CONSEIL MUNICIPAL 10 OCTOBRE – Renouvellement urbain de Bellevue – Intervention par Jacqueline Héré

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Jacqueline Héré, Adjointe au Maire en charge du quartier de Bellevue est intervenue durant le conseil municipal du 10 octobre :

Lien vidéo du Conseil municipal 1:30:59 :
https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/les-precedents-conseil-municipaux-en-video-3984.html

« Monsieur Le Maire, chers collègues,

 Comme vient de le dire Tyfenn Quiger, une concertation tellement bien menée qu’au regard de l’excellence de cette démarche, l’ANRU nous a accordé une majoration de notre subvention.

 Les concertations à Bellevue

Ce sont des multiples rencontres qui ont permis aux habitants, aux structures de quartier, aux professionnels d’’exprimer leurs besoins et leurs propositions, parfois de les conforter ou arriver à définir une proposition pour l’intérêt commun.

Qui connaît mieux son quartier que celui qui y vit ou qui y travaille.

Toutes les contributions apportées ont permis aux professionnels d’avoir une très bonne connaissance du territoire et de proposer des projets qui répondre aux attentes de chacun et aux enjeux de notre territoire (réunion 18 avril 2018).

Avec une priorité d’actions proposée et fixée par les habitants, la place Napoléon 3, le cœur du quartier ou plutôt la place du village, un secteur sur lequel nous n’avions pas imaginé devoir intervenir.

 La concertation a démarré en mars 2017 pour se terminer en décembre 2017. Elle a permis de faire un état des lieux partagé.

8 rencontres ont eu lieu sous forme de tables rondes sur les thèmes suivants : les espaces publics, l’habitat public ou privé, les déplacements, le commerce, les services et activités.

Le fait de travailler par tables de 10 a permis à chacun de s’exprimer, d’apprendre à écouter l’autre et aussi de comprendre les contraintes techniques qui peuvent apparaître sur l’espace public.

Ces rencontres ont pu avoir lieu grâce à un engagement fort du service aménagement de la Métropole, de la Mairie de quartier et du DSU, mais aussi d’agents des collectivités, du CCAS qui ont accepté d’assurer le rôle d’animateurs et de modérateurs dans ces groupes.

La restitution de ces ateliers a eu lieu le 18 avril 2018. Elle s’est bien déroulée, les projets proposés étant bien en lien avec les contributions travaillées lors des ateliers.

 Pendant cette période d’autres formes de participation ont été mises en place sur des sujets spécifiques :

  •  La place de Metz et ses alentours:

Une étude des usages sur la place a été réalisée par une étudiante de l’UBO. Une réunion sous forme d’ateliers a été organisée sur la place. Un vote sur des éléments de programme du projet (exemple sur l’aire de jeux avec le vote des écoles du quartier). Puis une restitution sous forme de réunion publique.

  •  Le terrain synthétique à Provence

Deux réunions dont l’une sur la présentation du nouvel espace avec l’appui du service des sports début juillet 2019.

  •  Des diagnostics en marchant

Au Bergot (sur la dalle, l’espace public espaces verts, stationnement…)
Sur la place Napoléon 3 : un diagnostic avec les habitants, un diagnostic  avec les jeunes plus 2 ateliers de travail sur la couleur et la projection (une marche sensible et un atelier couleur).

  •  Des entretiens chez l’habitant et des permanences en pied d’immeubles à Kerbernier.
  •  Rencontres avec professionnels

Questionnaire aux commerces et professions libérales pour une étude commerces). Deux rencontres : une restitution de l’étude et un atelier de contribution.
Pour l’anecdote, lors de la distribution des questionnaires certains commerçants ou professions libérales de la rue Langevin ont découvert qu’ils faisaient partie du quartier de Bellevue. Ils ont été nombreux d’ailleurs à répondre au questionnaire.

  •  La réunion du 19 septembre

Le rappel de la démarche engagée, le projet de renouvellement urbain faisant suite au comité d’engagement du 13 juin et à la signature d’engagement avec les partenaires le 4 juillet.
Une réunion publique dans une ambiance studieuse, sans agressivité et l’envie de continuer à travailler ensemble, de construire le Bellevue de demain.

  • Trois Polarités définies

Polarité centralité de quartier : secteur Napoléon 3, Kergoat Kerhallet
Polarité cœur de Campus : secteur de Kerbernier, la place de Metz et alentours, Campus
Polarité entrée de ville : secteurs du Bergot, de  Provence, de Gascogne

  •  Programme d’actions en cours

Terrain synthétique à Provence, travaux en cours. Place de Metz, des travaux qui démarrent.
Kerbernier, les rencontres avec les habitants concernant les démolitions ont commencé. Des rencontres personnalisées sont prévues en lien avec BMH.

La concertation est très importante sur l’opération de renouvellement, elle a pris du temps, elle a mobilisé de nombreux partenaires. Mais la concertation à Bellevue fait partie de notre façon de travailler. Ce qui ressort de cette manière de travailler : de la satisfaction pour ceux qui ont participé aux échanges, la preuve que leurs demandes peuvent être entendues, étudiées, des bonnes relations avec la mairie de quartier, les services et les élus. Les habitants ont droit à la parole.

 Ces projets lancés dans le cadre du renouvellement urbain doivent bien sûr s’articuler avec le projet de tramway, le projet cœur de Campus, les interventions sur les copropriétés privées, le groupe fresque « Bellevue fait le mur « (une nouvelle fresque sera réalisée début novembre sur l’ amphithéâtre de l’UBO, des travaux de rénovation énergétique dans les écoles Aubrac, Langevin et des travaux également à l’ école Quizac, des travaux hors PNRU (sur la Mairie de quartier, la Maison de quartier, la Patinoire, le collège )…. Et bien d’autres encore…

Je souhaite remercier celles et celui qui ont accompagné ce projet et qui vont continuer à œuvrer sur les opérations à venir, pour l’excellence de leur travail.  Stéphanie Luneau, Gaétan Le Petit du service aménagement à la Métropole, Christine Pellen responsable de la mairie de quartier de Bellevue.

Après Bellevue, au tour de Recouvrance.

Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 10 OCTOBRE – Dérogation à la règle du repos dominical – Intervention par Jean-Michel Le Lorc’h

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Lors du Conseil municipal du 10 octobre, Jean-Michel Le Lorc’h, Conseiller municipal, est intervenu pour signifier le vote CONTRE des élus communistes sur les délibérations 10 et 11 :

Lien vidéo du Conseil municipal 2:14:55 :
https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/les-precedents-conseil-municipaux-en-video-3984.html

« Monsieur Le Maire, Chers collègues,

 Vous connaissez notre opposition au travail dominical dans le commerce. Qu’il concerne le commerce de détail ou le secteur des concessions automobiles.

Nous redoutons en effet que ces ouvertures dominicales dérogatoires, permises et reconduites d’année en année par notre conseil, ouvrent la voie à une généralisation et à une banalisation pure et simple du travail le dimanche dans notre ville.

Nous le réaffirmons, l’interdiction du travail le dimanche a été, et reste, une conquête sociale majeure.

Nous regrettons que ces deux délibérations prévoient une nouvelle fois d’affaiblir cette règle – chère à nos yeux – du repos dominical.

Après plusieurs années d’application, nous ne saisissons toujours pas les intérêts que présenteraient ces ouvertures dominicales pour l’emploi local, pour le commerce de proximité, pour les salariés, pour les Brestoises et les Brestois dans leur ensemble.

L’ouverture des commerces le dimanche ne permet pas de développer l’emploi local ni d’accroitre le pouvoir d’achat des Brestoises et des Brestois. Elle n’a pas d’effets économiques avérés car il n’y a pas plus de pouvoir d’achat en France.

Elle fragilise par ailleurs les droits et les conditions de travail des salariés des secteurs concernés.  Ce sont principalement des salariés employés à temps partiels gagnant moins de 1000 euros par mois qui sont impactés par ces dérogations à la règle du repos dominical. Ils n’auront pas donc pas d’autres choix que d’accepter de se rendre au travail ces dimanches d’ouverture, au détriment de leur vie personnelle et familiale.

Enfin, chacun peut constater que l’ouverture des commerces le dimanche se fait au détriment du commerce de proximité car c’est la grande distribution qui capte une majorité de consommateurs ces jours-là.

A la lumière de ces éléments, il nous semblerait nécessaire qu’une évaluation approfondie des effets de ces ouvertures dominicales dans notre ville soit réalisée :

Quels commerces sont amenés à utiliser ces dérogations ?

Quels impacts ont-elles sur les salariés concernés ?

Nous ne voulons pas d’une société de la mise en concurrence du tous contre tous, des grands commerces contre les petits commerces, des salariés entre eux.

Nous ne voulons pas d’une société où le consommateur remplace le citoyen.

Nous voulons que le dimanche reste un repère collectif dédié au temps libre commun, aux temps familiaux, aux temps culturels, aux temps personnels, si importants à l’émancipation de chacun.

Monsieur Le Maire, mes chers collègues, nous voterons donc contre ces deux délibérations.

 Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 10 OCTOBRE – Déclaration liminaires – Intervention par Jacqueline Héré

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Durant le Conseil municipal du 10 octobre, Jacqueline Héré, Adjointe au Maire en charge du quartier de Bellevue, a réalisé une déclaration liminaire.

Lien vidéo du Conseil municipal 41:16 :
https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/les-precedents-conseil-municipaux-en-video-3984.html

 « Monsieur Le Maire, Chers collègues,

« Les maires sont les élus préférés des Français » : c’est l’un des éléments que nous livre l’enquête « La voix des territoires » menée le mois dernier auprès de nos concitoyens par un organisme de sondage.

Bien sûr, s’il nous faut toujours regarder et questionner avec recul les résultats qui émergent des enquêtes d’opinion, celle-ci vient faire écho à ce que nous, élus communaux, ressentons au quotidien de l’attachement de nos administrés à l’égard de leur commune.

Les communes sont les creusets démocratiques de notre République.

Elles occupent un rôle à part aux yeux de nos concitoyens ; faits de proximité, de dialogue et d’engagement au service de l’intérêt général d’un territoire.

Elus locaux, nous sommes souvent les premiers et uniques interlocuteurs de nombreux d’habitants.

C’est la qualité de notre service public local qui répond en grande partie à leurs besoins les plus quotidiens.

Si cette enquête rappelle toute l’importance que revêt la commune dans l’esprit de nos concitoyens, nous faisons aujourd’hui face à des difficultés liées aux choix sévères de désengagement réalisés par l’Etat à l’encontre de nos territoires.

Emmanuel Macron a lancé une nouvelle étape du combat idéologique qui est mené contre nos services publics locaux et de proximité, derniers remparts contre les inégalités.

Elle prend des formes variées. Toujours guidée par cette volonté quasi-dogmatique de réduire coûte que coûte, et peu importe ce qu’il en coûte, la dépense publique.

Depuis 2012, nos collectivités locales subissent ainsi une baisse drastique et historique de leurs dotations d’état. Cette fois-ci par le biais de « contrats financiers » qui nous obligent à limiter nos dépenses de fonctionnement sous peine de pénalités financières.

Au moment où nos concitoyens demandent davantage de services publics de proximité, le gouvernement fait le choix de mettre à la diète ceux qui les portent quotidiennement dans l’intérêt de tous.

Comment ne pas y voir une forme d’injustice ?

Nous pourrions également ajouter au panel de mesures gouvernementales la suppression de la taxe d’habitation.

Avec notre Président, les vieux réflexes électoralistes ne sont jamais loin.

A défaut de réformer la taxe d’habitation sur des principes plus justes, le gouvernement, en actant sa suppression, affaiblit le lien qui unit les collectivités et leurs habitants.

Payer l’impôt local fait de chaque citoyen un membre à part entière de la communauté locale. Chaque citoyen, en fonction de ses moyens, doit pouvoir participer à la vie de sa commune.

En supprimant l’autonomie fiscale de nos communes, Emmanuel Macron procède en vérité à un nouvel acte de recentralisation autoritaire.

Nous avons aujourd’hui de sérieux doutes quant au niveau de compensation de cette suppression, promis apparemment « à l’euro prêt » par le gouvernement…

Monsieur le Maire, chers collègues, il y a un autre sujet sur lequel l’Etat n’est pas au rendez-vous, et nous le savons important et d’actualité pour les Brestoises et les Brestois, c’est celui de la tranquillité publique.

Permettez-moi de revenir brièvement sur la succession d’épisodes à laquelle nous avons été confrontés à la fin de l’été.

Les actes qui ont été commis, sur fond de rivalités de bandes et de trafics de drogue, sont graves. Très graves.

Nous les condamnons avec la plus grande fermeté.

Ce type d’agissement n’a pas et n’aura jamais sa place dans notre ville.

Nous le réaffirmons ici, la loi de la rue ne prédominera jamais sur l’état de droit.

Nous saluons à ce titre la qualité du travail des forces de police nationale et de la justice qui ont fait preuve d’une grande réactivité.

Nous comprenons et partageons l’exaspération et la colère qu’ont pu ressentir les habitants.

Ces actes délinquants sont d’autant plus révoltants que ce sont les habitants les plus modestes de notre ville qui en subissent les conséquences.

Notre souhait est que soient déployés davantage de policiers nationaux à Brest car le compte n’y est toujours pas !

Sur ce point, M. Le Maire, vous avez fait part au Ministre de l’Intérieur de la volonté de la ville d’engager des sommes conséquentes en faveur de la rénovation des locaux de la police nationale si notre commune bénéficiait en contrepartie de l’arrivée d’effectifs policiers supplémentaires.

Cette proposition donnant-donnant nous paraît juste. Nous espérons qu’elle sera entendue par le Ministre de l’Intérieur.

Rappelons qu’assurer la sécurité de nos concitoyens est une responsabilité qui incombe à l’Etat.

N’en déplaise à Marc Coatanéa, une police municipale n’a pas compétence à agir sur ces questions-là.

Notre cœur de métier, celui que la loi confie aux communes, ce sont les actions de médiation, le soutien à la sphère socio-éducative, le travail de prévention que nous menons sur l’espace public, dans les quartiers, en lien et en complémentarité avec nos partenaires institutionnels.

Nous avons consolidé dernièrement ces dispositifs en votant une série de délibération au sein de ce conseil. Il conviendra prochainement d’en réaliser une évaluation afin de nous poser la question de leur élargissement.

Monsieur Le Maire, chers collègues, je souhaiterai conclure cette intervention en exprimant également tout notre soutien aux mobilisations des retraités et des salariés et dirigeants des structures de prise en charge des personnes âgées.

300 personnes se sont réunies mardi dernier Place de la Liberté.

Comme nous, collectivités locales, ils ont à subir les coupes sombres du Gouvernement.

C’est cette même logique qui semble se profiler dans les prochains projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2020.

Les personnels des EHPAD, hospitaliers, et de l’aide à domicile sont actuellement au bord de l’épuisement physique et moral du fait du manque de moyens alloués. Pendant ce temps-là, le groupe Orpéa, leader européen des EHPAD privés lucratif,  implanté dans notre ville, se frotte les mains. Il n’a jamais été aussi rentable pour ses actionnaires.

Ce parallèle et ce décalage entre d’un côté ceux qui triment et de l’autre ceux qui en profitent est choquant.

Il est urgent que le Gouvernement débloque maintenant des moyens supplémentaires à la hauteur des besoins, dans les EHPAD, dans les services hospitaliers, dans les structures de l’aide à domicile.

Voilà M. Le Maire, chers collègues, chacun et chacune peut le constater, le nouveau monde à la Macron n’épargne pas grand monde.

Ici à Brest, nous faisons le choix de mener des projets utiles à tous : le projet de 2ème ligne de TRAM, les projets de renouvellement urbain que connaissent les quartiers de Bellevue, de Recouvrance et du Haut Jaurès, la rénovation énergétique de nos écoles publiques, pour n’en citer que quelques-uns.

Ces projets démontrent tout l’engagement de notre majorité en faveur d’une société plus juste, qui ne laisse personne sur le bord de la route. Ils démontrent toute sa détermination à poursuivre la construction d’une ville de solidarité, accueillante et résolument tournée vers l’avenir.

 Je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 4 OCTOBRE – Approbation entre Brest métropole et la Région Bretagne pour le soutien d’Autocruise – Intervention par Isabelle Mazelin

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Lors du Conseil métropole du 4 octobre, Isabelle Mazelin, conseillère métropolitaine, est intervenue sur la délibération 49 – Approbation entre Brest métropole et la Région Bretagne pour le soutien d’Autocruise :

Lien vidéo du Conseil métropole 3:52:51 :
les-precedents-conseil-de-metropole-en-video-3991.html

 

« Monsieur le Président, chers collègues,

Le groupe des élus communistes s’abstiendra sur cette délibération.

Si nous partageons le volontarisme de notre collectivité en matière d’accompagnement de nouvelles filières d’innovation sur son territoire et dans son soutien à la création d’emplois locaux, nous nous interrogeons néanmoins aujourd’hui quant à l’attribution de cette aide publique à la société Autocruise.

Cette société a-t-elle déjà bénéficié par le passé d’aides publiques d’état de type Crédit Impôt Recherche et/ou le Crédit Impôt pour la Compétitivité et Emploi ?  Ces crédits d’impôts ont été mis en place précisément pour permettre à des entreprises comme Autocruise de se développer, de monter des projets de recherche et d’embaucher du personnel pour mener à bien ces projets.

Par ailleurs, nous n’avons aujourd’hui que peu d’éléments quant aux modalités de la convention d’attribution de l’aide conclue avec le bénéficiaire, la Région en assurant le portage administratif et financier.

Aucune certitude donc quant à l’utilisation de l’aide que notre collectivité entend apporter à cette société au titre de son projet LIDAR. Notamment, en ce qui concerne l’emploi local.

Au vue de ces éléments, il nous parait donc compliqué de nous prononcer en faveur de cette délibération.

 Je vous remercie. »

 

CONSEIL MUNICIPAL 20 JUIN – Soutien aux associations du secteur social à Brest – Intervention par Claude Bellec

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Lors du Conseil municipal du 20 juin dernier, Claude Bellec, Conseillère municipale, est intervenue sur les délibérations 94-95-96-97-98 – Soutien aux associations du secteur social à Brest :

Lien vidéo du Conseil municipal 5:00:45 : https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/les-precedents-conseil-municipaux-en-video-3984.html

 

« Monsieur Le Maire, chers collègues,

 Nous nous apprêtons à voter sur une série de délibérations qui a trait au soutien de la ville à plusieurs associations du secteur social.

Ces délibérations répondent à notre ambition collective : faire de Brest une ville qui soit la plus solidaire et la plus inclusive possible, qui se distingue par une forte cohésion sociale entre ses habitants.

Nos territoires font aujourd’hui malheureusement face à une situation qui se dégrade fortement sur le plan social et humain. La précarité et l’exclusion gagnent du terrain.

Face à ces besoins grandissants des populations et au désengagement inacceptable de l’Etat sur ces questions, le soutien qu’apporte la ville aux associations qui portent la solidarité au quotidien est un choix qui souligne la forte volonté politique de notre collectivité.

Elus communistes, nous souhaitons souligner la qualité du travail et des actions menées par leurs responsables et leurs bénévoles tout au long de l’année. Ils contribuent à résoudre de manière temporaire et palliative nombre de situations compliquées.

Nous profitons d’ailleurs de ce temps pour réaffirmer notre soutien aux personnels de l’AGEHB dans leur mobilisation contre la politique d’hébergement et d’accueil injuste pratiquée par l’Etat. Les pratiques gouvernementales qui sont à l’œuvre constituent de graves remises en cause du travail quotidien des professionnels de l’AGEHB et des valeurs d’humanité, de dignité, de citoyenneté qui guident leur action.

Mais résoudre le problème global de l’exclusion et des inégalités implique également d’agir sur les racines de celui-ci. Une majorité progressiste comme la nôtre en a bien conscience.

Cette année, nous apportons donc un soutien financier supplémentaire de 30 000 euros à l’AGEHB pour qu’elle assure une nouvelle mission de coordination des épiceries solidaires de la ville en lien avec plusieurs associations partenaires.

Ce projet d’épicerie solidaire est un projet que les communistes ont toujours défendu.

Il est grand temps que cet outil d’inclusion sociale voit le jour. Cela correspond à notre souhait ainsi qu’à celui de nombreuses associations d’apporter une autre réponse que distributive en matière d’aide alimentaire, tout en développant de nouvelles sources d’approvisionnement auprès des producteurs locaux et auprès des producteurs en agriculture biologique.

Voilà M. Le Maire, chers collègues, le groupe des élus communistes partage l’orientation de ces délibérations qui vont dans le sens de nos ambitions pour une société plus juste et plus solidaire. Nous voterons donc ces délibérations.

 Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 20 JUIN – Approbation du PEdT 2019-2022 – Intervention par Eric Guellec

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Lors du Conseil municipal du 20 juin dernier, Eric Guellec, 2ème Adjoint au maire de la Ville de Brest en charge des relations avec les équipements de quartier, du patrimoine, des anciens combattants, est intervenu sur la délibération 49 – Approbation du PEdT 2019-2022 et l’organisation de la semaine de 4,5 jours dans les écoles publiques brestoises :

Lien vidéo du Conseil municipal 4:09:18 : https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/les-precedents-conseil-municipaux-en-video-3984.html

« Monsieur Le Maire, chers collègues,

 Ce PEDt 2019 – 2022 et cette nouvelle organisation des rythmes scolaires réaffirment notre ambition éducative pour la ville de Brest et ses habitants.

Ils viennent répondre de manière concrète à des objectifs qui sont chers aux communistes et que notre majorité s’est collectivement fixée dans le Projet Educatif et Citoyen au début de ce mandat :

  • Agir pour réduire les inégalités sociales et culturelles en permettant un accès de tous aux activités éducatives, culturelles, sportives, scientifiques.
  • Œuvrer à l’épanouissement et l’émancipation de tous les jeunes brestoises et brestois en leur offrant les meilleures conditions éducatives qui soient pour construire leur citoyenneté et leur identité.
  • Développer et renforcer une communauté éducative brestoise – parents, bénévoles de la vie associative et de l’éducation populaire, professionnels (enseignants, ATSEM, animateurs), élus – autour d’un projet qui soit partagé par tous et qui soit guidé par l’intérêt de l’enfant.

Nous nous satisfaisons que cette nouvelle organisation soit aujourd’hui globalement partagé par l’ensemble de la communauté éducative.

Nous défendons l’idée selon laquelle chaque enfant de notre ville puisse bénéficier de temps éducatifs de qualité. Pour ce faire, nous restons convaincus du bien-fondé de maintenir une organisation de la semaine sur 4 jours et demi dans les écoles publiques de Brest pour les 3 prochaines années.

Si la décision de maintenir une semaine scolaire de 4 jours et demi peut apparaitre comme une particularité brestoise, nous y voyons un acte fort qui permet une stabilité de notre organisation de la semaine scolaire tout à fait positive pour les familles, notamment monoparentales.

Nous restons ambitieux dans les politiques éducatives que nous menons. Cette stabilité brestoise vient en effet contraster avec les revirements successifs de ces 15 dernières années dans lesquels les différents gouvernements n’ont cessé de jouer avec les horaires et les jours de classe des enfants.

Le ministre Blanquer, cette fois-ci, laisse l’opportunité à chaque collectivité le soin de statuer sur un retour ou pas à la semaine des 4 jours.

Cette fausse liberté de choisir porte, en réalité, le risque de créer une éducation nationale qui laisserait sur le bas-côté les territoires les moins bien dotés, ne réalisant pas l’égalité des chances que devrait permettre l’école républicaine.

 C’est d’ailleurs cette même logique profondément inégalitaire « d’école à deux vitesses » qui guide les dispositions actuelles du projet de loi Blanquer en cours d’examen au Sénat.

Nous en profitons pour apporter notre soutien dans leurs revendications aux syndicats d’enseignants car nous défendons comme eux une école de l’Egalité.

Si 4 ou 5 demi-journées d’école ont peut-être peu de conséquences dans les milieux sociaux les plus aisés, il est à rappeler qu’il n’en est pas de même pour les enfants des milieux moins favorisés.

Cette organisation des rythmes scolaires, nous l’avons également voulu la plus équilibrée possible pour répondre aux besoins et aux rythmes des enfants. Ces nouveaux horaires vont ainsi leur permettre d’avoir une matinée longue, propice aux apprentissages, et de participer, 4 jours par semaine, l’après-midi, à horaires fixes, de 15h45 à 16h30, à des temps d’activités périscolaires.

Nous estimons que cette organisation offre une régularité dans les temps éducatifs et, à ce titre, qu’elle répond mieux aux rythmes de l’enfant. Cette évolution constitue à nos yeux un véritable progrès par rapport à l’organisation des rythmes scolaires précédents.

Nous entendons également continuer à développer des temps d’activités périscolaires de qualité qui soient gratuits.

Nous estimons que ce choix, réalisé grâce à un niveau de financement important de la part de la ville de Brest, participe à rendre effectif le principe d’égalité républicaine entre tous les enfants de notre cité. Ces temps d’activités périscolaires constituent à nos yeux un outil pour tendre à réduire les inégalités.

Par ce nouveau PEDt, nous réaffirmons également un partenariat fort entre la ville et le réseau associatif brestois.

Dans une période où le secteur associatif souffre du désengagement de l’Etat – nous sommes fiers de ce lien local, du travail commun, notamment avec les structures d’éducation populaire.

En donnant aux associations au cœur de nos quartiers les moyens nécessaires à la conduite de leur futur projet dans les écoles de la ville pour l’année scolaire à venir, et les suivantes, nous reconnaissons à sa juste valeur la qualité de leur action, action qui suscitera la participation d’un nombre toujours plus importants d’enfants nous en sommes convaincus.

Bien sûr, la réussite effective de ces rythmes scolaires ne pourra se faire sans un dialogue permanent, durant ces trois prochaines années, avec l’ensemble des acteurs concernés, et notamment avec les agents de notre collectivité et leurs organisations syndicales.

Des premières discussions ont aboutis à des titularisations et à la création d’un certain nombre de postes. Le dialogue de la collectivité avec les organisations syndicales permet toujours de porter les fruits.

Notre volonté est que se poursuive la pérennisation des postes et l’aménagement des conditions de travail des agents concernés par cette nouvelle organisation.

Monsieur Le Maire, mes chers collègues, vous l’aurez compris, nous partageons et nous portons l’ambition de ce PEDt 2019 – 2022. En gardant toujours en tête ce qui a guidé à la construction du projet et qui demeure l’objectif de toute la communauté éducative : l’intérêt de l’enfant.

 Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 20 JUIN – DSP de restauration collective municipale – Intervention par Claude Bellec

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Lors du Conseil municipal du 20 juin dernier, Claude Bellec, Conseillère municipale, est intervenue sur la délibération 54 – DSP de restauration collective municipale :

Lien vidéo du Conseil municipal 4:28:48 : https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/les-precedents-conseil-municipaux-en-video-3984.html

« Monsieur Le Maire, chers collègues,

 Après lecture du rapport d’activités, le 1er depuis le renouvellement de cette délégation de service public, nous tenons à souligner l’effort du délégataire pour privilégier un approvisionnement par le biais des circuits courts (plus de 40% de part d’achat atteints). Cela participe à faire vivre nos filières de proximité et à soutenir l’emploi local. Nous notons que la part d’achat bio n’atteint pas les objectifs que nous avions contractualisé en raison des difficultés conjoncturelles auxquelles certaines filières ont dû faire face.

Nous prenons acte de ce rapport et nous voterons également la délibération qui suit : un premier projet d’avenant au contrat qui nous permettra d’améliorer les menus qui sont proposés au sein de nos cantines scolaires et de proposer une offre de portage de repas qui correspond mieux aux usagers de ce service.

Plus largement, M. Le Maire, mes chers collègues, nous souhaitons profiter de cette délibération pour réaffirmer les valeurs que nous portons et l’ambition qui nous anime quant à un retour en gestion publique à moyen terme de ce service.

Bien que cette question se situe à un horizon un peu lointain – cette délégation de DSP arrivera à son terme en 2022. C’est maintenant que nous devrions prendre du temps pour la concertation et les débats sur le sujet.

Nous disposons de tous les outils et des ressources matérielles et humaines pour la mettre en œuvre sereinement.

Si notre DSP nous permet aujourd’hui d’atteindre des objectifs que nous jugeons satisfaisants, que celle-ci est plutôt bien gérée sur le plan technique et financier, comme peut en témoigner le rapport de la Chambre régionale des comptes dont nous avons pris acte tout à l’heure, une remunicipalisation de la restauration collective à Brest constituerait un choix politique fort qui montrerait non seulement tout notre attachement au service public mais qui présenterait également des intérêts certains pour notre collectivité.

Un intérêt économique, d’abord. Chacun le sait, les frais de siège comme tous les autres frais inhérents à ces entreprises à la recherche permanente de bénéfices, sont autant de recettes en moins pour notre collectivité.

Des intérêts sociaux et environnementaux, ensuite. Une remunicipalisation permettrait en effet à notre collectivité d’ouvrir de nouvelles perspectives dans ces directions. Nous pensons notamment à notre libre choix de denrées alimentaires et à la qualité des produits servis, au renforcement des politiques éducatives au goût et à la nutrition, aux interventions sociales que nous pourrions déployer en direction des plus vulnérables, au soutien plus ciblé que nous pourrions apporter vers le développement de filières locales et durables d’approvisionnement, à des actions plus larges en faveur de la santé publique.

 Plusieurs collectivités françaises ont d’ailleurs déjà fait le choix d’un retour en gestion directe de leur service de restauration collective et ont des retours d’expérience positifs dont nous pourrions nous inspirer.

Cette tendance est réelle sur le plan national. Elle peut compter sur une mobilisation de parents, d’usagers, d’habitants qui partagent l’intérêt que présentent ces reprises en gestion publique directe car ils y voient une manière de se réapproprier les questions sociales, environnementales, économiques, liées à l’alimentation, et plus particulièrement à un service public de restauration collective sur un territoire.

Les élus communistes sont disponibles pour entamer ce travail de réflexion et de concertation. A cet effet, ils porteront cette question dans le débat public des prochains mois.

 Je vous remercie. »

CONSEIL MUNICIPAL 20 JUIN – Mobilisation des agents des Finances Publiques – Intervention par Jacqueline Héré

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Lors du Conseil municipal du 20 juin dernier, Jacqueline Héré, Adjointe au maire de la Ville de Brest en charge du quartier de Bellevue, est intervenue sur la mobilisation des agents des Finances Publiques à Brest et dans le département :

Lien vidéo du Conseil municipal 12:20 : https://www.brest.fr/la-ville-de-brest/le-conseil-municipal-de-brest/les-precedents-conseil-municipaux-en-video-3984.html

 

« Monsieur Le Maire, mes chers collègues,

 Depuis plusieurs semaines, plusieurs centaines d’agents des finances publiques se mobilisent dans notre ville et dans le Finistère pour demander le retrait du plan de réorganisation des services de l’administration fiscale prévu dans notre département d’ici à 2022.

Élus communistes, nous souhaitons leur apporter notre plein et entier soutien dans cette mobilisation. Nous partageons les revendications qu’ils viennent de nous rappeler.

En effet, M. Le Maire, mes chers collègues, à la lecture des premiers éléments de ce projet de restructuration piloté par le Ministre des Comptes Publiques et ses directions départementales, nous avons de quoi nous inquiéter tant cette refonte se situe aux antipodes des exigences de proximité et d’accessibilité qui doivent guider l’organisation territoriale des services publics.

Par ce plan de restructuration, le Gouvernement Macron poursuit activement une destruction méthodique de tous les services publics de proximité, cette fois-ci avec une attaque sévère contre l’administration fiscale.

Pour le Finistère, il est ainsi prévu la suppression de l’ensemble du réseau de trésorerie de notre département à court terme. Ce réseau ne serait remplacé que par 4 services de gestion comptables.

Notre ville verrait quant à elle disparaître son centre des impôts de la rue Duquesne à l’instar de ceux implantés à Carhaix, à Douarnenez et à Quimperlé.

Ces perspectives de fermeture de centres et de suppressions de lieux physiques d’accueil du public, dans notre ville comme dans tout le département, sont très graves.

Elles vont avoir des incidences inacceptables sur les conditions de travail des agents des finances publiques. Elles vont avoir des conséquences lourdes pour l’ensemble des contribuables qui ne pourront plus bénéficier d’un réseau de proximité.

A l’évidence, cela constitue bien la preuve que le gouvernement n’a retenu aucune leçon des conclusions du Grand Débat National, mis en scène par Macron, où la notion d’un service public au cœur des territoires, accessible, est pourtant ressortie comme une priorité pour la population.

Pour mener à bien son projet de démantèlement, la méthode du gouvernement relève une nouvelle fois de l’enfumage.

Sous couvert de proximité et de progrès, de promesses de maintien de « points de contact »,  comme ils aiment à le rappeler, c’est bien l’abandon des missions, de nos territoires et des usagers qui est organisée.

 Nous ne pouvons pas nous empêcher de réaliser la comparaison avec la stratégie et la méthode menées par la direction de la banque postale, il y a quelques années, pour justifier la fermeture de dizaines de bureaux de poste, dont certains à Brest. Là encore, même rhétorique, même stratégie, même méthode, ils nous parlaient de proximité, du maintien de « point de contacts » pour les usagers au sein des mairies, dans les bureaux de tabac, dans des lieux de relais. Nous avons récolté un service public low-cost à la sauce numérique dont nous avons vite vu qu’il n’était plus en mesure de remplir des missions essentielles, fautes de moyens, et donc de répondre aux besoins des populations.

En l’occurrence, le but de ce projet de restructuration de l’administration fiscale est clair. Il est exclusivement conçu pour poursuivre et amplifier le mouvement général de destruction des emplois publics, prévu dans le projet de transformation de la Fonction Publique. Projet par lequel le Premier Ministre veut également dynamiter le statut de la fonction publique et livrer des pans entiers de l’action publique au privé.

Tout cela est inacceptable. Cette propension a toujours vouloir baisser la dépense publique, réduire le service public, supprimer des fonctionnaires, relève de l’idéologie.

Elus communistes, nous réaffirmons donc notre soutien aux agents des finances publiques ici présents. La fonction publique, les services publics, les fonctionnaires, portent des missions d’intérêt général, qui sont tout à fait essentiels pour répondre aux besoins présents et à venir de nos concitoyens.

 Je vous remercie. »

CONSEIL MÉTROPOLE 26 AVRIL – Taxe de séjour touristique pour 2020 – Intervention Eric Guellec

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Lors du Conseil métropole du 26 avril dernier, Eric Guellec, Vice-président chargé de la proximité territoriale en charge du secteur Est de la métropole, est intervenu sur la délibération 31 concernant la taxe de séjour touristique sur l’année 2020.

Lien vidéo du Conseil métropole 3:19:15 : https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/le-conseil-de-metropole-en-video-3811.html

« Monsieur le Président, chers collègues,

A la lecture de cette délibération et de la nouvelle grille tarifaire qui y est proposée pour l’année 2020, nous constatons que nous n’avons toujours pas avancé sur la révision à la hausse des tarifs de taxe de séjour pour les hébergements touristiques 3 et 4 étoiles.

A l’inverse, les hébergements de catégories moindres sont quant à eux assujettis au tarif maximal de la taxe de séjour.

Cette disparité pose à nos yeux un souci de justice fiscale.

Comme nous avons eu l’occasion de le répéter à diverses reprises, nous appelons donc de nos vœux des hausses significatives des tarifs de taxe séjour, ciblant les catégories 3 et 4 étoiles.

Cet ajustement à la hausse répondrait à un souci d’équité, tant pour les voyageurs que pour les professionnels du secteur hôtelier.

Par ailleurs, dans un contexte où l’évolution de nos dépenses de fonctionnement est contrainte par l’Etat, cette possibilité de nouvelles recettes pour notre collectivité ne devrait pas être négligée.

Sur ce point, il est dommage de ne pas bénéficier de l’attrait touristique que va susciter les prochaines fêtes nautiques de 2020.

Dans l’attente de cette évolution souhaitable, nous voterons à nouveau contre la détermination des tarifs de taxe de séjour touristique pour 2020.

 Je vous remercie. »

 

CONSEIL MÉTROPOLE 26 AVRIL – Politique sociale de l’eau // Bilan 2017-2018 – Intervention Claude Bellec

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Lors du Conseil métropole du 26 avril dernier, Claude Bellec, Conseillère métropolitaine, est intervenue sur la délibération 20 :

Lien vidéo du Conseil métropole 2:29:30 : https://www.brest.fr/brest-metropole/le-conseil-de-metropole/le-conseil-de-metropole-en-video-3811.html

« Monsieur le Président, Chers collègues,

 Dans le cadre de la loi BROTTES, notre collectivité participe depuis plusieurs années à l’expérimentation d’une politique sociale de l’eau sur son territoire.

Dans une période où nos concitoyens réclament davantage de justice sociale, il nous semble indispensable de porter une ambition et une volonté politique à la hauteur de cet enjeu.

A ce titre, l’expérimentation d’une véritable politique sociale de l’eau, réductrice des inégalités, doit être un moyen de répondre au niveau local à ces justes attentes de nos concitoyens.

Cette expérimentation, lancée en 2013 et prévue pour 5 années, a été récemment prolongée jusqu’au 15 avril 2021.

La prolongation de ce dispositif doit nous permettre de l’améliorer et de bénéficier d’un meilleur retour d’expérience sur l’efficacité de celui-ci.

En ce qui concerne notre collectivité, la politique sociale de l’eau repose actuellement sur deux axes : un volet préventif et un volet curatif.

Cela amène plusieurs remarques. Positives, d’abord.

Nous notons avec satisfaction la volonté de notre collectivité d’améliorer son dispositif expérimental en ce qui concerne le volet préventif. Depuis 2 ans, cette volonté se traduit par le développement d’actions de prévention et d’incitation à la consommation d’eau responsable auprès des usagers d’Eau du Ponant.

Le soutien financier que nous apportons à plusieurs acteurs associatifs du territoire, près de 90 000 euros en 2018, leur permet ainsi de mener tout au long de l’année des visites à domicile et des diagnostics de consommation d’eau chez les particuliers, d’animer des actions de prévention et de sensibilisation ainsi que des ateliers pédagogiques auprès des usagers.

Ce travail préventif est à tout fait nécessaire pour mieux accompagner les usagers vers une consommation d’eau responsable. Nous répondons là, à la fois à l’enjeu social et à l’enjeu écologique : permettre aux usagers d’alléger sensiblement leur facture d’eau et de gagner en pouvoir d’achat ; préserver la ressource au moment où le dérèglement climatique aggrave les pénuries et a des impacts négatifs tant sur le cycle de l’eau que sur la qualité de celle-ci.

Le 2ème volet de notre expérimentation, complémentaire au premier, est un volet curatif qui s’appuie sur le Fond Solidarités Logement. Les aides que nous attribuons aux particuliers pour le paiement de leurs factures d’eau interviennent donc a posteriori, sous forme d’abandon de créances ou d’aides à la résorption de leur dette.

Si nous jugeons ce dispositif d’aide curative essentiel, force est de constater, à la lecture de ce bilan 2018, que l’utilisation que nous faisons de ce fond dédié 150 000€ n’est pas satisfaisante. 

38 abandons de créances pour un montant d’environ 8000 euros, 181 aides pour un montant d’environ 26 000 euros.

Quand beaucoup de personnes connaissent et subissent des situations de précarité économique, nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une utilisation a minima des moyens mis dans ce dispositif.

Cette problématique nous renvoi directement à la question de l’accessibilité aux droits des personnes en situation de précarité.

Nous devrons rapidement trouver les solutions afin de rendre ce dispositif plus accessible et plus effectif. 

Pourquoi ne pas en élargir les conditions d’accès ?

Nous savons aussi que l’accès des demandeurs à ces aides curatives repose essentiellement sur une adhésion active de nos partenaires sociaux, à ce dispositif. Nous devons donc améliorer nos actions de communication auprès de ceux-ci ainsi qu’auprès de l’ensemble des travailleurs sociaux afin que chaque demandeur potentiel puisse bénéficier normalement de ces aides.

Enfin, des pistes d’amélioration de la politique sociale de l’eau existent, que nous avons peu ou pas travaillé depuis le début de notre expérimentation :

La création d’un chèque eau en particulier pour les familles nombreuses forcées de consommer davantage.

La création d’une aide financière systématique qui serait attribuée sous forme de virement pour les allocataires de la CAF. 

Une refonte de la grille tarifaire qui la rendrait plus solidaire, plus progressive, plus incitative et qui redonnerait du pouvoir d’achat aux plus modestes.

Une intégration des bailleurs sociaux au dispositif. Sous une forme qui reste à définir et au cas par cas.

Nous, élus communistes, défendons la mise place de ces nouveaux outils tarifaires car nous estimons qu’ils sont les meilleurs moyens de répondre aux enjeux sociaux et environnementaux liés à la politique de l’eau.

De nombreuses collectivités, Dunkerque, Rennes, Grenoble ou encore Bordeaux, ont réussi à lever les points de blocage techniques qu’elles ont rencontré et ont déjà mis en place ces outils tarifaires « préventifs ».

Rappelons que c’est ce cap qui a guidé notre collectivité lorsqu’elle s’est engagée dans l’expérimentation d’une tarification sociale de l’eau. Il est aujourd’hui celui qu’elle doit s’efforcer de suivre pour aboutir à une politique sociale de l’eau ambitieuse.

Nous voterons cette délibération, tout en continuant à travailler au perfectionnement du dispositif sur les bases que nous venons d’exposer.

 Je vous remercie. »