À propos Floriane Feyssel
BELLEVUE – Inauguration « Les hauts de Provence »
François Cuillandre, Maire de Brest, et Jacqueline Héré, adjointe au Maire en charge du quartier de Bellevue, ont inauguré mardi dernier un nouvel espace d’activités dans le quartier du Bergot.
« Dans un secteur qui a pu connaitre certaines difficultés dans le passé, Les Hauts de Provence ont été pensés pour redynamiser le commerce de proximité du quartier. Une auto-école, une pharmacie, une supérette vont y ouvrir leurs portes dans les prochains jours. Une boulangerie pourrait également s’y implanter. Ces commerces vont ainsi bénéficier d’une plus grande visibilité et d’une meilleure accessibilité qu’auparavant.
En investissant dans ce nouveau bâtiment, notre volonté était également de permettre l’installation d’un « pôle santé » de proximité. L’enjeu de l’accès aux soins pour tous est tout à fait prioritaire. Cela passe par la promotion et le développement d’un service public de proximité, accessible à tous. C’est la vocation de cette nouvelle maison médicale, située en plein cœur du quartier, et qui va héberger des orthophonistes, un orthoptiste, deux infirmiers ainsi qu’une unité du CHRU de Brest.
Ce nouvel espace d’activités n’est que le commencement du projet de renouvellement urbain que nous menons à l’échelle de tout le quartier jusqu’en 2025. Nous avons là une première traduction visible de ce vaste programme dont les habitants de Bellevue se sont emparés depuis plus de 2 ans en y apportant leurs contributions.
La transformation du Bergot va maintenant se poursuivre avec la libération de la dalle supérieure du centre commercial (déconstruction des cellules). Cela va nous permettre de réaménager cet espace afin de le rendre plus agréable, plus convivial.
Chaque étape de ce projet de renouvellement urbain va continuer de se réaliser en lien permanent avec les habitants. »
Jacqueline Héré
CONSEIL MUNICIPAL 19 OCTOBRE – Contre l’ouverture des commerces le dimanche – Intervention Jean-Michel Le Lorc’h
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« Monsieur Le Maire,
Chers collègues,
Nous sommes amenés, comme chaque année, à délibérer sur l’ouverture des commerces brestois un certain nombre de dimanches de l’année. Pour l’année 2019, cette délibération propose 6 dérogations à la règle du repos dominical.
Nous voterons à nouveau contre cette délibération.
En effet, nous considérons que ces dérogations ne portent aucun intérêt réel. Ni pour l’emploi local. Ni pour les salariés et leurs familles. Ni pour la vitalité des commerces de proximité de notre ville.
L’ouverture des commerces de dimanche ne permettra pas de redynamiser l’emploi, pas plus qu’il ne relancera la croissance et le pouvoir d’achat des français.
Comment imaginer que les Français consomment plus alors que leur pouvoir d’achat ne cesse de stagner ? En réalité, et c’est bien là le problème, le portefeuille des français va mal ! Le gouvernement par ses politiques a réussi à plomber en quelques mois le pouvoir d’achat et la consommation des ménages : hausse de la CSG pour les retraités, hausses des mutuelles, des loyers, hausse des factures de gaz et d’électricité, hausse des taxes de gasoils et de tabac. Et pour 2019, c’est le gel des allocations dont bénéficient les plus fragiles qui est prévu.
Cette nouvelle baisse du pouvoir d’achat programmée rend ineffective ces dérogations. Si on n’a pas d’argent, rajouter une journée d’ouverture n’aura aucun effet, si ce n’est étaler sur 7 jours des dépenses faites auparavant sur 6.
L’ouverture des commerces le dimanche ne profitera pas non plus aux salariés du commerce dans la mesure où elle fragilise leurs droits et donne quitus à la précarisation du travail.
Rappelons que ces dérogations touchent généralement des salariés à temps partiel qui gagnent 900 euros par mois et qui, de ce fait, n’ont d’autres choix que de travailler le dimanche pour compenser leur faible salaire. On ne nous fera donc pas croire que les salariés du commerce sont tous volontaires et heureux de se rendre au travail le dimanche. Cela n’est pas vrai. Pas de libre choix en l’occurrence !
Nous, élus communistes, estimons, à l’inverse, que le dimanche doit rester un repère collectif dédié au temps libre commun si utile à la cohésion de notre société. Il doit rester un repère collectif dédié à l’entretien du lien social, que celui-ci soit familial, personnel, associatif ou autres.
Nous ne voulons pas d’une société où le consommateur remplace le citoyen.
Enfin, l’ouverture des commerces le dimanche ne profitera pas non plus aux commerces de proximité. Ce sont bien les grandes enseignes et la grande distribution qui tirent profit de ces dérogations, particulièrement en période de fête. Ce sont d’ailleurs elles-mêmes qui militent pour une généralisation de l’ouverture des commerces le dimanche.
Partant de ces différents constats, le groupe des élus communistes votera donc contre l’autorisation d’ouverture des commerces 6 dimanches de l’année 2018.
Par ailleurs, nous serons vigilants quant au risque d’une possible multiplication de ces dérogations que permettrait la création d’une zone touristique.
Je vous remercie. »
LE CONSERVATOIRE BOTANIQUE DE BREST LANCE UNE CARTOGRAPHIE DE TOUTE LA VÉGÉTATION BRETONNE !
Depuis 2 ans, les équipes du CBN travaillent à la création d’une cartographie de toute la végétation bretonne. Cet outil doit permettre aux collectivités locales de toujours mieux prendre en compte la protection de la biodiversité dans les projets d’aménagements qu’elles mènent sur le territoire.
Eric Guellec, président du Conservatoire Botanique National de Brest, a présenté les contours de ce nouvel outil la semaine dernière à Quimper :
« L’idée est de proposer une cartographie de toute la végétation en Bretagne, sur laquelle pourront s’appuyer les nouvelles politiques d’aménagement du territoire. Jusqu’à présent, nous ne disposions pas d’un document homogène, mais de données disparates ou limitées à certaines zones du territoire, comme le Parc régional d’Armorique.
Nous avons donc voulu proposer aux élus qui travaillent actuellement sur les schémas de cohérence territoriale et les PLU de nouveaux documents offrant une connaissance plus précise, une vision affinée de la biodiversité locale. La cartographie 1 / 25 000e permet ainsi de mieux mesurer la cohérence des vallées, des zones humides ainsi que des corridors écologiques.
Ce nouvel outil cartographique s’inscrit dans une mission de service public tout à fait indispensable. La biodiversité est un bien commun de l’humanité qu’il nous faut sans cesse protéger. Le rôle du CBN est d’aider les collectivités à bâtir des politiques d’aménagement du territoire qui soient respectueuses de l’environnement dans lequel nous vivons et que nous transmettrons aux générations futures.
En tant que vice-président de Brest métropole et Président du CBN, je ne peux qu’être heureux et fier que ce type d’outil voit le jour. J’invite chacune et chacun à s’en saisir. Cette cartographie sera en libre accès sur le site du CBN dès le 1er trimestre 2019. »
CONSEIL MUNICIPAL 19 OCTOBRE – Pour un accueil digne des migrants – Intervention Claude Bellec
« Monsieur Le Maire,
Chers collègues,
Depuis maintenant quelques semaines, nous constatons dans notre ville une multiplication des évacuations de logements qu’occupent les personnes migrantes. Ces expulsions, décidées par la Préfecture, sont la plupart du temps réalisées sans qu’aucune solution de relogement ne soit proposée par l’État à ces personnes, sans aucune considération pour leur situation sociale des plus difficiles.
Ce fut le cas par deux reprises la semaine dernière dans le quartier de Recouvrance.
Élus communistes, nous condamnons fermement ces évacuations. Elles sont indignes, encore plus indignes à quelques semaines de la trêve hivernale. Ces personnes, si elles ne pouvaient compter sur la solidarité d’associations, de collectifs ainsi que sur la mobilisation citoyenne des brestoises et des brestois, dormiraient dehors !
Comment donc imaginer que des personnes puissent s’intégrer durablement dans notre société si elles n’ont pas de logement, si elles n’ont pas de toit sur la tête ?
Aujourd’hui, le 115, centre d’appel de l’hébergement d’urgence, déborde.
Si l’accueil des migrants est une compétence de l’État, et si celui-ci est défaillant en la matière, il nous revient aujourd’hui, à nous, élus locaux, d’imaginer des solutions d’hébergement tout d’abord d’urgence, puis de construire en lien avec l’État des propositions d’hébergement dignes et stables. Pour permettre à ces personnes de faire valoir leurs droits, de poursuivre une scolarité, d’accéder à un travail.
Non, il n’y a pas de crise migratoire en France ! Nous ne composerons jamais avec le fonds de commerce de l’extrême droite !
Oui, il y a une crise de l’accueil ! Qui ne sera résolue que par des réponses politiques et une action publique à la hauteur.
Je vous remercie. »
CONSEIL MUNICIPAL 19 OCTOBRE – Tranquillité publique à Brest – Intervention de Jacqueline Héré
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« Monsieur Le Maire,
Chers collègues,
Permettez-moi de réagir quant aux propos que la droite vient de tenir sur la tranquillité publique au sein de notre ville.
Oui, la lutte pour la tranquillité publique constitue une préoccupation majeure pour les Brestoises et les Brestois.
Mais ce que les brestois attendent, ce sont d’autres réponses que les polémiques politiciennes teintées de sensationnalisme que la droite municipale tente d’orchestrer à chacun des conseils municipaux.
Vous l’avez dit dans la presse, M. Le Maire, les phénomènes de délinquance ont évolué ces dernières années. En cœur de ville et dans les quartiers. Ceci n’est pas une particularité brestoise.
Nous faisons de la question de la tranquillité publique une priorité de l’action municipale. La tranquillité publique est un droit pour tous.
C’est pourquoi nous investissons dans la prévention, dans l’action socio-éducative, dans le développement du lien social car nous sommes persuadés que ces mesures favorisent l’épanouissement de chacun, le respect de l’autre et permettent ainsi sur le long terme de réduire sensiblement les risques d’actes délinquants et d’incivilités.
La prévention dans les établissements scolaires de la ville, notre soutien financier à la sphère éducative et associative, nos opérations de réaménagement de l’espace public, les opérations de rénovation urbaine, la médiation urbaine, le plan alcool sont autant d’actions essentielles pour créer les conditions d’un mieux vivre-ensemble.
Ces actions de prévention sont aujourd’hui rendues difficiles du fait des impacts des mesures gouvernementales. On a pu le constater avec la suppression des contrats aidés qui n’a pas épargné la sphère associative brestoise. Nous devons donc aller plus loin dans le développement de ces différents dispositifs de prévention.
Faire reculer les incivilités et l’insécurité nécessite une coordination de moyens. Si nous exerçons la compétence de prévention de la délinquance ; assurer la sécurité du quotidien et le droit à la tranquillité publique de nos concitoyens est une compétence de l’État.
M. Le Maire, vous avez proposé à ce titre que la ville de Brest candidate à l’expérimentation sur son territoire du dispositif de police de sécurité du quotidien. Oui, vous avez raison. Notre ville a besoin que des moyens humains supplémentaires soient donnés à la police nationale et à la justice, des moyens supplémentaires pour que l’on voit davantage d’agents de police nationale sur l’espace public, en proximité, au service des habitants.
Mettons l’État face à ces responsabilités !
En réalité, et c’est bien là le problème, 23 000 postes de fonctionnaires de police ont été supprimés sur le territoire national par M. Sarkozy. En 10 ans, sous l’effet des politiques d’austérité des gouvernements successifs, nous avons perdu 120 postes de fonctionnaires de police sur la ville.
Ce désengagement de l’État n’est pas acceptable. Il n’est pas acceptable pour les fonctionnaires de police à qui on ne donne pas les moyens suffisants et nécessaires pour remplir l’entièreté des missions et des objectifs qui leur sont assignés. Il n’est pas acceptable pour nos concitoyens qui attendent des policiers qu’ils soient à leur écoute, qu’ils soient en mesure d’intervenir rapidement si besoin.
Dans ce contexte contraint pour les collectivités locales, nous espérons que chacun des groupes politiques saura porter la revendication d’un réengagement de l’État sur les questions de sécurité et de tranquillité. Cela afin de permettre un rétablissement des niveaux d’effectif de police nationale à Brest et l’octroi de moyens matériels supplémentaires.
Nous pourrions d’ailleurs lors du prochain conseil municipal soumettre un vœu au vote de cette assemblée réaffirmant qu’assurer la sécurité et le droit à la tranquillité publique est une fonction régalienne de l’État et qu’il appartient donc à l’État de donner les moyens nécessaires à la police nationale et à la justice de remplir correctement leurs missions.
Je vous remercie. »
CONSEIL MÉTROPOLE 12 OCTOBRE – Projet de transformation de la prison de Pontaniou – Intervention d’Eric Guellec
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« Monsieur le Président,
Chers collègues,
Je tiens tout d’abord à remercier M. Grall ainsi que le collectif des 79.
Je les remercie d’avoir rappelé à juste titre la place qu’occupe dans l’Histoire la prison de Pontaniou. Elle est chargée d’une mémoire pluriséculaire.
Là, durant la Seconde guerre mondiale, des Résistants, des hommes qui avaient fait le choix de la Liberté, de l’Egalité, et de la Fraternité face à la barbarie furent torturés. Certains d’entre eux furent même ensuite assassinés.
Toutes et tous en conviendront, il faut respecter la mémoire de ce lieu.
Son histoire doit être transmise aux nouvelles générations, aux futures générations.
Et précisément, il nous appartient de veiller à ce que la mémoire de Brest perdure. Au travers d’espaces mémoriels, de cérémonies commémoratives, du soutien aux associations patriotiques, aux associations d’anciens combattants.
Sur ces différents points, la ville de Brest est présente, active.
Sur le projet de transformation de la prison de Pontaniou, nous avons conditionné la vente au respect de la mémoire du lieu.
Dans une délibération dédiée au sujet lors de notre dernier bureau de métropole, il est écrit que l’opérateur « prendra en charge la mise en œuvre d’un dispositif d’interprétation de la mémoire des lieux, accessible au public ».
Ce dispositif reste à imaginer, à élaborer collectivement par l’opérateur, notre collectivité et d’autres acteurs au nombre desquels l’ANACR 29 (Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance) que nous avons rencontré la semaine dernière.
Ce premier contact s’est avéré «très satisfaisant », des termes même de Madame FRIAND, Présidente de l’association.
Mais il n’y a bien sûr aucune exclusive. La porte est ouverte. Nous en sommes au début de la réflexion. Le projet n’est pas écrit. Travaillons ensemble à sa réussite !
Je vous remercie. »