CONSEIL MUNICIPAL 17 JUIN 2021 – Délégation de service public relative à la fabrication et livraison des repas – Mathilde Maillard

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Durant le dernier conseil municipal, Mathilde Maillard, adjointe au maire en charge de la politique du bien vieillir et de l’inclusion des personnes en situation de handicap, est intervenue sur la délibération 71.

 

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Le mode de gestion de la restauration collective municipale de notre ville fait l’objet d’une délégation de service public de type affermage, un choix ancien car reconduit à chaque échéance contractuelle depuis 1984.

Le contrat actuel, conclu avec la SBRS, filiale de SODEXO, pour une durée de cinq ans, arrive à échéance à la fin de l’année scolaire 2022.

Afin de préparer cette échéance et à la demande du groupe des élus communistes, notre équipe municipale a mené ces derniers mois une réflexion sur le mode de gestion le plus à même de répondre aux objectifs de politiques publiques que nous nous sommes fixés pour ces prochaines années et aux défis sociaux, écologiques, démocratiques d’aujourd’hui et de demain.

Avec cette délibération, nous nous situons à une première étape du processus, celle du choix du mode de gestion.Mathilde Maillard - Copie

Cette délibération nous propose la reconduction du principe d’une délégation de service public (DSP) pour gérer le service de la restauration collective municipale, et plus précisément la fabrication et la livraison de repas pour la restauration périscolaire et extrascolaire de la Ville ainsi que le portage de repas à domicile du Centre Communal d’Action Sociale.

Vous connaissez la position du groupe des élus communistes sur le sujet. Nous avons eu l’occasion de la réaffirmer à plusieurs reprises, lors de l’élaboration de notre programme municipal, lors des débats qui se sont tenus ces derniers mois au sein du groupe de travail, lors des examens et prises d’acte du rapport annuel de notre délégataire.

Nous la renouvelons ce soir : le groupe des élus communistes est favorable à une remunicipalisation et à un retour en régie directe du service de la restauration collective municipale. A l’image (même si la forme juridique diffère quelque peu) de ce que nous avons entrepris ensemble à Brest métropole il y a quelques années avec la création de la Société Publique Locale Eau du Ponant : un acte fort de résistance à la mainmise du privé, un acte de reconquête de la propriété, de la gestion et du contrôle publics dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.

Un mouvement de réappropriation démocratique que les communistes souhaitent étendre.

Re-municipaliser la restauration collective donc, et ce pour plusieurs raisons…

Premièrement, re-municipaliser pour reprendre le contrôle face aux intérêts privés que portent et défendent les grands groupes de la restauration collective. Nous pensons que s’il est bien l’un des enseignements à tirer de la crise sanitaire, c’est celui des risques de la dépendance des administrations publiques au secteur privé. La gestion d’un service public par un opérateur privé expose en effet les collectivités à un risque de défaillance ou de dégradation du service si la société gestionnaire fait face à une érosion de ses profits, à des difficultés financières ou même à une faillite.

Dans une DSP, c’est certes le délégataire qui supporte le risque d’exploitation mais est-ce vraiment une bonne chose ? Qui plus est dans la période de crises et d’instabilité économique que nous traversons.

A l’inverse, la crise de COVID-19 a confirmé la solidité et la qualité du service public local, elle a démontré toute son utilité et son efficacité pour répondre aux besoins immédiats des habitants. C’est notamment grâce aux services publics, aux agents publics, que notre société a pu, en dernière instance, tenir debout. Ils sont l’épine dorsale de notre société et je souhaite apporter le soutien du groupe des élus communistes aux revendications des agents des trois fonctions publiques qui se sont mobilisés mardi dernier partout en France à l’appel des organisations syndicales pour défendre l’augmentation du point d’indice et dénoncer le démantèlement de leur statut.

Deuxièmement, re-municipaliser pour renforcer la participation et le contrôle démocratiques. Re-municipaliser permet en effet d’améliorer le contrôle démocratique de l’outil de travail avec la mise en place de nouveaux mécanismes qui vont dans le sens d’une responsabilisation accrue, d’une meilleure transparence et d’une gouvernance davantage participative, notamment avec les agents et les représentants des usagers. Le retour en régie directe aurait ainsi comme bénéfice pour la Ville une maitrise démocratique totale et directe du service.

Sur cette question du contrôle démocratique, il est à noter que dans le contrat actuel la Ville ne dispose pas de siège d’élu censeur dans la société dédiée car il n’y a pas de conseil d’administration du fait de la forme sociale de l’entreprise. Cela pose à nos yeux une question démocratique d’importance, à laquelle le délégataire n’a pas répondu ces cinq dernières années malgré nos discussions précontractuelles et à laquelle la délibération actuelle ne saurait non plus répondre de manière totalement satisfaisante. Il y est proposé la possibilité d’introduire un contrôle citoyen (censeur ou observateur). C’est une avancée mais quid, M. Le Maire, mes chers collègues, du pouvoir de contrôle démocratique de notre conseil municipal et de sa représentation au sein de la société chargée d’exécuter le contrat ?

Nous avons en tête les règles de déport demandées par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique aux élus locaux pour prévenir les conflits d’intérêts. Nous partageons, M. Le Maire, votre analyse et vos questionnements sur le sujet. Mais nous posons aussi la question suivante : un retour en régie directe du service public municipal de la restauration collective n’aurait-il pas le mérite de simplifier les choses et d’écarter définitivement le risque sur ce point ?

Troisièmement, re-municipaliser car le service public rendu par des agents du secteur public est non seulement de meilleur qualité mais il est aussi économiquement avantageux par rapport à une externalisation vers une entreprise privée dont l’objet est avant tout de réaliser du profit.

Il n’est pas démontré aujourd’hui qu’un retour en régie directe « coûte » plus cher à une collectivité. C’est même l’inverse à moyen-long terme. Rappelons que nous laissons chaque année au délégataire environ 4% du volume d’affaire en frais de sièges et de structures : un exemple parmi d’autres d’évaporation d’argent public vers le privé. Les sociétés du secteur travaillent dans une logique de maximisation des profits et cela a tendance à favoriser la diminution des coûts au détriment de la qualité.

Par contre, il est démontré que les collectivités ayant entrepris le choix d’un retour en régie directe ces derniers années ont renforcé et amélioré le service rendu.

Grâce à de nouveaux investissements publics dans les équipements et infrastructures, grâce aussi à l’emploi public et à l’amélioration des conditions de travail.

Un chantier d’ampleur à mener, certes, sur l’organisation, sur la reprise des compétences, sur les ressources humaines mais qui est largement à notre portée. Les collectivités l’ayant entrepris sont nombreuses et s’inscrivent dans un large mouvement de remunicipalisation à l’œuvre : Avignon, Paris, Montreuil, Nice.

Enfin, une dernière remarque sur les objectifs et les caractéristiques identifiés et repris dans la délibération : la qualité de l’assiette, la suppression du plastique (obligation de la loi EGALIM), le soutien à la filière locale, le contrôle du contrat ou encore la lutte contre le gaspillage.

Bien sûr, ces objectifs nous les partageons et nous souhaitons d’ailleurs poursuivre le travail mené avec l’Assistance à Maitrise d’Ouvrage afin d’aller le plus loin possible et aboutir à un cahier des charges exigeant sur tous ces points.

Mais la question que pose cette délibération est bien celle du choix du meilleur mode de gestion.  Elle est donc de juger si une remunicipalisation et un retour en gestion directe du service entre autres nous permettrait de mieux répondre à tous ces objectifs.

Pour le groupe des élus communistes, la réponse est assurément oui.

La régie directe offre des avantages indéniables et côche toutes les cases des objectifs que nous nous sommes collectivement fixés : elle renforce l’économie et l’agriculture locales, elle promeut l’emploi public, elle dispense un service public de qualité pour tous, elle constitue un levier face à l’urgence climatique et dans les politiques de santé publique, elle garantit un contrôle démocratique direct et total ainsi qu’une transparence de gestion, elle favorise les coopérations publiques.

En conséquence et sur la base de ces éléments, nous voterons donc contre la délibération 71 qui propose la reconduction d’une délégation de service public comme mode de gestion de la restauration collective municipale.

Monsieur le Maire, chers collègues, je vous remercie. »

 

CONSEIL MUNICIPAL 17 JUIN 2021 – Subvention à l’association SOS Méditerranée – Jacqueline Héré

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Lors du dernier conseil municipal, Jacqueline Héré, adjointe au maire de la ville de Brest en charge du quartier de Bellevue, a exprimé en délibération 20, le soutien du groupe des élu.e.s communistes pour l’attribution d’une subvention de fonctionnement à l’association SOS Méditerranée.

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Nous votons aujourd’hui l’adhésion de la ville de Brest à la plateforme des collectivités solidaires avec SOS Méditerranée ainsi que l’attribution d’une aide internationale d’un montant de 10 000 euros à cette association humanitaire de sauvetage en mer.

Avec le vote de cette délibération, Brest, en tant que ville portuaire ouverte sur le monde, confirme son engagement de longue date en faveur des solidarités internationales, en faveur de valeurs et de principes qui font son identité et qui sont chères à notre majorité municipale : la fraternité des peuples, l’hospitalité, la dignité, l’humanité.

Ce soutien à SOS Méditerranée honore notre conseil municipal et il nous faut, M. le Maire, mes chers collèguesJacqueline Héré (2) - Copie, saluer tous les bénévoles de cette association, et notamment ceux de l’antenne brestoise, qui se mobilisent sans compter pour sauver des vies en mer Méditerranée.

Soulignons aussi le travail de témoignage qui est réalisé par les membres de l’association, avec des actions de sensibilisation diverses menées régulièrement dans notre ville, dans les établissements scolaires notamment.

L’impuissance pour ne pas dire la défaillance de l’Union Européenne à apporter une réponse humaniste et coordonnée à ce drame humain qui se déroule aux portes de notre Vieux Continent en mer Méditerranée est particulièrement révoltante.

De la même manière, l’indignité de certains Etats qui ont entravé les opérations de sauvetage restera comme une faute impardonnable et une négation de l’humanité dans notre histoire collective européenne.

Porter secours aux personnes en danger en mer et protéger les rescapés, c’est non seulement une obligation morale que tout bon marin connait mais c’est aussi une obligation légale qui est encadrée par les textes internationaux.

C’est SOS Méditerranée entre autres qui pallie aujourd’hui la défaillance des institutions européennes et des Etats et qui assure, avec ces navires, avec ces bénévoles, avec ces moyens propres, les opérations de sauvetage nécessaires pour sauver des vies.

Leur action au service des solidarités et de la fraternité est précieuse.

Brest, fidèle à ses valeurs, est et sera aux côtés de SOS Méditerranée et nous appelons l’Union Européenne et les Etats membres à assumer maintenant leur devoir et leurs responsabilités en matière d’assistance et de sauvetage en mer. Afin que ce drame humain cesse.

Le groupe des élu.e.s communistes votera cette délibération.

Je vous remercie. »

CONSEIL METROPOLE 29 MARS 2021 – Vœu relatif au développement d’un service public postal de qualité et de proximité sur la métropole brestoise

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Le 29 mars dernier, le conseil de Brest métropole a adopté à l’unanimité un vœu de soutien au développement d’un service public postal de qualité et de proximité sur la métropole brestoise. Jacqueline Héré et Nathalie Chaline en on fait la présentation à retrouver ci-dessous.

Vœu relatif au développement d’un service public postal de qualité et de proximité sur la métropole brestoise

A l’instar de plusieurs territoires au plan national, l’agglomération brestoise est aujourd’hui concernée par un projet de réorganisation des activités de La Poste, notamment de la distribution du courrier.

Souhaité par la direction de La Poste, ce projet de réorganisation dit « îlots/sacoches », s’il est mené à son terme, aura des conséquences importantes sur le service public postal rendu aux usager·e·s de notre agglomération. Il entrainera en effet la fermeture du centre courrier Brest-Dourjacq ainsi que la suppression de 18 tournées de distribution du courrier (17 à Brest, 1 à Plouzané). Il s’ajoutera de plus aux fermetures et aux restrictions d’horaires d’ouverture des bureaux de poste que notre métropole a déjà connu ces dernières années et auxquelles le conseil municipal de la ville de Brest s’était alors opposé.

Deux projets similaires de réorganisation de la distribution du courrier ont été menés dans le Pays Bigouden et dans l’agglomération quimpéroise à la fin de l’année 2019 et ont eu pour conséquence une dégradation des conditions de travail des personnels de La Poste et de la qualité du service rendu à la population. Comme ailleurs, des dysfonctionnements récurrents et graves de non-distribution ou de retard du courrier ont provoqué un fort mécontentement des usager·e·s.

La privatisation de La Poste engagée depuis une dizaine d’années sur un modèle libéral de rentabilité financière a eu les effets redoutés : augmentation des tarifs, dégradation du service, destruction des emplois. Alors qu’au contraire, le développement d’un service public postal de qualité et de proximité s’avère essentiel sur l’ensemble du territoire, en particulier dans les quartiers populaires où il contribue à réduire les inégalités sociales et territoriales.

Ce nouveau projet de réorganisation de la distribution du courrier, s’il est mené à son terme, affaiblira la qualité du service public postal dont bénéficient les habitant·e·s de Brest métropole, perturbant ainsi le bon fonctionnement de nombreuses entreprises installées dans notre agglomération, celui de nos collectivités et des services de l’Etat. Il dégradera également les conditions de travail des postiers et postières employé·e·s sur le territoire de la métropole.

La distribution du courrier se doit de répondre à des normes de qualité dignes d’un service public moderne. En conséquence, le conseil de Brest métropole, soucieux du service public comme pilier de l’égalité républicaine :

  • Réaffirme son soutien au développement d’un service public postal de qualité et de proximité sur la métropole brestoise.
  • Demande à la direction de La Poste d’abandonner son projet de réorganisation de la distribution du courrier dans notre agglomération.

CONSEIL METROPOLE 29 MARS 2021 – Budget Primitif 2021 – Jean-Michel Le Lorc’h

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Jean-Michel Le Lorc’h, vice-président de la métropole, est intervenu lors du dernier conseil de la métropole sur la délibération 1 qui concerne le budget primitif pour l’année 2021.

 

« Monsieur le Président, chers collègues,

Nous adoptons aujourd’hui le premier budget de ce mandat. Yann GUEVEL vient d’en faire une présentation exhaustive et nous a rappelé le contexte difficile dans lequel ce budget 2021 s’est construit.

En effet, la crise sanitaire que nous connaissons se double aujourd’hui d’une crise sociale et économique dont les effets dépassent tout ce dont nous avions pu imaginer.

Des entreprises locales sont touchées, certains de nos concitoyens doivent faire face à des situations de précarité et de détresse sociale grandissantes. Sur plusieurs plans, cette crise bouscule nos vies, nos modes de vies ; elle entraine de profonds bouleversements au niveau social, au niveau économique, et y compris sur nos budgets locaux.

Rapidement, nous avons dû mettre en œuvre des dispositifs exceptionnels pour venir en soutien des acteurs économiques locaux et des habitants de notre métropole, parfois soudainement confrontés à des difficultés soudaines auxquelles il nous a fallu apporter des réponses rapides.

Malgré les nombreux aléas et les multiples incertitudes qui pèsent sur l’avenir, le budget primitif 2021 que nous nous apprêtons à adopter aujourd’hui est un budget qui poursuit, cette année encore, des choix forts pour notre agglomération, Brest métropole, ainsi que pour tous ses habitants.

Jean-Michel Le Lorc'h - Copie

Dans une période mouvementée, c’est un budget qui maintient fermement le cap de nos ambitions et qui va s’avérer utile dans la capacité de notre territoire à sortir debout de cette crise.

Tout d’abord, ce budget traduit un véritable choix politique de notre majorité qu’il faut, selon nous, saluer à sa juste valeur : en 2021, nous allons renforcer notre intervention publique, au plus près des habitants de notre métropole.

D’une part, pour continuer de répondre aux besoins immédiats de la population, notamment en matière de soutien à l’emploi et à l’activité économique locale.

D’autre part, pour poursuivre, comme à la ville, les transformations de plus long terme déjà engagées par notre équipe et faire de notre agglomération une métropole toujours plus solidaire, responsable et durable.

Ainsi, nos dépenses de fonctionnement progresseront cette année à un niveau de + 1,7 % par rapport au budget 2020, une fois retraité les remboursements de FNGIR à l’Etat.

Cette évolution conséquente est positive à nos yeux. Elus communistes, nous la jugeons d’autant plus nécessaire et bénéfique qu’elle intervient après plusieurs années qui auront vu notre capacité d’action publique systématiquement entravée par l’Etat.

Tout naturellement, nous nous félicitons de ces 5 millions d’€ de dépenses supplémentaires, qui sauront profiter à l’ensemble de nos politiques publiques et qui renforceront le niveau et la qualité du service public local, cela ne fait aucun doute.

Sur la fiscalité, ensuite. Sans surprise, Monsieur Le Président, notre position s’organisera selon le souci de cohérence qui doit guider en la matière.

Souci de cohérence qui nous amène ainsi à saluer le choix renouvelé et réaffirmé de notre majorité de ne pas augmenter cette année encore les taux de la fiscalité directe « ménages ». En 2021, les taux fonciers resteront à leur même niveau, ce dont nous nous félicitons.

Souci de cohérence qui nous amène également à dénoncer publiquement, à vos côtés, Monsieur le Président, la nouvelle perte d’autonomie fiscale que l’Etat fait subir aux collectivités locales avec la suppression de la taxe d’habitation. Les exemples, malheureusement, ces dernières années, se multiplient. Nous gardons toutes et tous ici en tête la disparition de la Taxe Professionnelle. Ajoutons à cela les baisses répétées de la Dotation Globale de Fonctionnement, les gels de nombreux crédits, l’application du contrat dit de Cahors dont je parlais tout à l’heure : de fil en aiguille, nous perdons de la maitrise et du pouvoir de décision dans nos choix budgétaires.

Souci de cohérence, enfin, qui nous amène à regretter la hausse du taux de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères proposée pour cette année ainsi que la non augmentation du taux du Versement Mobilités.

Comme nous avons déjà pu vous l’exprimer à plusieurs reprises par le passé, Monsieur le Président, la différence d’appréciation que nous avons sur la question de la TEOM nous conduira tout à l’heure à voter contre la délibération numéro 3 relative à son taux.

Elus communistes, nous estimons qu’il aurait été préférable de faire participer le budget principal, plutôt que l’usager, pour couvrir la baisse de recettes et la hausse des coûts de gestion, liées à la crise sanitaire et aux mesures de protection de l’environnement.

La hausse de la fiscalité nationale, et notamment de la taxe sur les activités polluantes (TGAP), s’avère particulièrement injuste pour les collectivités locales qui doivent s’en acquitter.

Gageons que le développement des filières de recyclage, du tri ainsi que la fin de la crise sanitaire nous permettront, d’ici la fin du mandat, d’entrevoir une baisse du coût de traitement des déchets ménagers et de voter ainsi un taux de TEOM à la baisse.

Pas de remise en question, néanmoins, à interpréter ici – on pourrait d’ailleurs se souvenir que la TEOM représente 12,8 M € pour un budget consolidé global, sauf erreur de notre part, de 341,2 M € en recettes soit environ 3 % de la masse totale.

Ce vote défavorable sur la délibération numéro 3 ne sera pas de nature à remettre en question notre solidarité budgétaire au sein de notre équipe majoritaire.

Cette année encore, ce budget primitif 2021 démontre ainsi que notre action publique de proximité saura se conjuguer avec notre souhait et, surtout, notre capacité à mener de grands projets structurants dans notre agglomération.

Ce budget 2021 consacre ainsi de nouveau un haut degré d’investissement public. 79 millions d’euros seront engagés sur cet exercice budgétaire pour continuer à faire évoluer positivement et durablement notre territoire, notre cadre de vie, nos infrastructures, nos équipements.

A ce titre, nous soulignerons l’importance accordée à l’amélioration de nos infrastructures, amélioration de nos infrastructures du domaine public routier et de la voirie, qu’elle soit structurante ou de proximité. Amélioration de notre cadre de vie aussi avec les travaux dont bénéficieront les espaces verts notamment. Nous délibérons d’ailleurs tout à l’heure sur le nouveau contrat de proximité territoriale.

D’une manière générale, ce haut niveau d’investissements publics marquent bien notre volonté de poursuivre les transformations déjà engagées par notre équipe avec les différentes communes de la métropole, pour répondre aux défis de long termes qui se posent en matière de développement économique, social et durable.

Mais plus spécifiquement cette année, ce haut niveau de dépenses publiques sur le volet des « investissements » va participer à la relance et au rebond économique dont notre agglomération, ses entreprises et les salariés qui y travaillent ont besoin.

Notons que ces investissements seront financés davantage qu’ils ne l’étaient auparavant par le recours à l’emprunt. Une voie que, élus communistes, nous préconisions lors du débat d’orientations budgétaires et que nous partageons donc, aujourd’hui, à l’examen et au vote de ce budget 2021.

Elle nous permet in fine de maintenir un haut niveau de service public tout en préservant la population d’une hausse des taxes foncières.

Voilà, Monsieur le Président, chers collègues, en résumé, ce budget 2021 démontre que notre métropole est bien gérée. Malgré les secousses, Brest métropole conserve des indicateurs financiers solides et donc rassurants : une dette maitrisée, des niveaux d’épargnes confortables, des conditions de sol.

Ce budget nous permet donc d’aborder ce début de mandat dans les meilleures conditions qui soient pour décliner en mesures et projets concrets nos engagements. Ce budget 2021 est un budget ambitieux. C’est un budget volontariste. C’est un budget de combat et de relance.

A un moment où nos concitoyens en attendent légitiment davantage, à un moment où notre collectivité doit faire face à une augmentation des besoins d’interventions publiques pour permettre à notre métropole de franchir ce cap difficile, il est incontestable que ce budget primitif 2021 va nous permettre d’être au rendez-vous.

Il va profiter à toute la métropole, à toutes ses communes, à tous ses habitants et ses habitantes.

Le groupe des élus communistes votera donc le budget primitif 2021 de Brest métropole.

Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 25 MARS 2021 – Soutien au monde de la culture – Jacqueline Héré

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Jacqueline Héré, adjointe au maire, est intervenue durant le dernier conseil municipal, pour exprimer le soutien du groupe des élu.e.s communistes au monde de la culture.

 

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Nous venons d’entendre les revendications légitimes des représentants du mouvement d’occupation du Quartz venus dans notre enceinte municipale exprimer leur incompréhension et leur colère face aux décisions gouvernementales qui les touchent.

Élus communistes, nous partageons cette incompréhension et cette colère.

En effet, Monsieur le Maire, chers collègues, l’occupation du Quartz, et de nombreux théâtres en France, pose avec force la question de la culture que le gouvernement ne veut pas voir.

Elle démontre que la réforme de l’assurance chômage ne passe pas. Elle interpelle aussi sur le prolongement des droits des intermittents du spectacle, empêchés de travailler depuis si longtemps, et sur la prise en compte de situations ignorées jusqu’alors. De nombreux salariés, intermittents du spectacle, techniciens, artistes, de nombreuses compagnies et associations culturelles, sont en effet aujourd’hui sérieusement menacées. Le « quoi qu’il en coûte » de M. Macron ne concerne pas tout le monde et nous le regrettons. L’occupation des théâtres pose enfin la question fondamentale de la réouverture de tous les lieux de culture.

Le 15 décembre dernier, élus communistes, nous intervenions déjà dans cette assemblée pour dénoncer le choix du gouvernement de ne pas rouvrir les théâtres, les salles de spectacles, les salles de cinéma, les musées, tous ces lieux de cultures – espaces de vivre-ensemble, de construction de la liberté, d’émancipation, essentielles et nécessaires à la vie.

Notre ligne n’a pas varié depuis et nous souhaitons aujourd’hui ré-exprimer la solidarité et le soutien total de notre groupe communiste aux acteurs culturels de notre ville et aux revendications que portent ce mouvement national d’occupation des théâtres.Jacqueline Héré (2) - Copie

A l’image de l’obtention du label de Ville d’Art et d’Histoire et de la candidature de notre ville pour devenir capitale française de la culture, Brest est une place forte des arts, de la création, de la culture au sens large.

La ville de Brest est et sera donc toujours aux côtés de ses acteurs culturels, de ses artistes, techniciens, intermittents, compagnies et associations.

Plutôt que de s’enfermer dans sa tour d’ivoire, le gouvernement doit cesser de tarir les sources de la vie culturelle et d’empêcher les rencontres qu’elle permet. Les émotions, les idées, les interrogations et tant d’autres choses sont ainsi mises sous clef alors que nous en avons besoin pour vivre, pour vivre ensemble, pour vivre libres, pour affronter la crise.

Nous savons que les professionnels du secteur culturel ont été particulièrement vigilants quant aux consignes sanitaires qu’il s’agissait d’appliquer lorsqu’il leur était permis d’ouvrir.

Des réouvertures encadrées des lieux de culture doivent aujourd’hui être permises par l’État. Des adaptations sont possibles.

Monsieur le Maire, chers collègues, ce mouvement d’occupation des théâtres pose aujourd’hui des questions incontournables, il ouvre de nouveaux horizons pour la période à venir.

Nous appelons le gouvernement à regarder en face ces aspirations et à y apporter les réponses nécessaires.

Comme l’affirmait l’historien communiste Antoine Casanova : « L’appropriation des dimensions esthétiques de la culture constitue une richesse dont l’absence est mutilante pour les citoyens ».

Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 25 MARS 2021 – Budget Primitif 2021 – Eric Guellec

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Lors du conseil municipal du jeudi 25 mars, Eric Guellec, adjoint au maire, est intervenu sur la délibération 1 concernant le budget primitif de la ville de Brest pour l’année 2021.

 

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Nous examinons et adoptons aujourd’hui le premier budget du mandat. Notre collègue Yann GUEVEL vient d’en faire une présentation. Nous l’en remercions, comme nous remercions les services.

Il l’a rappelé : l’élaboration de ce budget intervient de nouveau dans un contexte particulier, difficile, soumis à de nombreux aléas et incertitudes. 

La crise sanitaire que nous traversons chamboule en effet beaucoup de choses. Elle bouscule le quotidien de nos concitoyens, elle bouscule nos modes de vie, elle entraine de profonds bouleversements sur le plan social, sur le plan économique, y compris donc sur nos budgets locaux.

Cela intervient aussi – il n’est pas inutile de le rappeler – après plusieurs années de désengagement massif et croissant de l’Etat, d’étranglement financier, sciemment organisé, des collectivités territoriales.

Malgré ce contexte difficile et contraint, le budget 2021 que nous nous apprêtons à adopter démontre que notre collectivité poursuit des choix forts dont nous pouvons légitimement nous féliciter. Il illustre une fois  de plus l’ambition que nous portons pour Brest, pour les Brestoises et pour les Brestois.

Sur la fiscalité, tout d’abord. Nous saluons le choix renouvelé de ne pas augmenter les taux d’imposition. Depuis 1 an, nous mobilisons des moyens supplémentaires pour faire face à l’épidémie et limiter au maximum ses effets sociaux et économiques sur la vie des Brestoises et des Brestois. Devant la progression des situations d’urgence sociale, il aurait été injuste de faire supporter le financement d’actions nouvelles par une hausse des impôts ménages. Pour la 11ème année consécutive donc, la fiscalité locale n’augmentera pas. Nous entamons ce nouveau mandat sur le même crédo que le précédent, ce donEric - Copiet nous nous félicitons.

Nous dénonçons néanmoins la perte d’autonomie fiscale que subissent les collectivités territoriales et souhaitons rappeler ici qu’il n’y aura pas d’avenir satisfaisant sans une véritable réforme fiscale mettant notamment davantage à contribution les actifs financiers des entreprises.

Ensuite, ce budget traduit également un véritable choix politique de notre majorité, celui de renforcer notre intervention publique au plus près des Brestoises et des Brestois.

D’une part, pour répondre à leurs besoins immédiats en matière de solidarités et de service public,

D’autre part, pour poursuivre les transformations de plus long terme déjà engagées par notre équipe pour faire de Brest une ville toujours plus solidaire, durable et responsable.

Ainsi, nos dépenses de fonctionnement progresseront cette année de + 2,2 % par rapport au budget 2020. Elus communistes, nous jugeons cette progression nécessaire et salutaire. Après plusieurs années de contraintes imposées par l’Etat qui ont bridé notre capacité d’action publique, ces dépenses supplémentaires vont nous permettre de renforcer le niveau et la qualité du service public local. Cela, au moment où nos concitoyens durement affectés par la crise en attendent légitimement davantage.

Tout naturellement donc, nous nous félicitons de ces trois millions d’euros de dépenses supplémentaires qui vont profiter à l’ensemble de nos politiques publiques de proximité.

Plus particulièrement, nous nous félicitons que ce budget 2021 fasse à nouveau la part belle aux moteurs du vivre-ensemble que sont l’éducation, la culture et la vie associative.

Nous le rappelions tout à l’heure en ouverture de ce conseil municipal devant les salariées de l’association de Pen Ar Créac’h et devant les représentants du collectif occupant le Quartz : soutenir et encourager la culture, la vie associative, l’éducation populaire, et notamment le fonctionnement des structures ainsi que les projets qui y sont menés, s’avère plus que jamais essentiel dans la période.

Soutenir et encourager la culture, la vie associative et l’éducation populaire, c’est en effet faire le choix de l’intervention citoyenne, de l’émancipation, du partage, du commun. Des valeurs qui sont chères à la ville de Brest, chères à la gauche, chères à notre majorité de gauche, mais surtout qui nous permettront de surmonter collectivement, ensemble, ce cap difficile et de penser l’après comme un monde meilleur, qui place systématiquement et définitivement l’humain au premier rang des préoccupations.

La proposition budgétaire d’augmenter de 165 000 euros le soutien de la ville aux associations et aux fédérations d’éducation populaire est un  exemple de l’ambition qu’affiche ce budget 2021 en la matière.

Enfin, permettez-moi de rappeler que cette action publique de proximité se conjugue avec notre capacité à porter, aussi, de grands projets structurants dans notre ville puisque, cette année encore, notre budget consacrera un haut degré d’investissement public. 22,6 millions d’euros seront ainsi engagés sur l’exercice 2021. 

A ce titre, nous soulignerons l’importance consacrée à la rénovation énergétique de notre patrimoine communal. Bâtiments scolaires, associatifs, socio-culturels, l’engagement de la collectivité en faveur de l’optimisation énergétique de son patrimoine est massif. Ce haut degré d’investissement marque une nouvelle fois notre volonté de poursuivre les transformations déjà engagées de longue date par notre équipe mais également, en cette année charnière, de soutenir la relance économique dont notre ville et notre pays ont besoin.

Notons que ces investissements seront cette année financés davantage qu’ils ne l’étaient auparavant par le recours à l’emprunt. Le faible niveau d’endettement et les bonnes conditions de solvabilité financière de notre collectivité nous permettent de le faire. Elus communistes, nous partageons cette approche qui nous permet in fine de ne pas augmenter la pression fiscale tout en maintenant un haut niveau de service public.

Monsieur le Maire, chers collègues, ce budget 2021 démontre que notre ville est bien gérée. Ce budget 2021, il s’appuie sur des indicateurs financiers solides : une dette peu élevée, des niveaux d’épargne confortables, des conditions de solvabilité rassurantes.

Ce budget 2021 est un budget ambitieux, c’est un budget volontariste, c’est un budget de relance.

A un moment où notre collectivité doit faire face à une augmentation des besoins d’interventions publiques pour contenir les dégâts de la crise, il est incontestable que ce budget va nous permettre d’être au rendez-vous et qu’il va profiter à toute la ville, à tous ses quartiers, à toutes les Brestoises et à tous les Brestois.

Le groupe des élus communistes votera donc le budget 2021 de la ville de Brest.

Je vous remercie. »

 

CONSEIL METROPOLE 12 FÉVRIER 2021 – Débat d’orientations budgétaires 2021 – Eric Guellec

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Eric Guellec, conseiller de Brest métropole, est intervenu lors du dernier conseil de la métropole du 12 février sur la délibération 1, le débat d’orientations budgétaires pour l’année 2021.

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« Monsieur le Président, mes chers collègues,

Cette année, notre assemblée aborde ce débat d’orientations budgétaires et la préparation de son budget primitif 2021 dans un contexte particulier en raison des circonstances exceptionnelles que nous connaissons avec la crise sanitaire de covid 19 qui sévit depuis un an et qui a en effet bouleversé la vie quotidienne de nos concitoyens.

Elle entraine aujourd’hui des conséquences économiques et humaines violentes dans notre pays, sur tous ses territoires et bassins d’emplois.

Malheureusement, le territoire de notre métropole n’y échappe pas.

Nos politiques publiques entendent en limiter au maximum les effets de cette crise, grâce à l’appui des différents dispositifs d’urgence que Brest métropole a déployés ces derniers mois.

Notre collectivité a dû adapter en permanence son fonctionnement aux évolutions de la situation épidémique et de ses conséquences sur la vie sociale et économique de notre territoire.

Cela n’a pas été sans affecter les finances locales.

En dépit de ce contexte défavorable, soumis à de nombreux aléas et incertitudes, notre collectivité a su tenir le choc sur le plan budgétaire.

Pour l’année 2020, celle-ci bénéficiera au compte administratif d’indicateurs financiers moins dégradés qu’on pouvait le redouter il y a quelques mois :

Cette solide situation financière doit nous permettre d’envisager 2021 avec ambition en ce qui concerne la construction de notre budget pour la métropole.

Les grandes tendances budgétaires que dessinent ce rapport pour l’exercice 2021 vont globalement dans cette direction : celle d’une volonté et d’une ambition politiques à nouveau affirmées par notre équipe au service de la métropole et de ses habitants.

Malgré l’incertitude du contexte, notre majorité n’entend pas faire le choix de la frilosité financière ou de l’austérité budgétaire.

Pour faire face aux conséquences sociales et économiques immédiate de la crise sanitaire, notre équipe entend à l’inverse continuer à faire des choix qui sont des choix volontaristes :

  • Celui de la solidarité, solidarité avec tous les habitants de la métropole et entre les 8 communes membres.
  • Celui de la relance, avec la poursuite de notre soutien au tissu économique métropolitain et à l’emploi local.

Nous voterons tout à l’heure une prise de participation dans la société coopérative d’intérêt collectif « La Coop des Masques Bretonne et Solidaire » ainsi que le financement de la construction d’un atelier-relais au port de commerce. Ces deux projets illustrent notre volonté d’action pour implanter et sécuriser des activités économiques et industrielles sur le territoire régional et local.Eric - Copie

Par ailleurs, la mise en œuvre concrète, rapide et effective de notre programme constitue également une réponse efficace aux enjeux de plus long terme que pose cette crise sanitaire, particulièrement en ce qui concerne la nécessité d’accélérer la transition énergétique de notre territoire.

Nous nous félicitons donc que les orientations budgétaires qui nous ont été présentées confirment ce double objectif pour notre métropole et ses habitants :

  • Tenir et réaliser les engagements programmatiques pris devant les électeurs en juin dernier.
  • Répondre aux besoins immédiats et urgents en matière de solidarité et de relance économique.

En ce qui concerne la section du fonctionnement, la progression des dépenses dont il est fait état dans le cadrage budgétaire pour l’année 2021 nous semble donc nécessaire.

Cela ne fait aucun doute que ces dépenses supplémentaires permettront de financer des projets utiles pour la population ainsi que les moyens humains adéquats pour les mettre en œuvre, conformément aux engagements de la mandature. Elles vont dans le sens d’un renforcement du service public local.

Sur le volet des recettes de fonctionnement, si le cadrage budgétaire indique que le montant de la Dotation Globale de Fonctionnement restera stable en 2021 au plan national, Brest métropole, n’échappera pas, hélas, à une nouvelle variation individuelle à la baisse.

Un nouveau manque à gagner donc, auquel il faudrait ajouter les baisses répétées au début du mandat précédent et les contraintes imposées depuis 2018 par le « contrat de Cahors ».

De la même manière, nous dénonçons la perte d’autonomie que subissent les collectivités avec les évolutions de la fiscalité locale imposées par l’Etat.

De plus, en ce qui concerne nos recettes, nous sommes attachés – vous le savez – à la modération en ce qui concerne la fiscalité portant sur les ménages. Qui plus est dans la période de crise que nous connaissons où les phénomènes de précarité grandissent.

A l’inverse de cette modération, il nous semblerait utile et nécessaire d’augmenter, dès cette année, le taux du Versement Mobilité dans une mesure qui l’amènerait à son plus haut niveau. Afin de préparer le financement de nos projets d’investissements en matière de transports qui, une fois réalisés, sauront profiter à toutes et à tous.

En ce qui concerne les investissements justement, nous partageons l’objectif de maintenir un niveau élevé en 2021.

Haut niveau d’investissement qui permettra la poursuite des transformations déjà engagées par notre équipe pour faire de Brest métropole un territoire toujours plus solidaire, accueillant et durable.

Elus communistes, nous souhaitions voir le financement de toutes les opérations d’investissements reposer sur l’emprunt, plus qu’il ne l’était auparavant.  Le cadrage budgétaire de notre collectivité pour l’année 2021 va dans cette direction.

Voilà, M. Le Président, mes chers collègues, les orientations budgétaires présentées par Yann Guével sont claires. Elles confirment nos ambitions pour notre métropole et ses habitants.

Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 9 FÉVRIER 2021 – Débat d’orientations budgétaires 2021 – Jean-Michel Le Lorc’h

CM 21.10.2020

Jean-Michel Le Lorc’h, conseiller municipal de la ville de Brest, est intervenu durant le conseil municipal du 9 février sur la délibération 1, le débat d’orientations budgétaires pour l’année 2021.

 

« Monsieur le Maire, chers collègues,

Ce débat d’orientations budgétaires constitue la première étape du cycle budgétaire annuel de notre collectivité.

Celui-ci, le premier de ce mandat, s’inscrit dans un contexte inédit de crise sanitaire, dont les effets en cascade entrainent actuellement une violente poussée des inégalités sociales et économiques dans notre pays.

Notre pays a ainsi eu à connaitre en 2020 une récession historique.

Selon une enquête réalisée en novembre dernier par l’association France Urbaine auprès de ses membres, cette crise a également lourdement impacté les finances des collectivités territoriales au plan national.

Malgré ce contexte défavorable, soumis aux incertitudes, notre collectivité tient le choc. Nous notons en effet que celle-ci devrait disposer d’indicateurs financiers plutôt favorables au compte administratif 2020 :

  • Une épargne nette supérieure à celle des années précédentes.
  • Un endettement maintenu à un niveau faible, avec une capacité de désendettement se situant en zone verte.

Au sortir d’une année 2020 troublée donc, le bilan de la crise serait donc finalement moins catastrophique que prévu en ce qui concerne les finances de la Ville de Brest. 

Gardons bien sûr en tête, mes chers collègues, que les effets de la crise sanitaire sur nos budgets sont amenés à se prolonger dans le temps, en 2021 et vraisemblablement sur plusieurs exercices budgétaires selon l’évolution de la situation épidémique.

Jean-Michel Le Lorc'h - Copie

Malgré tout, la solidité budgétaire et la bonne santé financière actuelles de notre collectivité doivent nous permettre, Monsieur le Maire, mes chers collègues, de redoubler d’ambition dans la construction de notre budget pour cette année 2021.

Les grandes tendances budgétaires que dessinent ce rapport d’orientations budgétaires pour l’exercice de l’année 2021 vont dans ce sens.

Dans la période de crise multiple que nous traversons, notre majorité n’entend pas faire le choix de la frilosité et de l’austérité. Cela serait une erreur. Yann Guevel l’a justement rappelé dans la presse locale et nous partageons cette approche.

Dans cette période particulièrement difficile pour nos concitoyens, notre majorité entend faire au contraire des choix volontaristes : celui de la solidarité, celui du vivre-ensemble, celui de l’attention aux plus fragiles… Des politiques qu’il y a plus que jamais nécessité à prolonger, à renforcer, à étendre, afin d’éviter une catastrophe sociale, afin de mieux préparer le rebond et la sortie de crise.

La mise en œuvre concrète, rapide et effective de notre programme constitue également une réponse efficace aux défis et aux enjeux de plus long terme que pose cette crise sanitaire.

Le cadrage et la stratégie budgétaires définis pour l’année 2021 qui nous a été présenté à l’instant répondent à notre sens à ce double objectif :

  • Tenir, d’une part, les engagements programmatiques pris devant les Brestois et les Brestoises en juin dernier.
  • Répondre, d’autre part, aux besoins immédiats et urgents de la population par des mesures de solidarité et de relance économique.

Aussi, la progression des dépenses de fonctionnement à un niveau d’évolution de + 2,00 % dont il fait état dans le cadrage budgétaire pour l’année 2021 nous semble bienvenue et nécessaire.

Elle représenterait près de 2,8 millions d’€ supplémentaires pour le service public local, pour la création de nouveaux postes d’agents conformément aux priorités de la mandature, pour le soutien à la vie associative, culturelle, sportive du territoire, pour l’accompagnement des habitants et notamment des plus fragiles.

Il est certain que ces dépenses supplémentaires permettront de mieux répondre aux enjeux que posent la crise en terme de vivre-ensemble et de solidarité.

Nous saluons également l’objectif de maintenir un niveau d’investissement élevé en 2021. Plus de 21 M d’€ devraient ainsi être programmés en dépenses au budget primitif 2021 afin de poursuivre nos projets et financer nos priorités pour la ville.

Ce haut niveau d’investissement revêt en effet un double enjeu pour l’avenir :

A l’immédiat, il répond à l’enjeu de la relance économique en soutenant les acteurs économiques de notre territoire, confrontés à la crise, et l’emploi qui va avec. Cette relance économique, bien que freinée par l’actualité épidémique, est vitale et nous la souhaitons la plus rapide et la plus forte possible. Les collectivités locales en portant plus des ¾ des investissements publics en France prendront toute leur part et nous souhaitons cet effort partagé par l’ensemble des acteurs publics, Etat compris.

A moyen et long termes, ce haut d’investissement public permet aussi la poursuite des transformations déjà engagées par notre équipe pour faire de Brest une ville toujours plus solidaire, durable et responsable. En modernisant nos infrastructures, en améliorant le cadre de vie, en engageant les travaux de rénovation énergétiques adéquats dans nos bâtiments municipaux. Nous voterons tout à l’heure la rénovation énergétique de la mairie de quartier de Bellevue.

Elus communistes, nous souhaitions voir le financement de ces investissements reposer davantage sur l’emprunt qu’ils ne l’étaient auparavant. Le cadrage budgétaire de notre collectivité pour l’année 2021 va dans cette direction et nous nous en félicitons.

Enfin, la stratégie budgétaire s’appuie sur une stabilité des taux d’imposition « ménage ». Point que nous partageons. Il aurait été pour le moins injuste de faire reposer le financement de nos actions nouvelles en direction des habitants sur des hausses d’impôts de ce type. Qui plus est dans un moment où la précarité progresse.

Voilà M. Le Maire, mes chers collègues, les orientations budgétaires présentées ce soir sont on ne peut plus claires. Elles vont dans le bon sens. Elles doivent nous permettre de construire un budget 2021 ambitieux, à même de répondre aux conséquences sociales et économiques de la crise sanitaire.

Je vous remercie.

 

CONSEIL MUNICIPAL 9 FÉVRIER 2021 – Etre aux côtés de la jeunesse – Éric Guellec

CM 21.10.2020

Eric Guellec, adjoint au maire de la ville de Brest, a fait une déclaration liminaire lors du dernier conseil municipal concernant les impacts de la crise sanitaire sur la santé et la condition sociale des jeunes.

 

« Monsieur le Maire, mes chers collègues,

Permettez-moi d’intervenir, au nom du groupe des élus communistes, sur un sujet qui nous préoccupe particulièrement.

Ce sujet est celui de la jeunesse confrontée à la crise sanitaire.

Quels impacts cette crise de covid-19 a t’elle sur la condition sociale des jeunes, sur leur santé?

Quels effets la succession de confinements et le prolongement de l’épidémie ont-ils sur leur vie quotidienne et plus largement sur leur manière de se projeter dans l’avenir?

La crise sanitaire et sociale a des conséquences non négligeables sur la santé de nombre de jeunes et notamment d’étudiants.

Le manque d’interactions sociales qu’a notamment entrainés la fermeture des universités et la généralisation des cours à distance peut avoir des conséquences psychiques non négligeable.

Nous savons cette période particulièrement éprouvante pour les jeunes, et notamment les étudiants qui sont près de 25.000 à Brest. Les situations de mal-être qu’ils connaissent sont en augmentation.

Des structures d’aide et d’écoute existent. Elles sont recensées sur le site internet de la ville, il est toujours utile de le rappeler.

Continuons à promouvoir tous ces dispositifs de parole, ces dispositifs de soutien.

L’accès des étudiants aux soins reste encore aujourd’hui extrêmement lacunaire pour divers motifs, en premier lieu desquels le coût de la consultation médicale.

Les moyens dédiés dans les structures de santé universitaire sont insuffisants au plan national malgré des besoins criants, notamment en matière de santé mentale et d’accompagnement psychologique.

On dénombre en France 1 psychologue universitaire pour 30 000 étudiants quand les standards en recommandent 1 pour 1500.Eric - Copie

A Brest, le Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé emploie moins de deux emplois de psychologues à temps plein et doit faire face à une demande qui ne cesse de croitre.

Ce constat d’un manque de moyens pour répondre à la situation de détresse des étudiants donne encore plus de  sens, Monsieur le Maire, mes chers collègues, à notre proposition de création d’un centre de santé ici à Brest.

Centre de santé qui pourrait être porté en partenariat avec des acteurs associatifs déjà implantés dans notre ville, reconnus pour leurs compétences sur ces sujets.

De la même manière, la médecine scolaire, faute de moyens, s’est retrouvée en grande difficulté dans la gestion épidémique à l’école.

Réinvestir la santé en milieu scolaire et universitaire devrait être une priorité du gouvernement.

Par ailleurs, concernant l’éducation, l’interruption de la scolarité intervenue l’an dernier aura creusé les inégalités scolaires et sociales. Les disparités en terme de matériels, de connaissance du numérique, de conditions de vie auront eu un impact très important sur la possibilité ou non pour l’élève d’avoir un lien avec l’école et de poursuive les apprentissages. Et ce malgré tous les efforts des enseignants pour entretenir et maintenir ce lien.

Etre aux côtés de la jeunesse, c’est lutter contre les fractures qui se créent et se développent. Parmi elles, la fracture numérique.

Avec le collège public de Kerhallet, le Conseil Départemental du Finistère et la recyclerie « un peu d’R », la ville de Brest a développé un dispositif pour distribuer du matériel informatique et des moyens de connexion à 160 familles de ce collège.

Ce dispositif, destiné à permettre une continuité pédagogique et un accompagnement éducatif de tous les élèves, gagnerait à être développé, afin d’équiper et d’accompagner toutes les familles brestoises qui en auraient le besoin.

Etre aux côtés de la jeunesse, c’est également œuvrer comme nous l’avons fait pour favoriser le retour les enfants à l’école suite au premier confinement, en particulier le retour de ceux qui ont le plus souffert des interruptions scolaires.

Nous voulons saluer les équipes du Dispositif de Réussite Educative et du Projet Educatif et Citoyen qui ont fourni un gros travail sur ce point. L’ensemble de nos dispositifs éducatifs s’avèrent plus que jamais nécessaires et essentiels. A Brest, nous pensons l’éducation comme un projet collectif, partagé au service d’une continuité éducative.

Etre aux côtés de la jeunesse, c’est enfin ouvrir des postes dans l’ensemble des établissements afin de permettre aux élèves en difficulté de bénéficier de meilleures conditions d’apprentissage. Et c’est là bien sûr une compétence de l’Etat.

Nos enseignants doivent être encore et toujours soutenus dans leurs missions.

Et sur ce point, permettez-nous de douter de la pertinence des fermetures de postes envisagées par l’éducation nationale dans notre ville pour cette année 2021.

Concernant l’enseignement supérieur et l’Université, là aussi les choses demeurent fragiles malgré le retour en présentiel des étudiants un jour par semaine.

Une vie étudiante sous cloche, des cursus perturbés, cela porte le risque important – je le disais tout à l’heure – d’une multiplication des cas de détresse psychologique chez les étudiants ainsi que d’un creusement des inégalités selon les filières.

Sur ce point, nous jugeons les dernières mesures gouvernementales à l’égard de la jeunesse insuffisantes.

Enfin, de nombreux jeunes sont aujourd’hui confrontés à une conjoncture économique et sociale dégradée qui accentue les inégalités déjà à l’œuvre et qui fait basculer beaucoup d’entre eux dans la précarité.

La disparition de nombreux emplois a amené beaucoup de jeunes à se retrouver en proie à de grandes difficultés financières. Cette crise nourrit un chômage déjà élevé dans cette tranche de la population.

L’épicerie solidaire étudiante Agorae, dont les locaux se situent à l’UFR sciences, reçoit ainsi chaque semaine des bénéficiaires supplémentaires et arrive aujourd’hui à saturation de ses capacités d’accueil.

Etre aux côtés des jeunes, c’est soutenir les associations qui œuvrent dans le champ de l’aide alimentaire, à l’instar de notre accompagnement dans la mise en place d’un réseau d’épiceries solidaires dans tous les quartiers de Brest, la première d’entre elles venant d’ouvrir dans le quartier de Bellevue. Dispositif dont nous sommes donc à l’initiative avec différentes associations de notre territoire.

Les jeunes, étudiants ou non, n’attendent pas du Président de la République qu’il leur dise que « c’est dur d’avoir 20 ans aujourd’hui ».

Ils attendent d’être davantage écoutés, respectés, mieux pris en compte. Ils attendent des réponses concrètes face à la crise qui les touchent de plein fouet. Ils attendent entre autres des réponses sérieuses et pérennes quant aux moyens de leur autonomie financière et matérielle pour les prochaines années, notamment avec la création d’un revenu étudiant et l’ouverture du RSA à tous les moins de 25 ans sans emploi. Ce dernier point n’est pas l’alpha et l’omega d’une politique jeunesse, mais un filet de sécurité nécessaire.

Le risque est grand de voir une génération entière durablement marquée par cette crise sanitaire.

De fait, de notre côté, l’importance de la mise en place des mesures concrètes inscrites dans notre programme s’impose :

  • L’élargissement du réseau de réussite éducative à l’ensemble des quartiers de la ville et la création d’un réseau de réussite éducative en direction de tous les jeunes de 16 à 27 ans.
  • La poursuite et le renforcement de notre soutien aux associations œuvrant dans le champ de l’aide alimentaire, on l’a dit.
  • Le renforcement de notre soutien au tissu associatif, aux acteurs de l’éducation populaire et aux équipements sportifs et culturels de la ville.

Tous ces dispositifs seraient de nature à développer un accompagnement renforcé en direction de toute la jeunesse brestoise en vue de lui permettre d’envisager son avenir avec davantage de sérénité.

Je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 15 DÉCEMBRE 2020 – Laboratoire LABOCEA – Eric Guellec

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Eric Guellec, conseiller Brest métropole, est intervenu lors du conseil métropole du 15 décembre 2020 sur la délibération 39 : GIP Labocea – Approbation des contributions pour l’année 2021.

Lien vidéo du Conseil métropole – 3:06:18 :
https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/le-conseil-de-metropole-en-video-3811.html

« Monsieur le Président, mes chers collègues,

Cette délibération vient à nouveau confirmer le soutien annuel que notre collectivité apporte au Groupement d’Intérêt Public Labocéa.

Au fil des années, l’engagement de Brest métropole aux cotés de ce laboratoire public ne s’est jamais démenti.

Eric - Copie

Ce groupement porté par la volonté commune de Brest métropole, du département du Finistère, du département des Côtes d’Armor et de celui de l’Ille et Vilaine, constitue une solide garantie de continuité pour la santé publique, pour la santé animale, pour la sécurité sanitaire, alimentaire, environnementale, économique et sociale.

Service public de haut niveau, il est aujourd’hui le premier laboratoire public français territorial et emploie plus de 500 salariés qui se répartissent sur cinq sites, dont l’un sur notre métropole au Technopôle Brest-Iroise, à Plouzané.

Dans ce moment particulier que nous traversons, nous voulions rappeler notre attachement à ce bel outil que constitue Labocéa.

Dès les prémices de la crise sanitaire, il a été un élément important de la mise en œuvre des politiques de santé publique et de sécurité sanitaire, au plan régional, pour tâcher d’endiguer la propagation de covid-19 et sur lequel notre collectivité a pu s’appuyer.

Il a produit du gel hydroalcoolique pour répondre aux besoins immédiat des personnels soignants du CHRU alors confrontés à une pénurie sur le produit. En quelques semaines seulement, tous ces moyens de production ont pu être réorientés vers cette fabrication.

Il est devenu rapidement l’un des principaux centres de réalisation et d’analyse des tests de détection au covid-19 en Bretagne. Palliant d’ailleurs aux défaillances de certains laboratoires privés.

Nous voulons à ce titre saluer l’investissement et l’engagement des équipes de Labocéa, en première ligne dans la lutte contre le virus depuis le début de l’épidémie.

Avec ce laboratoire, nous avons la chance de bénéficier d’un outil à la fois performant, fiable, réactif et transparent.

C’est sur cette ambition de service public dans le domaine sanitaire et de la santé publique que Brest métropole soutient donc Labocéa.

Ce soutien, il est ancien, il est significatif, il prend différentes formes, Vefa Kerguillec l’a rappelé : des subventions de fonctionnement et d’investissement, des mises à dispositions de personnels et de locaux à loyer abordable.

Ce soutien, il est également indispensable.

La crise sanitaire que nous traversons en est une nouvelle illustration et démontre donc, s’il en est besoin, que le prix ne doit pas être un critère lorsque la santé est en jeu.

C’est ce choix là que nous faisons en soutenant Labocéa.

Monsieur le Président, chers collègues, nous voterons donc cette délibération.

Je vous remercie de votre attention. »