CONSEIL MÉTROPOLE 17 SEPTEMBRE 2020 – Intervention sur le projet ferroviaire LNOBPL – par Jean-Michel Le Lorc’h

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Jean-Michel Le Lorc’h, Vice-président en charge de la proximité territoriale, est intervenu durant le conseil métropole de jeudi dernier sur la délibération 18 – Projet ferroviaire Liaisons Nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire (convention relative au financement des études préliminaires 1ère phase et note de stratégie sur le contenu des études).

Lien vidéo du Conseil métropole – 2:41:20 :
https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/suivre-les-conseils-de-metropole-1678.html

 

Jean-Michel Le Lorc'h - Copie« Monsieur le Président, chers collègues,

Le pacte d’accessibilité et de mobilité pour la Bretagne, signé le 8 février 2019, a permis de relancer un projet d’aménagement qui nous tient – à tous ici – particulièrement à cœur : celui de mettre la pointe Bretonne et notre agglomération à 3h00 de Paris, à 1h30 de Rennes, par le rail, dans le cadre du projet ferroviaire LNOBPL.

Pour mémoire, chers collègues, en 2018, le conseil municipal de la ville de Brest, avait voté, suite au rapport DURON, un vœu pour réaffirmer le caractère prioritaire du projet LNOBPL, et du scénario qui permet de mettre la cité du Ponant à 3h de Paris.

C’est aussi ce que notre équipe avait porté lors du conseil communautaire du 21 novembre 2014.

Cet objectif est également présent dans de nombreux documents cadres depuis près de 20 ans.

Lors du dernier mandat, nous avons avancé. Depuis 2017, la LGV relie quotidienne Brest et Paris en 3h30 en moyenne. Ce gain de temps de 45 minutes par rapport à l’ancienne ligne aura permis une nette augmentation de sa fréquentation.

Si notre combat pour mettre Brest à 3h de Paris est ancien, notre ligne n’a pas changé. Notre objectif demeure.

Vous êtes sans cesse intervenu, M. Le Président, dans les instances concernées, pour que soit mieux pris en compte l’accessibilité de Brest et du Finistère par le rail ; pour qu’un plan d’investissement, de financement et un calendrier de mise en œuvre puissent voir rapidement le jour et permettre à cet objectif des 3h de se réaliser.

Cet objectif est en effet une nécessité, une priorité. C’est une nécessité pour le développement économique, pour le développement social, de notre territoire. C’est une priorité car le rail, rapide et moins polluant que d’autres moyens de transport, doit être systématiquement favorisé.

Aujourd’hui, nous délibérons sur le financement des premières phases de nouvelles études préliminaires.

Avec la construction d’un schéma directeur visant une amélioration progressive des infrastructures ferroviaires entre Rennes et Brest, nous prenons ces études préliminaires comme une nouvelle avancée qui, espérons-le, sera suivi de concret. C’est-à-dire par la réalisation de travaux de modernisation permettant des gains de temps conséquents entre Rennes et Brest.

Nous ne partons pas de rien. De nombreuses études ont déjà exploré différentes solutions techniques d’aménagement des infrastructures ferroviaires. Cela devrait nous faire gagner du temps.

Brest et le Finistère ne doivent pas être les parents pauvres de ce grand projet d’aménagement. Nous savons pouvoir compter sur votre mobilisation, Monsieur le Président, pour porter la voix de notre territoire au sein du comité de pilotage qui va coordonner ces études.

Alors qu’Emmanuel Macron aime à se dire écologiste et veut faire du ferroviaire l’un des axes de son plan de relance, gageons que l’Etat saura donner le moment venu les moyens financiers nécessaires à la réalisation des ambitions que porte ce grand projet : celle du développement de transports performants, réguliers et accessibles à tous.

L’accessibilité de la pointe Bretonne, de Brest et du Finistère, qu’elle soit ferroviaire, routière, maritime, aérienne, numérique est une condition essentielle de l’attractivité du territoire et de la qualité de vie de ses habitants.

Je vous remercie. »

Le groupe des élu.e.s communistes de la ville de Brest pour le mandat 2020-2026

COPIE

Les adjoint.e.s et les conseiller.ère.s pour la ville de Brest :

Eric Guellec, 2ème adjoint en charge de la dynamique associative, des relations avec les équipements de quartier, les acteurs de l’éducation populaire, les associations patriotiques et les anciens combattants
Mathilde Maillard, 11ème adjointe en charge de la politique du bien vieillir, de l’inclusion des personnes en situation de handicap
Jacqueline Héré, 17ème adjointe en charge du quartier de Bellevue
Jean-Michel Le Lorc’h, Conseiller municipal pour la ville de Brest
Sandra Le Roux, Conseillère déléguée : Développement du sport dans les quartiers
Taran Marec, Conseiller délégué : Vitalité de la langue bretonne, charte « Ya d’Ar »
Anne-Catherine Cleuziou, Conseillère municipal pour la ville de Brest

Une photo du groupe des élu.e.s communistes métropolitains sera publiée à la rentrée de septembre.

Rassemblement contre le racisme et les violences policières

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L’onde de choc provoquée par la mort de George Floyd, cet Africain-Américain asphyxié par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai, dépasse le seul cadre des États-Unis et l’indignation résonne par exemple fortement en France en donnant une nouvelle impulsion à la lutte menée contre les violences policières.

Les manifestations se multiplient depuis l’appel lancé par le collectif « Justice pour Adama », du nom de ce jeune homme mort dans le Val-d’Oise en juillet 2016 à la suite d’une interpellation.

Pour les communistes, la police est un service public qui doit avoir les moyens de mener ses missions dans le respect des citoyens. Pour le PCF il faut lancer un grand plan national de lutte contre le racisme et les discriminations.

Nous proposons notamment un renforcement des sanctions, des campagnes de communication inédites et une formation des agents publics, singulièrement des forces de l’ordre, à la lutte contre tout propos ou acte raciste particulièrement sur les réseaux sociaux et à l’accueil des victimes du racisme.

A Brest, les communistes ont participé au rassemblement initié par plusieurs organisations syndicales contre le racisme et les violences policières, pour la justice et le vivre ensemble, aujourd’hui, mercredi 10 juin à 14 heures.

TRIBUNE – Pour un renouveau du service public d’Éducation

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Pour un renouveau du service public d’Éducation : enseignants, associations, collectivité… À Brest, tous mobilisés !

ART 28 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant : « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances – ils rendent l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous  – ils encouragent l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaire, tant général que professionnel, les rendent ouvertes et accessibles à tout enfant, et prennent des mesures appropriées, telles que l’instauration de la gratuité de l’enseignement et l’offre d’une aide financière en cas de besoin… »

La crise sanitaire a d’abord été marquée par la période du confinement où les acteurs de terrain ont tenté d’inventer une continuité pédagogique à distance la plus efficace possible, sans pour autant éviter le décrochage logique d’une partie des élèves. Le retour à l’école se fait dans le cadre d’un protocole sanitaire très strict qui impose de prioriser l’accueil des élèves mais selon des critères qui sont facteurs de confusion : d’une part le volontariat affiché des familles et d’autre part la définition de publics de natures très différentes, telles que l’activité professionnelle des parents et la situation de décrochage des élèves. La situation est d’autant plus complexe que les équipes pédagogiques doivent articuler collectivement et dans l’urgence un enseignement à la fois en présentiel et en distanciel.

Dans le même temps, le ministre de l’Éducation nationale déclare vouloir promouvoir le développement dans le temps scolaire d’activités 2S2C (sport, santé, culture, citoyenneté) en ouvrant largement les portes de l’école à des intervenants de toute nature : clubs sportifs, artistes mais aussi organismes marchands bien au-delà des associations complémentaires de l’école traditionnellement agrées pour ce faire. L’Éducation nationale souhaite par ailleurs déléguer l’organisation de cette partie du temps scolaire aux collectivités territoriales, pour assurer ces activités 2S2C. Les collectivités peuvent à leur tour, les déléguer aux intervenants évoqués ci-dessus.

À l’heure des remises en question du système politique, économique, social et éducatif, les choix qui seront faits pour remettre liant et sens dans le projet éducatif, préfigureront la société qui en émergera.

A ce stade, se posent 3 types de problèmes préoccupants :

  • L’externalisation d’activités (sport, culture, citoyenneté) qui doivent rester au cœur des pratiques pédagogiques de l’école et des enseignants et qui participent du socle des savoirs fondamentaux, en complémentarité de ce qui peut se faire en dehors de l’école
  • L’irruption dans le temps scolaire d’intervenants sans aucune garantie pédagogique, ni conditions d’agrément qu’offrent depuis plusieurs décennies les réseaux d’éducation populaire, partenaires de l’école publique
  • Le risque d’être source d’immenses inégalités tant les moyens dont disposent les villes sont disparates. Aux situations financières qui sont antérieures à la crise sanitaire, il faut en effet ajouter l’évolution différenciée de l’épidémie sur le territoire. Ça n’est pas la compensation financière annoncée par le ministre, qui est de l’ordre de 110€ par jour et par groupe de 15 enfants, qui rattrapera ces inégalités. Les coûts réels sont en effet de plus du double de cette somme.

Plus grave, lors de son intervention au Sénat le 19 mai dernier, Jean-Michel Blanquer indique que cette organisation devrait préfigurer la rentrée de septembre 2020. Ces déclarations soulèvent une vive inquiétude parmi les représentants de collectivités territoriales, les syndicats enseignants, les associations d’éducation populaires, les représentants de parents d’élèves,…

Si la crise sanitaire a de fait obligé à modifier le fonctionnement de l’École, l’institutionnalisation de mesures conjoncturelles prises en urgence, remettrait en cause les principes fondateurs de notre école républicaine. Nous savons depuis longtemps que l’externalisation d’une partie du travail scolaire dans les familles est une source d’inégalités, ce que la crise, à travers l’école à distance, n’a fait que confirmer en amplifiant ces fractures.

Nous croyons fermement à une approche globale de l’Éducation qui s’appuie sur la complémentarité éducative entre l’École et ses partenaires. Nous pensons  que l’abandon de l’école obligatoire, la réduction des temps scolaires, et la délégation d’une partie de ses missions ne répondent nullement à cette complémentarité et font courir un grave danger au service public de l’éducation.

Les choix effectués à Brest de mettre en place une organisation exceptionnelle pour accueillir de nombreux enfants sur le temps scolaire sont clairs:

  • les 2S2C ne peuvent être conçus que sur la seule période située entre le confinement et les vacances scolaires d’été pour répondre à l’urgence.
  • les 2S2C ne peuvent être réalisés que sous le pilotage de l’Éducation nationale en collaboration active avec la collectivité et les associations agréées (associations d’éducation populaire œuvrant régulièrement aux côtés de l’École publique,…)
  • les 2S2C ne peuvent être un prétexte au démantèlement à partir de la rentrée de septembre du service public d’éducation et à des autorisations d’écoles pilotées par le secteur marchand 

L’École est l’institution ou s’articulent le commun et le particulier. Elle ne peut pas se résumer à la seule acquisition de savoirs fondamentaux conçus de façon réductrice.

Le pédagogue ne se confond pas avec le support pédagogique. On ne le remplace pas par un support de transmission, encore moins unique en cas de besoin, comme le numérique par exemple.

L’École est un lieu éminemment social, un lieu de cohésion, un lieu de vivre-ensemble qui développe la collaboration et la solidarité. Elle ne se réduit pas à l’instruction, elle éduque. C’est sous cette forme qu’elle doit être préservée et développée.

C’est pour cela que les signataires de cet appel se mobiliseront pour défendre, redéfinir et promouvoir une école d’après, œuvrant réellement à la réussite de tous les enfants.

Les 20 premiers signataires : Didier Bélier, Président Ligue de l’enseignement 29 – David Bellanger, Directeur Cemea Bretagne – François Cuillandre, Maire de Brest – Olivier Cuzon, Secrétaire départemental Sud éducation – Hervé Floc’h, Délégué départemental Sgen-Cfdt – Eric Guellec, Adjoint au Maire de Brest délégué aux relations avec les associations – Yannick Hervé, Sg Ligue de l’enseignement Bretagne – Emilie Kuchel, Adjointe au Maire de Brest chargée de la politique éducative locale – Marielle Lecomte, Vice-présidente Frmjc Bretagne – Diane L’hérondelle, Présidente Francas 29 – Sabrina Manuel, Secrétaire départementale Snuipp – Jean-François Marceau, Coordinateur Dden Brest – Florent Martinie, co-secrétaire départemental Fsu – Yves Pasquet, Secrétaire départemental Snes – Gwenaëlle Pouliquen, Présidente Usep29 – Nicole Poulmarch, Présidente Dden29 – Anne Seven, Secrétaire départementale Se-Unsa – André Schleret, Président Société des patronages laïques municipaux Brest – Nelly Vivien, Directrice Francas 29