CONSEIL MUNICIPAL 19 OCTOBRE – Pour un accueil digne des migrants – Intervention Claude Bellec

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« Monsieur Le Maire,

Chers collègues,

Depuis maintenant quelques semaines, nous constatons dans notre ville une multiplication des évacuations de logements qu’occupent les personnes migrantes. Ces expulsions, décidées par la Préfecture, sont la plupart du temps réalisées sans qu’aucune solution de relogement ne soit proposée par l’État à ces personnes, sans aucune considération pour leur situation sociale des plus difficiles.

Ce fut le cas par deux reprises la semaine dernière dans le quartier de Recouvrance.

Élus communistes, nous condamnons fermement ces évacuations. Elles sont indignes, encore plus indignes à quelques semaines de la trêve hivernale. Ces personnes, si elles ne pouvaient compter sur la solidarité d’associations, de collectifs ainsi que sur la mobilisation citoyenne des brestoises et des brestois, dormiraient dehors !

Comment donc imaginer que des personnes puissent s’intégrer durablement dans notre société si elles n’ont pas de logement, si elles n’ont pas de toit sur la tête ?

Aujourd’hui, le 115, centre d’appel de l’hébergement d’urgence, déborde.

Si l’accueil des migrants est une compétence de l’État, et si celui-ci est défaillant en la matière, il nous revient aujourd’hui, à nous, élus locaux, d’imaginer des solutions d’hébergement tout d’abord d’urgence, puis de construire en lien avec l’État des propositions d’hébergement dignes et stables. Pour permettre à ces personnes de faire valoir leurs droits, de poursuivre une scolarité, d’accéder à un travail.

Non, il n’y a pas de crise migratoire en France ! Nous ne composerons jamais avec le fonds de commerce de l’extrême droite !

Oui, il y a une crise de l’accueil ! Qui ne sera résolue que par des réponses politiques et une action publique à la hauteur.

Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 19 OCTOBRE – Tranquillité publique à Brest – Intervention de Jacqueline Héré

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« Monsieur Le Maire,

Chers collègues,

Permettez-moi de réagir quant aux propos que la droite vient de tenir sur la tranquillité publique au sein de notre ville.

Oui, la lutte pour la tranquillité publique constitue une préoccupation majeure pour les Brestoises et les Brestois.

Mais ce que les brestois attendent, ce sont d’autres réponses que les polémiques politiciennes teintées de sensationnalisme que la droite municipale tente d’orchestrer à chacun des conseils municipaux.

Vous l’avez dit dans la presse, M. Le Maire, les phénomènes de délinquance ont évolué ces dernières années. En cœur de ville et dans les quartiers. Ceci n’est pas une particularité brestoise.

Nous faisons de la question de la tranquillité publique une priorité de l’action municipale. La tranquillité publique est un droit pour tous.

C’est pourquoi nous investissons dans la prévention, dans l’action socio-éducative, dans le développement du lien social car nous sommes persuadés que ces mesures favorisent l’épanouissement de chacun, le respect de l’autre et permettent ainsi sur le long terme de réduire sensiblement les risques d’actes délinquants et d’incivilités.

La prévention dans les établissements scolaires de la ville, notre soutien financier à la sphère éducative et associative, nos opérations de réaménagement de l’espace public, les opérations de rénovation urbaine, la médiation urbaine, le plan alcool sont autant d’actions essentielles pour créer les conditions d’un mieux vivre-ensemble.

Ces actions de prévention sont aujourd’hui rendues difficiles du fait des impacts des mesures gouvernementales. On a pu le constater avec la suppression des contrats aidés qui n’a pas épargné la sphère associative brestoise. Nous devons donc aller plus loin dans le développement de ces différents dispositifs de prévention.

Faire reculer les incivilités et l’insécurité nécessite une coordination de moyens. Si nous exerçons la compétence de prévention de la délinquance ; assurer la sécurité du quotidien et le droit à la tranquillité publique de nos concitoyens est une compétence de l’État.

M. Le Maire, vous avez proposé à ce titre que la ville de Brest candidate à l’expérimentation sur son territoire du dispositif de police de sécurité du quotidien. Oui, vous avez raison. Notre ville a besoin que des moyens humains supplémentaires soient donnés à la police nationale et à la justice, des moyens supplémentaires pour que l’on voit davantage d’agents de police nationale sur l’espace public, en proximité, au service des habitants.

Mettons l’État face à ces responsabilités !

En réalité, et c’est bien là le problème, 23 000 postes de fonctionnaires de police ont été supprimés sur le territoire national par M. Sarkozy. En 10 ans, sous l’effet des politiques d’austérité des gouvernements successifs, nous avons perdu 120 postes de fonctionnaires de police sur la ville.

Ce désengagement de l’État n’est pas acceptable. Il n’est pas acceptable pour les fonctionnaires de police à qui on ne donne pas les moyens suffisants et nécessaires pour remplir l’entièreté des missions et des objectifs qui leur sont assignés. Il n’est pas acceptable pour nos concitoyens qui attendent des policiers qu’ils soient à leur écoute, qu’ils soient en mesure d’intervenir rapidement si besoin.

Dans ce contexte contraint pour les collectivités locales, nous espérons que chacun des groupes politiques saura porter la revendication d’un réengagement de l’État sur les questions de sécurité et de tranquillité. Cela afin de permettre un rétablissement des niveaux d’effectif de police nationale à Brest et l’octroi de moyens matériels supplémentaires.

Nous pourrions d’ailleurs lors du prochain conseil municipal soumettre un vœu au vote de cette assemblée réaffirmant qu’assurer la sécurité et le droit à la tranquillité publique est une fonction régalienne de l’État et qu’il appartient donc à l’État de donner les moyens nécessaires à la police nationale et à la justice de remplir correctement leurs missions.

Je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 12 OCTOBRE – Projet de transformation de la prison de Pontaniou – Intervention d’Eric Guellec

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« Monsieur le Président,

Chers collègues,

Je tiens tout d’abord à remercier M. Grall ainsi que le collectif des 79.

Je les remercie d’avoir rappelé à juste titre la place qu’occupe dans l’Histoire la prison de Pontaniou. Elle est chargée d’une mémoire pluriséculaire.

Là, durant la Seconde guerre mondiale, des Résistants, des hommes qui avaient fait le choix de la Liberté, de l’Egalité, et de la Fraternité face à la barbarie furent torturés. Certains d’entre eux furent même ensuite assassinés.

Toutes et tous en conviendront, il faut respecter la mémoire de ce lieu.

Son histoire doit être transmise aux nouvelles générations, aux futures générations.

Et précisément, il nous appartient de veiller à ce que la mémoire de Brest perdure. Au travers d’espaces mémoriels, de cérémonies commémoratives, du soutien aux associations patriotiques, aux associations d’anciens combattants.

Sur ces différents points, la ville de Brest est présente, active.

Sur le projet de transformation de la prison de Pontaniou, nous avons conditionné la vente au respect de la mémoire du lieu.

Dans une délibération dédiée au sujet lors de notre dernier bureau de métropole, il est écrit que l’opérateur « prendra en charge la mise en œuvre d’un dispositif d’interprétation de la mémoire des lieux, accessible au public ».

Ce dispositif reste à imaginer, à élaborer collectivement par l’opérateur, notre collectivité et d’autres acteurs au nombre desquels l’ANACR 29 (Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance) que nous avons rencontré la semaine dernière.

Ce premier contact s’est avéré «très satisfaisant », des termes même de Madame FRIAND, Présidente de l’association.

Mais il n’y a bien sûr aucune exclusive. La porte est ouverte. Nous en sommes au début de la réflexion. Le projet n’est pas écrit. Travaillons ensemble à sa réussite !

Je vous remercie. »

Bellevue fait (encore) le mur !

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Jacqueline Héré, Adjointe au Maire en charge du quartier de Bellevue, participait vendredi à l’inauguration d’une nouvelle fresque sur son quartier. jh4

Située dans l’enceinte de l’UBO, elle est visible depuis l’avenue Victor Le Gorgeu. Une magnifique réalisation signée des grapheurs Wen2 et Pakone.

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https://www.facebook.com/rodolphe.beaumont/videos/10156804597501473/?t=0

SALAH HAMOURI EST LIBRE !

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Quelle joie d’apprendre ce week-end la libération de notre compatriote et camarade Salah HAMOURI après 403 jours de détention arbitraire !

Cette libération est le fruit d’une mobilisation extraordinaire qui a su rassembler une diversité de personnalités, d’associations, d’élus, de citoyens.

Il y a un an, à l’initiative de l’association départementale des élus communistes et républicains, 180 élus finistériens cosignaient une lettre adressée au Président de la République pour demander une action rapide de la France auprès du Gouvernement israélien en vue d’obtenir la libération de Salah Hamouri.

Au mois de février dernier, c’est le Conseil municipal de Brest qui se saisissait de cette exigence. Nous avons voté un vœu appelant la diplomatie française à mettre en actes des gestes nouveaux pour obtenir au plus vite la libération de Salah.

La mobilisation locale comme nationale, dont le journal l’Humanité s’est fait l’écho, a payé. Salah est aujourd’hui libre !

Cette victoire doit renforcer notre détermination à faire libérer tous les prisonniers politiques palestiniens et plus largement le peuple palestinien tout entier.

BREST EST UNE VILLE AMIE DES AINÉS !

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La démarche « Bien vieillir à Brest » que la municipalité mène depuis maintenant plusieurs années vise à donner à la personne qui avance dans l’âge toute sa place au sein de la cité.

« Bien vieillir » ne signifie pas seulement « être en bonne santé ». C’est aussi pouvoir vivre dans un logement adapté, pratiquer des activités sportives et de loisirs, entretenir des liens sociaux, pouvoir se déplacer de manière sécurisée…etc.

Cette politique du bien vieillir dans la ville se traduit par des actions concrètes que nous menons dans différents domaines : l’habitat, les transports, la culture, l’accès aux nouvelles technologies, la participation citoyenne, la santé…etc.

Aujourd’hui, nous souhaitons poursuivre cette démarche et lui donner toute sa place au sein du projet de renouvellement urbain du quartier de Bellevue.

L’objectif de ce projet urbain est bien de rendre le quartier plus attractif, plus accessible, plus agréable. Il est d’améliorer la vie et le cadre de vie de ses habitants. Il est donc indispensable de construire un projet urbain partagé, avec et pour nos ainés.

Un temps d’échange sur cette question est donc prévu le JEUDI 4 OCTOBRE 2018 de 18h à 20h à la Baraque.

Comment renforcer le bien vieillir au sein de notre quartier, au sein de notre ville ?

Votre avis nous intéresse !

UNIVERSITÉ D’ÉTÉ 2018 DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS

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1000 participants, 90 ateliers, 100 intervenants, un meeting en plein air de Ian Brossat devant le CHRU d’Angers, un discours de rentrée offensif de Pierre Laurent, une grande marche pour défendre les services publics suivie d’une chaine humaine devant l’hôpital,40106716_2124794434508310_9120426803255574528_n

l’édition 2018 de l’université d’été du PCF fut riche et marquante !

La délégation finistérienne, parmi laquelle on comptait Éric Guellec pour le groupe des élus communistes, en sort plus que jamais gonflée à bloc pour mener la riposte aux projets de casse sociale que Macron et ses émanations locales prévoient d’infliger à notre territoire !

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CONSEIL MUNICIPAL 14 JUIN – Signature d’un contrat budgétaire entre l’État et la Ville de Brest – Intervention de Jacqueline Héré

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Lors du Conseil municipal du 14 juin 2018, Jacqueline Héré, Adjointe au Maire en charge du quartier de Bellevue, est intervenue pour justifier le vote contre du groupe des élus communistes sur la proposition de signature d’un contrat budgétaire entre l’Etat et notre ville.

« Monsieur Le Maire,

Mes chers collègues,

La présente délibération a pour objet de proposer à notre conseil municipal la signature d’un contrat financier avec l’Etat visant à encadrer nos dépenses.

Le Gouvernement, via les Préfectures, entend imposer aux collectivités par ces pactes financiers leur conduite budgétaire sur les trois prochaines années.

En ce qui concerne la ville de Brest,  ce contrat nous obligerait à ne pas augmenter nos dépenses de fonctionnement au-delà d’un taux directeur de +1,2 % par an.

Monsieur Le Maire, la rédaction de cette délibération est claire quant à ce que représentent et sous-tendent ces contrats. Il va sans dire que nous vous rejoignons dans l’analyse que vous en faites.

Ces contrats constituent une grave remise en cause de l’autonomie communale.

Alors que l’autonomie de gestion et de décision des élus locaux est une composante essentielle de la décentralisation et de la démocratie locale, ils organisent une mise sous tutelle progressive des collectivités territoriales par l’Etat.

Plus grave encore, ceux-ci valident une gestion technocratique qui n’a que faire du programme municipal adopté démocratiquement il y a 4 ans par les brestois, qui n’a que faire des réalités locales et des besoins présents des populations. 

La méthode déployée par les marcheurs en nous imposant ces contrats cache mal leur objectif : réduire nos dépenses de personnels, réduire les services publics locaux dont les habitants ont besoin, faire donc supporter la réduction de la dépense publique, leur dogme, essentiellement et injustement par les collectivités. Cela, en se dédouanant de toute responsabilité.

Notre majorité défend à l’inverse le droit de pouvoir maintenir et développer des services publics de qualité, répondant aux besoins des habitants, réduisant les inégalités, favorisant l’émancipation. Nous sommes opposés au principe de ces contrats par lesquels l’Etat, pour contraindre les collectivités à réduire leur dépense publique, s’immisce dans la construction souveraine de nos budgets.

Pour notre part, nous traduirons cette analyse commune par un vote contre.

Devant de telles attaques contre la démocratie locale, contre les services publics locaux, notre majorité continuera de « Tenir le cap » pour Brest et ses habitants !

Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 14 JUIN – Adaptation du réseau scolaire public – Intervention de Claude Bellec

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Lors du Conseil municipal du 14 juin dernier, Claude Bellec, conseillère municipale, est intervenue au sujet de l’adaptation du réseau scolaire public.

« Monsieur Le Maire,

Chers collègues,

La défense et la promotion des services publics sont au cœur de l’action des communistes depuis des décennies. Nos décisions et nos actes, que ce soit au conseil municipal, à l’Assemblée nationale, ou encore dans les mobilisations sociales, en sont la plus claire des démonstrations.

Pour nous, promouvoir le service public, c’est aussi devoir l’adapter afin que celui-ci continue de remplir des missions d’intérêt général au service de tous, qu’il continue d’assurer une égalité de traitement entre tous.

En ce qui concerne la fermeture de l’école Desnos, ce qui doit guider notre démarche c’est avant tout l’intérêt de l’enfant.

Qu’en est-il ?

Si une école maternelle de deux classes peut présenter des avantages, nous nous devons néanmoins de regarder la situation à l’échelle de la ville et à partir de là organiser notre réseau scolaire de manière cohérente et juste pour chaque enfant brestois scolarisé.

Nous nous devons d’assurer une équité entre tous les écoliers brestois et entre tous quartiers de la ville dans la répartition des moyens que nous déployons chaque année au sein de nos politiques éducatives. C’est cela l’intérêt de l’enfant.

Rappelons également que cette décision intervient dans un contexte de baisse des effectifs d’élèves que connait notre ville depuis plusieurs années.

Mais surtout rappelons que nous sommes contraints de tenir compte des mesures de carte scolaire que le Ministère de l’Education nationale décide chaque année pour notre département et notre ville. Je parle ici des fermetures et des ouvertures de postes d’enseignants dont la décision relève du directeur académique.

Et là, le compte n’y est pas ! Pour l’année scolaire 2018-2019, le calcul est assez simple : c’est à nouveau 4 postes d’enseignants en moins pour la ville de Brest et ses habitants. Cette nouvelle carte scolaire ne permettra pas plus une mise en place sereine du dédoublement des classes de CP dans les quartiers REP car elle vient pénaliser, moyens constants oblige, d’autres postes, d’autres écoles, d’autres élèves, pour mettre en place ce dispositif.

Chacun peut le voir, chacun peut le constater, ces fermetures de postes et de classes ne sont jamais que la traduction locale d’une politique nationale de démantèlement menée par le Gouvernement.

Nous, communistes, demandons à ce même Gouvernement des moyens humains supplémentaires pour l’Ecole.

C’est d’un service public de l’éducation renforcé et amélioré dont les habitants aux besoins, ce sont des classes allégées dont les enfants ont besoin.

L’adaptation qui est proposée ici sera utile au réseau scolaire de notre ville car elle nous permettra de mieux concentrer notre budget éducation, le 1er budget de la ville, et donc de maintenir et de développer équitablement le service rendu aux écoliers brestois.

Il nous faudra également réfléchir rapidement aux manières dont notre réseau scolaire s’adapte pour répondre aux besoins des habitants des nouveaux quartiers et des quartiers en devenir.

Je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 22 JUIN – Taxe de séjour touristique 2019 // Taxation des logements Airbnb – Intervention d’Isabelle Mazelin

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Lors du Conseil de métropole de vendredi dernier, Isabelle Mazelin, conseillère métropolitaine, est intervenue au sujet des tarifs de taxe de séjour 2019.

 « Monsieur le Président,

Chers collègues,

Cette délibération présente une avancée et répond à une exigence que nous avions portée au mois de janvier dernier.

Elle propose en effet un alourdissement de la taxation touristique sur les logements non classés ou en attente de classement. Ces logements concernent notamment les locations de meublés touristiques de type Airbnb.

Vous le savez comme nous, les voyageurs ont aujourd’hui recours de plus en plus fréquemment aux plateformes numériques « ubérisées » pour se loger durant leurs vacances (Airbnb, Abritel, Homeway).

Ce succès grandissant de ces plateformes n’est pas sans poser de question. Celles-ci ont bouleversé le secteur traditionnel du tourisme et on constate partout que l’ubérisation des activités a pu devenir un véritable business pour certains, le Far west pour beaucoup.

Les collectivités comme la nôtre ont souvent été démunies face à la puissance et au succès rapide de ces nouveaux mastodontes, particulièrement en ce qui concerne la collecte et la perception de la taxe de séjour.

Elus communistes, nous souhaitions donc encadrer davantage l’activité de ces plateformes qui ont injustement pu bénéficier d’un phénomène de niche au détriment du secteur hôtelier traditionnel, au détriment du bon respect des règles fiscales.

Aujourd’hui, à la lecture de cette délibération, nous notons que la collectivité se saisit des nouvelles possibilités que nous offre la LF 2018 en ce qui concerne l’alourdissement de la taxation touristique pour ce type de location.

Le dispositif de déclaration des nuitées Airbnb retranscrit va permettre de mieux réguler l’activité issue de ces plateformes et va dans le sens d’une responsabilisation des acteurs du secteur.

Nous ne pouvons que saluer un tel choix.

Pour autant, à la lecture de cette délibération et de la nouvelle grille tarifaire qui y est proposée, nous constatons que nous n’avons toujours pas avancé sur la révision à la hausse des tarifs de taxe de séjour pour les hébergements touristiques 3 et 4 étoiles.

Lors du Conseil de métropole du 30 Juin 2017, nous regrettions en effet que ces tarifs n’atteignent pas le plafond autorisé par la loi pour les hébergements 3 et 4 étoiles.

A l’inverse, les hébergements de catégories moindres sont quant à eux assujettis au tarif maximal de la taxe de séjour.

Comment justifier cette disparité dans un contexte où l’activité touristique est désormais bien ancrée dans notre région ?

Nous estimons que cette disparité dans la grille tarifaire pose un souci d’équité, tant pour les voyageurs que pour le secteur hôtelier.

Comme nous avons eu l’occasion de le répéter à diverses reprises, nous reformulons donc nos souhaits de voir un relèvement de la taxe séjour sur les catégories 3 et 4 étoiles d’ici la fin du mandat, c’est-à-dire lors du Conseil de métropole de juin 2019.

Cela nous permettrait de pleinement profiter de l’attrait touristique que va susciter, nous en sommes certains, les prochaines fêtes nautiques 2020.

En ces temps d’austérité budgétaire, nous l’avons vu tout à l’heure avec la logique des contrats financiers, cette possibilité de nouvelles recettes pour notre collectivité ne doit pas être négligée.

Dans l’attente de cette évolution souhaitable, nous voterons à nouveau contre sur cette délibération.

 Je vous remercie. »