’été prochain.

Par ailleurs, et c’est là un élément qui ajoute une saveur particulière à ce Grand Départ 2021 à Brest, celui-ci est 100 % breton pendant 4 jours.

L’histoire sportive de Brest, du Finistère et de la Bretagne est liée à celle du Tour, à celle de la grande Boucle.

La Bretagne est et a toujours été une terre de vélo et de grands champions, vous l’avez déjà rappelé M. Le Maire.

On pense bien sûr à Lucien Petit-Breton, Jean Robic, Louison Bobet et Bernard Hinault, qui à eux quatre, totalisent 11 victoires du Tour.

L’on pense aussi à notre jeune génération de coureurs, formée dans les clubs amateurs bretons grâce à l’investissement des bénévoles associatifs.

La jeune génération qui, aujourd’hui, est présente sur le Tour : Waren Barguil, morbihannais, David Gaudu, de Landivisiau, Olivier Le Gac et Valentin Madouas, tous deux Brestois.

Nous leur souhaitons beaucoup de réussite sur ce prochain Tour de France durant lequel ils auront l’occasion de rouler sur leurs terres et pourquoi pas – cela est à espérer – d’y briller.

Pour en revenir à l’objet de cette délibération, mes chers collègues, elle concrétise donc la première étape d’un long travail de préparation de la part de nos deux collectivités, appelé à se poursuivre intensément ces prochains mois.

Bien sûr, les communistes continueront à y prendre toute leur part, avec le souci d’apporter leur contribution sur des enjeux qui leur tiennent à cœur :

  • Celui de l’accessibilité universelle de l’évènement par exemple.
  • Celui de la mobilisation large des secteurs associatifs du territoire, et notamment du sport amateur.
  • Celui des solidarités.

Et la liste n’est pas exhaustive, bien entendu.

Ce Grand Départ va être belle réussite pour notre ville, un moment qu’on espère inoubliable pour les Brestoises et pour les Brestois.

Car c’est bien cela le Tour, un évènement sportif populaire, festif, rassembleur.

Espérons que d’ici juin, la covid nous fiche la paix et qu’on pourra se rassembler nombreuses et nombreux le long du parcours, car pour citer une seconde et donc dernière fois Antoine Blondin : « S’il faut de tout pour faire un monde, il faut du monde pour faire un Tour. »

Le groupe des élus communistes, vous l’aurez compris Monsieur le maire, votera cette délibération.

Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 14 DÉCEMBRE 2020 – Intervention liminaire – par Eric Guellec

CM 21.10.2020

Eric Guellec, adjoint au maire de la ville de Brest, est intervenu lors des débats liminaires du conseil municipal du 14 décembre. « La culture, les arts et l’éducation populaire sont essentiels à notre société »

 

 

« Monsieur le Maire, mes chers collègues,

Demain, mardi 15 décembre, les théâtres, les salles de spectacles, les salles de cinéma, les musées, les salles de concert, tous ces lieux de cultures – espaces de vivre-ensemble, de construction de la liberté, d’émancipation donc – n’ouvriront pas.

C’est ce qu’a annoncé, la semaine dernière, le premier ministre, justifiant ces nouvelles restrictions par les raisons sanitaires d’une courbe des contaminations qui repart à la hausse, et laissant par ailleurs planer le doute sur une réouverture en janvier.Eric - Copie

Cette décision suscite incompréhension et colère chez les acteurs culturels brestois.

Elus communistes, nous partageons ces sentiments à plus d’un titre.

Nous savons que les professionnels du spectacle vivant, du cinéma, les acteurs associatifs culturels de notre ville, ont été particulièrement vigilants au respect des consignes sanitaires qu’il s’agissait d’appliquer pendant la dernière période d’ouverture.

Nous savons aussi qu’ils ont tout mis en œuvre ces dernières semaines pour assurer la sécurité du public lors de la réouverture initialement prévue demain.

Cette réouverture n’aura pas lieu ce mardi et nous le regrettons.

Ces derniers mois, les acteurs culturels brestois ont su faire preuve d’une grande capacité d’adaptation : je pense par exemple au festival du Film Court dont les organisateurs ont dû faire évoluer le format de l’édition en un temps record. Ce fut également le cas à Océanopolis pour la Nuit des chercheurs. Deux exemples parmi d’autres.

Mais aujourd’hui, après des mois d’activité ralentie voire inexistante et la décision unilatérale du gouvernement de reporter l’ouverture des lieux culturels, l’addition pour le secteur est lourde.

Nous voulons à notre tour alerter sur le grave danger auquel est confronté le monde culturel.

Ce sont de nombreux salariés, intermittents du spectacle, techniciens, artistes, de nombreuses compagnies, associations, qui sont, aujourd’hui, très sérieusement menacées.

Sur ce point, les aides spécifiques de l’Etat en direction de la culture s’avèrent bien insuffisantes au regard de l’ampleur de la crise et du sinistre que le secteur subit.

La culture, les arts, mais on peut y ajouter l’éducation populaire, le sport, l’animation sont pourtant le noyau dur du vivre-ensemble.

Ils sont un bien commun précieux, dans le sens où ils ouvrent en grand, à chacun et à chacune, les chemins de la liberté et de l’émancipation.

Pour nous, ils sont tout à fait essentiels à notre société.

A la ville de Brest, il est donc notre devoir d’en soutenir, promouvoir, accompagner, toujours, les acteurs locaux.

C’est ce que nous faisons depuis le début de la crise sanitaire.

Notre collègue Réza Salami, Adjoint à la politique culturelle, l’a justement souligné lors du dernier conseil municipal.

Je veux insister sur la nécessité de ce soutien au vivre ensemble, réaffirmé dans différentes délibérations de ce conseil aujourd’hui.

La période que nous traversons malmène, par la force des choses, les liens entre nos concitoyens. Elle provoque isolement social, repli et détresse chez un certain nombre d’entre eux.

Ces situations difficiles sont néfastes pour notre société et pour nos concitoyens.

Elles devront ces prochains mois, ces prochaines années continuer à être au cœur de nos préoccupations.

En soutenant la culture, les arts, l’éducation populaire, le sport, l’animation, notre volonté est de réaffirmer la place à part qu’ils occupent sur notre territoire, comme richesse, comme vecteur du vivre-ensemble et de cohésion de notre ville mais aussi de notre agglomération.

C’est la culture sous toutes ses formes qui nous rend partie prenante de toute l’humanité et qui nous ouvre l’esprit à la dimension du monde.

Comme l’affirmait d’ailleurs l’historien communiste Antoine Casanova : « L’appropriation des dimensions esthétiques de la culture constitue une richesse dont l’absence est mutilante pour les citoyens ».

Il s’agit bien de permettre à nos concitoyens de s’enrichir mutuellement, de partager et de construire des projets.

Dans cette période difficile, les acteurs culturels ont de plus à subir la prédation insupportable des grands groupes globalisés, qui tentent par tous les moyens de tirer profit de la crise pour faire main basse notamment sur le secteur culturel.

Et, malheureusement, on sait trop que les grands chambardements sociaux, économiques et politiques sont toujours une occasion pour les ultralibéraux d’essayer de nier toute perspective progressiste alternative et d’imposer un modèle de société – le leur – où tout deviendrait marchandise, y compris la culture et je dirais même : en premier lieu, la culture.

Car c’est bien elle qui, en donnant toute sa place à l’imaginaire, construit et rend libre.

Ces grands groupes mondialisés, et cela dépasse bien sûr les pouvoirs de notre conseil municipal, doivent pour le moins être mis à contribution de manière extrêmement drastique et coercitive dans le règlement financier de la crise et devrait prendre part de façon significative à l’effort de solidarité nationale.

Le vivre-ensemble et tout ce qui y contribue ne sauraient être une variable d’ajustement de l’épidémie.

C’est notre responsabilité collective d’élus locaux.

C’est cette ambition qui a guidé l’action de notre majorité lorsqu’elle a pris des mesures d’accompagnement d’urgence ces dernières semaines et ces derniers mois.

C’est également, le sens de notre programme, dont l’application va nous permettre d’être au rendez-vous de ces attentes et de renforcer le vivre-ensemble ces six prochaines années.

Comme souvent, en temps de crise et au plus fort des secousses, c’est la vie associative, la vie culturelle, le sport  qui ont maintenu réelle et vivante notre capacité à vivre et à agir ensemble, à faire société.

Et si l’épidémie et ses effets semblent aujourd’hui fragiliser ce qui constitue ces vecteurs, élus communistes, nous n’avons aucun doute quant au fait qu’ils occupent et qu’ils occuperont une place centrale dans la résilience de notre société.

Ils sont et seront, ces prochains mois, un enjeu essentiel de la reconstruction d’un projet de société émancipateur.

Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 21 OCTOBRE 2020 – Intervention sur les dérogations à la règle du repos dominical – par Mathilde Maillard

CM 21.10.2020

Mathilde Maillard, Adjointe au Maire en charge de la politique du bien vieillir et de l’inclusion des personnes en situation de handicap, est intervenue durant le conseil municipal d’hier sur les délibérations 25 et 26 – Dérogation à la règle du repos dominical pour les commerces de détail et pour les concessions automobiles.

Lien vidéo du Conseil municipal – 1:40:29 :
https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/suivre-les-conseils-municipaux-1700.html

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Si la période que nous vivons est remplie d’incertitudes, il y a des choses qui ne changent pas …

En effet, notre conseil municipal s’apprête une nouvelle fois à délibérer sur un certain nombre de dérogations à la règle du repos dominical dans les commerces de notre ville pour l’année à venir.

Monsieur le Maire, vous connaissez la position du groupe des élus communistes sur le sujet. Elle est ancienne, constante, renouvelée chaque année à cette même période. Les communistes sont opposés au travail le dimanche dans le commerce. Qu’il concerne les secteurs du commerce de détail ou des concessions automobiles.

Pour les communistes, la règle du repos dominical est une conquête sociale majeure. Elle a permis le développement d’une vie associative, culturelle, sportive, riche et essentielle à la cohésion du pays et au bien-être général.

De ce point de vue, nous regrettons que les deux délibérations sur lesquelles nous sommes amenées à nous prononcer aujourd’hui nous engagent sur un chemin différent.

Nous le regrettons d’autant plus qu’après plusieurs années d’application, nous estimons que l’intérêt de ces ouvertures dominicales dérogatoires reste à démontrer…

Dans la période de crise économique et sociale que nous connaissons, nous pensons que la solution pour aider le commerce brestois à rebondir ne se situe pas dans l’ouverture le dimanche mais bien dans une revalorisation significative du pouvoir d’achat de tous nos concitoyens. Pouvoir d’achat matraqué depuis des années et une nouvelle fois aux abonnés absents des dernières mesures gouvernementales comme en témoigne le plan de relance présenté début septembre par le Premier Ministre Castex… Rien sur les hausses de salaires, rien non plus sur les augmentations de pensions et de minima sociaux ainsi que leur nécessaire élargissement.

Alors que la grande précarité gagne du terrain, alors que les revenus des ménages ne cessent de diminuer, comment imaginer dès lors que nos concitoyens fréquentent davantage les commerces, dimanche compris ?

Au regard de ces éléments, il nous est permis de douter de la réalité des effets économiques bénéfiques que permettraient ces mesures tant sur l’emploi local que sur le pouvoir d’achat des ménages.

Elus communistes, nous voyons également dans ces ouvertures dominicales des atteintes portées aux droits et aux conditions de travail des salariés des secteurs concernés. Ce seront une fois de plus des salariés à temps partiel, mal payés, précaires, majoritairement des femmes, qui seront concernées par ces dérogations et qui n’auront d’autres choix que de se rendre au travail les dimanches d’ouverture au détriment de leur vie personnelle, amicale, familiale.

Notons que la date du dimanche 26 décembre est proposée à l’ouverture, ce qui viendrait écourter le week-end de Noël pour tous les salariés concernés.

Bien sûr, aujourd’hui, il y a urgence à épauler nos commerces de proximité et nous nous rejoignons sur ce sujet. Cela a d’ailleurs fait l’objet de dispositifs d’aides mis en place par nos deux collectivités que nous avons soutenus.

En revanche, l’ouverture des commerces le dimanche ne bénéficient pas aux commerces de proximité. Ce sont les intérêts des groupes de la grande distribution qui sont renforcés en captant une grande majorité de la clientèle sur ces dates. Ce sont d’ailleurs ces mêmes groupes qui militent chaque année pour une généralisation des ouvertures dominicales dans notre ville…

Communistes, nous ne voulons pas d’une société où le consommateur remplacerait le citoyen. Le dimanche doit rester un repère collectif dédié au temps libre commun, qu’il soit familial, amical, associatif, sportif, culturel ou autres.

Et comme aime à le dire notre camarade Taran Marec : « Labour Zul, Labour Nul ».

Monsieur le Maire, chers collègues, le groupe des élus communistes votera contre ces deux délibérations.

Je vous remercie. »

 

Magazine Sillage n°230 – Tribune du groupe des élu.e.s communistes

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Solidarité avec les étudiant.e.s

Le coût de la vie étudiante en France explose. C’est ce que relèvent les syndicats étudiants dans leur enquête annuelle. A Brest, on constate une hausse significative du coût de la rentrée pour un étudiant de l’UBO.

Alors qu’un étudiant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté et qu’un étudiant sur deux est contraint de se salarier pour pouvoir financer ses études, les effets de la crise sanitaire risquent d’accroitre durablement ces phénomènes de précarité si rien n’est fait.

Des solutions existent déjà pour lutter contre la précarité étudiante. D’autres sont à construire, au plan national comme au plan local :

  • La création d’un salaire étudiant à hauteur minimale du SMIC.

Garanti à tous ceux qui suivent des études, il permettrait à chacun de vivre dignement et d’apprendre dans de bonnes conditions.

  • La fourniture gratuite de masques.

L’achat des masques pèse lourdement sur les finances des étudiants. Il est essentiel que chacun bénéficie gratuitement de ces outils de protection pour se rendre en cours. Sur ce point, la ville s’est engagée à fournir gratuitement à chaque Brestois deux masques lavables et réutilisables. Nous invitons les étudiants résidant à Brest à se rapprocher de leur mairie de quartier pour pouvoir en bénéficier.

Néanmoins, nous exigeons que le coût des masques soit intégralement pris en charge par l’Etat car ce sont des outils de protection sanitaire indispensable et obligatoire.

  • L’accès facilité aux transports.

L’accès aux transports, élément indispensable de la vie quotidienne, représente un coût non négligeable pour les étudiants brestois.

La progression des tarifications solidaires récemment mise en place pour tous les moins de 26 ans est une avancée. Au regard des effets économiques et sociaux immédiats de la crise sanitaire, ne faudrait-il pas maintenant aller plus vite et plus loin quant à la mise en place d’une véritable gratuité sociale pour les étudiants les plus précaires ?

Le groupe des élu.e.s communistes

Eric GUELLEC, Mathilde MAILLARD, Jacqueline HERE, Jean-Michel LE LORC’H, Sandra LE ROUX, Taran MAREC, Anne-Catherine CLEUZIOU, Claudie BOURNOT-GALLOU

Précarité étudiante – Intervention d’Eric Guellec

Eric - Copie

Lors du conseil municipal du 18 septembre, Eric Guellec est revenu sur les problématiques de précarité étudiante.

« A ce titre, j’aimerais pointer un sujet d’actualité, celui de la précarité étudiante. Le coût de la vie étudiante a explosé dans notre pays. C’est ce qu’ont révélé les syndicats étudiants dans leur enquête annuelle. A Brest aussi, le prix de la rentrée universitaire a augmenté significativement.

Aujourd’hui, les jeunes sont en première ligne car ce sont eux qui occupent les emplois les plus précaires, souvent d’ailleurs pour financer leurs études. Avec la réforme de l’assurance chômage, les jeunes de moins de 25 ans privés d’emploi se retrouvent donc sans RSA, ni allocation. Les effets de la crise sanitaire risquent d’accroitre rapidement et durablement ces phénomènes de précarité.

L’achat des masques pèse aujourd’hui lourdement sur les finances des étudiants. Il est essentiel que chacun bénéficie gratuitement de ces outils de protection pour se rendre en cours.

Certaines associations étudiantes brestoises ont organisé des distributions. C’est tout à leur honneur. Nous savons la jeunesse étudiante brestoise très investie dans le développement des réseaux d’entraide et des circuits de solidarité.

De son côté, la ville s’est engagée à fournir à chaque Brestois des masques lavables et réutilisables. Nous invitons donc les étudiants brestois résidant à Brest à se rendre dans leur mairie de quartier pour pouvoir en bénéficier, s’ils ne l’ont pas encore fait.

Mais tout de même, les masques étant des outils de protection sanitaire indispensables et obligatoires, leur coût ne devrait-il, en conséquence, être intégralement pris en charge par l’Etat. Nous en sommes persuadés et nous le revendiquons.

Je parlais tout à l’heure de l’ouverture proche d’une première épicerie solidaire dans le quartier de Bellevue. Ce type de structure a vocation à s’adresser aussi aux étudiants en difficulté financière qui pourront y trouver des produits à bas prix et de qualité. Notre souhait est d’accompagner l’implantation d’un réseau d’épiceries solidaires dans les différents quartiers de la ville car ces lieux, à la fois inclusifs et émancipateurs, répondent aux enjeux d’un droit à une alimentation de qualité pour toutes et tous. »

 

Le droit à l’avortement est un droit fondamental

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120291431_2737420273245720_4083375292856990993_oLundi 18 septembre est la journée internationale du droit à l’avortement.

A l’appel du Planning Familial de Brest, Sandra Le Roux, élue communiste à la ville de Brest, s’est rendue hier au rassemblement organisé place de la Liberté pour défendre ce droit fondamental.

« La lutte pour le droit à l’avortement n’est toujours pas gagnée. Pour l’émancipation des femmes, des hommes et de tous les êtres humains, défendons ensemble ce droit fondamental ! »

CONSEIL MUNICIPAL 18 SEPTEMBRE 2020 – Intervention liminaire – par Eric Guellec

conseil municipal

Eric Guellec, adjoint au maire de la ville de Brest, délégué à la dynamique associative, aux relations avec les équipements de quartier, les acteurs de l’éducation populaire, les associations patriotiques et les anciens combattants, est intervenu durant le conseil municipal de vendredi dernier.

Lien vidéo du Conseil municipal – 26:47 :
https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/le-conseil-municipal-en-video-3812.html

 

« Monsieur le Maire, chers collègues,Eric - Copie

Nous abordions hier en conseil de métropole les effets économiques de la crise de Covid-19 sur notre territoire. Des effets économiques qui font bien sûr écho aux phénomènes de précarité sociale qui touchent actuellement une partie grandissante de nos concitoyens. Après la déflagration sanitaire, l’urgence est désormais sociale. Beaucoup de nos concitoyens basculent dans la précarité.

A l’examen du plan de relance de Macron, nous constatons que nos inquiétudes quant au manque de réponses apportées par le gouvernement à cette urgence sociale étaient fondées. Rien sur les hausses de salaire et de pouvoir d’achat. Rien sur la revalorisation du RSA et son extension aux jeunes. Rien, non plus, sur les APL et leur nécessaire augmentation.

Les 800 millions d’euros consacrés au soutien aux personnes précaires contrastent avec les 20 milliards d’aides publiques dont les entreprises vont profiter allégrement sans aucune contrepartie. Avec ce plan de relance, le Président des Riches démontre une nouvelle fois que les plus précaires ne sont pas au cœur de ses priorités.

Ici à Brest, la solidarité est au cœur de notre projet car nous savons que c’est celle-ci qui nous permettra de surmonter collectivement cette crise sans précédent.

Depuis le début de la crise, nous nous sommes attachés à renforcer notre accompagnement auprès des plus fragiles afin de répondre à leurs besoins immédiats. Dès le début du confinement, le CCAS et ses agents se sont fortement mobilisés. Plusieurs dispositifs ont été mis en place. En lien avec les associations du secteur social, il a été décidé d’ouvrir un point supplémentaire d’aide alimentaire rive droite afin de fournir des réponses d’urgence à la population. Ce dispositif inédit est aujourd’hui reconduit. Une épicerie solidaire en réseau va par ailleurs ouvrir ses portes à l’automne à Bellevue.

Elus communistes, il nous semble que ces choix réaffirmés de solidarités, dans un moment où la précarité s’aggrave, sont des choix courageux. Ces dispositifs de solidarité, nous devons les prolonger, les renforcer, les élargir, car ils permettent de prévenir des situations de grandes difficultés sociales.

L’analyse des besoins sociaux que la ville, avec le CCAS, va devoir réaliser en ce début de mandat sera un moment opportun pour examiner sur quels axes nouveaux déployer notre action sociale locale.

A ce titre, j’aimerais pointer un sujet particulier, celui de la précarité étudiante. Le coût de la vie étudiante a explosé dans notre pays. C’est ce qu’ont révélé les syndicats étudiants dans leur enquête annuelle. A Brest aussi, le prix de la rentrée universitaire a augmenté significativement. Aujourd’hui, les jeunes sont en première ligne car ce sont eux qui occupent les emplois les plus précaires, souvent d’ailleurs pour financer leurs études. Avec la réforme de l’assurance chômage, les jeunes de moins de 25 ans privés d’emploi se retrouvent donc sans RSA, ni allocation. Les effets de la crise sanitaire risquent d’accroitre rapidement et durablement ces phénomènes de précarité.

L’achat des masques pèse aujourd’hui lourdement sur les finances des étudiants. Il est essentiel que chacun bénéficie gratuitement de ces outils de protection pour se rendre en cours. Certaines associations étudiantes brestoises ont organisé des distributions. C’est tout à leur honneur. Nous savons la jeunesse étudiante brestoise très investie dans le développement des réseaux d’entraide et des circuits de solidarité.

De son côté, la ville s’est engagée à fournir à chaque Brestois deux masques lavables et réutilisables. Nous invitons donc les étudiants brestois résidant à Brest à se rendre dans leur mairie de quartier pour pouvoir en bénéficier, s’ils ne l’ont pas encore fait.

Mais tout de même, les masques étant des outils de protection sanitaire indispensables et obligatoires, leur coût ne devrait-il, en conséquence, être intégralement pris en charge par l’Etat. Nous en sommes persuadés et nous le revendiquons.

Je parlais tout à l’heure de l’ouverture proche d’une première épicerie solidaire dans le quartier de Bellevue. Ce type de structure a vocation à s’adresser aussi aux étudiants en difficulté financière qui pourront y trouver des produits à bas prix et de qualité. Notre souhait est d’accompagner l’implantation d’un réseau d’épiceries solidaires dans les différents quartiers de la ville car ces lieux, à la fois inclusifs et émancipateurs, répondent aux enjeux d’un droit à une alimentation de qualité pour toutes et tous.

Enfin, Monsieur le Maire, chers collègues, je voudrais conclure mon propos en rappelant le rôle crucial qu’exerce notre tissu associatif dans cette période de crise…

Dans un moment où la crise sanitaire peut provoquer isolement et repli chez nombre de nos concitoyens, et je précise que si les plus fragiles sont comme d’habitude les premiers touchés, cela traverse cette fois toutes les conditions sociales et peut mettre à mal les liens inter personnels ; dans un tel moment donc, le tissu associatif doit continuer plus que jamais à occuper une place centrale dans notre projet pour la société de demain.

Toutes les associations sont des vecteurs de liens, de commun, de partage.

De par la qualité de leurs projets et des actions qu’elles mènent, elles contribuent grandement à améliorer le quotidien des Brestois et des Brestoises, dans leur ensemble. Les associations œuvrent à renforcer le bien-vivre dans notre ville, à y développer l’échange citoyen, la cohésion sociale. Elles sont des milliers, grandes et petites à mailler le territoire de notre cité du Ponant. Elles sont au cœur de notre projet municipal.

Je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 17 SEPTEMBRE 2020 – Intervention liminaire – Crise économique et axes de relance – par Eric Guellec

cm au quart

Eric Guellec, Président du groupe des élu.e.s communistes, est intervenu durant le conseil métropole de jeudi dernier.

Lien vidéo du Conseil métropole – 31:22 :
https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/suivre-les-conseils-de-metropole-1678.html

Eric - Copie

« Monsieur le Président, chers collègues,

Bien que l’Ouest Breton soit présenté comme moins affecté par la crise que d’autres régions, les menaces qui pèsent sur l’emploi ni demeurent pas moins réelles. Certaines filières connaissent de profondes difficultés. Evoquons notamment le secteur des transports, et nous pensons bien sûr entre autres à la Britanny Ferries, dont les activités sont aujourd’hui durement touchées. 

A la vérité, cette crise révèle les maux dont souffre notre système depuis bien longtemps : 

  • Des politiques d’austérité budgétaires répétées qui ont affaibli notre modèle social, nos services publics, au premier rang desquels l’hôpital.  
  • Une course permanente aux profits qui a entrainé la délocalisation progressive de nos entreprises, la précarisation des travailleurs, la financiarisation de notre économie.

Ces choix idéologiques, totems des libéraux, ont conduit notre pays dans un état de grande vulnérabilité. Et sans la mobilisation de nos vrais premiers de cordées (les personnels du soin, de l’aide à la personne, les personnels de la grande distribution, les pompiers, etc), sans l’action des collectivités locales, de leurs agents, notre pays n’aurait pu faire face.

Il y a urgence aujourd’hui à ouvrir de nouveaux chemins pour une relance de progrès, qui place l’humain et la planète au cœur de tous les choix. De ce point de vue, le plan de relance présenté par Jean Castex ne répond pas aux attentes.

Budgété à hauteur de 100 milliards d’euros, il sera pour partie un chèque en blanc signé au patronat. 20 milliards d’euros de baisses d’impôts vont ainsi être octroyés aux entreprises, sans aucune contrepartie sociale ou environnementale, sans aucune contrepartie de développement d’emplois ou d’investissements.

Ce sont donc les mêmes vieilles recettes qu’on nous ressert encore et encore et qui, au final, nous auront couté bien plus cher qu’elles ne nous auront rapporté.

A l’instar du CICE, sans contrôle efficace, ces aides publiques risquent d’être massivement versées à des grandes entreprises qui licencieront et qui baisseront les salaires tandis que TPE et PME, elles, seront condamnés à baisser le rideau.

Comment imaginer par exemple que l’entreprise Nokia puisse décemment bénéficier de ces aides publiques alors que sa direction a annoncé un plan social prévoyant la suppression de 1200 emplois en France, dont 400 à Lannion, dans un secteur des télécoms pourtant jugé comme stratégique?

Comment expliquer que l’industrie aéronautique, là aussi secteur stratégique, licencie des milliers de personnes alors qu’elle a déjà touché 15 milliards d’aides publiques ?

A Morlaix, « HOP ! », 276 salariés, filiale d’Air France, est ainsi menacée de fermeture.

Dans les périodes de crise, nous le savons trop bien, les effets d’aubaine et d’instrumentalisation des désastres sont monnaie courante chez les ultra-libéraux pour piétiner les aspirations de justice sociale au profit de la loi du marché.

L’emploi, qu’il soit public ou privé, ne peut pas être considéré comme une variable d’ajustement des profits des grands groupes ou comme une dépense sur laquelle rogner.

A Brest métropole, nous avons décidé de nous placer en soutien à l’économie locale, en particulier auprès des TPE-PME, afin d’aider à préserver l’emploi. Plusieurs dispositifs ont vu le jour et ont permis l’octroi de coups de pouce financiers immédiats pour certains commerçants-artisans en difficulté de trésorerie ainsi que des aides à l’investissement et des exonérations de taxe. Dans cette période de crise, il est important de prolonger ces dispositifs d’aides en direction des petites entreprises et de l’économie réelle.

Pour nous, communistes, cette crise sanitaire doit conduire à ouvrir collectivement de nouvelles voies de transformation.

L’application du programme sur lequel nous avons été élus répond à cet enjeu.

Pour nous, la relance économique doit ainsi se réaliser au niveau local selon 2 axes :

  • Le premier est de relancer la machine économique grâce à la réalisation des grands projets d’investissement prévus dans notre programme. En priorité, les projets qui ont trait à la transition énergétique de notre territoire.

Bien que la crise sanitaire ait lourdement affecté nos finances (17 millions d’euros de manque à gagner pour la métropole) et qu’on puisse redouter, au vu de notre expérience du sujet, un nouveau manque à gagner en raison des baisses des impôts de productions décidées par l’Etat, notre bonne gestion passée nous permet de conserver des marges de manœuvre.

Ces marges de manœuvre doivent nous permettre de réaliser une politique d’investissement soutenue et rapide en matière de transition énergétique durant le mandat.

Nous pensons notamment à la 2ème phase de développement de notre réseau de transports en commun urbains : la 2ème ligne de TRAM et la ligne de Bus à Haut Niveau de Service. Mais également aux plans de rénovation thermique et énergétique de nos bâtiments publics, de nos écoles, de nos équipements de quartiers, de nos équipements sportifs et culturels.

L’investissement public dans de grands projets structurants, locaux et à forte dimension sociale et écologique, est l’élément essentiel pour redynamiser l’économie locale, pour soutenir le secteur du bâtiment et des travaux publics, lui aussi affecté par la crise, et pour engager notre territoire dans les transitions.

  • Le deuxième axe concerne la poursuite de notre effort de relocalisation d’activités industrielles sur notre territoire.

Développement des activités liées aux énergies marines renouvelables, soutien à la filière de la réparation et de la déconstruction navale, politiques de soutien aux activités innovantes et aux activités à forte valeur ajoutée sur le plan environnemental, nos efforts doivent être placés sur la relocalisation de l’outil industriel et sur la construction de filières d’avenir, capables de créer de l’emploi.

Ce travail ne se fera pas seul. La réindustrialisation de notre territoire devra être l’une des grandes priorités de la stratégie de développement économique « Cap 2030 » que nous allons construire avec nos partenaires.

Enfin, vous le savez, Brest a été choisie pour accueillir le Grand Départ du Tour de France en juin prochain. La venue du Tour va entraîner des retombées économiques sur la métropole et le Pays de Brest, particulièrement vers les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie et du commerce.

Ce type de grand évènement offre donc la perspective d’une sérieuse bouffée d’oxygène économique dans moins d’un an, mais permet aussi l’organisation d’une grande fête populaire, accessible à toutes et à tous, au cœur d’un évènement rassembleur au retentissement planétaire. Une autre bouffée d’oxygène, en quelque sorte…

Monsieur le président, je vous remercie. »