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CONSEIL MÉTROPOLE 15 DÉCEMBRE 2020 – Pacte de gouvernance – Jean-Michel Le Lorc’h

Jean-Michel Le Lorc’h, vice-président de Brest métropole, est intervenu lors du conseil métropole du 15 décembre 2020 sur la délibération 9 : Débat sur l’élaboration d’un pacte de gouvernance.

Lien vidéo du Conseil métropole – 25:08 :
https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/le-conseil-de-metropole-en-video-3811.html

« Monsieur le Président, mes chers collègues,

Nous sommes là devant une nouveauté législative.

La loi Engagement et Proximité du 27 décembre 2019 permet en effet aux métropoles de décider, après débat, de se doter, ou non, d’un pacte de gouvernance.

Cette délibération nous propose donc d’entamer un travail autour de l’élaboration de ce pacte de gouvernance.

Jean-Michel Le Lorc'h - Copie

Elus communistes, nous voyons dans ce pacte une nouvelle opportunité d’approfondir les liens qui unissent de longue date notre métropole, anciennement communauté urbaine, et ses 8 communes membres.

Depuis sa création en 1974, notre intercommunalité s’est toujours construite sur une volonté commune de ses membres d’approfondir leurs coopérations.

Progressivement, notre collectivité a ainsi évolué vers une forme de plus en plus intégrée, toujours guidée par des principes progressistes, de partage, de proximité et de démocratie.

Elle s’est bâtie autour de notre ambition commune d’offrir aux habitants davantage de services publics.

Elus communistes, nous avons soutenu cette évolution car ici, à Brest métropole, c’est bien la volonté des communes qui a toujours prédominé et qui a ainsi permis à de nouvelles coopérations et projets communs de voir le jour, dans le sens d’un renforcement du service public :

  • Le développement du réseau de transports collectifs.
  • L’évolution du mode de gestion de la distribution de l’eau avec la création de l’Eau du Ponant.
  • L’intégration aux compétences communautaires de la gestion des Services à la Population.

Ce ne sont là que des exemples parmi d’autres des politiques stratégiques de haut niveau que nous menons au niveau métropolitain.

Cette démarche partagée, audacieuse et ambitieuse a fait et fait encore aujourd’hui notre singularité dans le mouvement intercommunal national.

Face à la métropolisation forcée qui assèche les espaces de démocratie locale et qui met en concurrence les territoires, notre collectivité défend à l’inverse une métropole de proximité, de solidarité et de coopération, dont la priorité est la réponse aux objectifs sociaux, humains, environnementaux, de celles et ceux qui y vivent mais aussi des territoires et des populations qui nous entourent. Cela est important.

Très tôt, nous avons également compris que l’intercommunalité que nous entendions construire n’aurait de légitimité et d’efficacité que si elle se fixait à la fois comme but et comme moyen de faire vivre la démocratie.

Cette volonté s’est traduite dans les différentes évolutions de la gouvernance de notre métropole ces dernières années.

La mise en place d’une gouvernance de proximité au début du mandat précédent en fait partie.

La gouvernance de proximité – ce dispositif innovant dont nous avons été parmi les initiateurs en France – permet aussi de rendre du pouvoir aux communes par la délégation de la programmation d’une partie des crédits communautaires.

Elle permet de recréer des espaces de démocratie locale, de dialogue et de concertation entre la métropole et les communes.

Pour les élus communistes, il ne fait aucun doute que le travail d’élaboration autour de ce prochain pacte de gouvernance ainsi que celui qui débute sur les contrats de proximité territoriale seront l’occasion de développer de nouvelles coopérations et une proximité toujours plus poussées entre notre métropole et les 8 communes qui la constituent, entre les élus métropolitains et les élus communaux de notre agglomération.

Ils peuvent aussi être l’occasion de rendre notre action métropolitaine davantage visible et lisible.

Nous voyons donc dans ce travail qui débute quelque  chose d’utile et de nécessaire au regard de l’exigence que nous portons pour l’exercice de la démocratie locale, au regard de notre volonté d’associer toujours plus les communes, ces creusets démocratique de notre république, au fonctionnement et à la gouvernance de notre métropole.

L’enjeu étant au final de faire s’additionner l’action métropolitaine et l’action municipale, toujours au service des habitantes et des habitants de notre agglomération. 

Je vous remercie. »