CONSEIL MÉTROPOLE 26 AVRIL – Taxe de séjour touristique pour 2020 – Intervention Eric Guellec

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Lors du Conseil métropole du 26 avril dernier, Eric Guellec, Vice-président chargé de la proximité territoriale en charge du secteur Est de la métropole, est intervenu sur la délibération 31 concernant la taxe de séjour touristique sur l’année 2020.

Lien vidéo du Conseil métropole 3:19:15 : https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/le-conseil-de-metropole-en-video-3811.html

« Monsieur le Président, chers collègues,

A la lecture de cette délibération et de la nouvelle grille tarifaire qui y est proposée pour l’année 2020, nous constatons que nous n’avons toujours pas avancé sur la révision à la hausse des tarifs de taxe de séjour pour les hébergements touristiques 3 et 4 étoiles.

A l’inverse, les hébergements de catégories moindres sont quant à eux assujettis au tarif maximal de la taxe de séjour.

Cette disparité pose à nos yeux un souci de justice fiscale.

Comme nous avons eu l’occasion de le répéter à diverses reprises, nous appelons donc de nos vœux des hausses significatives des tarifs de taxe séjour, ciblant les catégories 3 et 4 étoiles.

Cet ajustement à la hausse répondrait à un souci d’équité, tant pour les voyageurs que pour les professionnels du secteur hôtelier.

Par ailleurs, dans un contexte où l’évolution de nos dépenses de fonctionnement est contrainte par l’Etat, cette possibilité de nouvelles recettes pour notre collectivité ne devrait pas être négligée.

Sur ce point, il est dommage de ne pas bénéficier de l’attrait touristique que va susciter les prochaines fêtes nautiques de 2020.

Dans l’attente de cette évolution souhaitable, nous voterons à nouveau contre la détermination des tarifs de taxe de séjour touristique pour 2020.

 Je vous remercie. »

 

CONSEIL MÉTROPOLE 26 AVRIL – Politique sociale de l’eau // Bilan 2017-2018 – Intervention Claude Bellec

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Lors du Conseil métropole du 26 avril dernier, Claude Bellec, Conseillère métropolitaine, est intervenue sur la délibération 20 :

Lien vidéo du Conseil métropole 2:29:30 : https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/le-conseil-de-metropole-en-video-3811.html

« Monsieur le Président, Chers collègues,

 Dans le cadre de la loi BROTTES, notre collectivité participe depuis plusieurs années à l’expérimentation d’une politique sociale de l’eau sur son territoire.

Dans une période où nos concitoyens réclament davantage de justice sociale, il nous semble indispensable de porter une ambition et une volonté politique à la hauteur de cet enjeu.

A ce titre, l’expérimentation d’une véritable politique sociale de l’eau, réductrice des inégalités, doit être un moyen de répondre au niveau local à ces justes attentes de nos concitoyens.

Cette expérimentation, lancée en 2013 et prévue pour 5 années, a été récemment prolongée jusqu’au 15 avril 2021.

La prolongation de ce dispositif doit nous permettre de l’améliorer et de bénéficier d’un meilleur retour d’expérience sur l’efficacité de celui-ci.

En ce qui concerne notre collectivité, la politique sociale de l’eau repose actuellement sur deux axes : un volet préventif et un volet curatif.

Cela amène plusieurs remarques. Positives, d’abord.

Nous notons avec satisfaction la volonté de notre collectivité d’améliorer son dispositif expérimental en ce qui concerne le volet préventif. Depuis 2 ans, cette volonté se traduit par le développement d’actions de prévention et d’incitation à la consommation d’eau responsable auprès des usagers d’Eau du Ponant.

Le soutien financier que nous apportons à plusieurs acteurs associatifs du territoire, près de 90 000 euros en 2018, leur permet ainsi de mener tout au long de l’année des visites à domicile et des diagnostics de consommation d’eau chez les particuliers, d’animer des actions de prévention et de sensibilisation ainsi que des ateliers pédagogiques auprès des usagers.

Ce travail préventif est à tout fait nécessaire pour mieux accompagner les usagers vers une consommation d’eau responsable. Nous répondons là, à la fois à l’enjeu social et à l’enjeu écologique : permettre aux usagers d’alléger sensiblement leur facture d’eau et de gagner en pouvoir d’achat ; préserver la ressource au moment où le dérèglement climatique aggrave les pénuries et a des impacts négatifs tant sur le cycle de l’eau que sur la qualité de celle-ci.

Le 2ème volet de notre expérimentation, complémentaire au premier, est un volet curatif qui s’appuie sur le Fond Solidarités Logement. Les aides que nous attribuons aux particuliers pour le paiement de leurs factures d’eau interviennent donc a posteriori, sous forme d’abandon de créances ou d’aides à la résorption de leur dette.

Si nous jugeons ce dispositif d’aide curative essentiel, force est de constater, à la lecture de ce bilan 2018, que l’utilisation que nous faisons de ce fond dédié 150 000€ n’est pas satisfaisante. 

38 abandons de créances pour un montant d’environ 8000 euros, 181 aides pour un montant d’environ 26 000 euros.

Quand beaucoup de personnes connaissent et subissent des situations de précarité économique, nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une utilisation a minima des moyens mis dans ce dispositif.

Cette problématique nous renvoi directement à la question de l’accessibilité aux droits des personnes en situation de précarité.

Nous devrons rapidement trouver les solutions afin de rendre ce dispositif plus accessible et plus effectif. 

Pourquoi ne pas en élargir les conditions d’accès ?

Nous savons aussi que l’accès des demandeurs à ces aides curatives repose essentiellement sur une adhésion active de nos partenaires sociaux, à ce dispositif. Nous devons donc améliorer nos actions de communication auprès de ceux-ci ainsi qu’auprès de l’ensemble des travailleurs sociaux afin que chaque demandeur potentiel puisse bénéficier normalement de ces aides.

Enfin, des pistes d’amélioration de la politique sociale de l’eau existent, que nous avons peu ou pas travaillé depuis le début de notre expérimentation :

La création d’un chèque eau en particulier pour les familles nombreuses forcées de consommer davantage.

La création d’une aide financière systématique qui serait attribuée sous forme de virement pour les allocataires de la CAF. 

Une refonte de la grille tarifaire qui la rendrait plus solidaire, plus progressive, plus incitative et qui redonnerait du pouvoir d’achat aux plus modestes.

Une intégration des bailleurs sociaux au dispositif. Sous une forme qui reste à définir et au cas par cas.

Nous, élus communistes, défendons la mise place de ces nouveaux outils tarifaires car nous estimons qu’ils sont les meilleurs moyens de répondre aux enjeux sociaux et environnementaux liés à la politique de l’eau.

De nombreuses collectivités, Dunkerque, Rennes, Grenoble ou encore Bordeaux, ont réussi à lever les points de blocage techniques qu’elles ont rencontré et ont déjà mis en place ces outils tarifaires « préventifs ».

Rappelons que c’est ce cap qui a guidé notre collectivité lorsqu’elle s’est engagée dans l’expérimentation d’une tarification sociale de l’eau. Il est aujourd’hui celui qu’elle doit s’efforcer de suivre pour aboutir à une politique sociale de l’eau ambitieuse.

Nous voterons cette délibération, tout en continuant à travailler au perfectionnement du dispositif sur les bases que nous venons d’exposer.

 Je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 26 AVRIL – Service global de mobilité durable de Brest métropole pour la période 2019-2027 – Intervention Eric Guellec

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Lors du Conseil métropole du 26 avril dernier, Eric Guellec, Vice-président chargé de la proximité territoriale en charge du secteur Est de la métropole, est intervenu sur la délibération 1 concernant le réseau de transport de Brest métropole.

Lien vidéo du Conseil métropole 53:16 : https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/le-conseil-de-metropole-en-video-3811.html

« Monsieur le Président, chers collègues,

 Cette délibération que nous nous apprêtons à voter est particulièrement importante, cela n’aura échappé à personne.

Au regard des orientations du service de mobilité que nous avons collectivement décidées et intégrées dans le cahier des charges, il apparait que l’offre réalisée par la RATP Développement est celle qui est la plus adaptée à nos besoins actuels et à venir.

Rappelons s’il en est besoin que notre démarche demeure et demeurera guidée par notre volonté constante d’améliorer le service public rendu aux usagers de notre réseau de transport collectif, réseau que nous voulons toujours plus attractif et accessible.

A nos yeux, ce projet de contrat comporte plusieurs évolutions positives, tant sur les nouveaux services et les nouvelles solutions que nous souhaitons apporter aux usagers que sur les engagements pris par RATP Dev pour développer l’efficacité et la qualité de notre réseau.

Notre collectivité s’est toujours voulue à la pointe de l’innovation en ce qui concerne le déploiement de son réseau de transports publics et la proposition de nouvelles solutions de mobilités aux usagers. L’arrivée de la première ligne de Tram et d’un téléphérique urbain ont marqué notre volonté de mettre en place des équipements à la fois innovants et performants sur le plan énergétique.

Ce nouveau contrat va nous permettre de poursuivre positivement cette démarche d’innovation et de transition énergétique.

Il est notamment prévu d’accélérer la transformation de notre parc automobile vers des véhicules moins polluants, mêlant à la fois l’électrique et le gaz naturel. 

Ce contrat va également nous permettre de proposer de nouvelles solutions de mobilités, notamment par la mise en œuvre de la nouvelle phase de TCSP, mais aussi par le développement de services de mobilités durables complémentaires.

Nous pensons là aux usages collaboratifs de la voiture que permettra la plateforme Ouestgo, ainsi qu’à l’élargissement de l’offre de vélos à assistance électrique. D’ici 2022, les habitants de la métropole pourront en effet bénéficier de 1200 vélos de ce type à la location.

Dans un moment où ces modes de déplacements sont encore trop peu développés en France, ces nouveaux services proposés ne pourront qu’inciter l’usager à se dégager du tout voiture sur notre territoire métropolitain.

Ce contrat de concession engage également le délégataire sur des objectifs d’efficacité.

Est planifiée une augmentation significative de la fréquentation de notre réseau et de fait les recettes d’exploitation tirées de celui-ci augmenteront également.

Nous nous projetons sereinement dans la nouvelle phase d’extension de notre réseau de transports collectifs publics prévu prochainement. 

Ce projet de contrat garantit le maintien de l’ensemble du réseau et des services actuels (réseau régulier de bus, Résago, Flexo) en attendant l’extension prévue lors de la nouvelle phase de TCSP,  ouverte la semaine prochaine à la concertation.

Nous notons également positivement le renfort de l’accessibilité du réseau aux personnes à mobilité réduite.

Enfin, il est à noter que le concessionnaire s’engage également sur 36 critères de qualité de service qui feront l’objet de contrôles réguliers et d’applications de pénalités si les objectifs ne sont pas atteints.

D’une manière générale, les dispositions de ce projet de contrat vont permettre un suivi et un contrôle étroit de la collectivité sur la gestion du service par le délégataire durant les 9 prochaines années. 

Deux enjeux seront importants à nos yeux dans les années à venir. Qui amèneraient ce contrat de concession à évoluer.

Le premier enjeu concerne le périmètre territorial d’application de cette concession.

Il est tout à fait essentiel de continuer à réfléchir à la construction progressive d’un réseau intégré de transport à l’échelle de l’ensemble du Pays de Brest.

Bien entendu, cet enjeu est lié, conditionné, à celui de l’extension de notre métropole, un dossier qui sera tôt ou tard réouvert à n’en point douter et sur lequel nous ne repartirons pas d’une page blanche, au vu du travail qui a déjà été réalisé. 

Ce projet de contrat prévoit une option quant à l’exploitation du Transrade entre Brest et la presqu’île de Crozon.

Nous espérons qu’un jour cette option sera levée et que le Transrade entrera en service. Cela voudra dire alors qu’une étape a été franchie, et que l’extension de la Métropole, véritable projet de territoire pour le Pays de Brest et ses habitants, sera effective.

Nous devons poursuivre notre action pour rendre pleinement effectif le droit à la mobilité pour tous. C’est le deuxième enjeu.

Tout d’abord en continuant de proposer des dispositifs de tarification solidaires toujours plus aboutis.

Par ailleurs, pourquoi ne pas réfléchir à la manière de proposer un accès gratuit aux transports collectifs aux jeunes usagers, de 0 à 26 ans.

Au-delà du caractère globalement social et écologique de ce type de mesure, nous pensons qu’elle pourrait avoir de nombreux effets bénéfiques pour l’attractivité de notre agglomération.

Nous pensons entre autres à la vitalité de nos centres villes et de leurs commerces, à l’attractivité de notre université, à fréquentation de nos équipements, etc.  

L’augmentation du versement transport servira bien sûr à financer les futurs investissements d’extension de réseau. La déserte par tramway de l’hôpital est fondamentale mais cette augmentation ne serait-elle pas en mesure de contribuer également pour part au financement d’extensions de gratuité?

Voilà, j’en ai fini, M. Le Président, nous approuvons donc la désignation du concessionnaire que vous proposez ; plus encore, nous approuvons les dispositions du projet de contrat présenté dans cette délibération et en annexes.

 Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 23 AVRIL – Prévention des risques // Tranquillité urbaine – Intervention Jean-Michel Le Lorc’h

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Lors du Conseil municipal du 23 avril dernier, Jean-Michel Le Lorc’h, Conseiller municipal, est intervenu sur les délibérations 1, 2, 3 et 4 concernant la tranquillité urbaine :

Lien vidéo du Conseil municipal 1:30:59 : https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/le-conseil-municipal-en-video-3812.html

 « Monsieur Le Maire, chers collègues,

La tranquillité publique est un droit pour tous.

Chaque brestoise et chaque brestois doit pouvoir se sentir libre d’aller et venir où il le souhaite dans sa ville, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.

 Il en va du bien vivre-ensemble de notre territoire.

Aussi, nous sommes amenés à voter ce soir sur 4 délibérations qui ont trait à un programme d’action en matière de prévention des risques et de tranquillité urbaine.

 Yann Guével vient de nous présenter plusieurs de ces mesures. Celles-ci s’inscrivent dans la continuité des actions lancées il y a plusieurs années par notre majorité. Elles viennent positivement renforcées les dispositifs existants en matière de prévention, de médiation urbaine et de protection des bâtiments publics.

 Nous sommes là dans notre rôle !

Rappelons en effet que la loi donne l’essentiel des responsabilités en matière de sécurité à l’Etat. C’est à l’Etat qu’il revient donc de donner les moyens nécessaires à la police nationale et à la justice de remplir correctement les missions et les objectifs qui leurs sont assignés.

 Pour notre part, en tant collectivité locale, nous axons notre action sur le développement de dispositifs de prévention et de médiation ainsi que sur un soutien accru à la sphère associative et éducative.  

 Ces politiques, complémentaires à celles que mène l’Etat, permettent de réduire sensiblement les risques d’actes délinquants et d’incivilités dans notre ville.

 Elles peuvent s’appuyer sur un important travail de proximité de la part des services des mairies de quartier ainsi que sur un étroit partenariat entre la ville et les autres acteurs (la CAF, les structures de quartier, la sphère éducative, BMH, la sous-préfecture, etc.)

 Aujourd’hui, afin de répondre à de nouvelles situations et à de nouveaux besoins, nous entendons renforcer et élargir certains de nos dispositifs.

Nous renforçons ainsi la médiation urbaine. Cela va nous permettre d’avoir de plus de médiateurs et de présence physique sur l’espace public, en proximité directe des habitants. Notre objectif est de donner les moyens aux médiateurs urbains d’accomplir leurs missions sur des horaires et des secteurs d’intervention élargis. 

 Ces moyens supplémentaires pour la médiation urbaine, conjugués à ceux dont va bénéficier le Point Kerros pour multiplier ses maraudes, vont de ce fait participer à un meilleur partage de l’espace public.

 Nous nous en félicitons. Nous devrons prolonger cet effort, notamment en ce qui concerne la formation des agents.

 Dans le programme d’action présenté, nous renforçons également notre soutien au dispositif d’accompagnement des mineurs étrangers en errance, porté conjointement par Don Bosco, le conseil départemental, la ville et l’Etat.

 En ce qui concerne la situation de ces mineurs étrangers en errance, nous sommes face à une situation complexe. Quelques jeunes mineurs étrangers sont actuellement livrés à eux-mêmes dans notre ville. Ces jeunes sont souvent abimés du fait des violences et des traumatismes qu’ils ont subi. 

 Le travail de rue mené par les éducateurs spécialisés de Don Bosco et les professionnels de la PJJ est tout à fait essentiel pour rétablir un lien de confiance avec ces jeunes. Nous devons tout faire pour qu’ils bénéficient d’un véritable accompagnement, qu’ils puissent être rapidement mis à l’abri, soignés, nourris. A ce titre, le soutien que la ville va apporter à l’association Don Bosco pour mener ce travail est à saluer.

 Enfin, nous renforçons également le plan de protection des bâtiments publics de la ville. Il nous semble cohérent que la ville se dote de moyens préventifs et dissuasifs de vidéo protection pour éviter la dégradation de son patrimoine bâti. Ces systèmes de vidéo enregistrement ne concernent pas la surveillance de l’espace public – il peut être utile de le rappeler – mais bien la protection de nos bâtiments publics. Le groupe des élus communistes votera donc pour. 

 Monsieur le Maire, chers collègues, les mesures présentées ce soir donnent davantage de moyens à la médiation et à la prévention. Elles vont dans le sens de nos propositions passées. Nous voterons donc ces 4 délibérations.

 Je vous remercie. »

Une belle fête du 1er mai !

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DISCOURS DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS par Eric Guellec

« Mes chers camarades, mes chers amis

Tout d’abord, au nom de la section du PCF Brest, des élus communistes de Brest métropole et des amis de l’Humanité, je tiens à remercier le Patronage Laïque Municipal de Lambézellec pour son accueil.
Un grand merci également aux bénévoles qui rendent possible la tenue de notre fête du 1er mai et qui permettent sa réussite chaque année.
Je veux aussi saluer la présence ici parmi nous de syndicalistes et de membres des forces politiques de gauche de notre ville et de notre métropole.
Un grand merci enfin aux associations d’avoir répondu une nouvelle fois à notre invitation cette année. Nous partageons avec elles ces mêmes valeurs de progrès social et écologique, d’humanité, de fraternité et de solidarité.

Je souhaiterais lancer cette fête du 1er mai en rendant hommage à Julien Lauprêtre, Président du Secours populaire français, qui a nous quitté la semaine dernière à l’âge de 93 ans.

Julien Lauprêtre s’en est allé et c’est une immense perte pour nous tous.IMG_583714

Il laisse derrière lui une vie entièrement consacrée et dédiée à la défense des plus modestes, à la lutte contre les injustices, au développement des idées de solidarité et d’humanité, si essentielles à la société à laquelle nous aspirons.
Également membre du comité central du Parti Communiste Français pendant une trentaine d’années, Julien Lauprêtre aimait rappeler la complémentarité entre action politique et engagement associatif.
Je le cite : « Nous tenons les deux bouts de la chaîne : la solidarité populaire, indispensable pour la sauvegarde d’urgence des personnes, et l’action pour que les pouvoirs publics prennent les mesures visant à supprimer les causes de la pauvreté »

Au nom de la section de Brest du PCF, je veux donc adresser nos pensées les plus chaleureuses et les plus fraternelles au Secours Populaire Français, à ses adhérents, à ses bénévoles, et plus particulièrement à ses militants locaux qui nous font l’honneur de leur présence aujourd’hui.
L’engagement sans faille de Julien continuera d’être une profonde source d’inspiration dans les combats et les luttes que nous menons et que nous mènerons pour conquérir ce que nous, communistes, aimons appeler les « lendemains qui chantent »…
Des combats et des luttes ? Parlons-en justement !  Notre pays est traversé depuis plusieurs mois par un mouvement social aussi inédit qu’historique, mené conjointement par les forces syndicales et le mouvement des gilets jaunes.
Gilets jaunes, mobilisation contre la loi Blanquer, contre la privatisation de nos services publics, marches pour le climat, manifestation des retraités, les luttes se sont multipliées contre le carcan néolibéral que le président et le gouvernement nous imposent.
A l’automne dernier, des citoyens sont massivement sortis dans la rue, ont rejoint les cortèges et les ronds-points, pour réclamer haut et fort le droit à vivre dignement, à être entendus, à être respectés.

En s’invitant dans le débat public de la sorte, ils ont exprimé leur ras le bol de voir la totalité des richesses captées par quelques-uns. Ils ont réclamé de vraies réponses sur des questions de justice sociale et de justice fiscale.
Face à cette colère sociale grandissante, Emmanuel Macron s’est lancé dans un nouvel exercice de style, pour tenter de reprendre la main sur le plan politique.
Et ainsi le Grand débat national est né….
Aujourd’hui, au terme de 4 mois d’enfumage démocratique, le bilan de ce grand débat est sans appel. Macron n’a répondu sur rien quant aux attentes de nos concitoyens. Que cela soit sur la question des salaires, du pouvoir d’achat, de la vie chère, de la TVA, du rétablissement de l’ISF, du prix du gasoil, du gaz. Aucune réponse valable. Zéro.

Bien au contraire, ses annonces n’ont fait que confirmer ses choix politiques droitiers, donc profondément inégalitaires et contraires aux intérêts des salariés !
Le pouvoir macronien, c’était la modernité incarnée, porteur d’idées tellement novatrices et intelligentes qu’elles devaient permettre le bonheur de tous en France, même le bonheur des réfractaires qui jusque-là trainaient les godasses, sans doute trop faineants pour traverser la rue et trouver un boulot.

Ce pouvoir est aujourd’hui durablement rejeté par une majorité de nos concitoyens. Les masques sont tombés. L’usurpation d’identité n’aura marché qu’un temps.

L’action du président Macron n’est dédiée qu’aux intérêts de ses amis : les premiers de cordées, les riches : le capital, en somme.

Alors que pendant ce temps-là, les services publics et le peuple sont au pain sec et à l’eau.
En faisant la sourde oreille aux revendications populaires, en ignorant et en méprisant des mobilisations inédites, en balayant d’un revers de main les alertes répétées des corps intermédiaires, en dédaignant le secteur associatif, les organismes publics, les élus locaux, Macron aura donc réussi à faire en quelques mois la quasi-unanimité contre lui.
Notons, et c’est là un motif d’espoir, l’important investissement actuel, des citoyens dans la politique au sens large.

Cette arrivée dans le débat public de millions de personnes est le signe d’un besoin de solidarité et de cohésion important, d’un besoin d’engagement.

De manière générale, elle est aussi le signe que le grand chambardement politique que nous avons connu en 2017 est loin d’être achevé.

Dans ce contexte, inédit à plus d’un titre, la gauche a une chance historique de faire avancer ses idées de progrès et de justice à la condition d’être ambitieuse et crédible sur le fond.

Le Parti Communiste Français partage depuis toujours l’essentiel des revendications qui ont été portées au centre des débats ces derniers mois car elles posent la question fondamentale de la répartition des richesses.
Il s’agit pour nous, forces de gauche, de valoriser ces premiers succès de mobilisation, de ne pas laisser le mépris de classe et la réponse répressive les étouffer.
Il s’agit aussi pour nous de rappeler le lien qui unit mobilisations sociales et mobilisations électorales. Pour que ces revendications se transforment en réponses concrètes et utiles au plus grand nombre.
A ce titre, 2019 et 2020 vont constituer des années électorales importantes.

En ce qui concerne les élections européennes, notre liste conduite par Ian Brossat est en ordre de bataille.

Les logiques de concurrence, d’austérité et le tout marché de l’UE actuelle ont des effets dévastateurs dans notre vie de tous les jours : fermeture de services publics, privatisation et dégradation de nos équipements, libéralisation du transport, industrie bradée, stagnation de nos salaires, etc.
Le PCF a toujours combattu la construction capitaliste de l’Europe, celle des traités en vigueur !
Ces traités ont mis en place des politiques d’austérité menées depuis plus de 20 ans avec la complicité de nos gouvernements nationaux.

Pourtant, l’argent coule à flot en Europe.IMG_583613

Près de 3000 milliards d’euros ont été donnés aux banques privées par la Banque Centrale Européenne sans aucune contrepartie.

Près de 1000 milliards d’euros d’évasion et d’optimisation fiscale échappent aux budgets européens chaque année.

Des sommes colossales dont l’économie réelle et les citoyens des pays européens ne voient jamais la couleur.

Autant l’Europe se montre avare en dépenses sociales, autant elle est très généreuse avec les banques privées et peu regardante sur la fiscalité des entreprises !
Ajoutons à cela la montée des courants nationalistes, xénophobes et autoritaires, il y a urgence à agir.
Notre liste porte l’exigence de mettre enfin l’Europe au service non plus de l’argent de quelques-uns mais au service des intérêts du plus grand nombre, afin que chacun puisse vivre dignement.
De la même manière, nous ne nous reconnaissons pas dans le discours qui consisterait à effacer le clivage entre la droite et la gauche. Le ni droite ni gauche n’est qu’un miroir aux alouettes. Pour nous, le centre est une droite qui a honte de son nom.

Notre liste est claire quant aux contenus qu’elle porte. C’est une liste de gauche.

Elle défend l’idée d’une autre construction européenne.

Elle défend une Europe conçue pour rapprocher les peuples, pour développer des coopérations à la fois économiques, sociales et écologiques dans une union libre et souveraine.

Elle défend une Europe des gens, une Europe ouverte, une Europe accueillante, qui placent l’Humain et la Planète au premier plan.
Notre liste, composée à 50% d’ouvriers et d’employés, c’est à souligner, compte dans ses rangs l’un des plus jeunes candidats aux élections européennes : Glenn le Saout, notre camarade de Morlaix, étudiant engagé de 20 ans que vous avez rencontré et que vous rencontrerez à nouveau sur l’agglomération brestoise durant cette campagne.

Donc voter pour notre liste, c’est faire élire des personnes qui représentent réellement le peuple, c’est faire rentrer par exemple au Parlement européen une femme ouvrière, Marie-Hélène Bourlard, héroïne du film « Merci Patron ! »
Cette bataille contre les classes dominantes et pour une société plus juste, le PCF la mène bien sûr à tous les niveaux : au niveau européen, au niveau national, mais aussi au niveau local.
A ce titre, nous voyons se profiler les élections municipales de 2020, ça ne vous a pas échappé…

Ces élections vont s’inscrire dans un contexte financièrement contraint pour les collectivités. Les choix politiques de la majorité présidentielle rendent de plus en plus inconfortable la construction de budgets que nous voulons pourtant ambitieux pour le service public local.
Il n’empêche. Nous avons des leviers au niveau local pour répondre aux enjeux qui se présentent à notre société et sur lesquels nos concitoyens attendent des réponses.

Communistes, nous avons le devoir d’ouvrir des perspectives de progrès lors de ces élections.
Notre démarche pour aborder ce temps important de la vie démocratique locale est claire.
La première étape est celle de la construction de notre programme.
Nous avons lancé il y a maintenant 1 mois et demi des réunions thématiques de travail. Elles permettent aux adhérents communistes de participer à la réflexion et à la construction des propositions  que nous porterons en vue des élections municipales de 2020.
Puis, avant l’été, nous lancerons une série d’initiatives publiques qui permettront d’enrichir ce projet de programme.

Dès la rentrée scolaire, nous organiserons une nouvelle série de réunions ouvertes, de débats thématiques pour inscrire dans le débat public des sujets qui touchent particulièrement les Brestois dans leur vie quotidienne.

 IMG_584315Je pense notamment aux questions de mobilité, de tranquillité urbaine, de participation des habitants, etc.

Plusieurs pistes émergent déjà.

J’en citerai une,  particulièrement emblématique et d’actualité. Celle de l’accessibilité du réseau de transports collectifs de Brest Métropole.

L’accessibilité de notre réseau de transports publics est une question importante, enjeu tout à la fois social et écologique.

Elle est une question qui intéresse fortement les Brestoises et les Brestois.
Communistes, nous défendons le droit à la mobilité pour tous. Nous devons donc travailler à rendre ce droit pleinement effectif.

D’une part, en proposant des dispositifs de tarification solidaires toujours plus aboutis.

Mais aussi, en réfléchissant à la manière de proposer un accès gratuit  de plus en plus étendu. Pourquoi ne pas élargir la gratuité pour les jeunes ? Actuellement elle est effective de 0 à 6 ans. Ne peut-on pas imaginer une gratuité allant de 0 à 26 ans ?

Au-delà du caractère globalement social et écologique de ce type de mesure, nous estimons par ailleurs qu’elle pourrait avoir de nombreux effets bénéfiques pour notre agglomération.

Nous pensons entre autres à la vitalité de notre centre-ville et de ses commerces, à l’attractivité de notre université, à la fréquentation de nos équipements, etc.

Agir sur ce levier de la gratuité nous semble aujourd’hui un bon moyen pour répondre à la fois à l’enjeu social et à l’enjeu écologique auxquels notre société fait face et sur lesquels les citoyens attendent des réponses.

Nous souhaitons donc installer cette question dans le débat public des prochains mois. Nous avons d’ailleurs déjà commencé à le faire.

Cela, afin de permettre une réflexion éclairée au sein de la population. Chiffres à l’appui. Car bien sûr, tout ça a un coût, tout ça demande un financement.

Mais c’est la volonté politique et elle seule qui peut faire bouger les choses, enclencher le mouvement, orienter les finances dans telle ou telle direction.

Sans automatiquement avoir recours à l’augmentation de la pression fiscale sur nos concitoyens.

Bien entendu, d’autres propositions émergeront de nos échanges et seront inscrites à notre programme.

C’est munis de ce programme et sur la base de ses propositions que nous aurons, à l’automne, des temps d’échanges avec toutes les forces politiques de gauche de notre territoire.

Avec celles qui composent la majorité municipale actuelle, mais pas uniquement…IMG_585016
Suite à ces différents temps d’échanges, nous réaliserons un bilan collectif de l’avancée de nos propositions, de l’intérêt qu’elles suscitent chez nos éventuels partenaires de la campagne municipale à venir.
Nous, adhérentes et adhérents communistes, déciderons alors souverainement.

Nous déciderons de la voie la plus efficace pour porter les propositions de notre programme lors de ces  prochaines élections municipales.

A l’heure où le nouveau monde à la Macron a déjà des allures d’ancien régime, je voudrais conclure ce discours en rappelant que notre aspiration à une gauche rassemblée ne sera jamais une vieille idée, et surtout jamais une idée vaine.

C’est bien pour cette raison que le PCF a toujours travaillé au rassemblement le plus large possible à gauche. Il continuera de le faire. Mais ce rassemblement que nous appelons de nos vœux ne peut pas, ne doit pas être un rassemblement hégémonique. Chacune de ses composantes doit être respectée, entendue, car riche de son originalité, de son identité…

Ceci, et j’en finirai là, demeurera toujours à nos yeux le meilleur moyen de l’emporter face à la droite sous toutes ses formes, le meilleur moyen de transformer durablement la société dans le sens de nos idées de progrès et de justice sociale.

Mesdames et messieurs, camarades, je vous remercie. »