L’expression des élu-e-s sur les questions de l’accueil des migrants à Brest

Les élu-e-s communistes s’expriment sur les questions soulevées au Conseil municipal du 10 mars 2016 concernant la prise en charge des migrants à Brest :

« Nous avons volontairement pris un temps de recul avant de nous exprimer sur les évènements qui se sont déroulés lors du Conseil municipal du jeudi 10 mars.

Les élu-e-s communistes ont été apostrophé-e-s lors des échanges houleux avec le collectif de soutien aux demandeur-e-s d’asile. Dans ce contexte très particulier d’agressivité et d’invectives, dont l’écoute était absente, il ne nous a pas été possible de répondre.

Nous avons une permanence et adresse connue des citoyen-ne-s brestois-es et, à part un mail reçu le 14 mars sous un nom « d’emprunt » et signé de : « Zéro personne à la rue », nous n’avons pas été contacté-e-s avant le Conseil municipal, ni pour un échange, ni pour une demande de rendez-vous.

Pourtant cela nous aurait permis de connaître exactement les demandes du collectif.

C’est en continuité depuis 1989, que nous participons à la majorité municipale sur un programme élaboré plusieurs mois avant l’élection. C’est à partir de ce programme que chaque composante se détermine pour participer à cette majorité.

Brest Métropole Habitat, bailleur social de la métropole au sein duquel siège un-e de nos élu-e-s, loge ou reloge tous les demandeurs répondant aux critères du logement social. Le fichier de cet organisme compte plus de 2000 demandeurs, et les logements vacants attendent, en priorité, les plus précaires d’entre eux.

Les migrants y ont leur place, au même titre que les autres demandeurs et selon les mêmes critères.

Actuellement plus de 450 demandeurs/ses d’asile et migrant-e-s sont logé-e-s sur le territoire de Brest Métropole, en CADA (Centre d’accueil de demandeurs d’asile), en post-CADA (quand leur demande d’asile a été acceptée), mais aussi en hébergements d’urgence et « mises à l’abri ».

Une fois encore, nous considérons que ceux qui tiennent le devant de la scène médiatique sont rarement les plus efficaces. Les élu-e-s communistes ne sont pas insensibles, évidemment, à ce problème récurrent d’arrivée de migrants dans leur ville, mais ils cherchent, pour chaque situation à laquelle ils sont confrontés, à être pragmatiques et concrets. L’action médiatique et les propos démagogiques, voir insultants, desservent malheureusement bien souvent la cause de celles et ceux qu’ils sont censés défendre.

Les élu-e-s communistes restent disponibles pour rencontrer et échanger avec des responsables associatifs identifiés et respectueux des lois républicaines. »