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Bellevue : Au Bergot, les Bahamas continuent leur mue

De gauche à droite : Christine Pellen (responsable de la mairie de quartier), Jacqueline Héré (élue de quartier), Gaëtan Lepetit (chef de projets à Brest métropole) et Thierry Fayret (vice-président de la métropole).

Depuis 2011, la collectivité rachète les commerces de la dalle des Bahamas. Le but : les raser et construire un autre projet avec les habitants du quartier.

Pourquoi ? Comment ?

Que reste-t-il sur la dalle des Bahamas ?

Aujourd’hui, trois commerces sont encore ouverts : la boulangerie, le bar-tabac et la pharmacie. La supérette est toujours debout, mais elle a fermé ses portes.

Que vont devenir ces commerces ?

« Pour tous les commerces, excepté la pharmacie, la phase d’acquisition est faite », explique Thierry Fayret, vice-président de Brest métropole, chargé de l’urbanisme. La collectivité les rachète un par un et, à terme, ils seront tous détruits. La pharmacie sera la dernière à quitter la dalle. « Tout sera rasé d’ici la fin de l’année », avance Thierry Fayret.

Raser, pour faire quoi ?

« Quand on aura libéré la dalle, il y a aura un nouveau projet, qui se fera en concertation avec les habitants », assure Jacqueline Héré, adjointe de quartier. Et les élus n’impulseront pas d’idée en particulier. « On part d’une feuille blanche, ce ne sera pas une consultation biaisée », promet-elle.

Est-ce la fin des commerces aux Bahamas ?

« Non », répondent d’emblée les élus. « Le projet n’est pas d’abandonner le commerce dans le quartier », rassure Thierry Fayret. Son souhait est, au contraire, de « décaler le projet sur le front de rue ». Les commerces donneraient donc directement sur l’avenue de Provence. Un promoteur immobilier a été trouvé et serait déjà en négociation avec une enseigne de supermarché.

Qui va partir ?

« On espère un maintien des commerces dans le quartier », avance Jacqueline Héré. L’auto-école, située quelques mètres plus loin, pourrait aussi s’installer dans les nouveaux locaux. Par contre, le bar et la boulangerie sont en partance.

Quid de la sécurité ?

La décision de rénover le quartier avait été prise en 2011. À l’époque, les rassemblements étaient récurrents sur la dalle, autour de laquelle sont regroupés quelque 700 appartements, et l’ancienne boulangerie avait été incendiée un an plus tôt. Aujourd’hui, les élus assurent que le quartier est « pacifié » et que « la dalle est apaisée depuis un peu moins d’un an ». Toutefois, « les gens ont du mal à revenir ».

Quel calendrier ?

« Il est difficile de donner une échéance. » Thierry Fayret ne préfère pas se hasarder mais il semble raisonnable de penser que « d’ici deux ans », la dalle sera transformée et les nouveaux commerces installés sur l’avenue de Provence.

© Ouest-France : paru dans le journal du 30 juin 2016 – Plus d’info sur www.ouest-france.fr